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FATIGUÉE

par jean1

Publie le samedi 1er août 2020 par jean1 - Open-Publishing
6 commentaires

Avec le lien ci-après : https://labogue.info/spip.php?article827https://labogue.info/spip.php?article827

le texte ci-dessous :

Fatiguée des assemblées,
De refaire le monde
Avec les mêmes mots,
Les mêmes questions,
Les mêmes chefs même s’ils ne se disent pas chefs,
1968, les forums sociaux, ATTAC, Nuit debout, les Gilets jaunes……
Et après ?
Et le souvenir de mon père me disant que si on n’achetait pas, les choses changeraient…
Fatiguée d’être assaillie par un monde qui n’a pas de sens,
Des éditorialistes frôlant la débilité,
Des vagues de discours
Volontairement
Sans queue ni tête,
Tandis que ceux et celles qui réenchantent la vie,
Sont censurés
Il faut bien du courage et de la persévérance pour pouvoir les entendre.
Fatiguée de lutter contre un monstre à multiples tentacules,
Celle du Linky et de la 5 G
Celle des pesticides, du nucléaire, des éoliennes, des sans-papiers, des vaccins obligatoires, de l’école dévoyée, d’Amazon…..
Fatiguée d’envoyer quelques fléchettes qui l’égratignent
Le maintenant debout, toujours plus hargneux.
Faudra-t-il plus de fléchettes pour vider le monstre de son sang
Ou viser le cœur pour l’anéantir définitivement ?
Car pendant ce temps, au niveau international
Le monstre déroule et multiplie la puissance de ses tentacules.
Fatiguée d’observer que la démocratie représentative est à bout de souffle
Avec ses partis en décomposition
Avec la discipline de parti,
Avec l’intérêt supérieur du parti,
Avec la guerre des egos,
Avec la folie du « pouvoir sur ».
Et une opposition factice gauche–droite
Pour mieux nous tromper et nous manipuler.
Ils se trompent eux-mêmes,
Devenus des organes virtuels coupés de la réalité populaire.
Réalité populaire qui s’exprime, elle,
Dans les associations, les collectifs et comités,
Les ZAD et les jardins potagers
Dans une archipellisation des luttes,
Sapant les bases du « pouvoir sur »
Prônant le « pouvoir avec »
Et le bonheur.
Unissant le peuple autour d’une volonté politique :
En finir avec un système qui au nom du profit commet des crimes contre l’humanité et la nature.
Fatiguée de voir mes camarades syndiqué.es s’engluer dans des stratégies mortifères,
Subjugué.es par le chantage à l’emploi,
Défendant les intérêts du grand patronat
En croyant défendre leur outil de travail.
Anesthésié.es au point de ne pas imaginer possible de s’emparer de leur usine.
Amnésiques au point d’avoir oublié que la terre comme l’usine est à celleux qui y travaillent.
Embrigadé.es
Au point de ne pouvoir affronter le questionnement du « qui produit ? quoi produire ? comment produire ? » pour protéger sa santé et l’environnement.
Au point de refuser les alternatives et expertises citoyennes.
Le beau documentaire « Les sentinelles » ainsi que les analyses de Bernard Friot et Daniel Tanuro m’ont aidée à formuler ce que j’avais du mal à exprimer sur la frilosité des directions syndicales. C’est maintenant chose faite.
Jeanne Wachtel
22 juillet 2020

Note : j’emploie l’orthographe inclusive (point, barre oblique, contraction)

Messages

  • Merci
    même ressenti
    que faire essayer de se passer de cette société

    • Boycottons cette société que nous "offrent" les cravatés qui ont la main mise sur la production de biens en nous exploitant de plus en plus pour satisfaire leur rapacité.

      Pour cela construisons des structures locales d’ entraide où les paysans, les ouvriers, les consommateurs ...etc planifieront leurs besoins et produiront sans gaspillage et uniquement pour le bien commun les produits déterminés.

      Inventons notre nouveau monde débarrassé de toute idée de profit...

    • ça va être très dur de se passer de notre confort quotidien car on y est formaté et accro sans s’en rendre compte.

    • Pourquoi ?

      Quelle est la notion de confort ?

      Est-ce que le fait de ne plus avoir une machine à laver le linge dans sa buanderie alors qu’une dizaine de ces machines seraient regroupées dans une salle communale au service d’une population d’environ 300 habitants serait envisageable ?

      Ainsi de suite, l’imagination n’a pas de limite et mérite d’être confrontée à celle des autres.

    • C’est vrai. On irait à la fontaine communale pour aller chercher de l’eau, on irait ramasser le bois pour la cuisine et le chauffage, on irait traire la vache pour le lait, planter le blé pour le pain, etc...
      Il faudra une grosse guerre ou un crash de comète pour en arriver là car avec bientôt 8 milliards d’êtres humains, la bagarre va être rude.
      Mais on peut essayer !!!!!

    • Rien n’est formaté et tout est à décider tous ensemble pour tous ensemble.
      Le jeu en vaut la chandelle à voir la vitesse à laquelle le capitalisme et son offre ont détruit le meilleur de la planète et de son environnement naturel. On est dans le mur !
      Notre vie c’ est dans la nature et ramasser un peu de bois pour la cuisine ne choquera que les cravatés dont le plus gros du travail est de nouer cette cravate et régler la clim. pour s’ adapter aux canicules qu’ils ont créées.....