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Fin de partie pour Areva-Orano aux USA

par coordi sud-est et ACDN

Publie le lundi 22 juin 2020 par coordi sud-est et ACDN - Open-Publishing
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Mox : Fin de partie pour Areva-Orano aux USA contraint de vendre aux enchères son matériel nucléaire

Par Rédaction le lundi 22 juin 2020

Le projet délirant d’Areva-Orano d’usine états-unienne de combustible MOX c’est fini. Le glas sonne pour le rêve américain de Anne Lauvergeon et de ses successeurs : lancé en 1999 avec des fonds gigantesques de 8 milliards de dollars - déjà dépensés dans la construction de l’usine - le projet initié dans le cadre d’un accord entre les Etats-Unis et la Russie de démantèlement et récupération de 34 tonnes de plutonium militaire avait été arrêté fin 2018. A présent, pour se renflouer, les actionnaires liquident par une vente aux enchères « 450.000 pièces » nucléaires neuves et encore emballées pour la plupart. Du jamais vu qui en dit long sur la piteuse situation de l’atomisme dans le monde. Un nouveau fiasco pour le nucléaire tricolore qui risque de coûter cher aux contribuables français.

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Le projet d’usine américaine de MOX, recyclant le plutonium militaire issu du démantèlement d’une partie des arsenaux atomiques états-uniens et russe, est définitivement mort. Le rêve américain d’Areva-Orano s’envole en fumée une nouvelle fois. Encore des investissements à fond perdu, des milliards de dollars dépensés en pure perte. Au total : 8 milliards de dollars avec son partenaire américain Shaw (racheté par CB&I en 2012). Le nucléariste en est à faire les fonds de tiroirs et à vendre aux enchères des dizaines de milliers d’équipements neufs.

Tout avait bien commencé pourtant en apparence pour Areva. Depuis des années, la dame Lauvergeon puis ses successeurs nommés par les gouvernements français successifs, reniflaient la bonne affaire. Un peu comme avec "Uramin". Refourguer leur technologie de recyclage de l’uranium et du plutonium usés produits par les réacteurs nucléaires dit civils pour des fins militaires. Certes en France ça ne recycle que 1% des déchets mortels mais comme personne au monde ne veux piloter un tel danger (les Belges et les Anglais ont abandonné très vite cette technologie mortelle) il y aurait p’tête ben un créneau. On va donc s’insinuer dans le "contrat de référence global" conclu en 1999 (1) visant à décrocher la certification et l’obtention d’autorisations d’exploitation. Un truc qui a permis à Areva de prendre pied sur le territoire des Etats-Unis.

Et le délire s’amplifie quand en 2000, les Etats-Unis et la Russie signent un accord pour démanteler, en partie, leur arsenal militaire atomique. Pour 34 tonnes de plutonium chacun. On va donc faire le mouvement inverse : des produits de fission d’origine militaire pour les réacteurs dit civils sur le modèle de l’unité Melox d’Areva dans le Gard. On mélangera le plutonium des têtes nucléaires à de l’uranium pour produire des produits de fission atomique (combustible) utilisable dans les réacteurs civils de production électrique. Et comme aux USA il y a quelques centrales nucléaires, l’avenir s’annonce radieux comme d’habitude. A l’époque ça fanfaronnait ferme : "Grâce à notre technologie, nous allons pouvoir aider les Etats-Unis" pérorait Michael McMurphy, le président d’Areva Inc.

Caroline chérie : esclavagisme, armement, intégrisme, radioactivité et peine de mort par injection

Le dévolu est jeté sur des terres en Caroline du Sud, 55 000 m2, proches d’une rivière car il faut beaucoup d’eau. Non pas une rivière mais un fleuve, le Savannah, l’un des principaux cours d’eau du sud-est des États-Unis d’Amérique dont le bassin versant comprend le sud de la chaîne des Appalaches et qui parcours près de 1000km. Avantage : le fleuve s’élargit en un estuaire et se jette dans l’océan Atlantique. Pratique pour diluer les contaminations. Bon évidemment lorsque le Savannah traverse la ville le fleuve reflue parfois sous l’effet de la marée, mais qu’à cela ne tienne. Le MOX n’avait-il pas été testée dans la centrale nucléaire de Catawba à quelques encâblures de là en Caroline du Sud ?

