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On sauve l’Iran ou le dollar ??

Publie le vendredi 27 janvier 2006 par Open-Publishing
24 commentaires

Le marché du pétrole Iranien menace le dollar

de Mike Whitney

Le gouvernement Bush n’autorisera jamais le gouvernement Iranien à ouvrir une bourse où le pétrole s’échangerait en euros. Si cela arrivait, des centaines de milliards de dollars submergeraient en retour les Etats Unis, effondrant le dollar et détruisant ainsi son économie. C’est pourquoi Bush and C° projettent de mener la nation en guerre contre l’Iran. C’est simplement pour protéger le système de mondialisation actuel et la domination perpétuelle du dollar comme monnaie de réserve.

La plainte selon laquelle l’Iran développe des armes nucléaires n’est rien d’autre qu’un prétexte pour lancer la guerre. La NIE (National Intelligence Estimate) prévoit que l’Iran ne sera pas capable de produire des armes nucléaires avant peut-être dix ans. Tout comme le chef de l’AIEA, Mohamed ElBaradei, a dit et répété que les inspecteurs de son agence n’avaient trouvé « aucune preuve » de programme d’armes nucléaires.

Il n’y a pas d’armes nucléaires ou de programmes d’armes nucléaires, par contre le plan économique de l’Iran pose une menace existentielle aux USA.

Les USA monopolisent le marché du pétrole. Il est estimé en dollars et s’échange soit sur le NYMEX (New York Mercantile Exchange) soit sur l’IPE (London International Petroleum Exchange) appartenant tous deux aux Etats Unis. Ceci oblige toutes les banques centrales du monde à maintenir d’énormes stocks de dollars.

Le monopole de la monnaie US illustre parfaitement le schéma pyramidal. Aussi longtemps que les nations sont obligées d’acheter le pétrole en dollars, les USA peuvent continuer à gaspiller outrageusement en toute impunité. (Le dollar représente maintenant 68% de la monnaie du capital mondial contre 51% il y a dix ans) La seule menace à cette stratégie est la compétition que projetterait une place boursière du pétrole indépendante ;
forçant ainsi le dollar flageolant à se confronter à une monnaie plus stable (libre de dette) telle que l’euro. Ceci obligerait les banques centrales à diversifier leurs actifs, renvoyant des milliards de dollars aux USA, nous garantissant pour le coup un cycle d’hyper inflation dévastateur.

L’effort de garder loin des gros titres cette information concernant le marché d’échange du pétrole Iranien a été très bien mené. Une simple recherche sur Google montre qu’aucun des grands journaux n’a relaté l’ouverture de cette bourse. L’aversion des médias pour les histoires contradictoires qui servent l’intérêt du public a été évidente dans beaucoup d’autres cas, comme l’élection présidentielle frauduleuse de 2004, le Downing Street Memo, et l’écrasement de Falluja. Au lieu d’informer, les médias servent de mégaphone à la politique des gouvernements et manipulent l’opinion publique en ressassant la démagogie spécieuse du gouvernement Bush. Du coup, peu de gens ont la moindre idée de la gravité de la menace qui pèse actuellement sur l’économie US.

Ceci n’est pas une affaire de « libéraux contre conservateurs ». Ceux qui ont analysé le problème sont tous arrivés à la même conclusion : si le marché Iranien s’ouvre, le dollar va plonger et l’économie US voler en éclats.

C’est ce que dit l’économiste Krassimir Petrov dans un récent article :
La Bourse Iranienne du Pétrole en Question
« D’un point de vue purement économique, si la bourse du pétrole Iranien prenait de l’élan, elle serait allègrement suivie par les puissances économiques majeures et précipiterait la mort du dollar... »

Quant à l’analyste de droite Alan Peter, il déclare dans son article
La Menace des Mollahs : « Avec des économies aussi interdépendantes et entrelacées, une dépression mondiale, non seulement aux USA, surviendrait avec un effet domino entraînant le reste de l’économie mondiale dans la pauvreté. Des places de marchés contraignant les US à réduire les tarifs de leurs exportations ne devraient jamais se matérialiser...

