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Orangs-outangs torturés à Bornéo

Publie le jeudi 29 décembre 2005 par Open-Publishing
20 commentaires

de Sally Williams

Iolo Williams est sur le point de diffuser des documents révélant les horreurs que subissent les derniers orangs-outangs au fin fond de la jungle indonésienne.

Cet expert irlandais de la faune sauvage revient d’un séjour de deux semaines sur l’île de Bornéo, où il a tourné un film pour le compte de l’émission « Illegal Nature » (Natur Anghyfreithlon).

Il y a notamment visité un centre d’aide et de réhabilitation dans la forêt pluvieuse de Kalimantan où il a pu voir près de 400 orangs-outans - pour la plupart des bébés - qui ont été torturés au-delà de toute imagination.

Certaines de ses images nous montrent que l’un de ces grands singes a été totalement rasé et abusé sexuellement.

D’autres nous font voir un orang-outan mâle adulte inondé de pétrole et brûlé vivant devant une foule hilare battant des mains qui ne manque pas un instant de cette agonie atroce.

Williams a également pu filmer un nombre considérable de bébés singes dont l’une des mains avait été coupée, après s’être accroché en vain et jusqu’au bout au cadavre de leur mère massacrée à coups de machettes.

Iolo Williams a déclaré : “Ce que j’ai vu était si abominable que cela m’a privé de tout espoir quant à la nature humaine...”

Les bûcherons locaux tuent tous les orangs-outans qu’ils croisent.
Bien qu’ils soient nos parents les plus proches au niveau génétique, on les considère ici comme une pure nuisance, une "peste". Pourtant, le mot malais qui les désigne - orang-outan - signifie bien « l’homme de la forêt ».

Ces gens voudraient que les grands singes quittent la forêt une fois pour toutes et c’est pourquoi ils massacrent les adultes, ne gardant que les bébés afin de les revendre aux zoos de Thaïlande et d’Europe.

Ces trafiquants détruisent aussi la forêt, à raison de l’équivalent de la superficie du pays de Galles chaque mois, pour mieux répondre à la demande des marchés internationaux en matière d’huile de palme - laquelle sera transformée ensuite en savon ou en crème glacé pour les Occidentaux !

"Ils détruisent également des zones entières secteurs de la jungle pour en faire des champs à l’intention de cultivateurs venus d’Indonésie. Toute faune sauvage est systématiquement décimée"

Williams reconnaît qu’il s’est senti vraiment mal face aux abominations que les commerçants illégaux font subir à la faune hautement menacée de ce pays et à son habitat naturel, au nom du seul profit à court terme.

"Ce reportage fut l’un des plus horribles sur lequel j’ai jamais travaillé durant mes 22 années d’expérience ».

Ce père de deux jeunes fils nourrit désormais les pires craintes quant au futur de la faune sauvage sur cette planète, que détruit aujourd’hui avec autant de rage et d’inconscience l’espèce humaine dans son ensemble.

1.000 orangs-outans disparaissent en moyenne chaque année dans la région et il ne reste plus aujourd’hui que 7.000 représentants de ces paisibles et émouvants « grands singes des canopées » dans les provinces du nord de Sumatra, alors que dans les années 80, plusieurs dizaines de milliers d’entre eux vivaient encore dans les forêts tropicales de Bornéo et de Sumatra.

L’espèce est donc en voie d’extinction rapide.

Selon les experts, et au vu des prises incessantes faites pour les zoos du monde entier, et autres trafics plus ou moins légaux, les orangs-outans de Sumatra sont l’une des prochaines races de singes destinées à s’éteindre à très court terme, comme mourut le Dodo ou le Tigre de Tasmanie.

Le reportage d’Iolo Williams sera diffusé dès l’automne 2006, sans doute sur toutes les télévisions du monde.
Du moins, on le souhaite...

http://www.dauphinlibre.be/orang.htm

http://icwales.icnetwork.co.uk/0100news/02...-name_page.html

Messages

  • Salons de jardin en bois exotique, et autres mobiliers qui tue notre forêt et ses habitants... Fric Fric

  • c’est à gerber, ces hommes là ne mérite pas le statut d’être humain, ce sont les fascistes du 21ème siècle.

