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Les usines non vitales doivent être mises à l’arrêt !

par La CGT métallurgie Normandie

Publie le samedi 28 mars 2020 par La CGT métallurgie Normandie - Open-Publishing
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La CGT métallurgie souhaite tout d’abord saluer l’engagement et le dévouement de nos médecins, infirmiers et infirmières et plus largement de tous les personnels soignants, qui dans des conditions particulièrement difficiles, et après 30 ans de démantèlement de l’hôpital public, sont en première ligne face à cette crise sanitaire d’une ampleur inédite pour notre pays dans son histoire contemporaine.

Nous souhaitons aussi mettre à l’honneur tous les salariés : caissières, agents de nettoyage, agents d’EDF, transporteurs, manutentionnaires, etc...qui servent quotidiennement la population pour ses besoins vitaux.

Nous pensons également aux familles des victimes de ce virus et à tous les malades qui luttent actuellement pour leur survie.

La situation est grave. L’épidémie progresse à travers tout le pays. Notre région est une des plus touchées. Pour casser la propagation du virus le gouvernement a pris la juste décision d’un plan général de confinement. Mais dans le même temps encourage des milliers de salariés qui ne peuvent pas télétravailler à se rendre sur leurs lieux de travail.

Pour notre organisation il y a là une nouvelle incohérence et surtout un grave danger !

Dans la métallurgie nous constatons que des milliers de salariés sont obligés de se rendre dans leurs entreprises. Or, d’une part, dans bien des cas la santé de ces salariés n’est pas assurée, notamment par l’absence de moyens de protections, qui font également cruellement défaut à nos soignants. De l’autre nous constatons que ces usines encore ouvertes ne produisent pas, pour la plupart, des biens actuellement vitaux au pays.

Pour la métallurgie CGT c’est une situation intolérable et irresponsable.
Dans les entreprises la seule priorité doit être la santé des salariés !
Nous demandons l’arrêt immédiat de toutes les entreprises dont les productions ne sont pas vitales dans la période à la population.

Quant au gouvernement, plutôt que de donner une prime de 1000€ dans la cadre de la prime dite « Macron », aux salariés volontaires pour travailler au péril de leur vie, mais aussi au péril de celle leur famille et de la population, il ferait mieux de donner des masques, du gel et des respirateurs à nos soignants.

Les semaines, les mois qui viennent vont être difficiles... D’ores et déjà les conséquences sanitaires, sociales et économiques seront sans précédents depuis la 2e guerre mondiale. Dès maintenant notre organisation demande pour les salariés, chômeurs, étudiants et retraités le report des loyers, crédits, factures d’eau, de gaz et d’électricité.

Notre pays entre dans l’inconnu. Quand nous serons au lendemain de cette guerre nous ne pourrons pas nous dispenser d’une réflexion globale sur notre mode de vie et de société économique.

Le virus tue ! L’austérité aussi !

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Messages

  • Pandémie de coronavirus : redistribution des cartes ?

    CERTAINS ET CERTAINES MONTENT AU FRONT DE L’ESSENTIEL

    Cela devrait impacter une conception de la démocratie, de la parole à donner ou laisser lorsqu’elle n’est pas prise spontanément.

    La pandémie de coronavirus a montré plusieurs situations et rapports sociaux nouveaux :

    1 - ceux et celles qui montent au front chaque jour et ceux et celles qui restent en confinement (avec ou sans télétravail) mais aussi

    2 - ceux et celles soucieux de solidarités sous toutes ses formes, pour aujourd’hui et pour demain et ceux et celles avant tout soucieux de faire de bonnes affaires au plan financier car dans une crise des opportunités apparaissent toujours.

    Enfin, 3 - ceux et celles qui entendent reprendre la vie comme avant et ceux et celles qui s’apprêtent à changer.
    Incertitudes encore

    I - LES PRODUCTEURS ET PRODUCTRICES DE L’ESSENTIEL, biens ou services.

    Ces femmes et ces hommes, souvent des femmes mais pas toujours, souvent d’en-bas dans la hiérarchie sociale mais pas toujours (les chirurgiens sont riches), montrent soudainement au reste de la société - en confinement - que la production de l’essentiel mérite connaissance et reconnaissance.

     CONNAISSANCE d’abord car il va falloir mieux étudier et forger un savoir sur les professions ordinairement peu étudiées qui étaient réellement "au front" ces semaines de mars et avril 2020. On sait qu’il y a beaucoup de femmes mais aussi des hommes, des policiers, des routiers, etc.

     RECONNAISSANCE surtout, car ces activités productives doivent désormais être reconnues et rémunérées si ce n’est pas le cas et mieux payées si il y a déjà salariat. Tous (et toutes) ne sont certes pas sous-payés. Un chirurgien en-dessous ou au-dessus de 100 000 euros par an n’est pas sous-payé. Loin de là.

    II - DES CRITIQUES ATYPIQUES et difficiles vont surgir et faire débat car rien n’est simple :

     Produire des choses futiles ne va pas s’arrêter demain mais cela devrait rester des productions secondaires et des consommations occasionnelles.

     La production des biens et services utiles doivent au contraire être favorisée et soutenue avec des personnels bien payés et avec une RTT conséquente si le travail est pénible : toujours debout par exemple !.

     Va-t-on poursuivre les délocalisations, les échanges commerciaux comme avant ?

     Les voyages en avion sont de plus en plus fréquents mais est-ce possible de continuer ainsi ?

     La production-distribution de viandes et de produits d’origine animale va-t-elle se réduire pour tenir compte de la zoonose.

    Etc

    Christian D