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VIVE LE "CHE" par Jean ORTIZ

par JO

Publie le mardi 19 septembre 2017 par JO - Open-Publishing

NDLR. : Pour toujours , Hasta Siempre Commandante !
Che Che Che... LA CHEVOLUTION à la Courneuve

Pendant que quelques uns se consacrent à l’apologie de la race porcine sur leurs écrans et leurs colonnes de chiens de garde, le peuple de la Courneuve utopise, les pieds sur terre.
Che Che Che...
Il n’a pas été invité à la Fête de « l’Huma » parce qu’il y est chez lui, à la fois communiste et patrimoine commun de tous les révolutionnaires. Belle gueule, re-belle absolu.
Des dizaines de personnes ont investi le débat consacré au « guérillero héroïque », autour du livre « Vive le Che ! ». La pile de livres « vendus » fond comme neige au soleil tropical. Le Che « vendu ». Sacrilège !! France Inter consacre 15 minutes au livre et au Che camarade, cet irréductible guérillero de la pensée critique, celui qui disait qu’un militant « doit s’endurcir mais sans jamais se départir de la tendresse ».
Salir le Che, le déclarer notamment incapable d’amour, dénigrer la famille, vise à ce que plus personne n’ait jamais de grands idéaux. Ils nous visent ! Che a donné des ailes et la soif de justice à des milliers de jeunes révolutionnaires latino-américains, communistes, marxistes, trotskystes, libertaires, chrétiens... des combattants, le plus souvent communistes à leur façon, radicale, les miristes, les tupamaros, les « erpistes », Roque Dalton, Miguel Henriquez, les fondateurs du FSLN, du FMLN... Leur cause était juste et leur engagement « hasta la muerte » si nécessaire. L’impérialisme ne fait pas de détails. Che, Che, Che... n’a pas été sacrifié. Il est allé jusqu’au bout d’un projet révolutionnaire. S’est-il sacrifié ? Comme tous ceux qui prennent les armes contre le vieux monde... Donner des ailes n’est pas sans risque.
Des ailes contre les monstres tapis dans les jungles urbaines et rurales. Des ailes contre tous ceux qui remplissent de soupe le ventre ventru-ventripotent, jamais repu, du capitalisme... Des ailes contre ceux qui interprètent l’histoire à partir de sophismes, de présupposés qu’ils ne démontrent jamais. Des ailes contre les usurpateurs de la pensée.
Tous ces jeunes révolutionnaires des années 1960-70 sont nos frères ; ils sont des nôtres. Il est plus que temps de le revendiquer.
L’insulteur en chef, L.J., lui, se vautre dans le révisionnisme le plus grossier.
Ce monsieur (L.J.) et « Libé », promoteurs de l’opération « Che djihadiste », doivent avoir mal aux oreilles en cette Fête de « L’Huma » si étoilée. Leur opération (de grande rigueur historique et intellectuelle !) les a couverts de... « mierda », « así se dice en español ». Monsieur L.J. parraine l’ouvrage qui va avec ses délires. Sa sulfureuse auteure « piégea » à l’époque DSK et raconta ses ébats avec le « roi des cochons » (dixit l’auteure). On nage ici dans « l’élégance » la plus nauséabonde au service de « l’empire ».
Quelle élégance, « compay » !! Les jeunes, debout et attentifs, acquiescent au réquisitoire politico-poétique de Serge Pey, auteur d’une préface enragée et hallucinatoire à « Vive le Che ! (Editions Arcane 17) ».
La boue « libérale » coule à flots pour détruire « la légende » ; elle fait s’enflammer le poète. « A travers le Che, c’est sur nous qu’ils crachent. Renvoyons-leur les crachats, dénonçons ce qu’ils sont : des valets du Medef, des domestiques des milliardaires ». Pey décoche moult métaphores qui emportent le public... « Ne transigeons pas avec l’honneur ». C’est bien d’honneur qu’il s’agit...
Comme le Che, tremblons de colère à chaque injustice. Révolutionnons ensemble. Retrouvons ensemble les chemins de l’émancipation. Portes grand ouvertes. Et que « ¡Viva la Chevolución ! », gonflée à l’hélium solidaire dans cette fête dont l’humanité porte loin.