C’est qu’ici, depuis plus de soixante-dix ans, dès les années 50, les États-Unis y ont manipulé la matière première de leurs armes nucléaires sur le "Savannah River Site" juste en face de la ville d’Augusta. Une bourgade, réputée pour ses champs de coton (esclaves), de tabac et son industrie d’armements (la seule ville de la confédération sudiste qui en possédait lors de la guerre civile de sécession). La Caroline du Sud c’est 4 625 300 habitants et la voisine Caroline du Nord 10 488 000 habitants. Et puis : pas plus de risque que cela car le territoire, longtemps peuplé par de nombreuses tribus amérindiennes dont les Cherokees et les Catobas a été apuré sainement. Le protestantisme baptiste y est implanté fortement, le conservatisme social règne, la peine de mort par injection létale a droit de cité.

Augusta, la ville locale, accueille donc chaque année le "Tournoi des Maîtres du Grand Chelem de golf" sur l’un des parcours les plus exigeants de la planète. Ca change tout. La ville comptait en l’an 2000 plus de 195 000 habitants et son air géographique quelques 520 300 habitants. Un petit côté français aussi car la ville est jumelée à Biarritz depuis 1992.

Bien sûr il y a déjà une sacré dose de radioactivité dans le coin. Dont le tritium, cet isotope radioactif de l’hydrogène particulièrement difficile à confiner car il percole au travers de la plupart des aciers et bétons et tend à contaminer la nappe phréatique et le cours d’eau Savannah. Mais on ne va pas faire les difficiles avec des préoccupations environnementales et sanitaires. Et puis en mélangeant le tout il sera bien difficile aux mauvaises têtes de mener l’enquête et d’identifier quoi que ce soit. En plus c’est joli par ici : un bois de feuillus et de pins y a été planté et les arbres sont irrigués avec l’eau tritiée, histoire de limiter si possible la contamination par le tritium d’un affluent du Savannah River. Certes les arbres évapotranspirent vers l’atmosphère une partie du tritium radioactif et une autre partie est intégrée dans l’écosystème forestier mais c’est le but du jeu. Tout de même le niveau de radioactivité est tel que les rongeurs piégés dans ce boisement contiennent jusqu’à 34,86 Bq/mL. Soit environ 1740 fois plus de radioactivité que les rongeurs d’un site-témoin proche (0,02 Bq/mL). Ca donne une idée de ce que ça crache dans le secteur.

La flambée des prix semble la rare expertise du nucléariste français avec les poursuites judiciaires pour corruption

Au moment de la signature du projet en 2008, le budget avait été évalué au doigt mouillé à hauteur de 2,7 milliards de dollars. Mais en 2014, comme la nucléocratie française en a l’habitude avec tous ses projets délirants, Areva estimait que déjà 4 milliards de dollars avaient été dépensés. Un peu comme l’EPR d’Olkiluoto en Finlande. Et la même somme serait encore nécessaire avec une mise en service reculée à 2020. A ce jour en vérité plus de 7 milliards de dollars auraient été dépensés alors que le chantier n’est réalisé qu’à environ 70 %. Et, à l’époque, selon un porte-parole d’Areva-Orano la mise en service serait repoussée « dans le courant de la prochaine décennie ». Si tout va bien évidemment. Mais onze ans plus tard, le projet n’a toujours pas vu le jour et selon un rapport de l’US Army remis au gouvernement américain, sa facture était passée à… 17,4 milliards de dollars et son ouverture repoussée à 2048 !

Depuis le début de la construction en 2007 et jusqu’en 2015, pourtant, le projet est menacé d’une baisse de crédits car jugé trop élevé, décision ultime de poursuite ou d’arrêt revenant au Congrès. L’envolée des coûts en cinq ans n’a fait que susciter un redoublement des critiques aux Etats-Unis notamment lorsqu’il s’est agit de voter chaque année les crédits à ce projet. D’autant que "Duke Energy", le seul propriétaire de centrales nucléaires local prêt à utiliser le mox, a fait savoir dès 2009 et après une série de tests défaillants qu’il ne choisirait pas cette solution.