  • Il est toujours surprenant et affligeant de prendre connaissance de ce genre d’article : l’Etre humain est ce qui se fait de mieux en matière d’évolution, le fruit de plusieurs milliards d’années d’évolution. Cela sur un ilot de vie (la Terre) au milieu d’un océan de froid, d’hostilité et de danger (l’Espace interstellaire), et, à priori, par le plus grand des hasards. La bétise et la cupidité humaines restent malgré tout bien supérieures et finiront probablement par gagner. C’est dommage, partir de rien pour aboutir à ce que nous sommes, c’aurait pu être très bien, mais il faut croire que l’Etre humain est vicieux par nature, alors, tâchons de retarder l’inéluctable, car l’Homme n’apprend et ne retient rien. Merci pour ce papier.

    • Oui, cet article qui n’est pas de moi mais de Sally Williams ( je ne suis l’auteur de cet article, mais je l’ai reçu..) renseigne sur notre humanité..
      Milan Kundera a tout dit dans ce court extrait de l’insoutenable légèreté de l’être : <.... Le véritable test moral de l’humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau si profond qu’il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c’est ici que s’est produite la plus grande faillite de l’homme, faillite fondamentale dont toutes les autres découlent....>

  • L’existence de la plupart des animaux sauvages est menacée. Sous prétexte que ce sont des bêtes certains les exterminent avec des raffinements de cruauté. Pourtant un monde peuplé uniquement d’êtres humains ne sera plus tout à fait humain. Il faut refuser d’acheter les bois tropicaux et protester contre les tortionnaires !

  • Article qui provoque l’indignation. Bien sûr.

    Sans vouloir comparer exactement, je rappelle qu’en france :

     La tauromachie consiste à regarder le spectable le l’agonie d’un animal traqué.
     La battue aux sangliers, pratiquée dans de nombreux départements, est quelquefois (avec une certitude pour le Gard) effectués avec des véhicules 4x4 , ne laissant aucune chance à l’animal, qui est souvent d’ailleurs un cochonglier (un animal elevé en enclos pour être laché ensuite et livré aux chasseurs, pour les périodes de fêtes - maintenant)

    La haine du règne animal, le plaisir de tuer, c’est aussi un thème important, partout.
    Ce n’est pas que de la sensiblerie, c’est aussi la colère que j’éprouve quand j’entend que tuer est un sport ou un divertissement.

    regardons nous dans un miroir.

    jyd.

    • Parlons aussi de la tauromachie si vous le souhaitez.
      Parlons de la fourrure, et pas seulement celle du chien et du chat. ..Pour leur fourrure les animaux sont empalés vivants ( pour ne pas abimer celle ci)Tapés comme on tape des tapis, pour rendre leur poil plus brillant. gazés, et j’en passe des pires encore..
      Parlons du "gavage" qui est une ABOMINABLE torture, contrairement à ce que voulait nous faire croire France 3 avec son documentaire.
      Parlons de la vivisection ; des tortures infligées à des millions d’animaux à chaque seconde..
      Les pattes des chiens que l’on brises pour essayer des nouvelles prothèses..ecc.ecc.
      Parlons des abattoirs, autres lieux de tortures.
      Ce communiqué a été pour moi, et pour beaucoup d’autres le symbole de notre infamie envers le monde animal.

  • "ENTRE L’HOMME ET L’ARBRE, JE CHOISIS L’ARBRE " HENRY DAVID THOREAU

    ...pour que les Ourangs-outangs puissent y vivrent paisiblement.

    On connaît les grandes étapes de l’évolution humaine allant de l’Homo erectus en passant par l’Homo habilis jusqu’à l’Homo sapiens ( celui qui sait).

    Il est étonnant que les anthropologues aient arrêté leurs recherches à l’Homo sapiens sapiens ( celui qui sait qu’il sait ) alors que notre 20ème siècle a vu l’apparition d’une dernière variante tout à fait fascinante : l’Homo buffonus irresponsabilis.

