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Difficulté du confinement dans le mal-logement.

par Christian DELARUE (co-psdt INDECOSA 35)

Publie le dimanche 29 mars 2020 par Christian DELARUE (co-psdt INDECOSA 35) - Open-Publishing

Difficulté du confinement dans le mal-logement.

mal-log@cd

Le mal-logement embrasse plusieurs situations qui ne relèvent pas nécessairement du manque de place pour loger toute une famille (exemple : grand logement mais "passoire énergétique") mais c’est la situation à laquelle il est parfois fait référence à propos des difficultés de confinement dans les HLM ou les quartiers populaires.

Plutôt que de réclamer une plus grande répression policière - la police fait ce qu’elle a à faire mais elle sait bien sur quoi elle butte - il importe plutôt de considérer le mal-logement et d’y répondre. D’y répondre enfin avec un véritable service public !

« Les ménages les plus pauvres (premier décile) sont 8,8 fois plus nombreux à vivre dans des logements qui ne disposent pas de tous les éléments du confort de base (eau courante, installation sanitaire, WC intérieurs, chauffage) que les plus aisés (dernier décile), et 7, 9 fois plus nombreux à subir une installation électrique défaillante. » (Page 20 du rapport 2016 la Fondation Abbé Pierre - cf image ci-dessus)

A un niveau au-dessus, avec moins de problèmes de cet ordre, il y a le problème courant du surpeuplement : il convient de considérer que si vous avez 4 enfants pour deux chambres pendant plusieurs semaines de confinement il risque d’y avoir plus de difficultés dans le confinement - toute chose égale par ailleurs - que pour une famille avec un enfant par chambre. Même là c’est pas toujours simple ! Si en plus, il y a un petit jardin avec soleil pour prendre l’air c’est aussi mieux que de rester en bas des tours.

Bref, nous ne sommes pas tous logés pareillement. Il y a énormément d’inégalités dans le logement. Certains disposent du nombre de pièces souhaité, avec des surfaces confortables pour chacune, avec jardins (parfois beaucoup trop grands ), quand d’autres ne disposent que de logements trop petits, avec petit balcon suspendu, inutilisé sauf pause cigarette.

Il importe d’avancer pour de meilleures conditions de logement et d’habitat pour les classes sociales modestes . Ajoutons, un souci pour les sans-abri aussi... jusqu’aux classes moyennes comprises (33% d’en-bas, plus 33% du milieu et même au-dessus jusqu’au 10% d’en-haut qui ont beaucoup moins de problèmes).

Voici ci-dessous ce qu’en dit INDECOSA-CGT.

Christian DELARUE

(INDECOSA 35)

indecosa

L’activité d’INDECOSA-CGT ne peut pas se limiter aux règlements des litiges avec les bailleurs. Les salariés consommateurs ont des besoins en matière de logement, INDECOSA-CGT doit y prendre sa place aux côtés des autres intervenants et en premier lieu les syndicats CGT.

INDECOSA-CGT revendique :
• Un logement pour tous avec des plafonds d’accession revus à la hausse pour une véritable mixité sociale
• L’abrogation de la loi de mobilisation pour le logement et la lutte contre l’exclusion (LMLLE), dite loi Boutin.
• Le maintien et le renforcement des aides au logement.
• Un service public de l’habitat et du logement.
• Une politique de maintenance du parc immobilier, la création de postes de gardiens formés garants du lien social et de proximité entre les locataires et le bailleur.
• La construction de logements publics sociaux pour permettre de loger le plus grand nombre pour en finir avec les sans logements et les mal-logés, la privation de logement et le mal- logement.
• L’encadrement du parc locatif privé pour qu’il rentre lui aussi dans une vraie politique nationale du logement.
• La relance d’une politique d’aide à la pierre par les pouvoirs publics.
• L’obligation pour toutes les communes, par des amendes véritablement dissuasives, de
construire au moins de 25 % de logements sociaux.
• Une politique de construction de logements sociaux qui s’inscrive dans une cohérence de territoire (transports, emplois, environnement, service publics).
• Un montant du loyer et des charges des locataires qui n’excèdent pas 20% des revenus du foyer.
• Le 1% logement prélevé sur la masse salariale affecté dans sa totalité au logement des salariés (actuellement 0,45% pour le logement, 0,45% pour l’APL et 0,10% pour la formation).
Notre présence chez les bailleurs est un atout : constitution de listes INDECOSA-CGT dans les instances du logement sur l’ensemble du territoire.
Aucune expulsion sans relogement prévu avec un accompagnement social

Portfolio