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Le Seigneur des panneaux aime le choc des photos

Publie le dimanche 5 juin 2005 par Open-Publishing
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Le Seigneur des panneaux a encore frappé. Le Seigneur des panneaux, c’est le surnom de Christian Poncelet, le président du Sénat. Il doit ce sobriquet aux expositions qu’il organise régulièrement en accorchant des photographies aux grilles du Jardin du Luxembourg. Sur le principe, l’initiative n’est pas à critiquer, même si on peut se demander si c’est vraiment le rôle du Sénat que d’organiser des événements artistiques...
L’exposition visible actuellement présente des photographies de reportages, à l’occasion des 20 ans de l’association Reporters sans frontières. Après avoir regardé toutes ces photos, généralement prises dans des pays en guerre, je ressens un certain malaise. Pour trois raisons. La première est que les photos sont retirées de leur contexte. Elles avaient été prévues pour illustrer un propos, raconter des événements. Là, elles perdent cette fonction et c’est gênant. La deuxième raison découle de celle-ci. C’est la survalorisation de la dimension esthétique des photos. D’ailleurs, il suffit d’observer les spectateurs. Ils sont très admiratifs devant la qualité des images et leur composition. La troisième raison de mon malaise naît de l’accumulation. Plus d’une centaine de photographies qui sont, chacune, porteuse d’une grande force émotionnelle, c’est un peu trop. Comme le téléspectateur qui fini par devenir blasé des images de guerre et de meurtre, le spectateur de cette exposition est vite saturé.

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