    L’Homo buffonus irresponsabilis s’inscrit bien entendu dans la grand lignée de ses illustres prédécesseurs. Il possède comme son ancêtre Sapiens sapiens les 3 cerveaux dont on doit la découverte du Dr Paul Mc Lean ( le cerveau reptilien des instincts, le système limbique des émotions et le cortex de la réflexion).
    A son corps défendant il est, lui aussi, tributaire de cet héritage qui a condamné ses aïeux à développer des couches successives de matière grise pour résister aux duretés de la nature.
    On sait que devenus suffisamment intelligents pour circonvenir les menaces qui pesaient sur eux, ces mêmes aïeux l’ont été aussi pour s’apercevoir qu’ils étaient mortels ( "je sais que je vais mourir"). En élaborant des défenses intellectuelles qui leur ont permis de survivre c’est-à-dire en augmentant régulièrement la puissance de leur "ordinateur personnel" ils ont involontairement mis au point le logiciel leur permettant de devenir conscients de leur finitude. On sait que cette prise de conscience correspond à la disparition du jardin d’Eden.

    On peut donc se demander si cette soudaine et douloureuse révélation n’est pas à l’origine de la fuite en avant qui a trouvé son apothéose dans l’Homo buffonus irresponsabilis. Fuite devant une menace ( conscience de sa propre mort) que malheureusement on transporte avec soi et qui ne cesse de vous déséquilibrer.
    Cette schizophrénie initiale est vraisemblablement à l’origine de comportements qui nous sont devenus tellement familiers que nous ne les percevons plus :

    -L’Homo buffonus irresponsabilis a envahi massivement la surface de la terre en se reproduisant inconsidérément
    -L’Homo buffonus irresponsabilis est fier de se reproduire.
    -L’Homo buffonus irresponsabilis ne reconnaît plus les siens et s’attaque à sa propre race qu’il extermine ou qu’il torture ( Shoa, Rwanda, Arménie…).
    -L’Homo buffonus irresponsabilis s’attaque à une bonne partie du règne animal pour se nourrir.
    -L’Homo buffonus irresponsabilis a transgressé les lois de la nature en matière de nourriture animale. (ESB).
    -L’Homo buffonus irresponsabilis a quasiment pillé toutes les ressources de la terre et est en voie d’ éliminer une bonne partie des autres espèces.
    -L’Homo buffonus irresponsabilis a mis en péril sa survie-même en fragilisant la planète qui l’hébergeait jusqu’ici généreusement ( effet de serre).
    -L’Homo buffonus irresponsabilis ne croit pas à ce qui lui arrive et reste toujours étonné devant les conséquences des actes auxquels il a largement contribué. ("Que fait la police ?" ; "Plus jamais ça !" "J’habite ici depuis 40 ans, je n’ai jamais vu ça !" )

    Placé dans l’incapacité de se penser en tant qu’espèce nuisible, habité par l’angoisse existentielle issue de la conscience qu’il a de sa propre fin, il fuit la menace qui l’obsède par une consommation effrénée et compulsive qui rend cette menace chaque jour plus probable. Déjà une nouvelle branche mutante apparaît l’Homo buffonus irresponsabilis dollaru$…

    La conscience que lui a donné son cortex est en fait une inconscience qui, si elle lui a été confortable pendant quelques millénaires, s’avère désormais terriblement dangereuse .
    On peut cependant lui reconnaître l’intelligence de participer très activement à sa propre élimination et s’émerveiller devant le zèle dont il fait preuve !

  • Au delà de cette histoire particulière, la place des grands singes (Gorilles, Bonobos, Schimpanzés et Orangs-outans) dans l’intelligence necessite à mon sens un traitement particulier qui ne soit pas assimilable simplement aux autres espèces animales (ce qui ne signifie pas du tout que ces dernières doivent être moins protégées, mais differemment).

    Non pas un traitement particulier mais des droits particuliers pour les grands singes.

    Copas

    • La tristesse c’est que les derniers grands singes ne seront sauvés qu’en captivité.
      Ou dans des reserves protégées. Visitées par des touristes, eventuellement pour rentabiliser.
      presqu’obligé d’être misanthrope et de dire que l’ennemi est le sapiens-sapiens évolué.

