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Adieu la poste.

Publie le dimanche 18 décembre 2005 par Open-Publishing
27 commentaires

de Jean-Yves DENIS

Ceci n’est pas vraiment un article, mais une sorte de communiqué à tous les usagers de la poste.

Ceux qui sont abonnés à une banque ne comprendront pas.
Ce texte est destiné juste à ceux qui avaient choisi la Poste parce qu’elle n’avait pas le statut officiel de Banque.

Si vous avez un compte postal , vous avez surement reçu une lettre qui vous prévenait que le statut de la poste changera à partir du 1er janvier 2006.

J’ai scanné cette lettre type que j’ai reçu d’un obscur Directeur Général Délégué.

Je vais lui envoyer une carte de noêl pour le remercier.

Cette lettre n’est pas un canulard. Malheureusement. En fait c’est pas vraiment une nouvelle, c’était prévu depuis longtemps. C’est une décision "technique", comme dirait un banquier.

Elle est redigée dans le style net et froid d’un avis de licenciement (pardon, de plan social).

Mais elle contient des formules drôles.

Je voulais en faire profiter ceux qui ont un compte dans le dernier établissement financier important qui n’avait jusque là pas le statut de Banque.

Entre guillemets, donc, j’ai mis texto le texte de la lettre que le gentil Directeur Délégué de la poste m’a envoyé.

Pour lire la suite, mettre une musique drôle (par exemple ce genre de musique qui introduit l’arrivée d’un clown dans un cirque).


"Le 1er janvier 2006, les Services financiers de La Poste changent de statut et donc de nom [...] c’est desormais sous le nom de Banque Postale que nous nous adressons à vous"

C’est le premier Gag.
Pour bien rigoler, il faut savoir que l’ancien service publique PTT (Poste Téléphone Télégraphe) ne devait pas au départ être autre chose qu’un agent de distribution de courrier ou de téléphonie.
Ensuite, bon, il y a eu l’éclatement en France Télécom et La Poste. Privatisation.
Mais les déconneurs de banquiers sont arrivés, et maintenant , juste pour se fendre la poire une dernière fois avant 2006, ils changent le nom en mettant "banque" devant, juste pour voir la tête que je vais faire en lisant la
lettre.
Ils sont trop spirituels, ces néo-libéraux...

"Cette évolution n’entraine aucune démarche de votre part, le transfert de vos comptes actuels se fera automatiquement"

Bon, ici, c’est du second degré. Le banquier, mort de rire en tapant ça sur son clavier, nous explique qu’il aurait pu nous faire payer le transfert de notre fric, mais que finalement non, c’est plus drôle encore de nous dire qu’il va transférer notre pognon ailleurs sans autres précisions. C’est plus fun.

"Mieux Encore, la Banque Postale se met en mesure de répondre de manière plus complète à vos besoins [...] Notre ambition est de mériter chaque jour votre confiance et votre fidélité"

Là, je n’ai pas ri. J’ai pas compris la vanne. Trop complexe, peut-être. Trop elitiste comme humour.

"Je vous prie de croire en l’assurance de ma meilleure considération"
Ah oui, alors là on retrouve le gros bouffon de fin de banquet !
Du style, on supprime la Poste en tant que service publique financier, en rendant possible une future fusion avec une autre grosse banque, et comme à un type qu’on vire, on lui exprime des tas de choses gratifiantes et polies.
Là, c’était bon. je me suis bien marré.


Mais je me pose une question : pourquoi envoyer une lettre drolatique aux usagers de la poste , comme cadeau de fin d’année, ce qui est agréable, certes, mais qui occasionne des couts ?

Bien sûr, la notion d’organismes financiers mutualisés est une idée morte et enterrée par les rigolards néo-libéraux depuis longtemps, mais si l’argent est si précieux, pourquoi ne pas m’avoir envoyé plutôt un coussin péteur ou des boules puantes , plutôt que cette lettre désopilante ?

Mais pour revenir un peu sérieux, est-ce qu’à "gauche", il est prévu de ré-introduire cette notion de service publique financier, protégé de la logique marchande. Ceux qui veulent acheter des actions boursières sont libres.

