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Comment va lise ?

par red1917

Publie le mercredi 13 mai 2015 par red1917 - Open-Publishing

Impossible de me rappeler où j’ai vu cette bande dessinée en deux cases.

Dans la première, un horrible type demande à un autre patibulaire :

 Comment va lise ?

dans la seconde, le type montre une malle d’où dégouline du sang et répond :

 Mal.

OK, c’est difficile comme entrée de matière pour exprimer ce que devient le FN.
Facile de deviner qui est lise, JMLP dans la malle.
Facile de deviner qui sont les executeurs, les nouveaux leader du FN.

Mais comment exprimer le malaise qu’on ressent lorsque le néo-fascisme devient light ?
il contient tout se qui est facilement detestable, ou plutôt confortable de detester :

 Les jeunes musulmans qui ont compris le coran comme moi la physique quantique.

 Les Roms, autrefois gens du voyage mais toujours responsable de TOUS les cambriolages.

 La république, ou bien plutôt ce qu’elle signifie dans la trilogie liberté-égalité-fraternité.

 La pauvreté, plus exactement son odeur dans les recoins des ruelles sombres ou du métro.

Ce malaise vient du fait que c’est sur les cibles les plus simples que le consensus grandit : "dehors les ceci-cela".

Face à l’homophobie, il y a des mouvements LGBT, qui malgré la virulence des attaques qu’ils doivent subir, possèdent des réseaux de défense qui pèsent sur l’opinion publique.

Je veux dire par là qu’un article ne sera pas rédigé de la même façon selon les cas :

 Deux jeunes arabes se font rattraper par la police pour excès de vitesse et tabassés lors de l’interpellation.

 Deux jeunes femmes qui s’embrassaient dans un abris bus sont violentés par un commando de catholiques intégristes.

Dans le premier cas, il y a entre les lignes quelque chose de caché, une culpabilité supposée.
A savoir, les arabes avaient quelque chose d’autre à se reprocher qu’un simple excès de vitesse.
Dans ce cas, la police fait sont travail, et au pire on lui reproche un excès de zèle.

Dans le second cas, puisqu’on est encore dans une version LIGHT du fascisme, le rédacteur sera obligé de compléter les entre lignes, en rappelant que deux femmes qui s’aiment ne constitue pas un délit.

Le malaise, il vient de cette frontière si difficile à définir entre ceux qu’on peut tabasser tranquillement, et les autres qui sont encore protégés par cette expression terrible du "politiquement correct".

Voilà , Le Pen père n’est pas politiquement correct, mais dans les faits un pédé reste un pédé,
un juif reste un profiteur apatride, etc.
Ce n’est que dans le souvenir assez récent des années pétainistes que la digue tient encore pour
ceux qui sont protégés temporairement par le politiquement correct.

Tuez le père Le Pen, et alors la fille fera facilement céder cette petite enceinte protectrice.

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