Les recommandations budgétaires 2014 du ministère de l’Energie, après une série d’études sur le Mox, proposent aussi de réduire drastiquement les dépenses consacrées à la construction de cette foutue usine en Caroline du Sud. Réduction de l’enveloppe de 420 millions de dollars (300 millions d’euros) pour 2014 puis de 220 millions pour 2015. Les négociations entre le consortium franco-américain et Washington deviennent dures et des plus serrées. Mais habitués à influencer les décisions du pouvoir politique français et à se faire recapitaliser sur fonds publics quand ils en ont envie, les nucléocrates français ne voient rien venir ou croient que, par ce que sortie de l’école militaire Polytechnique et de l’Ecole des Mines, ils vont continuer à faire la pluie et le beau temps. D’ailleurs ils continuent d’envisager un coût d’exploitation à 7 milliards de dollars pour quinze ans. Mais la conjoncture est dégradée dans le nucléaire états-unien et pèse sur le développement d’Areva outre-Atlantique.

Finalement le projet, porté par Orano (ex-Areva) est abandonné fin 2018 sur décision du gouvernement américain.

Mais le délire des fanatiques de la destruction atomique, d’un côté comme de l’autre de l’Atlantique, ne désenfle pas : à la place, sur le site de Savannah River, pourrait être implanté une production de nouveaux composants à base de plutonium ("plutonium pits ) pour des armes nucléaires. L’administration états-unienne envisageant en substitution au projet Mox-Areva la dilution chimique du plutonium (impossible à réaliser) et son stockage sur un site nucléaire dans une autre région, le Nouveau-Mexique.

Un dossier qui pourrait embarrasser Anne Lauvergeon mais aussi Edouard Philippe, chez Areva à l’époque des faits. On évoque un pacte de corruption(3)

Lâché par son unique client, Areva s’est donc retrouvé en 2009 sans débouché aux USA pour ses produits de fission atomique à base de plutonium Mox. Mais contre toute attente le groupe de production d’électricité TVA (Teneessy Valley Authority), proche de la famille d’Al Gore le futur vice-président des USA de Clinton (4), fait part de son intention, début 2010, de se fournir en Mox dans un document interne à la société. Plus qu’étonnant voire suspect.

Et le pot au rose se dévoile. Un montage financier qui pourrait passer par le rachat, en février 2010, par le groupe nucléaire français Areva d’une start-up américaine. Son nom : "Ausra", elle s’occupe d’énergie solaire. Al Gore en est actionnaire via des acquisitions de parts du capital (à hauteur de 123,3 millions de dollars au total) à travers deux fonds d’investissements qu’il préside ou conseille (Kleiner Perkins/ex- KPCB et Generation Investment Management).

Areva est pourtant depuis quelques temps en grande difficulté financière et n’a pas, aux dires mêmes de ses cadres et analystes financiers, les moyens d’acquérir quoi que ce soit, une quasi faillite que l’Etat français va d’ailleurs éponger (5). Etonnament, deux mois plus tôt, en décembre 2009 Olivier Fric (le mari d’Anne Lauvergeon, qui n’a pas de lien officiel avec Areva) propose à un haut dirigeant du groupe de monter avec Areva un fonds dont il serait co-actionnaire pour réaliser des acquisitions dans les énergies renouvelables ? Pourquoi Olivier Fric, suite à la vente/achat par Areva d’Ausra, devient lui-même actionnaire d’Ausra en 2011 par le biais d’Agave Partners Holdings, une société constituée avec un homme d’affaires américain ?

Par ailleurs la start-up était à l’époque elle-même dans une situation financière difficile et sa technologie (l’énergie solaire thermique à concentration) est quelque peu désuète datant, pour les premières centrales solaires de ce type, des années 1980. De plus, l’opération a été manifestement surpayée : 243 millions de dollars. C’est ce que révèle le propre rapport annuel 2010 d’Areva et la différence entre la valeur réelle des actifs et le prix de vente se monte à près de165 millions de dollars ! Pour quelles raisons Areva a-t-il accepté de lâcher autant d’argent ?

Le FBI soupçonne un pacte de corruption et travaille discrètement sur cette affaire (6) qui pourrait impliquer d’autres dignitaires milliardaires du Parti démocrate (7). La justice américaine a prévenu les autorités françaises qu’elle pourrait lancer un procès pour corruption contre l’ex-fleuron tricolore de l’atome. En France, la brigade financière en charge des multiples sulfureuses affaires d’Areva a invité le Parquet national financier (PNF) à ouvrir une instruction pour “corruption d’agent public étranger et trafic d’influence”. Le groupe nucléaire pourrait se voir réclamer 24 milliards d’euros d’amende par la justice américaine dans cette potentielle affaire de corruption aux Etats-Unis. L’équivalent d’un tiers des recettes de l’impôt sur le revenu de la France.