200 millions d’Etatsuniens (USers) pourraient se retrouver à la rue, sans emploi et affamés, avec rien ni personne capable de les secourir ou de les aider, contrairement aux soupes de cuisines et autres soutiens charitables vus durant la Grande Dépression de 1920/30... »

Un tel crash entraînerait la montée en flèche des taux d’intérêts, une hyper-inflation, des coûts en énergie astronomiques, un chômage massif et, peut-être, une dépression. Voici donc le scénario troublant, si la bourse Iranienne est reconnue et qu’elle écroule le dollar de son haut perchoir. C’est cela qui rend la guerre si probable, même une guerre nucléaire.

Maintenant nous pouvons comprendre pourquoi les médias gentiment affiliés aux multinationales ont omis toute mention d’un nouveau marché du pétrole dans leurs couvertures. C’est un secret que les piliers de la direction aimeraient mieux garder pour eux. Il est plus facile de convaincre le public avec des histoires d’armes nucléaires et de musulmans intégristes plutôt que de justifier le lancement d’une guerre pour sauver un dollar anémié. C’est néanmoins le dollar que les USA défendent en Iraq et vraisemblablement bientôt en Iran aussi. (Saddam s’était converti à l’euro en 2000. Les bombardements ont commencé en 2001)

Alternatives pacifiques

Il y a des solutions pacifiques à ce dilemme, mais pas si le gouvernement Bush persiste à se cacher derrière la stupide tromperie du terrorisme ou d’un programme imaginaire d’armes nucléaires. Bush a besoin de se mettre au clair avec le peuple Etatsunien en ce qui concerne la nature réelle de la crise d’énergie mondiale et cesser d’invoquer Ben Laden et les AMD pour justifier sa politique d’agression. Nous avons besoin de toute une stratégie énergétique, (incluant le financement de l’état pour des projets de conservation, de sources d’énergies alternatives, et le développement d’une nouvelle lignée de véhicules hybrides « made in USA ») de sincères négociations avec l’Iran pour réguler la quantité annuelle de pétrole vendue en euros (pour faciliter une sortie ordonnée du dollar) et enfin une « approche internationale collective » de la consommation et de la distribution de l’énergie (sous les auspices de l’assemblée générale de l’ONU)

Une plus grande parité des monnaies devrait être encouragée comme moyen de renforcer les démocraties et de revigorer les marchés. C’est promettre le souffle d’une nouvelle vie dans le libre échange que d’autoriser d’autres modèles politiques à s’épanouir sans crainte de se voir engloutis par le capitalisme. La domination actuelle du dollar a créé un empire mondial qui dépend largement de sa dette, de la torture et de la guerre pour maintenir sa suprématie.

La bourse Iranienne du pétrole pose bien le plus grand des défis au monopole du dollar et à ses souteneurs de la Réserve Fédérale. Si le gouvernement Bush poursuit son intention de frappes nucléaires d’anticipation sur les soi-disant sites d’armes, leurs alliés s’en trouveront d’autant plus aliénés et les autres seront obligés de répondre. Comme le dit le Dr Petrov, « Les pays détenant le plus de dollars pourraient décider de riposter calmement en écoulant pas cher leurs propres montagnes de dollars, empêchant ainsi les US de financer davantage leurs ambitions belliqueuses. »

Il y a de fortes chances pour que le champion absolu du système actuel soit celui même qui le mène à sa perte.