      Une forêt, une grande forêt, une immense forêt, pour me promener...

      jyd.

    • Il faudrait que pour eux , (et pour tous les autres animaux,) les humains se mobilisent, cessent d’accepter que les singes puissent être capturés en pleine nature, au mépris des lois, transportés par certaines compagnies aériennes ( dont Air France) dans des condition abominables, sans manger, sans boire, pour aller directement dans les laboratoires...

    • Je me repete, les grands singes nous sont plus proches qu’ils ne le sont vis à vis des autres animeaux même des autres singes.

      C’est bien en relation avec leur grande intelligence que je propose qu’ils aient un statut particulier sur cette planête, un statut qui les protegent particulierement, au delà de la necessaire protection de la diversité de la vie sur terre.
      Un statut de pré-sapiens non humains, ou ce qu’on veut, mais que leur grande intelligence soit prise en compte également.

      Cop.

  • Je pense qu’il n’y a pas d’homosapiens.

    Il y a des humains et des INhumains.

    Et les INhumains font tout pour passer pour des HUMAINS.
    Sarko, Hollande, Bush et cie...

    Les INhumains ont ceci de particulier, c’est qu’ils n’ont pas d’amour propre, juste de l’amour sale...

    C’est peut-être leur signe distinctif ?

    Skblllz

  • Au-delà de l’horreur suscitée par la lecture de cet article, je ne peux m’empêcher de penser à la souffrance interminable et inimaginable que ces orangs-outangs ont vécu et vivent toujours.
    Nous, les êtres humains, avons accompli bien des supplices et des actes de barbaries envers les animaux et nous continuons à les perpétrer. Je ne saurais citer ceux qui sont commis envers les humains encore bien présents de nos jours. Mais les animaux, êtres, qui ne revendiquent que de la protection, que nous ne sommes plus capable de leur donner, se retrouvent au pilori de la cruauté celle de la plus atroce et de la plus noire image de l’humanité.
    Comment accepter que nous puissions retourner si vite et si bruyamment en arrière dans le tumulte du passé, nous rappelant que l’homme était un esclave et l’animal…une chose.
    Reste-t-il un peu d’humanité sur notre planète ? Si oui, elle n’est que le miroir de la répression et de la torture infligée aux animaux.
    Ces orangs-outangs sont les martyrs d’une humanité décadente, en pleines déliquescences, qui s’avilit de jour en jour.

    Nicolas

  • J’avais zappé cet article et je le regette , le regard d’un grand singe est souvent plein d’une tristesse infinie , nous avons (les hommes) montré que nous pouvions detruire nos semblables par millions , nous le montrons toujours à plus petite echelle , alors faut il attendre plus d’intelligence et plus d’amour à l’egard des grands singes qui sont si proches de nous ?
    dans tous les cas le fric justifie tout , c’est triste et aujourd’hui j’ai un peu plus honte qu’hier d’etre un homme soit disant doué de raison .
    claude de toulouse .

  • C’est avec beaucoup de tristesse que je viens de lire cet article.
    Je pleure pour l’avenir de notre planète et de sa biodiversité.
    La barbarie humaine ne cessera donc jamais ?
    Nous regardons, impuissants, disparaître des espèces animales et végétales.
    Qu’attendons nous pour réagir ? Qu’il soit trop tard, j’en ai bien peur...

    • N’attendez plus, n’attendons plus !
      Avant le "trop tard" il y a le "presque trop tard"..
      Il faut le dire, le faire savoir partout...
      Faire savoir ce qui se passe à Bornéo, et faire savoir tous les crimes commis à chaque SECONDE envers les animaux..

      Micia

  • Le titre est "orangs-outans torturés à Bornéo" et ensuite il est donné le nombre de singes à Sumatra.
    Or ce sont deux îles distinctes où vivent deux groupes d’orang-outangs ; qu’en est-il précisément, ce nombre correspond-il aux "survivants" de Sumatra ou de Borbéo ou la totalité ?

    Par ailleurs il n’est pas fait référence à l’action depuis 30 ans du Dr Birute pour les protéger du moins à Bornéo ? qu’en est-il aujurd’hui ?