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SILENCE = MORTES

Publie le dimanche 9 mars 2003 par Open-Publishing

ACT UP-PARIS
Communiqué de Presse 8 mars 2003
Journée internationale des femmes

SILENCE = MORTES

À l’occasion de la journée internationale des femmes, en fin de la
manifestation parisienne, Act Up-Paris a installé une écharpe géante
avec le
mot "SÉROPOSITIVE" sur le buste de la statue de la Nation. Cette action
prend place dans une campagne d’affichage intitulée SILENCE = MORTES
menée
par Act Up-Paris dans les rues de Paris depuis un mois.

Cette campagne et cette banderole visent à rappeler que la journée
mondiale
des femmes est pour nous, séropositives, une journée de colère.
L’épidémie
se féminise, chercheurs et pouvoirs publics sont au courant et pourtant
ils
ne tiennent toujours pas compte des spécificités des femmes face au
sida.

Avec 3 à 7 fois plus de risques qu’un homme d’être contaminées lors
d’un
rapport sexuel, l’inégalité physiologique des femmes est largement
accentuée
par leur inégalité socio-économiques et les normes discriminantes qui
régissent les rapports hommes-femmes en France. En 2000, parmi les
nouveaux
cas de sida chez les 15-29 ans, 52% étaient des femmes (étude InVS,
2001).
Elles sont actuellement en train de passer en première ligne de
l’épidémie
de sida. La discrimination et le silence qui entourent ces données sont
les
complices de la maladie.

 Silence d’un gouvernement qui ne se donne même pas la peine de
mener de
vraies campagnes de prévention en direction des femmes.
 Silence des laboratoires pharmaceutiques qui ne dépenseront pas un
sou
pour adapter les posologies calculées pour des physiologies d’homme.
 Silence des médecins-chercheurs qui négligent aujourd’hui des
effets
secondaires alarmants et ne s’intéressent aux femmes que dans le
rapport
mère / enfant.
 Silence des pharmaciens qui ne distribuent toujours pas les
préservatifs féminins.
 Irresponsabilité des hommes qui imposent trop souvent aux femmes
le
sexe sans capote.

Contre le sexisme, contre le sida, Act Up-Paris rappelle que dans la
lutte
contre la maladie, chaque jour qui passe doit être la journée des
femmes.

Contact presse : Julien Devémy