Courtesy and Copyright © Mike Whitney
Traduction : Annefrenal@tiscali.fr

http://www.dissidentvoice.org/Jan06/Whitney24.htm

Messages

  • « Une simple recherche sur Google montre qu’aucun des grands journaux n’a relaté l’ouverture de cette bourse. »

    MAIS ALORS ELLE EST OUVERTE OU PAS ?
    il faut faire attention au temps ds les articles

    sc_marcos94

    • Donc la bombe de destruction massive İranienne serait une bourse de pétrole en Euro,
      li voila la preuve que l’İran serait une menace pour les USA ,et quel menace !!
      A force de résistance anti-coloniale continue depuis belle lurette deja ,ils ont trouvé l’arme fatale ...et a ce que je sache ,L’İran n’a jamais manifesté son desir de fabriqué une bombe atomique ,c’est par les bouches des menteurs habituels de cette rumeur est colporté .

    • Je pense à contrario que l’Iran est interessé par l’arme nucléaire.

      Le seul moyen de sanctuariser son territoire, d’éviter qu’à nouveau des états imperiaux maintiennent les peuples du Moyen et Proche Orient en vassaux corveables à merci, où on vient puiser librement des richesses, où regulierement on envoie ses armées détruire méthodiquement les possibilités de prospérité, où on se paye des tyrans (qui a maintenu Sadam ?le Cha ? les princes d’Arabie Saoudite, qui a soutenus les agressions israeliennes contre les peuples libanais et palestiniens , etc), le seul moyen, en l’absence d’une protection internationale valide, c’est bien apapremment l’arme nucléaire .

      Les menaces permanentes américaines et israeliennes légitiment ce choix.

      La furie et l’hyper-agressivité américaine légitiment ce choix pour la nation iranienne (et pas seulement chez les gardiens de la révolution, les Iraniens ont vu le sort réservé aux Irakiens sous le joug américain).

      Ce raisonnement ne fait pas preuve, je le concede. Mais une logique de création d’une force nucléaire iranienne serait une logique indeniablement gaullienne pour le peuple iranien. Et servirait à garantir l’independance de l’Iran.

      La question de l’établissement d’une bourse du pétrole en Iran qui n’ait pas le dollar comme monaie d’échange n’exclue pas une logique de menace militaire américano-israelienne (et maintenant française ?) sur une logique cherchant à détruire les bases de la création d’une force nucélaire iranienne sanctuarisante.

      Les plans d’agression d’ailleurs ne semblent pas tourner autour d’une invasion de l’Iran (que la Chine ne pourra tolerer, ni l’UE, ni le reste du monde) , les américains ayant déjà un mal extreme à maintenir leurs positions en Irak et étant en train de perdre lentement la guerre. Mais ils semblent tourner (les plans d’attaques) autour de bombardements sur tout ce qui peut ressembler, être en rapport, à un dispositif nucleaire.

      La bourse du pétrole dans ce cadre ne fait qu’agiter un nouveau chiffon rouge face à l’imperialisme américain (en + que celà isole les USA du reste du monde...). Et est également à mettre en rapport avec la recherche de beaucoup d’états dans le monde à s’abstraire d’un état qui joue d’une monaie d’échange mondiale pour s’enrichir sans produire de richesses. C’est l’UE qui construit l’Euro ; c’est le Venezuela qui transforme ses reserves financières originellement en dollars en reserves en Euros, etc.

      Les prélevements sur les richesses mondiales produites de la part des USA rien que par l’instrumentalisation de sa monaie deviennent un soucis pour tous les états de la planête. La recherche de s’en abstraire progressivement fait l’objet d’une lutte sourde et terrible qui pourrait aller jusqu’à des risques de guerre. Mais je ne suis pas sûr là que les menaces sur l’Iran aient le dollar pour centre , je pense que c’est plus directement le maintien d’une vulnérabilité militaire de tous les états pétroliers (dont l’Iran) qui interesse les USA.
      A ce compte il ne lui ai pas tolerable qu’une des premières reserves petrolières du monde (l’Iran) devienne sanctuarisée et hors contrôle, hors menace..

      Copas

    • Salut copas,

      je pense effectivement que l’analyse de la situation ne saurait se bâtir sur une seule question : la bombe nucléaire ou la bourse pétrolière.

