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Amérique Latine : Démocratie contre blocus !

par joclaude

Publie le dimanche 20 septembre 2020 par joclaude - Open-Publishing
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Amérique Latine : Démocratie contre blocus
19 Septembre 2020, 16:34pm | Publié par Bolivar Infos
Par Angel Guerra

Le 6 décembre, il y a des élections au Venezuela pour élire la totalité des députés de l’Assemblée Nationale (AN), un événement d’une extraordinaire importance politique mais avant d’entrer dans le vif du sujet, je vais parler des élections qui se dérouleront dans différents pays d’Amérique Latine pendant ces prochains mois. Des élections toutes très importantes dans le combat entre la droite et les forces populaires pour Notre Amérique.

Le 18 octobre, élections générales en Bolivie, où le MAS d’Evo Morales est favorit et pourrait gagner au premier tour. Mais il reste la grande question : est-ce que le groupe de l’oligarchie raciste qui, soutenu par Washington, a renversé Morales et instauré une dictature, est prêt à reconnaître la victoire des « sauvages, » comme ils appellent les indigènes, aux élections.

Le 25 octobre, plébiscite national au Chili pour décider si on rédige une nouvelle Constitution qui remplacerait celle de Pinochet, une demande sensée de la rébellion populaire d’octobre 2019, forte, bien que gelée momentanément par la pandémie.

Le 15 novembre, élections municipales au Brésil où la gauche va divisée mais pourrait peut-être avoir des victoires importantes en s’unissant au second tour.

Le 7 février 2021, élections générales en Equateur où le corréisme est bien placé et pourrait gagner au premier tour mais il faut aussi se demander si la dictature du traître Moreno continuera la guerre judiciaire sans limites pour empêcher la victoire des candidats de la Révolution Citoyenne.

Les élections du 6 décembre dans la patrie de Bolívar sont très importantes parce qu’on décide de qui contrôle le pouvoir législatif et en plus tout son contenu symbolique dans le pays qui possède les plus importantes réserves de pétrole du monde. La perte de cet outil a beaucoup coûté, sur le plan national et international, à un chavisme habitué à des victoires électorales éclatantes. L’ennemi impérialiste et l’oligarchie sont passés à l’attaque et ont profité de la situation pour redoubler leur guerre totale contre la Révolution Bolivarienne. Le coup n’a pas été plus préjudiciable parce que l’opposition a voulu transformer sa victoire électorale en coup d’Etat contre-révolutionnaire et, soumise aux Etats-Unis, a continué à insister dans cette voie. Alors, le chavisme a mis un peu de temps à encaisser le coup mais quand il a réagi, il a repris l’initiative politique et ainsi, il s’est maintenu jusqu’à présent. La preuve en est la défaite écrasante du terrorisme des garimbas de 2017 grâce au peuple et la capacité prouvée par le président Nicolás Maduro et la direction politique et militaire de la révolution à vaincre une à une toutes les actions du « président » autoproclamé Guaidó de sa tentative d’invasion du pays sous prétexte de faire passer de « l’aide humanitaire » à l’attentat avec des drones contre le président Maduro en passant par le coup d’Etat raté du 30 avril 2019, la défaite de l’Opération Gedeón et auparavant, l’absence d’assistance aux meetings de Guaidó. Et comme si ce n’était pas assez, le président autoproclamé et son gouvernement d’opérette se sont révélés être de vulgaires voleurs et de vulgaires traîtres qui ont volé des millions à des entreprises publiques vénézuéliennes comme CITGO aux Etats-Unis et MONOMEROS en Colombie, ce qui leur a valu la haine de la plupart des députés d’opposition laissés hors du pillage et le soulèvement d’un groupe de députés qui a déposé Guaidó en tant que président de l’AN. La tenace obéissance à Trump du « président par intérim, » ses promesses non tenues et l’échec de ses plans ajoutés au refus, ordonné par Washington, de participer aux prochaines élections ont fini par l’isoler d’un important secteur de l’opposition qui, rassemblée par Henrique Capriles, 2 fois candidat à la présidence, va participer aux élections et a déjà inscrit ses candidats. Guaidó pourra avoir le soutien de Trump et agir sous les ordres d’un énergumène, d’un criminel de guerre comme Elliot Abrams mais au Venezuela, c’est déjà un monsieur personne. Capriles a qualifié son intérim de « gouvernement d’Internet » qui « n’a pas donné de résultats » et a dit qu’il « faut ouvrir la voie » et participer aux élections. Auparavant, en août, a très conservatrice conférence épiscopale s’était prononcée contre l’abstention prônée par Guaidó et l’avait qualifiée d’erreur.