Ausra, rebaptisé Areva Solar, n’a jamais généré que des pertes et a été définitivement liquidé en 2015. Visiblement beaucoup d’argent a été investit en pure perte par les grands nucléaristes tricolores. Et en cas de procès pour corruption aux Etats-Unis, le montant de l’amende veut qu’elle couvre la totalité du préjudice financier. Bien au-delà des fameux 243 millions de dollars de l’acquisition d’Ausra. Ainsi le procureur pourrait bien exiger le remboursement de l’ensemble des dépenses que le "fédéral" a engagées : 7,7 milliards de dollars de l’usine de mox qui n’a jamais fonctionné, 19,9 milliards engloutis dans la gestion du plutonium qui n’a pas été transformé soit au total près de 28 milliards de dollars équivalent de 24,1 milliards d’euros. Orano n’ayant pas un centime en poche, c’est l’Etat - et donc les contribuables- qui passeront à la caisse.

Edouard Philippe qui était le directeur des affaires publiques d’Areva (lobying auprès des élu-es) d’octobre 2007 à octobre 2010 sous la présidence de la Pdg Anne Lauvergeon a forcément vu passer l’étrange acquisition de la start-up californienne. D’autant qu’Edouard Philippe a travaillé, durant les trois années précédentes, de 2004 à 2007, pour le cabinet d’avocats américain Debevoise & Plimpton (8) l’un des principaux conseils du ministère américain de l’Energie (Department of Energy/DOE) durant l’administration Obama auprès de qui Areva déposait ses demandes de prêt ou de subvention non remboursable au titre du programme de financement des énergies renouvelables. Etonnament et fabuleux destin d’un pt’it gars français : Edouard Philippe, collaborateur du cabinet d’avocats américain Debevoise & Plimptona, a rejoint ensuite Areva. Il assure ne rien savoir du dossier (9).

Vends équipements nucléaires sous emballages, jamais servi

Le nucléariste français, qui fournit aussi des équipements tels les « boîtes à gants » (enceintes étanches de manipulation des matières radioactives mortelles) dont 90% ont été livrés affirme que l’abandon du projet n’aura pas de conséquence financière sur Orano-Areva. D’autant que, à l’inverse du projet EPR de Finlande, « l’administration américaine a résilié le contrat pour convenance sans imputer de faute (à Areva)". On se rassure comme on peu quitte à travestir un petit peu la réalité. C’est si rare que Areva ne soit pas pointé du doigt pour une erreur, une faute, un défaut de fabrication, un tripatouillage de dossier. Reste le dépassement de coûts évidemment. Et les personnels jetés au chômage.

Quelque 600 personnes (un tiers des effectifs) avec parmi eux 200 salariés d’Areva ont commencé à quitter la co-entreprise détenue à 30 % par le nucléariste français et par l’américain CB & I à 70 %. Les deux associés en mort violente tentent à présent de récupérer une partie des titanesques fonds déjà dépensés. Et comme les machines et le matériel sont encore dans leur emballage d’origine on se plait à rêver.

Une société américaine de vente aux enchères (AW Properties) est mandatée pour liquider le stock de générateurs de vapeur, les milliers de mètres de câbles en cuivre, les compresseurs, les variateurs de fréquence, les unités de climatisation. 450.000 pièces au total qui devaient équiper la flamboyante première usine de combustible MOX aux Etats-Unis. Que de la haute qualité. Et le vendeur de faire la retape : « Il s’agit d’une rare opportunité d’acquérir du matériel neuf de qualité nucléaire ». Un premier lot de 60.000 pièces est proposé lors de deux séances en juillet prochain. Terroristes et Etats totalitaires n’ont plus qu’à se présenter. L’ardoise sera présentée aux contribuables français.