Que ceux qui veulent juste mettre leurs argent sur un compte soient libres aussi.
Libres et conscients de ce que devient leur argent une fois cédé sur un compte.
Mais là, c’est moi qui va faire rire les investisseurs boursiers. Involontairement.

D’autre part, le rabat-joie que je suis aime bien l’idée que des agences postales non rentables continuent d’exister même au fin fond de la brousse provinciale. Ma postière est sympa, je voudrais pas qu’elle soit reclassée dans un secteur économique adapté à l’économie de marché.

J’aimerais qu’on arrête de parler du CAC 40 , et que certains des fois évoquent cette idée folle d’un service publique accessible à tous et non soumis à la loi du marché .
Quel rapport ? Et bien, j’ai bien peur que la prochaine étape soit de renommer la partie "distribution de courrier", qui s’appelle provisoirement la Poste, en un truc comme "Service Général Postal de gestion libre des envois de lettres concurrentielles".

Cette fameuse loi du marché, aucun citoyen ne l’a jamais voté.

J’aimerais qu’on demande parfois mon avis sur certains points très importants.
Ok, c’est bon, alain, arrête de me taper dans le dos comme ça, t’es lourd maintenant...

J’aimerais que le marché ne me dicte plus sa loi.
Ce n’est plus le cas du tout en france . C’est définitif en janvier 2006.
Et ce n’est pas très très drôle.

Messages

  • salut
    qu’est ce que t’en pense des bureaux de poste (distribution du courier) qui servent aussi d’agence a une banque privee (avec tout le reseau de com interne) en faisant des pubs tele montrant des facteurs sympas dans un monde de bohneur ?....

    • Nous sommes au XXIème siècle et non plus à celui de Zola. Notre vie est quand même plus agréable car, au XIXème siècle, le peuple était très malheureux et sans aide, ni soutien, ni scurité sociale. Alors, revenez sur terre et abandonnaient ce culte du passé car c’est l’avenir qu’il faut construire et le "tout public" est totalement périmé. Regardez votre montre et soyez à l’heure. Bien sincérement.

    • "Nous sommes au XXIème siècle et non plus à celui de Zola"

      Et bien justement, lentement mais surement, on y revient à ce siècle là, alors il faudrait peut-être un peu ouvrir les yeux non ?

    • A 80.xxx.108.

      "Je crois que le temps échappe au papalagi (l’homme blanc) comme un serpent dans une main mouillée, justement parce qu’il le retiens trop. Il ne le laisse pas venir à lui. Il le poursuit toujours les mains tendues, sans s’accorder jamais la détente nécessaire pour s’étendre au soleil. Le temps doit toujours être très près, en train de parler ou de lui chanter un air. Mais le temps est calme et paisible, il aime le repos et il aime s’étendre de tout son long sur la natte. Le papalagi n’a pas reconnu le temps, il ne le comprend pas et c’est pour cela qu’il le maltraite avec ses coutumes de barbares.
      (...) nous devons libérer de sa folie ce pauvre papalagi perdu, nous devons l’aider à retrouver le temps. Il nous faut mettre en pièces pour lui sa petite machine à temps ronde, et lui annoncer que du lever au coucher du soleil, il y a plus de temps que l’homme en aura jamais besoin."

      On s’en fout de ton XXI siécle. C’est à toi de te réveiller, car le bonheur n’est pas dans un monde bourré de pesticides, d’ogms, de privatisation et de la très sainte sécurité sociale.

    • Je viens de régler ma montre "à l’heure".
      Les aiguilles m’indiquent les milliers de rmistes, les chômeurs en fin de droits, les stagiaires en CDD longue durée, la précarisation galopante, les banlieues sinistrées, les sans-papier parqués comme du bétail, les...
      CRATCH ! Oh zut, je viens d’écrabouiller du talon la montre des "constructeurs d’avenir à l’heure" !
      Le yéti

    • et oui vous aves raison nous sommes au XXIeme siècle et les biens communs de notre république puis les biens communs de l’europe puis ceux du monde vont etre bradés à une bande de financiers mais il est vrai nous sommes au XXIeme siécle et lorsque vos enfants et petits enfants vous demanderont ce que vous avez fait pour préserver un droit un partage une justice qu’allez vous répondre..?

