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Referendum en Italie : BIOSCIENCE, promesses de vie pour le OUI

Publie le mercredi 1er juin 2005 par Open-Publishing

Le 9 juin, à 19 heures, 120 rue Lafayette le Collectif Bellaciao organise un débat sur :
LE STATUT JURIDIQUE DE L’EMBRYON

de S.G. traduit de l’italien par karl&rosa

Etrange coïncidence. En février 2004, l’annonce par des chercheurs américains et coréens du clonage à but thérapeutique de cellules souches humaines arrivait en Italie juste au moment de l’approbation de la loi sur la procréation assistée.

Aujourd’hui, l’annonce d’une nouvelle étape de cette même recherche parvient à quelques semaines à peine du référendum qui, dans l’une de ses questions, aborde justement le nœud de la recherche scientifique.

Et elle ne manquera pas d’alimenter, à n’en pas douter, la dichotomie entre l’anathème contre l’abominable science toute-puissante et sans limites et la jubilation devant les magnifiques résultats de l’inextinguible progrès scientifique.

Certes, les espérances qui reposent dans les capacités "toutes puissantes" des cellules souches sont énormes. Et pas seulement de la part des biosciences mais surtout de celle de millions de malades aujourd’hui incurables.

Mais, comme toujours face à des annonces shock, si Dolly me le permet, il est nécessaire d’éviter les fuites en avant et surtout la confusion entre réalité et promesses.

Pour ce qui est de la réalité, celle de chez nous, il y a le fait que la loi sur la procréation assistée interdit - outre les pratiques eugéniques et tout type de clonage - la congélation des embryons qui ne sont donc disponibles ni pour des implantations futures chez la mère ni pour la recherche scientifique.

Si le oui l’emporte, les embryons qui ne pourront pas être implantés pourront être congelés et rendus disponibles pour d’ultérieures implantations ainsi que pour la recherche scientifique.

On continuera à interdire la production d’embryons dans le seul but de la recherche, les pratiques eugéniques et le clonage reproductif. Le clonage thérapeutique, par contre, sera autorisé.

Il faut souligner qu’avant la loi, on fécondait plus d’ovocytes que ceux qui étaient ensuite implantés. Cela pour augmenter les chances de succès et, chose que les bons catholiques ont tendance à oublier, pour diminuer le nombre de traitements auxquels la femme devait se soumettre.

Les embryons qui ne pouvaient pas être implantés - "surnuméraires" - étaient conservés durant quelques années. Il y en a actuellement en Italie environ 25 000 et, selon la loi en vigueur, ils ne peuvent être ni détruits ni utilisés pour la recherche.

Promis à une mort lente mais sûre, par amour de la vie inviolable et par fidélité à la primauté du "conçu".

http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/20-Maggio-2005/art39.html