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Carburants : exigez des mesures urgentes

Publie le lundi 22 août 2005 par Open-Publishing
14 commentaires

de Patrice Bardet

Ci-joints :
– le communiqué de la confédération CGT
– une pétition à renvoyer au premier ministre
– une motion individuelle

Ces textes sont modifiables ( format word) ; l’important est qu’ils circulent rapidement

Pour faire face aux conséquences de la hausse du prix du pétrole, des mesures immédiates et structurelles sont indispensables

La hausse du prix du pétrole réduit le pouvoir d’achat des consommateurs. La Cgt est très attentive aux problèmes que provoque cette hausse pour les différents secteurs d’activité et à la nécessité de trouver des réponses. Elle met en débat trois propositions.

La hausse du prix du pétrole réduit le pouvoir d’achat des consommateurs. Le problème se pose avec plus d’acuité pour les salariés qui sont triplement pénalisés : ils paient plus cher les produits pétroliers ; ils prennent en charge, à travers le budget de l’Etat, le coût des aides et des allègements consentis aux employeurs ; enfin, ils doivent supporter les conséquences négatives de la baisse des recettes des caisses de la Sécurité sociale à cause des allègements sociaux accordés aux employeurs.

La Cgt est très attentive aux problèmes que provoque la hausse du prix du pétrole pour les différents secteurs d’activité et à la nécessité de trouver des réponses. La hausse du prix du pétrole se confirme comme une tendance de long terme à cause de la hausse de la demande mondiale et de l’insuffisance des capacités de production. S’y ajoute aussi la spéculation sur les marchés pétroliers. Cette donnée implique d’intégrer dans les choix de politique économique, deux impératifs : d’une part, les mesures à prendre pour favoriser l’économie d’énergie et la diversification des sources d’énergie ; d’autre part, la révision de la fiscalité sur les produits pétroliers pour éviter la perte du pouvoir d’achat des salariés, et ceci dans le cadre d’une refonte de l’ensemble du système fiscal français.

Actuellement, les taxes constituent environ 70 % du prix de l’essence à la pompe. La Cgt demande que le prélèvement supplémentaire soit restitué immédiatement sous forme d’une réduction des prix des produits pétroliers. Mais une telle mesure ne règle pas tout. La hausse et l’instabilité du prix de pétrole et les problèmes qu’elles engendrent, tant pour les consommateurs que pour les secteurs d’activité, nécessitent des politiques plus structurelles. D’autant que la question de l’énergie va devenir fondamentale.

Pour répondre à ces impératifs, la Cgt met en débat trois propositions :
– Il est indispensable de stabiliser le prix de vente des produits pétroliers en modifiant la fiscalité de ces produits en fonction des variations du prix du pétrole brut par rapport à un « prix de référence » qui pourrait être, par exemple, le prix moyen des trois dernières années.
– Il faut mettre à contribution les compagnies pétrolières et les opérateurs financiers qui profitent largement de la hausse des prix du pétrole.
– Il faut encourager les économies d’énergie, la diversification des sources d’énergie, l’amélioration des capacités de production... De tels objectifs nécessitent des dépenses supplémentaires et des incitations fiscales, notamment pour renforcer la recherche-développement. Le gouvernement français doit aussi prendre des initiatives au niveau européen et international pour instaurer des mécanismes de sanction des opérations spéculatives qui jouent un rôle non négligeable dans la hausse du prix du pétrole.

Petition carburant
Motion carburant

Messages

  • Bonjour,

    Je pense qu’il faut d’abord et avant tout faire des économies d’énergie, c’est-à-dire ne prendre sa voiture que lorsque cela s’avère absolument nécessaire, pratiquer le covoiturage, réfléchir à ce qui nous est indispensable, en bref faire attention à notre consommation et repenser notre mode de vie - qui est négociable, soit dit en passant.

    Par ailleurs, la pollution génère aussi des charges pour la Sécu, il ne faut pas l’oublier...

    En tous cas, je partage beaucoup de points de vue avec la CGT, mais pas celui-là : pour moi, la hausse du pétrole pourrait être une bonne chose, mais, toute notre économie étant basée sur lui il va être bien difficile de nous en passer. Malheureusement, les pauvres risquent encore une fois de casquer, et les riches de le devenir deux fois plus.

    Je ne suis donc pas prête à manifester contre la hausse du baril de brut, mais bien entendu contre la spéculation, pour une société égalitaire, pour que ce ne soit pas toujours les mêmes qui trinquent, etc.

    Vous allez me lyncher...

    Réfléchissez quand même à des solutions pour être heureux sans bagnole. C’est possible et l’on évite ainsi bien des conflits.