      Les deux sont en effet indiscociable : Pour ouvrir cette place d’échange, l’Iran doit être paré à toute réplique militaire de Washington, d’où le nucléaire.
      Réciproquement cette bourse peut être un des arguments en faveur de la bombe, et si c’est la le vrai but de l’état iranien, ouvrir la bourse c’est légitimer le nucléaire.

      Tous ces théologiens m’effraient plutôt en vérité, mais l’idée de voir de mon vivant les USA s’effondrer dans la plus belle bankeroute de l’histoire du capitalisme...aah ca fait rêver... surtout que ca remettrait tout en cause chez nous également... eheh interessant

      viva la revolucion

      sc_marcos94

    • > MAIS ALORS ELLE EST OUVERTE OU PAS ?

      Pas évident de s’informer sur un sujet apparemment "oublié" par nos medias bien aimés. D’après http://www.gold-eagle.com/editorials_05/petrov011606.html (l’article de Whitney s’y réfère je crois) et d’autres textes que j’ai lus à droite et à gauche, elle serait annoncée pour mars 2006. D’après le même article, Saddam Hussein aurait commencé à vendre du pétrole en Euros en 2000. Amusant également : l’armée Israëlienne a pour consigne de se tenir prête à attaquer l’Iran aux alentours de mars 2006 (j’ai plus la source où j’ai lu ça).

    • L’idée d’un effondrement de l’empire US est certes séduisante, mais je ne suis pas certain de le souhaiter pour autant. Le problème est que cet effondrement risque fort d’entrainer une dépression de l’économie Européenne. Ca pourrait très bien aller jusque des famines. Si l’Europe était capable d’avoir une politique économique un peu raisonnable, l’urgence serait de se découpler au maximum des US et on parlerait de ce danger là dans les journaux, pas d’une hypothétique bombe iranienne qui est au "mieux" pour dans 10 ans aux dires même de la CIA.

      C

    • sc_marcos94,

      Hum, pas la bourse du pétrole mais le pétrole....

      En sus je ne rève et n’ai jamais rêvé d’une bascule dans la crise des USA, d’abord effectivement à cause des interdépendances existantes actuellement dans le monde qui ferait d’une telle crise, une grande crise mondiale (La force des choses et la mécanique du capitatlisme feront peut-être qu’on ne pourra éviter ce type de crise) mais surtout parceque les peuples des USA subissent également les fureurs destructrices de l’ultra-liberalisme comme ailleurs dans le monde (les pauvres victimes des inondations de la Nouvelle-Orleans sont bien américains, comme les travailleurs américains qui blemissent de voir leurs retraites englouties par les maneuvres financières de leurs entreprises, etc).

      Pour caricaturer :
      Les peuples des USA sont nos alliés.

      Copas

    • elle ouvre officiellement le 21 mars 2006 (noucel an iranien) c’est annnoncé dans certains journaux en iran.
      lydia

    • L’effondrement de l’empir des états-unis est devenu une question de semaines maintenant. Il ne devrait être que bénéfique et en premier lieu pour le peuple américain même si au début cela serait douloureux. ça a été autrefois le cas avec la chute de l’empir URSS CCCP. En revanche, ce sont les dirigeants mêmes des états-unis qui ont choisi une chutte dûre de par de leur refus de la réalité d’une part et de leurs arrogances d’autre part.

      Espérons donc que le peuple américain intervient avant la chutte pour faire changer les choses en douceur.

  • Bonjour à tous,

    Sur le même sujet, je ne peux que vous inviter à la lecture d’un article repris sur le site Oulala.net :

    http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=2116

    La guerre doit cesser d’apparaître comme une solution à un problème.

    Amitiés à tous.