      Nicole

    • Nous avons affaire à un optimiste la tête dans les nuages, le ciel est bleu et les oiseaux chantent. Nous ne devons pas voir les mêmes choses, car je vois tous les jours des mains tendues sur les trottoirs gelés comme au temps de Zola et oui c’est malheureusement encore d’actualité, et ces gens n’ont ni aide, ni soutien, ni sécurité sociale, alors bonjour le XXIème siècle.... Alors regardez votre montre elle est peut-être arrêtée. Comment peut-on avoir une analyse aussi simpliste quand on voit à quelle vitesse la misère prend du terrain tous les jours. Bien sincérement.

  • La loi Quiles de 1990 Arrive à son terme, il reste juste à chercher dans le flou de l’Etat l’adossement du régime de retraite des postiers au régime général.
    La poste c’est fini, sans se battre comme EDF, comme france Télécom, DCN, GIAT, etc...
    Les syndicats de ces entreprises n’ont jamais été aussi riches.
    Chercher l’erreur.

    • Ce ne sont pas les syndicats qui ont demandé et fait la privatisation, merci.

      Cop.

    • Le sevice public n’est pas que des empoyés ..des syndicats.. le service public c’est aussi des usagers..
      une collectivité j’en ai assez lorsque l’on parle du service public c’est obligatoirement ceux qui y travaillent mais non d’un chien que faites vous des usagers .

       Quand allez vous défendre NOTRE service public = la collectivité
       Quand allez vous comprendre que de ne parlez que des syndicats que des employés du service puplic vous l’enterrez
       Quand allez vous comprendre que pour sauver ce service public il faut le faire aimer ou réaimer des français
       Quand allez vous comprendre que oui aussi dans le service public il y a des dérives et que les libéraux s’en servent pour le faire détester

      Bref quand allez vous pensez, agir pour le sauver notre service public

      raz la casquette de faire l’autruche NON......

      Nicole

    • Je suis d’accord avec toi sur le fond, mais il n’empêche que le modèle de gestion des services publiques que nous souhaiterions, à la manière d’une coopérative repose sur les syndicats. Or quand ceux-ci ce montre sous des aspects corporatifs, ou s’enrichissent, ils font exactement l’inverse de ce que tu préconise : il dégoute les citoyens de ce mode de gestion.

      Le remède, si toutefois on a un jour une nouvelle chance :

      Contrôle des négociations par la base (usagers + travailleurs)
      Révocabilité des délégués (pour éviter les abus qui se fondent dans le temps et l’opacité)
      Assemblée Générale Souveraine (refus des hiérarchies)
      Refus des PERMANENTS syndicaux (le syndicalisme n’est pas un job)

      Bref un bon vieux SYNDICALISME REVOLUTIONNAIRE comme à l’ancienne

      sc_marcos94

    • Non c’est aussi le personnel et les usagers tous actionnaires de ces sociétés.
      Qu’ils viennent pas pleurer.
      A quand une proposition d’actionnariat pour les postiers et les usagers de la poste.
      Et là on verra comme on a vu à edf et à France Télécom les personnels, car il faut profiter de l’opportunité, les usagers car c’est une affaire, se partager la banque postale avec le groupe Citigroup, chers amis de Mr Breton ministre des privatisations qui en fut un administrateur bien que cela n’apparaisse pas dans son CV sur le site du ministère des finances.
      La garantie de l’état est accordée pour deux ans à la banque postale, le temps de la piller et de faire payer au contribuable son futur déficit.
      J’espère que la banque postale va embaucher Mr vinciguerra financier de hautes volée et de haut vol pour nous préparer tout cela., et battre le record de perrtes de France Télécom
      Allez joyeux noel à tous ceux qui croient au père noel
      Les fortunes de demain se batissent sur le pillage des services publics.
      Serions nous plus malin que les argentins...pas à la lecture des débats sur le service public postal qui disparait au 1 janvier 2006, sans résistance.
      A qui le tour de la privatisation ben l’Education...
      Décembre 1995 est loin 10 ans déjà et le délinquant Juppé voit son programme presque achevé.

