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PIMKIE – LA RUPTURE CONVENTIONNELLE COLLECTIVE EST REJETÉE !

par Sept Jours Debout

Publie le jeudi 11 janvier 2018 par Sept Jours Debout - Open-Publishing

L’enseigne de prêt-à-porter Pimkie pensait compter sur les syndicats « réformistes » pour faire passer son plan de rupture conventionnelle collective. Mardi 9 janvier, la CFDT a cependant dit non à la suppression de plus de 200 emplois. Chez PSA et au Figaro, les syndicats sont plus divisés sur ce nouvel instrument de flexibilisation du marché du travail.

Mardi, alors que la presse les donnaient plutôt allants, les élus CFDT de l’entreprise ont annoncé qu’ils ne signeraient pas l’accord nécessaire à la mise en place d’un RCC, tout comme la CGT et Force ouvrière, soit une très large majorité des représentants du personnel.

« Le plan de la direction prévoit, en plus de suppressions de poste au siège, dans la logistique et dans les bureaux du site France, la fermeture de 37 magasins, explique Marie-Annick Merceur, déléguée syndicale et porte-parole de la CFDT chez Pimkie sur ce dossier.

Cela fait 83 salariés qui n’ont pas vraiment le choix de dire oui ou non. »

Le volontariat est pourtant une condition sine qua non du RCC dans la loi. Le syndicat FO est encore plus clair, dans les colonnes du Parisien : « Nous refusons d’être la cheville ouvrière d’un plan social déguisé. »

A l’issue d’une très longue réunion de négociation mardi 9 janvier, la direction s’est donc contentée d’annoncer la signature d’un « accord de méthode avec les représentants syndicaux », qui « permettra de poursuivre les négociations des mesures sociales d’accompagnement du projet de transformation ».

Plus un mot sur la RCC.

Les syndicats indiquent pour leur part qu’ils vont désormais négocier un classique plan de départs volontaires, dont l’entreprise, tout à sa volonté d’utiliser la nouvelle option offerte par le gouvernement, assurait les jours précédents qu’ils serait moins avantageux pour les salariés. Des licenciements économiques pourraient également être décidés.

Pimkie, PSA et Le Figaro sont les premiers à se lancer publiquement.

Alors qu’un certain nombre de projets chauffent dans les services ressources humaines de grandes entreprises (notamment dans les banques, l’énergie ou les médias), ces trois groupes ont annoncé vouloir mettre en place des plans de rupture conventionnelle collective. Le dispositif, issu des ordonnances Macron, permet plus facilement qu’auparavant de se séparer d’une partie de son personnel.

 Pimkie a annoncé son ambition de se séparer de 208 personnes.
 Le constructeur automobile PSA évoque depuis deux jours le chiffre de 2 200 suppressions d’emploi, dont 1 300 par le biais d’une rupture conventionnelle collective
 le journal Le Figaro prévoit d’alléger de 40 à 50 salariés ses effectifs administratifs. Les syndicats du quotidien ne veulent pas s’exprimer, alors que les « discussions n’en sont qu’à leur début », explique l’un des délégués SNJ (Syndicat national des journalistes) de l’entreprise. Le quotidien s’est en revanche fendu lundi d’un article rassurant sur le sujet, qui explique que « la rupture conventionnelle collective vise à sécuriser les plans de départs volontaires ».

Plus besoin de motif pour proposer un plan de rupture conventionnelle collective (RCC) à ses salariés. L’entreprise doit simplement avoir besoin de se « réorganiser ». « Cette restructuration s’inscrit dans un projet plus large de transformation de l’entreprise qui doit redynamiser au plus vite les activités de Pimkie sur un marché très concurrentiel en associant et impliquant un maximum de collaborateurs. », argumentait lundi 8 janvier la direction dans un communiqué de presse.

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