Ce scénario serait inconcevable sans la volonté de dialogue de Maduro qui pendant des centaines d’heures, a essayé de trouver des accords avec l’opposition, sans sa vocation démocratique et sa vocation de paix qui l’a amenée à gracier, début septembre, 110 opposants dont beaucoup avaient été arrêtés pour avoir participé à des actes terroristes et à des tentatives de coup d’Etat.

Maduro a invité l’ONU et l’Union Européenne à accompagner avec leurs observateurs les élections de décembre mais la seconde a déjà dit non en alléguant des problèmes techniques qui couvrent leur caractère de semi-colonie des Etats-Unis. Le chavisme a organisé ces élections au milieu d’un blocus et s’emploie déjà à fond à mobiliser pour gagner en décembre contre une opposition qui pourrait l’affronter uni.

Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos

Messages

  • Venezuela : Les élections législatives ne peuvent être repoussées
    18 Septembre 2020, 17:56pm | Publié par Bolivar Infos
    Le président Nicolás Maduro a répondu à l’Union Européenne (UE) et lui a précisé qu’il « est impossible de suspendre les élections obligatoires selon la Constitution en 2020. » Il a déclaré : « Demandez ce que vous voulez mais ne demandez pas l’impossible. Ne nous demandez pas de violer la Constitution. C’est un mandat, c’est clair ! Les garanties électorales au Venezuela sont de trop, il y en a suffisamment. »

    « Nous, nous devons donner chaque fois plus de garanties et vous, les valets, vous devenez les garants des garanties électorales, » a dit le président vénézuélien lors d’une visioconférence avec les candidats du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV). « Nous devons respecter les garanties électorales dans tout le pays, dans toutes les circonscriptions, dans tous les états, » a-t-il souligné.

    Et il a invité l’Union Européenne à penser correctement et à ne pas suivre « le scénario raté de Donald Trump basé sur la conspiration » tout en lui rappelant que ces élections doivent avoir lieu tous les 5 ans sans interruption.

    Et le président Maduro a fait savoir que beaucoup d’organismes ont déjà fait connaître leur participation aux élections en tant qu’accompagnants électoraux. « Beaucoup d’organismes ont déjà accepté. » Et il a exhorté l’Union Européenne à penser correctement et à organiser les actions nécessaires à l’amélioration des relations avec le Venezuela. « Que nous ayons un dialogue permanent comme nous l’avons et que vous pensiez mieux. Au Venezuela, il y aura des élections, il y aura une nouvelle Assemblée Nationale et vous, en tant qu’Union Européenne, vous ne pouvez pas rester collés au scénario de Donald Trump destiné à remplacer les pouvoirs publics du Venezuela. »

    Le chef de l’Etat a réaffirmé sa décision de conserver de bonnes relations avec l’Union Européenne mais a regretté que le Département d’Etat des Etats-Unis ne laisse pas cette instance avoir de bonnes relations avec le pays.

    « L’Union Européenne s’est lancée dans la politique de Trump. Allez-vous continuer à échouer avec la politique de Donald Trump ? Nous, nous sommes ici dans une bonne intention, avec de la bonne volonté et avec l’envie de parler, de nous comprendre. »

    Il lui a proposé « si elle ne peut pas envoyer une super commission aux élections au Venezuela, elle envoie une commission privée, si elle veut voir la vérité. Vous pourrez voir la campagne électorale, les élections. Vous pourrez voir la vérité du Venezuela que le Gouvernement des Etats-Unis ne vous permet pas de voir. »

    Traduction Françoise Lopez pour Bolivar Infos