    • tout a fait d’accord. Rien a ajouter.

    • Nicole,

      La Poste, en même temps qu’elle est devenue une entreprise, est devenue une des championnes des emplois précaires, ....

      Quand je parle des syndicats non responsables de la privatisation c’était evidemment en reaction au message précedent qui sous-entendait une complicité des syndicats avec le processus de privatisation-précarisation des salariés de la poste. Ce qui était une assertion calmonieuse. Même si on peut discuter des orientations des syndicats dans leur ensemble et chacun pris particulierement.

      Cassage des salariés et mauvais service public vont ensemble.

      Il n’est aucunement question de rester au statut-quo dans les services publics et de se satisfaire de leur gestion actuelle, même quand il n’y a pas de menace directe de privatisation.

      Ces derniers 20 ans ont vu l’avenement de ce que j’appelle les "services-publics-pissotières" dirigés par une série de fripouilles aux ordres, bondissant du public au privé, du privé au public, se nourissant à tous les rateliers, et chargés de casser ce qui restait du service public, afin d’en privatiser les bons morceaux et de pauperiser le coût des autres.

      D’un coté les bas salaires, la desagregation du service public, les trains qui n’arrivent plus à l’heure, sales, les salariés du public se précarisant (avec les tournées des postiers devenant moins frequentes et moins localisées), ayant des conditions de plus en plus hard de travail (les hopitaux dans un état délirant de fonctionement)....

      Il y a continuité entre la maltraitance des salariés de plus en plus importante dans les services dits publics et la désagregation de la qualité de ces services publics.

      Le mot d’ordre, à la poste comme à EDF, de France-Telecom comme à la SNCF, c’est de depecer, prendre ce qui est rentable, casser, restructurer pour que la mariée soit belle pour les actionaires....

      Le reste c’est la pissotière, sale et puante....

      Les salariés des services publics sont très maltraités dans cette affaire et essuient les quolibets, les reactions des citoyens qui ne reconnaissent plus en ces salariés "leur" service public. Ta reaction ne fait pas exeption.

      Mais la responsabilité et le démasquage des responsables doit être de mise, ainsi que la comprehension que la defense des travailleurs du public est dans la même logique que la defense de services publics de qualité, l’une est impensable sans l’autre.
      Traiter des salariés comme de la merde ne peut produire des services publics de qualité.

      Pour autant il convient de réflechir à ce que nous entendons comme services publics avec comme interrogations les modes de gestion de ceux-ci, les équilibres des pouvoirs à leur direction.

      Que ce soit maintenant ou dans une autre société, l’existence de services publics (dans le sens de services rendus à l’ensemble de la collectivité) rend plus compliquée leur gestion que celle d’une simple entreprise privée (où on dira que seuls les salariés de celle-ci doivent la diriger, cf autogestion, si la société change, quelqu’en soit le processus).

      Un assemblage entre élus des travailleurs, élus de la collectivité nationale, élus des collectivités locales, representants élus des usagers devrait être proposé, ce qui n’est pas si simple que celà. Surtout dans la mesure où des prelevements sur la richesse de tous devront être effectués pour faire tourner la boutique...
      Pas simple, non ?

      Ca parait horrible et usine à gaz, mais un certain nombre d’établissements publics sont déjà sous ces statuts, comme les hopitaux, sans que celà produise forcement de bonnes choses car les tenants des cordons de la bourse se trouvent concretement ailleurs, pendant que les conseils d’administration des hopitaux avec leurs élus de toute sorte ont leur pouvoir de décision asphixié....

      Copas

    • Vous dites Copas -"services publics"dans le sens de services rendus à l’ensemble de la collectivité"
      pour moi services publics sont l’ensemble de biens communs qui appartiennent à l’ensemble de la collectivité et c’est nous la collectivité à les aimer à les protéger pour que ces biens ne soient pas brader aux financiers.
      Les personnes qui y travaillent et nous les usagers ne devons plus en premier lieu etre deux entités séparés ?

