Accueil > Combattre le racisme malgré nos divisions

Combattre le racisme malgré nos divisions

par Christian DELARUE

Publie le mercredi 24 juin 2020 par Christian DELARUE - Open-Publishing
5 commentaires

Combattre le racisme malgré nos divisions

Certains veulent le faire au nom de leur communauté ou de leur « race sociale » de désignation sociale dominante (ou pas) et d’autres surtout pas car ils estiment que cette méthode va à l’envers de ce qu’elle veut faire ! La sémantique n’est pas neutre ! Elle prend le risque de figer des groupes ethno-raciaux ou ethno-religieux dans une sorte de « lutte des races ». Gros danger !

Ce à quoi il est répondu que le racisme perdure, qu’il est de plus en plus fort. Qu’on ne s’en sort pas ! Alors…

De fait, l’antiracisme universaliste auquel le MRAP participe avec d’autres depuis 40 ans (pour l’équipe que je connais mais plus ou moins selon les générations ) n’a pas réussi à faire reculer le mal ! Les discriminations perdurent ! C’est donc un échec (appréciation personnelle pas collective).

Mais pour autant il n’est pas certain qu’il faille abandonner l’antiracisme universaliste. Il importe assurément qu’il soit plus offensif, dans tous les secteurs, y compris dans la police, surtout dans la police - il y en a trop - afin d’aller vers l’égalité réelle. Mais aussi dans le logement ou la santé ainsi qu’au travail et là les syndicats doivent agir !

C’est donc peu de dire qu’il y a un écart et cependant il y a un point important à noter derrière les divergences sémantiques c’est la nécessité impérieuse de lutter contre le racisme

lire suite sur
Antiracisme divers et divisé

http://amitie-entre-les-peuples.org/Antiracisme-divers-et-divise-Christian-Delarue

ou
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article163650

Messages

  • Le racisme est du à l’inégalité sociale mais surtout à la non intégration aux lois du pays d’accueil qui diffère souvent du pays d’origine et que les migrants veulent rebâtir la société qu’ils ont quittée. Il faut en tenir compte dans nos réflexions.

  • Dire que le racisme perdure, c’est vrai et je rajouterais même depuis longtemps, bien avant la naissance du capitalisme. Mais je mettrais un bémol à ces propos : il diminue, dans la mesure ou il y a de moins en moins de racisme (c’est pas moi qui le dit mais des organismes officiels), ceci en partie grâce aux luttes menées et à l’éducation, en même temps qu’à la mise en place de lois répressives. Par contre, nous en avons une meilleure connaissance car il ne peut plus se cacher, compte tenu de l’importance des réseaux sociaux et donc de la publicité qui lui est faite ; cela le surdimensionne, laissant à penser qu’il est de plus en plus important, ce qui est faux.
    Les indigéno-communautaristes et leurs affidés, surfent sur ce paradoxe pour dire que rien n’a été fait avant et donc qu’ils sont les seuls à pouvoir faire quelque chose avec leurs méthodes et, surtout, leurs références idéologiques. Et là, nous sommes loin de l’universalisme qui ne reconnaît qu’une race, celle des êtres humains.
    Guerre au racisme et aussi aux racisateurs et aux communautaristes. Nous sommes des équilibristes mais c’est à ce prix là que nous en sortirons par le haut.

  • Je suis d’accord avec l’analyse de C. Delarue. Je pense aussi que nous devons nous ranger aux côtés de "l’antiracisme universaliste" , non seulement pour des raisons morales (respectables d’ailleurs) , mais tout simplement parce que les progrès scientifiques nous amènent à des conclusions qui dérangeraient non seulement les derniers esclavagistes et racistes -incultes la plupart du temps- ( à savoir les Européens et Etats-uniens) , mais aussi leurs ancêtres arabes, qui ont sévi eux aussi hier (esclaves noirs nommés "Zenj" et slaves (issus d’Europe) exploités dans la région de Bassorah en Irak) et également en Andalousie où ils faisaient venir des esclaves germaniques que les intermédiaires franco-gaullois castraient dans la ville de Reims d’où ils repartaient pour Cordoue, Séville etc... ( peu glorieux pour des nazis qui s’imaginaient avec conviction être la race supérieure du monde). A ces germaniques se joignaient des slaves (Al-Sakalabiya = esclaves en langue arabe) , qui est devenu , ce mot, finallemant : esclaves. Très dur pour les membres du pouvoir polonais aujourd’hui qui flirte avec le concept de "pureté ethnique... Je ne parle pas des Romains et des Grecs... Passons...
    Mais voilà le pire pour nos petits nazillons locaux et esclavagistes arabes (en Lybie e.g) et j’en passe ; figurez-vous ,et c’est bien la seule chose qui puisse faire l’unanimité chez des gens honnêtes , que la science arrive à la conclusion que s’il y avait des surhommes sur la terre aujourd’hui, ils seraient des Africains noirs car les seuls "homo sapiens sapiens" (pas homosapiens mais "homo sapiens sapiens" : un pas de plus dans l’évolution des humanoïdes ) vivant sur notre planète aujourd’hui, vivent en Afrique noire et ce seulement dans certaines régions. Tls descendent comme tout le mondes des "Australopithèques" puis des "Néandertaliens" en passant par les "crocs-magnons" mais contrairement aux Asiatiques et aux Europééens et aux autres Africains subsahariens, ils sont de purs "homo-sapiens". Evolution. A preuve, on a découvert dernièrement des restes "d’homo-sapiens" ,dont le patrimoine génétique comportaient déjà 7% d’éléments néandertaliens et en Palestine/Israël des villages neanderthaliens cotoyant des villages homosapiens. Bien sûr que tous les hommes sont égaux mais pour arriver à la vérité , je préfère la science à l’idéologie. Elle réserve des surprises...

    • Supplément : attention le mot arabe pour esclave est "Abd " mais les germaniques en contact avec les marchands d’esclave andalous , appelaient les esclaves (polonais , Tchèques) , qu’ils refilaient aux Arabes pour se remplacer en somme, des Slaves, mot que les andalous entendaient et arabisaient sous la forme "As-sakalabiya" . Le terme avait donc une double connotation : ethnique et sociale . Les Saxons qui ont envahi avec les Angles et les Danois l’Angleterre et la Normandie utilisaient bien le mot "slave" pour désigner les esclaves de l’est, qui n’étaient plus des Germains mais des Slaves. Voilà. le mot "slave" a gardé ce sens en anglais actuel d’ailleurs. Il désigne bien l’esclave ; c’est triste mais c’est comme ça.

    • Attention le mot arabe pour esclave est "Abd" le mot as-sakalabiya vient du saxon "slave" adopté par les marchands andalous.