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Pour 2021, Macron annonce la guerre sociale en France : Préparons la contre-offensive populaire massive !

par jodez

Publie le mardi 15 décembre 2020 par jodez - Open-Publishing
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Ce vendredi 4 décembre 2020, le despote Macron, exploitant à fond l’hégémonie médiatique dont il bénéficie et qui lui sert de chien de garde du pouvoir, a accordé un entretien de près de 2h30 au média Brut et à ses « journalistes » carpettes. Si ces paroles sur les contrôles au faciès et sa décision de créer une plate-forme pour les dénonciations des violences racistes perpétrées par des policiers réactionnaires et fascistes ont beaucoup fait réagir, d’autres propos prononcés en toute fin d’entretien sont passés inaperçus et sont pourtant lourds de sens. En effet, alors que les « journalistes » complaisants posaient la traditionnelle question de savoir si le Tartuffe de la République se présenterait de nouveau à l’élection présidentielle de 2022, ce dernier a répondu de manière très allusive et en même temps très claire pour l’année à venir :

« Je n’ai pas le droit aujourd’hui de vous dire et de mettre dans une disposition d’esprit d’être candidat. Pourquoi ? Parce que ça veut dire que je rentrerais dans une disposition d’esprit et d’action où je ne prends plus les risques que je dois prendre et où je ne réponds plus à l’exigence du moment. On vit quand même des temps qui sont assez inédits, on le sait. Si, demain, je ne prends pas les décisions parfois dures, parfois impopulaires – ce n’est pas populaire de faire les choses que je fais en ce moment –, si je me mets dans la situation d’être un candidat, je ne prendrai plus les bonnes décisions, je le sais. Et donc, ça viendra, si ça doit venir, au moment venu.

Vous n’aurez pas de réponse ce soir là-dessus parce que je pense que ce n’est pas une bonne idée, ni pour la nation ni pour moi-même, et que ce serait pour le coup insincère. Et peut-être que je ne pourrai pas être candidat : peut-être que je devrai faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures parce que les circonstances l’exigeront et qui rendront impossible le fait que je sois candidat : je n’exclus rien. »

Dans un élan de « franchise » dont « Jupiter » a le secret, celui-ci annonce à demi-mots qu’il s’apprête, en cette année 2021, à poursuivre et amplifier son offensive réactionnaire contre les conquêtes sociales et démocratiques, avec comme chantiers principaux annoncés depuis plusieurs semaines la reprise de la contre-« réforme » des retraites – qui, rappelons-le, a jeté des millions de Français dans la rue à partir du 5 décembre 2019 – et la destruction programmée de l’assurance-chômage. Qu’importe qu’une grande majorité de Français ait désavoué la fin dissimulée des retraites par répartition pour favoriser les grands fonds de pension privés et se goinfrant sur le dos des retraité(e)s ; qu’importe que cette contre-« réforme » des retraites s’annonce désastreuse pour de nombreux secteurs professionnels, à l’image des enseignants pour lesquels la chute s’élèvera jusqu’à 900 euros par mois ; et qu’importe toutes les manifestations des travailleurs de tout ordre (ouvriers, EDF, cheminots, pompiers, avocats, enseignants, personnels hospitaliers, chercheurs, travailleurs sans papier, chômeurs, lycéen(ne)s et étudiant(e)s, et jusqu’aux policiers !) pour combattre farouchement ce grand bond en arrière programmé par la macronie euro-capitaliste : il faut « maintenir le rythme » et se remettre en marche vers la grand régression sociale.

Depuis son arrivée au pouvoir, Macron, représentant illuminé de l’ordre capitaliste euro-atlantique, conduit une politique qui détruit la France (langue française remplacée par le tout-globish totalitaire) et la République une, indivisible et laïque (« pacte girondin » et « saut fédéral européen » se traduisant par l’essor des euro-métropoles, de l’« euro-département » de Moselle et de la communauté « européenne d’Alsace » ; volonté de « réparer le lien abimé avec l’Église »), démantèle les services publics (Éducation de moins en moins « nationale » avec la création du « baccalauréat européen », hôpitaux, EDF-GDF, SNCF, aéroports de Paris, barrages hydroélectriques, etc.), détruit les conquêtes sociales et démocratiques (retraites par répartition, Sécurité sociale, code du travail) et arase les libertés publiques – à l’image de la loi Insécurité globale – tout en servant de tapis brun à la fascisation et la criminalisation galopante du communisme. En somme, une politique mise en œuvre depuis des décennies par les euro-gouvernements successifs, qu’ils soient dirigés par les prétendus « Républicains » et leurs ancêtres patronymiques (RPR puis UMP) ainsi que leurs alliés « libéraux, centristes et européens » de Giscard à Bayrou, ou par des soi-disant « socialistes » et leurs satellites eurolâtres comme les faux « écologistes » et des euro-« communistes » tels Robert Hue – élevé au rang de chevalier de la légion d’honneur par le Tartuffe de la République en novembre 2019 : quel beau symbole pour cet euro-liquidateur du PCF ! – et Marie-George Buffet.