      Nicole

    • Nicole :
      .../...Vous dites Copas -"services publics"dans le sens de services rendus à l’ensemble de la collectivité"
      pour moi services publics sont l’ensemble de biens communs qui appartiennent à l’ensemble de la collectivité et c’est nous la collectivité à les aimer à les protéger pour que ces biens ne soient pas brader aux financiers.../...

      Je distingue les biens des services, même si je promets de réfléchir le mieux que je peux de la non-distinction des deux. Car il me semble qu’il peut y avoir des services sans pratiquement de biens, et des biens sans presque de services. Un homme ou une femme n’est pas un bien possédé par la collectivité, son travail n’est pas un bien possédé par la collectivité, même si le capitalisme essaye toujours de ravaler un être humain au rang de bien. Donc dans ce sens (un service est un bien) ça ne marche pas et n’est pas souhaitable à mon avis. Dans l’autre sens , est-ce qu’un bien public est un service public ? dans le sens d’un service rendu au public, je n’en sais rien.

      Je n’en sais rien...

      Par contre que tout le monde aime ses services publics c’est autre chose et est-ce que tout le monde "doit" les aimer une troisième chose. L’amour en ce domaine c’est peut-être exessif dans la mesure où même le meilleur des services publics est necessairement le fruit d’un compromis entre la recherche d’un bon service et les limites de ce que peut se permettre la collectivité pour les financer. Quelque soit le système.
      Mais en + là apparait un troisième larron, le capitalisme, qui cherchera soit à privatiser ce qui peut lui être rentable, soit piller le travail payé par la collectivité à son profit (du temps des banques d’état, ce n’est pas si vieux que celà, c’était la belle aubaine, la vache à lait, l’hallali du pillage). Et surtout qui mettra à la tête des services publics "ses" créatures chargées de tout faire marcher comme ils le souhaitent.

      Les personnes qui y travaillent et nous les usagers ne devons plus en premier lieu etre deux entités séparés ?

      Je ne crois pas. Où alors il faut faire à tour de rôle le boulot des travailleurs du service public : Docteurs, infirmières, conducteurs de bus, de trains, postiers, profs, etc...

      Vous voyez tout de suite les limites ....Horreur mis à part, le polpotisme a été celà : Ne pouvant pas faire en sorte que tout le monde fasse tout, et souhaitant que tout le monde puisse remplacer tout le monde, "on" liquida tous ceux qui avait des spécialisations non aisement remplaçables. Comme ça le probleme était résolu. Evidemment il peut sembler saugrenu que je fasse arriver d’un coup Pol Pot comme ça... Mais ne prenons pas le problème à l’envers. Et croire qu’un processus se définie par son arrivée sinon jamais nous n’aurions eu Hitler, PolPot et d’autres.

      Donc on ne peut être polyvalents sur tout, et si on ne peut être polyvalents on ne peut remplacer les travailleurs des services publics par tout le monde....et donc il y a ceux qui rendent service et ceux qui reçoivent les services (qui peuvent les payer en retour par des services...)...Mais les uns et les autres n’ont pas même place dans une activité particulière. Je préfere donc qu’ils soient séparés clairement et que chacun ait des représentants à la tête des "services publics" ainsi les interets des uns et des autres seront mieux cernés et des compromis pourront se faire.

      Sans celà nous aurons la langue de bois de discours unanimismes de façade et un grand bordel sur les fonctionements réels. Et, finalement, quand même, apparition d’une caste non dite intercedant entre les deux grandes catégories d’interets, et finalement aspirant le pouvoir.

      Par ailleurs quand j’ai parlé de représentants élus des travailleurs des services publics au sein des directions de ces derniers, dans une autre société, il n’était pas dans mon idée que ce soient des représentants des syndicats ou des représentants poussés par les syndicats. Je me méfie comme la peste du mélange des genres qui pourrait aboutir à des syndicats patrons sans syndicats pour defendre les travailleurs quand un conflit surgit.

      Les syndicats doivent rester indépendants et libres de leurs mouvements.

