Accueil > Nimes - communique Bouge qui Bouge

Nimes - communique Bouge qui Bouge

Publie le jeudi 6 mars 2003 par Open-Publishing

Communiqué de presse

Association Bouge qui Bouge,
Bas-Moulin,
Dammarie-lès-Lys

Appel à la solidarité, appel au soutien des Nîmois en colère

L’association Bouge qui Bouge adresse à la famille et à tous les
proches de Mourad, 17 ans, ses plus sincères condoléances face au
drame qui les ont brutalement frappés.

La mort de Morad est intolérable : aucun décret ne peut autoriser à
enfreindre ce principe de droit fondamental selon lequel seule la
légitime défense autorise à porter atteinte à l’intégrité, et à la
vie, d’une personne. Pour nous, militants d’une association de
quartier, cet événement tragique ne nous rappelle que trop la mort de
trois des nôtres, et notamment de Abdelkader Bouziane, lui aussi âgé
de 17 ans, lui aussi décédé, en décembre 1997, d’un tir policier, qui
l’avait frappé en pleine nuque.

L’association Bouge qui Bouge sait ce qu’est le deuil en pareille
circonstance. Elle joint à ses condoléances un appel le plus ferme à
la mobilisation politique. Les violences collectives, nous les avons
nous aussi connues, lors de la mort d’Abdelkader. Ces violences, nous
savons maintenant qu’elles ne mènent qu’à l’affaiblissement collectif
de nos quartiers, à l’isolement des militants et à leur écrasement
par les forces répressives.

C’est pourquoi nous appelons toutes les forces syndicales et
politiques à soutenir les jeunes de Nîmes dans leur combat, afin que
ce dernier reste digne et politique. Toutes les organisations qui se
sont récemment élevées contre les lois Sarkozy doivent, comme nous,
se rassembler à Nîmes et s’y engager sans plus attendre, pour prêter
assistance et concours à toutes les personnes en quête de réponse
politique.

Ce qui se joue aujourd’hui à Nîmes, c’est la légitimité tout entière
des dispositifs sécuritaires du gouvernement. C’est aussi la vie même
de nos quartiers et de nos villes.

Sans justice, pas de paix !
De la politique dans nos quartiers !