Macron et les gouvernements serviles dirigés par Philippe puis Castex assument totalement de servir les intérêts d’un MEDEF qui se félicitait d’une contre-réforme étatisant le système des retraites et lui permettant d’échapper au versement des cotisations sociales – qui, au demeurant, ne cessent de diminuer depuis des décennies du fait des nombreuses exonérations jamais transformées en création d’emplois pérennes et bien rémunérés. Le MEDEF, qui a fait de son « Besoin d’aire » de mars 2012 la base de son programme de défaisance euro-capitaliste de la France, peut en outre compter sur la collaboration de la jaune CFDT de Laurent Berger – véritable paon à la tête de la Confédération européenne des syndicats (CES) pour propager le « dialogue social » et le « syndicalisme d’accompagnement » en France – et, hélas, sur une direction nationale de la CGT qui accorde sa priorité au bidon « dialogue social » et se réjouit, par la voix de son secrétaire national Philippe Martinez, de « débattre » avec le MEDEF à la « Fête de l’Huma autrement » tout en faisant miroiter la fable d’une « Europe sociale » dont la réalisation se concrétisera après la disparition de toute trace de vie humaine sur Terre…

Comment ne pas cibler également la mortifère Union européenne, son « économie de marché ouverte où la concurrence est libre et non faussée (sauf pour les grands groupes capitalistes) », ses « recommandations » comme celles appelant à « réduire les dépenses de santé » à 63 reprises entre 2011 et 2018, ses « Grands orientations de politique économique » (GOPE) inspirant la destruction du code du travail – ce dont se félicita l’ancien président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker – et celle des retraites, etc. ? Car l’UE, machine de guerre au service du grand Capital s’appuyant sur un euromark qui asphyxie le produire en France agricole et industriel et aidée par le bras armé de l’OTAN, ne constitue nullement la solution au problème mais l’un des facteurs majeurs de tous les maux des travailleurs et des citoyens progressistes.

Chasser l’illégitime Macron en cessant de voir en lui un « barrage antifasciste » alors qu’il ouvre un boulevard au mensonger « Rassemblement national » tout aussi capitaliste, européiste et atlantiste – avec un surplus de xénophobie et de fascisme – est une priorité, alors même que le despote annonce clairement son intention de poursuivre la destruction de toutes les conquêtes sociales et démocratiques. Le Tartuffe de la République a lui-même conscience du risque qu’il prend et escompte sur la tétanie de citoyens et de travailleurs, et notamment issus des classes populaires, de plus en plus impuissants et désemparés face à une offre politique systémique n’offrant aucune solution parfaitement et crédible pour reconstruire une République une et indivisible, sociale et laïque, souveraine et démocratique, fraternelle et pacifique.

Mais l’oligarchie bourgeoise euro-capitaliste a conscience que Macron est affaibli par la résistance des syndicalistes de combat et l’insurrection des Gilets jaunes, sans compter les grandes oppositions à la destruction du code du travail, de la SNCF, des retraites – que le gouvernement Philippe a cherché à imposer avec l’article 49-3 – et des libertés publiques. Prévoyant toujours un indispensable plan B voire un plan C, l’oligarchie bourgeoise euro-capitaliste s’apprête à rallier Édouard Philippe, Xavier Bertrand ou Valérie Pécresse au cas où Macron serait carbonisé, afin de poursuivre l’œuvre de défaisance antipatriotique et antipopulaire en cours depuis le tournant euro-atlantique initié par Giscard d’Estaing.

C’est pourquoi le Pôle de Renaissance communiste en France (PRCF) appelle à mener l’indispensable contre-offensive populaire et progressiste, sur des bases de classe et de masse, « tous ensemble en même temps ET dans le même sens » face à la casse programmée du peu qu’il reste du « modèle social français », sur des bases de classe et de masse. Stop à la mortifère mascarade du « dialogue social », véritable anesthésiant au service du grand Capital qui utilise la jaune CFDT et l’actuelle direction confédérale de la CGT pour matraquer toujours davantage les travailleurs ! Seule la lutte des classes paie pour faire reculer le patronat et le gouvernement réactionnaires et fascisants, fidèles affidés à l’ordre capitaliste euro-atlantique.

C’est pourquoi le PRCF appelle également à le rejoindre et à soutenir la candidature de Fadi Kassem, secrétaire national du PRCF, désigné par le comité central pour mener l’indispensable campagne afin qu’émerge une candidature prônant la seule solution viable pour les travailleurs et les citoyens, à savoir le Frexit progressiste, autrement dit la rupture totale et définitive avec l’UE, l’euro, l’OTAN et le capitalisme exterministe.

Ne vous laissez pas berner par les fausses illusions euro-compatibles de « l’union des souverainistes des deux rives » des réactionnaires et fascisants Dupont-Aignant, Philippot et autres Onfray – prêts à rabattre sur la capitaliste européiste et fascisante Le Pen en cas de faux duel face à Macron –, de « l’union de la gauche » rabattant sur les sociaux-traîtres européistes et les « écologistes » Macron-compatibles, et des candidatures refusant la sortie de l’UE et de l’euro tout en faisant croire qu’il sera possible de construire une « autre Europe » ou qu’il suffit de « sortir des traités européens » tout en restant dans l’UE – comprenne qui pourra !

Pour vaincre Macron-Le Pen sur des bases de classe et de masse, pour construire les nouveaux « Jours heureux » dont les travailleurs et les citoyens de France ont urgemment besoin, rejoignez le PRCF et avec Fadi Kassem et l’ensemble des militants, des citoyens et des travailleurs désireux de reconquérir une souveraineté nationale et populaire pleine et entière tout en marchant vers le socialisme émancipateur et humaniste, portez le Frexit progressiste !

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