      Copas

  • Merci Jean-Yves,

    Oui, la POSTE est morte ou tout du moins ce qu’il en restait. Tous les services publics vont passer dans la machine à concasser. La SNCF aussi, malgré les paroles rassurantes de notre 1% facetieux.
    Les accords de l’AGCS ont signé leur arrêt de mort, il y a déjà longtemps. Ton argent, Jean-Yves, servira aux campagnes publicitaires et à la construction d’une retraite confortable pour des pensionnés Américains.

    Quant aux fanatiques de l’avancée harmonieuse qui nous parle de Zola (81.***.108.***), comment est-il possible d’être aussi aveugle ? Si encore, aucun des innombrables exemples des effets d’une libéralisation aveugle n’existait, je pourrais comprendre. Et puis surtout, ne prenez pas la sécurité sociale comme exemple, si votre but est de fustiger les services publiques.

    Nicole, je trouve votre intervention juste, et pour ma part, je pense que vous mettez le doigt sur le problème. Lorsque l’on veut défendre les services publics, il faut se baser sur des faits et non sur des poncifs. Confondre services publics avec lutte syndicale à tout crin est aussi absurde que de les confondre avec passéisme. Il est plus important de comprendre que les services publics assurent que l’usager ou le citoyen reste au centre des préoccupations et non le profit. Pour comprendre cela il faut maintenant aller chercher l’information, car les medias ne diffuse plus rien d’autre que les memes poncifs. Ils n’enquêtent plus, ils relaient. Chaque étude et ce dans différents domaines montre que les coûts sont mieux maitrisés dans les services publics que dans les grands groupes privés, mais qui le dit ? Qui ose encore le dire ? Oui, dans certains cas, il faut revisiter certains secteurs pour en améliorer le fonctionnement , mais cela ne remet pas en cause pour autant l’idée et le but des services publics. Certaines personnes, dans leur béatitude dégoulinante et leur acceptation de n’importe quel recul, sur l’autel du progrès, finissent par mieux comprendre qu’une entreprise licencie lorsqu’elle fait des bénéfices pour le bien de quelques personnes plutot que la nécessaire réflexion sur des fonctionnements des services publics pour notre bien à TOUS.

    En tous cas, merci encore Jean-Yves, votre article est bref mais tout à fait clair.

    L’aiguillon

    • Si vous avez besoin d’un service bancaire qui soit un poil plus intéressant, au niveau de l’utilisation des profit bancaire, vous avez la NEF, qui est pas mal.

      je suis encore à la poste, mais si mon conseillez continue à me traiter comme un con de client et plus comme l’usager que j’étais, je changerais de banque sans me retourner.

      ju

  • Une solution imparfaite mais intéressante cependant.

    "Il y a 1000 façons de changer le monde, moi, mon argent est à la Nef"

    http://www.lanef.com/

  • Y a encore moyen de stopper ce processus !! La morosité et le défaitisme des collègues sont réels, mais ça arrange bien les directeurs et les futurs actionnaires, prompts à décourager la moindre lutte. Postiers- usagers solidarité ! Grève générale à La Poste, il est encore temps ! Unité syndicale CGT-CNT-FO-SUD, y en a marre des magouilles des bureaucraties syndicales sur le dos des collègues !

    • entierement d’accord !
      je pense que si les gros syndicat comme la CGT ... se bougeaient un peu plus , ou voulaient vraiment sauver le service public, ils pourraient le faire, mais ils sont bien trop occupés à préserver leurs petits pouvoirs dans leurs gros fauteuils ! et se n’est pas avec une journée de gréve de temps en temps , qu’on va inquiéter qui que ce soit !

  • Le message anti service public et "pro-avenir" me choque beaucoup.

    Premièrement je ne vois pas de logique à déclarer que ce qui est passé est rétro et nécessairement inintéressant. Juste comme ça, un certain Socrate (rapporté par un certain Platon dans un certain livre (le Gorgias)) a en gros expliqué et présenté les dangers de la rhétorique pour la démocratie. Bon évidemment, c’est un vieux bouquin, il vaut donc plus rien... il vaut mieux, vingt siècles plus tard, que l’essentiel de l’humanité n’ait toujours pas compris un iota du message se tape Hitler et la seconde guerre mondiale... Bref, au lieu de s’occuper à "regarder" en avant, être humble et ne pas refuser de se servir de son cerveau pour tirer des enseignements du passé qui n’est pas méprisable, me paraît une façon plus saine d’envisager les choses.