    Cacha

    • Salut !

      il faut tout simplement arrêter le pétrole ! ça pollue, ça pue, la croissance d’aujourd’hui sera notre cancer de demain.

      le pétrole est obsolète, on roule bien mieux et pour vraimment moins cher avec de l’huile végétale, de l’ethanol ou même de l’air comprimé. et ce sans changer le parc automobile.

      pour tous ceux qui pensent que c’est de la science fiction, amenez votre voiture à l’étape autonomiZation la plus proche de chez vous et vous ne devrez plus jamais aller à la pompe. la balle est dans votre camp.

      après, faut aussi vivre au niveau local, et le vélo est parfait pour ça !

    • heureusement que tu (vous avez) as de l’électricité pour pouvoir répondre à cet article( message à l’intention des commentateurs qui veulent bien de l’électricité mais pas des gênes) !!! je rêve

    • Vive la hausse du pétrole ! C’est le meilleur moyen pour sortir de l’impasse écologique qui nous attend.

      Le pétrole coute cher ? tant mieux. Ca augmente les prix des produits à base de pétrole ? Ca ne joue en rien sur le prix des produits naturels. Moins de pétrole= moins de déplacements inutiles + moins d’engrais et pesticides dans les champs + moins de produits jetables. Que du bonheur !!

    • Il est completement utopique de croire que l’huile végétale est la solution miracle pour assurer la survie de notre voiture. Il n’y a pas assez de surface en france pour fournir notre parc auto en huile végétale !!! A moins que l’idée soit biensur de faire cultiver le colza par nos pays tiers mondistes, histoire qu’ils aient encore moins de surface vivrières ! Arrêtons de nous voiler la face : l’auto est promise à une mort certaine et c’est tant mieux !

    • Le methanol pur produit par craking du gaz naturel , n’a pas augmenté comme on voudrait nous le faire croire GDF privatisé, c’est l’Etat qui aurait relevé ses taxe sur les gaz , mais le prix du methanol a a peine évolué .L’etat n’aimerait pas ce serait un manque a gagner insupportable .
      L’Etat a oublié que l’impôt avait tué l’impôt c’est ce qui arrive .
      Et les petits écolos bien gentils , pourquoi ne parlent ils pas du gazoil de chauffage ou du gaz de chauffage et de l’electricité de chauffage (qui augmentera vertigineusement a peine terminée la privatisation de EDF) , alors on en revient au poëles et cuisinières au bois ou au charbon ! C’était bon en au dixneuvième siècle lorsque la France comptait une bonne trentaine de millions d’habitants , et pour chauffer 60 millions d’habitants ? Adieu forêts , bonjours H2S .les arbres seront remplacés par des éoliennes les jardins couverts de panneaux solaires , les toits de chauffe-eau solaire , et la France sera écologiquement correct , a condition que cela soie subventionné par l’Etat !!! et avalisé par l’inspection de l’urbanisme et environnement .Ensuite ce sera le cadastre qui se chargera de taxer chaque mètre carré de panneau solaire ou d’eolienne car il faut bien que l’etat recupère ses aides .
      On se rend bien compte que dans cette rubrique ceux qui prônent l’augmentation des combustibles ne sont pas des RMistes , et que pour eux qui ont les poches bourrées de pétro-dollars , ce n’est qu’une anecdote sympatique , presque de salut publique .

  • Je partage l’avie général. Bien que je soutiens (partiellement) la CGT, ce combat me semble à la fois perdu d’avance et surtout voué à être récupérer par les classes les plus privilégiés. Il faut avant tout développer les énergie alternatives, développer une véritable éducation pour une société sans voitures (pour les particulies, je ne parle pas des véhicules nbécessaires : ambulance, pompiers, etc.). Si on n’augmente pas les prix du pétrole, les gens ne changerons pas leur habitudes.

    Mais le problème est complexe. Je n’ai pas LA solution...