    PéKa

    • L’une des chauses que je trouve insoutenable, est la confiance absolue de la plus grande majorité des européens en leurs media.
      J’ai un grand mal à faire voir la réalitée a tout ces gens. Cette impuissance m’accable, mais que faire ? Je continurai à le leurs dire, en espérant que ma voix ne se perde pas dans le vent...
      Et ils osent parler d’intégrité et d’impartialité...

  • La proposition d’une bourse iranienne du pétrole, par Krassimir Petrov

    Le projet d’une bourse iranienne du pétrole accélérerait la chute de l’empire américain.

    www.legrandsoir.info/article.php3 ?id_article=3214

    • Le marché du pétrole est déjà tellement tendu que même avec un fou belliciste comme Bush il semble quasi impossible d’envisager une action militaire contre l’Iran.

      Ceci dit le passage à l’euro de l’Iran serait un coup dur mais certainement pas décisif. Les autres pays pétroliers de la région sont trop liés au dollar pour bouger dans ce domaine.

      Les anglais trop proches des USA pour facturer en euro et toutes leurs bourses de matières premières fonctionnent sur le dollar. De plus ils ne sont pas dans la zone euro.

      Le Venezuela et la Bolivie sont encore trop fragiles pour passer à l’euro pour l’instant même si l’envie ne doit pas leur manquer...

      Les pays asiatiques profitent pour l’instant à fond de la désindustrialisation des USA et ont intérêt à limiter la chute du dollar pour ne pas trop déprécier leurs réserves et éviter un crash brutal de l’économie américaine.

      Après l’Iran le prochain acte pourrait en fait se passer en Russie. C’est le pays qui a le plus intérêt à destabiliser les USA qui ne cesse d’orchestrer des opérations de destabilisation à ses frontières. Ses réserves en dollar doivent être limitées et il commerce beaucoup avec l’UE et à tout intérêt à renforcer l’Europe au détriment des USA et à désolidariser les uns des autres. Par ailleurs toute la reprise en main économique et politique actuelle en Russie et visiblement et assez violemment antiaméricaine.

  • Petrole contre nucléaire : la france a choisi son camp, et sans combat.

    L’article montre que l’argent est le nerf de la guerre. Incontestable.

    il y a juste débat à ce sujet : les réserves de pétroles sont-elles suffisantes pour garantir les guerres futures ?

    Le nucléaire, camarade, permettra des guerres plus éternelles encore, puisque la matière fissible est encore moins rare et encore plus difficile à maitriser.

    Prochaine guerre : nucléaire.

    jyd.

    • Petrole contre nucléaire : la france a choisi son camp, et sans combat.

      Propos réducteurs...

      La guerre n’a pas besoin de pétrole, ni de nucleaire, du moment qu’on a des dents, des pierres et des griffes....

      Cop.

    • Voilà ce que je préconise, non parce que j’estime que j’ai raison, on n’a jamais raison tout seul, mais pour entamer le débat et bénéficier d’autres réflexions :

      POUR UNE STRATEGIE ANTI-IMPERIALISTE

      je vais essayer d’être trés claire avec ce que je préconise. L’article dans Grand soir sur la Bourse du pétrole proposé par les Iraniens, selon moi donne un contexte réel à l’intervention de Chirac.Comme d’ailleurs l’annonce d’un ralentissement de la consommation nord-américaine parce que l’endettement des ménages est arrivé à son maximum et que cela n’a plus aucun rapport avec les revenus réels du travail... Ce qui est là-encore une situation comparable à la France. Ou encore le fait que malgré la croissance, le chômage, des jeunes ne cesse de croître.

      Tout cela aboutit bien à l’analyse d’une crise du système, à la montée des résistances, mais aussi de véritables dictatures, doublées de manipulations. Et elles ne sont pas où on nous dit qu’elles sont ....

