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S’organiser pour la défense des libertés publiques menacées.

par Christian Delarue

Publie le jeudi 26 novembre 2020 par Christian Delarue - Open-Publishing
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Un appel collectif a été publié sur Mediapart il y a peu :

Contre les répressions et pour la défense des libertés publiques

Voici un extrait :

L’oligarchie politico-financière qui est aux commandes s’appuie le plus souvent sur les forces de l’ordre, qui sont devenues le pilier principal des pouvoirs publics. En accédant aux demandes de certains syndicats de police en matière d’impunité, c’est à l’extrême-droite qu’elle donne dangereusement des gages.

Les expérimentations démocratiques qui sont préconisées dans le mouvement social et écologiste, ainsi que dans les quartiers populaires, ne peuvent se réaliser dans le cadre de ce régime politique. Pour tou·te·s celles et ceux qui sont attaché·e·s aux défenses des libertés, il est plus que temps de s’organiser face à cet état de faits.

C’est une cause fédératrice, qui demande de démonter l’idéologie sécuritaire, véhiculée par les médias dominants et derrière laquelle se range une partie de l’électorat. Les violences sont d’abord des violences d’Etat, les équipes oligarchiques ayant intérêt à les cultiver ainsi que leurs effets réactionnels, pour leur maintien au pouvoir.

Ce « néolibéralisme autoritaire » est désormais largement de mise à l’échelle internationale, singulièrement depuis la crise pandémique.

Ce qui implique de s’organiser également à cette échelle, européenne et francophone. Le régime policier qui tend à se mettre en place en France est le corollaire d’une politique étrangère de soutien des dictatures françafricaines, que combattent les peuples du Sud. En Côte d’Ivoire, au Mali et dans les pays sahéliens, en Centrafrique, c’est l’armée qui joue le rôle de « maintien de l’ordre ».

Afin de coordonner les diverses activités de résistance aux plans anti-démocratiques et afin d’avancer pratiquement et dans l’unité, nous appelons à la mise en place d’une structure pérenne, d’une coordination nationale anti-répression, avec des sections régionales et locales.

La présentation de la proposition de loi « Sécurité globale » à l’Assemblée nationale, le 24 novembre prochain en est une occasion.

Contact est à prendre urgemment avec les directions des organisations, pour une mobilisation à la fois programmatique et stratégique. Quelques pistes d’action à cet égard :

- Faire place dans tous les programmes revendicatifs et alternatifs à la défense des libertés publiques et professionnelles et des droits fondamentaux de la personne.

- Lister et diffuser les revendications dans ce domaine, dont l’interdiction des LBD et grenades de désencerclement ainsi que des techniques d’immobilisation, la création d’un organe indépendant de contrôle et sanction des violences policières mettant fin à leur impunité…

- Engager la mise en place et le fonctionnement de la coordination anti-répression : création d’un site, levée de fonds, organisation de meetings, centraux et décentralisés, envoi d’un questionnaire aux candidat·e·s aux mandats publics et aux élu·e·s…