  • Ah la la, complètement d’accord pour pomper le fric des multinationales du pétrole qui se font des couilles en or en ce moment. Mais c’est le seul point d’accord que j’ai avec la CGT.
    Non parce que la CGT me fait bien marrer car elle est pro-nucléaire et il n’est pas possible de proner tout à la fois le développement du nucléaire, celui d’autres sources d’énergie et celui des économies d’énergie. Le nucléaire est un moyen de production très intensif en capital et depuis 30 ans, 90% des crédits de recherche sur l’énergie vont au nucléaire.
    Alors la CGT, soyez cohérent : arrêtez d’être pronucléaire au prétexte de la sauvegarde des emplois.
    Et puis, y a pas de meilleur signal qu’un prix très élevé du pétrole pour investir dans l’efficacité énergétique et changer nos comportements (le mode de vie occidental et son gaspillage affolant).
    Dire ça ne veut pas dire que je refuse l’électricité comme l’affirmait qqun plus haut.
    Le problème c’est que pour se réjouir de la hausse du prix du pétrole, il faudrait que cela soit accompagné par des mesures politiques fortes visant à réduire notre demande ; or ce n’est pas du tout le cas et donc la hausse du prix pétrole fait crever des gens dans le monde et on ne peut pas s’en réjouir...
    difficile d’être tiraillé entre des convictions écologiques et sociales (pensons à qqun qui est prisonnier de sa voiture pour aller travailler de nuit et toucher son smic, lui il est dans la merde !)

    Laurent

    • Je suis agréablement surprise de voir que sur ce site beaucoup partagent mon avis.

      Vive le pétrole cher, mais attention que cela ne nuise pas aux pauvres.

      Le mieux serait à mon sens d’utiliser le moins d’essence possible, les autres produits du pétrole sont plus nécessaires, sauf bien sûr les engrais à dose massive.

      Je ne roule pas sur l’or (comme je pense de nombreuses personnes "anti-autos"), je suis une petite fonctionnaire (vive le service public) et c’est pourquoi il me semble dur de concilier le social et l’écologie, les verts (mais pas les "verdâtres" qui ont voté oui au référendum) et les communistes avec lesquels je partage de nombreux points de vue (sauf sur le nucléaire et maintenant le pétrole).

      Qui a des idées sur cette réconciliation impossible ? Et sans une catastatrophe, espérons-le !

      Cacha

    • quand vous vous chauffez au fuel et que vous n’avez pas les moyens d’investir dans une solution alternative,vous êtes vraiment pénalisé.
      ce ne sont pas les plus nantis qui souffrent des augmentations du prix du pétrole._

      réfléchissez ;à court terme les gens ne peuvent qu’encaisser les flambées des prix des matières premières.

    • La catastrophe, on l’aura de toutes façons et elle est déjà commencée :
      1) pour les peuples des pays qui ont du pétrole et qui subissent les interventions militaires des pays qui veulent s’approprier ce qui reste de "l’or noir"
      2) pour les pays déjà pauvres et qui importent des produits finis dont le prix ne cesse de renchérir à cause de la hausse du pétrole
      3) pour les pays qui étaient "en voie de développement" dont l’économie va peiner à décoller
      3) pour les pauvres des pays riches à cause du renchérissement de l’essence (nécessaire à beaucoup pour se déplacer et du fioul pour se chauffer), alors que les salaires et les pensions stagnent ou régressent
      Et tout cela n’est qu’un début !

  • Je suis assez peu surpris par certaines réactions, mais elles me semblent reposer sur un malentendu.

    En préambule , je rappelle les propositions de la CGT


    – Il est indispensable de stabiliser le prix de vente des produits pétroliers en modifiant la fiscalité de ces produits en fonction des variations du prix du pétrole brut par rapport à un « prix de référence » qui pourrait être, par exemple, le prix moyen des trois dernières années.
    – Il faut mettre à contribution les compagnies pétrolières et les opérateurs financiers qui profitent largement de la hausse des prix du pétrole.
    – Il faut encourager les économies d’énergie, la diversification des sources d’énergie, l’amélioration des capacités de production... De tels objectifs nécessitent des dépenses supplémentaires et des incitations fiscales, notamment pour renforcer la recherche-développement. Le gouvernement français doit aussi prendre des initiatives au niveau européen et international pour instaurer des mécanismes de sanction des opérations spéculatives qui jouent un rôle non négligeable dans la hausse du prix du pétrole.

    Principaux points soulevés dans les commentaires

    – Hausse du pétrole, vivre sans voiture :
    vivre sans voiture, encore faut-il que ce soit possible ! si je prends l’exemple de mon entreprise, la plupart des salariés habitent à 30 km, certains beaucoup plus, et la plupart n’ont pas de moyen collectif de déplacement : très peu de bus et avec des horaires impossibles, pas de train (la SNCF ayant fermé la plupart des petites lignes) ; pour mon cas personnel, si je prends le bus + métro, j’ai plus de 2 heures de transport/jour (en voiture 45mn), et sans voiture, presqu’impossible de faire les courses ; et ma compagne n’a elle aucun moyen de transport collectif possible (4 heures/jour) ; même en mobylette, le budget carburant ne serait pas négligeable. Alors, la solution serait le développement de transports collectifs peu coûteux, et même gratuits... ce n’est pas la politique du gouvernement

    – vivre près de son travail :
    encore faut-il que ce soit possible ! les logements sociaux sont bien trop rares (et chers en ville), et les privés, n’en parlons pas... la plupart des salariés n’ont pas le choix de leur lieu d’habitation, encore moins de leur lieu de travail ; si vous trouvez du travail à 50 km, vous le refusez ? (dans ce cas, plus d’allocation chômage) ; autre solution, vous déménagez, et votre conjoint ?

