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Le pape condamne encore l’avortement

Publie le mardi 7 juin 2005 par Open-Publishing

Le 9 juin, à 19 heures, 120 rue Lafayette
le Collectif Bellaciao organise un débat sur : LE STATUT JURIDIQUE DE L’EMBRYON

Benoît XVI a réaffirmé les dogmes sur l’intangibilité de la vie, à quelques jours d’un référendum en Italie sur la procréation médicalement assistée.

Le pape Benoît XVI a réaffirmé avec force lundi 7 juin les dogmes de l’Eglise catholique sur l’intangibilité de la vie humaine, à quelques jours d’un référendum en Italie sur la procréation médicalement assistée.

Le pape a choisi le cadre d’une convention du diocèse de Rome sur la famille pour réitérer sa condamnation des manipulations sur "la vie qui naît" (l’embryon) et inviter les familles chrétiennes à défendre "l’intangibilité de la vie humaine, de la conception à son terme naturel".

Nouveau soutien

Benoît XVI n’a pas précisément évoqué le référendum des 12 et 13 juin sur la procréation médicalement assistée, mais sa présence à cette manifestation, aux côtés du président de la conférence épiscopale italienne, le cardinal Camillo Ruini, apparaît comme un nouveau soutien aux évêques italiens.

Ceux-ci, au nom de la défense de l’embryon, ont appelé les électeurs à s’abstenir, afin que le référendum n’obtienne pas le quorum de 50% plus une voix nécessaire pour qu’il soit valide.

Le 30 mai, le pape avait salué leur "engagement clair et concret" dans la défense "du caractère sacré de la vie humaine".

Lundi, devant plusieurs milliers de prêtres et de catholiques romains réunis dans la basilique Saint-Jean de Latran, Benoît XVI a défendu l’institution du mariage et a condamné les "pseudo-libertés fondées sur la banalisation du corps" : unions libres, "mariages à l’essai", et "jusqu’aux mariages entre personnes du même sexe".

Il a également condamné comme "contraire à l’amour humain, à la vocation profonde de l’homme et de la femme" le fait de "fermer systématiquement une union au don de la vie, et encore plus de supprimer ou manipuler la vie qui naît", autrement dit de recourir à l’avortement ou à la procréation médicalement assistée.

Le relativisme

Le pape s’en est une nouvelle fois pris au relativisme qui, "ne reconnaissant rien comme définitif, n’a comme mesure ultime que son propre moi avec ses propres désirs, et sous les apparences de la liberté devient une prison pour chacun".

"Nous devons non seulement dépasser le relativisme dans notre travail de formation, mais aussi combattre sa prédominance dans la société et dans la culture", a-t-il déclaré.

"Pour cela, il est très important que, à côté de la parole de l’Eglise, les familles chrétiennes témoignent et s’engagent publiquement, spécialement pour réaffirmer l’intangibilité de la vie humaine, de la conception à son terme naturel, la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage, et la nécessité de dispositions législatives et administratives pour soutenir les familles dans leur tâche de procréation et d’éducation des enfants.

A six jours du référendum, ses initiateurs, issus du parti radical de Marco Panella et Emma Bonino, n’étaient plus sûrs d’obtenir le quorum, sans que l’on puisse vraiment départager chez les abstentionnistes les indifférents des catholiques fidèles à l’appel des évêques.

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