    Ensuite, justement, je ne vois pas en quoi la notion de bien public serait rétrograde. Les opinions sont diverses dans la société, alors pourquoi pas, mais j’aimerais recevoir dans le même lot un argumentaire solide et convaincant ! Balancer une opinion avec mépris, ça n’aide pas les lecteurs à la comprendre !

    Au fait, la démocratie est tellement vieille que je ne vois pas pourquoi on ne la balance pas officiellement aux ordures une bonne fois pour toute ! C’est vrai, quoi, faut construire l’avenir ! Non ?

  • 1- rendre le service public performant avec les sous des citoyens
    2- évaluer si il est "rentable"
    3- le privatiser.... et proposer aux citoyens d’en devenir actionnaires en payant à nouveau...
    4- garantir aux racheteurs des dividendes juteux...

    malin non ?

    france telecom
    edf
    les autoroutes
    et maintenant la poste...
    à qui le tour ?

    Bravo pour ton texte Jean-Yves, plein d’humour et si lucide...
    mais la conclusion c’est quoi ?
    tu vas payer un timbre à la poste pour l’obscur délégué ? rire
    oui il y a bien quelque chose qui ne tourne pas rond... pas un scoop
    à nous d’en tirer les conséquences et de refuser d’entrer dans ce "jeu" boursier, c’est déjà une première résistance...

  • Oui, adieu La Poste.
    Il est déjà difficile de comprendre qu’il est inutile d’aller dans un bureau de poste pour réclamer lorsque son colis n’est pas arrivé, mais que dire lorsqu’on a oublié de timbrer les lettres qu’on vient juste de mettre dans la boite de ce même bureau. "désolé, dit le guichetier, mais nous n’avons pas accès aux boites aux lettres, adressez vous au centre de distribution".
    Mais qui a décidé ça sinon tous les citoyens qui acceptent sans broncher qu’on leur vende EDF, France Télécom, les autoroutes et autres.
    Leur vendre ce qu’ils ont déjà payé avec leurs impots, c’est fort.
    Enfin, je devrais dire, vendre aux plus riches ce que tous ont déjà payé, pour qu’ils deviennent encore un peu plus riches (ou plus pauvres après le crach, bien fait pour eux).
    Libre concurrence, open market, free trade, tout ça pour payer moins cher.
    Mais comment payer moins cher qu’un timbre quand il faut payer des millions pour créer la banque postale, pour séparer les comptes du courrier, du financier, du colis et du reste.
    Pas facile de diviser le prix du crayon du guichetier entre les métiers de la poste pour plus de "transparence".
    Qui décide un peu chaque jour avec son porte monnaie toujours trop vide quand il achète moins cher que moins cher.
    Qui décide quand la poste vient d’être condamnée à 1 million d’euro d’amende pour concurrence déloyale dans le transport du courrier.
    Dormez bonnes gens, votre patrimoine s’envole vers des cieux plus aisés.
    Et ne pleurez pas sur votre bureau de poste.
    Il va fermer parce qu’il faut bien que la concurrence soit loyale, et que tout le monde à le droit de distribuer du courrier pour créer de l’emploi.
    Ne pleurez pas sur votre bureau de poste, moi je ne pleurerai pas, et pourtant ça fait 21 ans que je suis postier.
    Ne pleure pas, merde !!! c’est de ta faute !!!

    ps : merci à ceux qui ont voté NON

  • Ah bon ! Il y a encore une gauche ?

  • C’est astucieux ; utiliser un réseau très dense de bureau de Poste installé au fil des décennies par et pour le public à des fins privées ? Astucieux je vous dis...

  • Bonjour à tous,

    Je pense à une conséquence de ce changement, la disparition d’une expression :

    "LE TAMPON DE LA POSTE FAISANT FOIE"

    Les temps changent mais pas dans le bon sens pour le peuple.

    Bonne Fin d’Année à tous.

    PéKa