Jean Revest

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photos : DR

(1) "Cet accord constitue une nouvelle étape du contrat de référence global signé, en 1999, entre le DOE, AREVA et le groupe Shaw" explique dans un communiqué le pseudo- géant français du nucléaire. Il porte principalement sur la construction de l’usine et de l’ensemble des bâtiments annexes, le démarrage des unités de production, et la poursuite du processus de certification et d’obtention des autorisations d’exploitation auprès de l’Autorité de sûreté américaine (Nuclear Regulatory Commission / NRC)".

(3) https://www.capital.fr/entreprises-marches/affaire-areva-la-monstrueuse-amende-qui-menace-la-france-1308725

(4) la presse américaine présentera la TVA comme la “candy store” (la boutique à bonbons) de la famille du candidat démocrate

(5) la société arrache 900 millions d’euros, 600 millions versés par le fonds souverain du Koweït (KIA) et 300 millions par l’Etat. Depuis l’Etat a encore versé près de 9 milliards à Areva et à EDF qui a repris une partie de ses activités

(6) “Quand, au début de l’année, j’ai découvert l’ampleur de cette affaire, j’ai transmis au directeur du FBI l’ensemble des éléments sur lesquels j’avais pu mettre la main”, a dévoilé au magazine Capital Marc Eichinger, un enquêteur privé spécialisé dans la lutte contre la grande criminalité internationale et la corruption est très au fait du dossier : c’est lui qui a rédigé le rapport remis en avril 2010 à la direction de la sécurité d’Areva pour dénoncer la potentielle escroquerie liée au rachat d’Uramin trois ans plus tôt.

(7) Trois autres grands noms du Parti démocrate sont cités dans le dossier : John Kerry (futur secrétaire d’Etat de Barack Obama durant son second mandat). L’ex-candidat à la présidentielle de 2004 est sénateur et président du Comité des affaires étrangères. Fin janvier 2009, au cours d’une audience sénatoriale publique et en présence d’Al Gore, il dresse un long panégyrique d’Ausra, affirmant que cette société représente l’avenir. Coïncidence, John Kerry est aussi actionnaire du fonds qui a investi dans Ausra !
Le deuxième est l’homme d’affaires américain démocrate John Doerr qui codirige "Kleiner Perkins". Il est l’un des principaux leveurs de fonds du parti démocrates, très proche des Clinton et de l’administration Obama. La Maison-Blanche le nomme d’ailleurs, en février 2009, au "Council on Jobs and Competitiveness", organisme qui conseille le président. "Les nombreux avantages financiers qu’obtiendra John Doerr pendant la présidence Obama généreront autant de scandales (c’est notamment l’affaire Solyndra en 2011), obligeant le ministre de l’Energie, Steven Chu, à abandonner ses fonctions" (capital septembre 2018).
Le troisième est le sénateur Harry Reid, chef de la majorité démocrate au Sénat entre 2006 et 2014. Dans son Etat, le Nevada, il a proposé la mise à disposition de terrains pour construire des usines solaires telle qu’Ausra. C’est aussi un soutien d’Areva dont il a ardemment plaidé la cause, en 2010, auprès de Barack Obama. Afin que le gouvernement accorde au groupe français un prêt remboursable de 2 milliards de dollars pour financer un projet d’usine d’enrichissement d’uranium dans l’Idaho (Baptisé “Eagle Rock”, ce projet sera finalement abandonné en 2012). D’ailleurs l’administration Obama va être très généreuse avec Ausra qui, en février 2010 au moment de son acquisition par Areva, reçoit une subvention fédérale non remboursable de 13,9 millions de dollars pour un projet d’usine solaire en Californie dont le coût est évalué à 40 millions.

(8) Un cabinet proche du parti démocrate qui a ses entrées à Washington. Hillary Clinton fut l’une des partenaires et David Rivkin, l’un de ses principaux dirigeants du cabinet est l’un des principaux leveurs de fonds du président Obama.

(9) https://www.capital.fr/economie-politique/edouard-philippe-a-lemission-politique-repondra-t-il-sur-la-nouvelle-affaire-areva-1308726

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autre info sur le nucléaire ça boum :

https://apocalypsenobetterworldyes.wesign.it/fr

Pétition au Président de la République et au Parlement français

 Tandis que le monde entier se mobilise contre la pandémie du coronavirus,
 Que des millions de citoyens de tous pays réclament, à l’appel du secrétaire général de l’ONU, l’arrêt de toutes les guerres,
 Que le changement climatique menace l’équilibre de la planète et la survie de l’humanité,
 Que les besoins les plus élémentaires de millions d’êtres humains ne sont pas satisfaits,

La France, 3e marchand d’armes du monde après les Etats-Unis et la Russie, continue à fabriquer, vendre et livrer ses armes à des pays en guerre.