    – développer les énergies nouvelles
    c’est bien ce qui est demandé par la CGT, non ? Le gouvernement ne permet que des réductions d’impôt. Vous êtes vous demandé combien coûte l’installation d’une pompe à chaleur, d’une chaudière au bois, de panneaux solaires, d’une production de gaz par la biomasse, ou d’électricité par une éolienne ? Est-ce à la portée du salarié lambda ? Est-ce un choix individuel ? Non, et vous le savez très bien ! Ce ne peut être que des solutions collectives. On peut remarquer aussi que les logements sociaux sont chauffés à l’électricité... C’est le choix des plus modestes ?

    – spéculation, hausses du coût de l’énergie et taxes
    la hausse des coûts profite essentiellement aux compagnies pétrolières, qui font des profits pharamineux. La taxation de leurs profits permettrait de rendre d’autres énergies abordables. L’autre volet, c’est la taxation par l’Etat. Si vous regardez, les taxes dépassent très largement le montant de l’impôt sur le revenu (qui ne cesse de baisser) ! Ce sont toujours les moins fortunés (pour ne pas dire les pauvres) qui dérouillent !

    En guise de conclusion très partielle :

    – Tout à fait d’accord pour favoriser les énergies renouvelables, les économies d’énergie, le remplacement du pétrole et du nucléaire, les transports en commun, se loger près de son travail, etc...
    – seulement, toutes ces politiques ne sont pas des choix individuels (sauf pour les plus riches)
    – ce sont les salariés qui subissent de plein fouet ces hausses ! et leur pouvoir d’achat baisse terriblement
    – les plus riches n’en ont rien à faire : ça écorne à peine leur argent de poche
    – tout à fait d’accord pour des politiques globales de logement et transports collectifs

    Je n’ai pas réponse à tout, loin de là...
    En attendant, les fins de mois sont de plus en plus difficiles pour la plupart d’entre nous, et les riches deviennent de plus en plus riches.

    D’autres mesures sont donc à prendre, c’est bien ce qui est exigé par cette pétition

    Patrice Bardet, délégué CGT

    • Patrice,

      On ne peut pas vivre sans voitures et on a pas sa maison à coté de son travail ? C’est pourtant ce qu’on a fait pendant des siècles...

      Et puis un jour, la voiture est apparu, donc on a été vivre loin de son travail, pour faire pousser de la pelouse à la place des légumes et maintenant on nous dit : "on ne peut pas vivre sans voiture".

      Moi, je travaille à 30 kms, ma femme à 4 kms. Moi, je prends la voiture, et elle, elle y va à pieds. Mais rien n’est écrit dans le marbre : je sais très bien qu’un jour ma boite partira vers l’est et celle de ma femme certainement aussi. Et bien, je ne chercherais pas de travail à 30 kms et elle non plus.

      Je connais quelqu’un au chomage. On lui a proposé des boulots mais comme il a 53 ans, il ne veut pas se faire chier à travailler. En plus, c’est un ancien paysan et il est plus que débrouille. A l’ANPE, quand on lui a proposé des boulots loin, il a dit "ben, je peux pas, j’ai qu’un vélo". Et pour avoir vraiment la paix, il a rajouté : "je vous préviens, je sais pas lire".

      C’est vrai que la voiture est en soit indispensable dans le monde d’aujourd’hui. Mais dans le monde de demain, à 2 euros le litre, on verra si on a en a toujours autant besoin.
      Pour te donner un autre exemple, il y a des filles qui ont besoin de l’OREAL pour se sentir belles, et d’autres qui sont belles sans l’OREAL. Aux premières, si tu vas leur dire qu’il y a une vie sans l’OREAL, elles vont te regarder bizarrement...

      Il y a des tas de choses qu’on croit qu’on a besoin et puis, quand on en a plu, on se rend compte que finalement, on en a pas tant besoin que cela. LE tour de la voiture viendra.

  • La CGT est morte en 1914.

    Qui concède encore tant de pouvoir à ces bureaucrates ?!

    Cogestion, piège à cons.