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Fake ce qu’on vous dit / C’est l’heure de l’mettre

par Hdm

Publie le jeudi 11 janvier 2018 par Hdm - Open-Publishing

CE MERCREDI 10 JANVIER 2018 à 18H30

Plus le capital se concentre, et plus ceux qui chantent ses louanges se radicalisent… Le « pluralisme » n’est plus de mise lorsque le vaisseau, grossi de contradictions, commence à prendre l’eau.

Fake ce qu’on vous dit

Fake ce qu’on vous ditLe champ des idées s’est considérablement rétréci. Les gouvernements sont interchangeables et l’alternance inepte. Le vieux fond colonial et suprémaciste a gagné toutes les sphères du petit monde dominant, et s’étale à la une. La guerre à outrance contre les salaires fait consensus. La construction de l’ennemi devient un gros œuvre collectif. Et cette radicalisation de la bourgeoisie aux commandes, extrême et fanatique, porte pourtant le masque de la modération et du juste-milieu.


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Les organes de propagande de ce régime sont multiples et variés, empruntent des formes diverses, et revêtent des nuances de couleurs subtiles. Au prolo du métro le gratuit qui tache les doigts, et du papier glacé et reluisant pour le cadre de première classe. Le sobre studio du salon où l’on cause en access prime time à des gens raisonnables et, sur l’autre chaîne, le clinquant du plateau des potaches qui prétendent à la culture populaire… Mais partout et pour tous les goûts, le même son de cloche, lourd et oppressant, et qui résonne pourtant sous le nom de liberté.

C’est que les consciences ont acquis le réflexe publicitaire. Même quand il n’y a aucune alternative proposée, l’idée moyenne c’est que nous avons le choix. Leur pluralisme, c’est l’addition d’individus singuliers, producteurs coûteux et honteux, mais consommateurs libres et convoités.

Plus le capital se concentre, plus sa propagande tend à réduire notre champ de vision. Nous serions de plus en plus seuls dans le grand centre commercial de l’impérialisme. Les ennemis de plus en plus nombreux, de plus en plus sournois… La peur, nos "dettes", les "réformes", des mesures sévères, et la peur toujours : il faut lutter contre les "fausses nouvelles", voilà le programme.

Mais. Mais ça ne marche qu’à moitié. Les agents du capital sont déconsidérés, et chacun de nous sait qu’on lui ment. L’autre moitié du problème, c’est que, plus la propagande est univoque, moins l’explication de la supercherie a de chances d’apparaître. Chacun sait qu’on lui ment, mais la connaissance du mensonge, ce n’est pas encore la vérité.

Dans ce clair-obscur, il y a place pour développer des fantasmes aussi grossiers que la propagande officielle. Mais aussi pour trouver matière à démasquer et expliciter ce qu’elle cache, et ainsi résister effectivement, en tant que classe. La tactique du pouvoir, c’est de mêler les voix dissonantes de la résistance aux fantasmes complotistes et paranoïaques suscités par sa dictature. Toute autre version que celle du credo franchouillard, nombriliste et bourgeois, menteur et fauteur de guerre, ce serait donc du fake.

Eh bien c’est l’heure de l’mettre !

L’heure de l’mettre

Source : http://www.campuslille.com/index.php/entry/fake-ce-qu-on-vous-dit-c-est-l-heure-de-l-mettre

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