La France et huit autres Etats dotés d’armes atomiques consacrent des sommes faramineuses à préparer une guerre nucléaire qui peut, à tout instant, anéantir l’humanité.

La France a dépensé des centaines de milliards pour fabriquer des bombes et des missiles atomiques, et dépense 14,5 millions d’Euros par jour - 37 milliards d’ici 2025 - pour en fabriquer de nouveaux.

La France, « patrie des droits de l’Homme », estime nécessaire de pouvoir faire un milliard de morts avec ses 300 bombes H.

La France, défenseur du droit international, bafoue depuis 1992 l’article 6 du TNP (Traité de Non-Prolifération nucléaire) qui l’oblige à négocier avec les autres Etats concernés l’élimination de toutes les armes nucléaires.

La France, le 31 mars 2020 en pleine pandémie, simule dans le ciel de Bretagne une frappe atomique, avec un missile 20 fois plus puissant que la bombe qui anéantit Hiroshima le 6 août 1945.
Dans cette opération « Poker », un avion « Phénix » qui, quelques jours plus tôt, transportait des malades du coronavirus, a pris part au massacre programmé de millions de personnes.

Nous ne voulons plus de cette France à deux visages, fraternelle d’un côté, criminelle de l’autre.

Nous voulons que sa politique étrangère et sa politique de défense respectent sa devise républicaine, ses valeurs, sa constitution.

D’après un sondage de l’IFOP, 85 % des Français veulent que leur pays participe à l’abolition des armes nucléaires et radioactives. Ils veulent aussi être consultés et entendus sur cette question vitale.

C’est pourquoi nous demandons

 Au Président de la République :

o d’interrompre les exportations d’armes de la France
o de suspendre jusqu’à nouvel ordre le fonctionnement des usines d’armement
o de suspendre les manœuvres militaires liées à l’arme atomique
o d’inviter tous les Etats concernés à négocier l’élimination complète et contrôlée des armes nucléaires et radioactives.

 Aux députés et sénateurs :

o de cosigner la Proposition de Loi signée par 43 parlementaires, visant à organiser un référendum sur la participation de la France à l’abolition des armes nucléaires et radioactives.

o de lancer un grand débat national sur l’abolition des armes d’extermination (nucléaires, biologiques, chimiques et émergentes) et sur le désarmement dit « conventionnel », comme moyens de bâtir après la crise du coronavirus un nouveau monde, un monde de paix, libre, juste, fraternel.

Action des Citoyens pour le Désarmement Nucléaire (ACDN)
31, Rue du Cormier – 17100 - SAINTES
Tél : 33 (0)6 73 50 76 61
contact Fah acdn.net www.acdn.net

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PRECISIONS

Oui, c’est vrai : la France a bien simulé une frappe nucléaire de 300 Kt sur la Bretagne dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2020 (récit du journaliste Jean-Marc Tanguy, spécialiste des questions militaires, sur son blog) : En pleine épidémie, la France montre que sa force de frappe est intacte (article du Télégramme de Brest du 1er avril 2020). Ce n’est pas un poisson d’avril.

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Oui, c’est vrai, la France estime indispensable pour sa sécurité de conserver et entretenir quelque 300 bombes H d’une puissance nominale de 100 à 300 Kt, capables de faire chacune, à l’aune d’Hiroshima, entre 1,7 et cinq millions de morts. C’est ce qu’elle appelle sa "stricte suffisance".

Oui, c’est vrai, la France vend des armes à des pays en guerre, contribuant au massacre de civils et d’enfants yéménites, bafouant le traité sur le commerce des armes qu’elle a signé en 2014. Ventes d’armes : le député Sébastien Nadot dénonce un mensonge d’État (6’ 45’’)

Oui, c’est vrai, il existe une Proposition de Loi visant à organiser un référendum pour abolir les armes nucléaires et radioactives (Le Monde, 14 février 2020). Pour être déposée, elle doit recueillir les signatures de 185 parlementaires et en a reçu 43 pour le moment. N’hésitez pas à solliciter vos députés et sénateurs.

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