      Voilà ce qu’avait flairé la meute européenne : la volonté en mars 2006 que soit installée une bourse du pétrole iranienne où les transactions pourraient intervenir en euro (voir l’article paru dans Grand soir). C’est cela l’arme de destruction massive que craint le gouvernement nord-américain.

      voilà la bonne odeur de pétrole qu’avait flairé la meute européenne et qui explique le ralliement européen au discours de Chirac.... On peut même imaginer qu’il les ai convaincus parce que tout le monde sait bien d’où vient le seul terrorisme d’Etat qui puisse menacer la planète, et même l’Europe dans ses velleités d’indépendance en leur expliquant : "la GB a un potentiel nucléaire mais il est totalement intégré aux Etats-Unis par le biais de l’OTAN. Moi je peux agir seul et retenir le loup.Donc il faut jouer notre jeu propre au Moyen-orient, en ignorant totalement le conseil de sécurité que les USA ont réussi à paralyser".

      Parce que je n’ai cessé de le souligner, ce discours apparaît comme un défi aux Etats-Unis, intervient positivement dans la crise iranienne, mais est la plus terrible doctrine impérialiste qui se puisse imaginer.

      Que faire en France ?

      Donc en ce qui nous concerne nous Français, il s’agit d’abord de mesurer la nullité nocive de ceux qui sont sensés nous représenter, de la gauche en particulier. Cette attaque est une exigence et pas la volonté de détruire. Cette "nullité" est basée au mieux sur une erreur stratégique : choisir "la conciliation", alors même qu’un impérialisme en crise qui non seulement renforce l’exploitation, crée une guerre généralisé, provoque de plus en plus de mécontentements, alors que les bases du rassemblement s’élargissent, alors que l’ennemi est impitoyable, et que de fait il est prêt à aller jusqu’à l’usage du thermo nucléaire contre des populations innocentes, est une vision stupide... Elle nous met à la remorque d’un impérialisme local, qui s’il paraît agir plus intelligement au niveau international n’en a pas moins des caractéristiques semblables à l’impérialisme nord-américain auquel il parait s’opposer. De surcroît tant au niveau international qu’au niveau local, elle nous divise, nous fait nous battre en ordre dispersé et donc donne de la force au mur qui nous est opposé à chaque coup.

      Cet impérialisme local n’est plus celui de l’Etat-nation français gaullien, mais bien avec les privatisations, celui des multi-nationales locales et européennes qui ira toujours plus avant dans le néo-libéralisme. De surcroît, les citoyens français à qui cette politique de surarmement coûte très cher, sont privés de toute décision. Ils sont déjà de la chair à canon... Déja au moment de la bataille sur le traité constitutionnel, ont été complétement occultés les implications militaires du traité. Comme d’ailleurs le débat basique populaire sur le coût de l’Euro aux budgets des ménages. C’est dommage. De surcroît la Constitution de la Ve République nous transforme en monarchie nucléaire avec un président de la République qui fait ce qu’il veut et transforme de fond en comble, dans les faits avant les paroles, l’utilisation de cette force de frappe.

      Le discours de J.Chirac annonce l’abandon de toute référence à la légalité internationale et une politique de surarmement généralisé face au pillage des ressources qui s’épuisent.

      Il y a une conception dictatoriale, non démocratique contenue dans nos intitutions et agravé par l’intégration européenne. Le politico-médiatique qui occulte le fondamental, crée des leurres, monte la haine entre les peuples est bien un coup d’Etat permanent sur la démocratie. Avantage marginal du discours de Chirac, il dévoile le fond de tout ce que l’impérialisme nord-américain tend à masquer sous des raisons hypocrites... Mais il n’en est pas moins effrayant, même s’il est moins "puéril" et hypocrite.

      Donc il faudrait non seulement dénoncer ce discours, mais organiser un grand mouvement contre la guerre, développer partout la conscience des enjeux et des "faits", pas des "fantasmes", liés à notre propre désarroi autant qu’à notre ignorance. Ce serait le rôle des communistes, (de toutes obédiences) mais ceux-ci s’en montrent incapables tant ils sont coupés de la montée des résistances dans le monde avec leur stupide ni-ni, et leur ralliement à la conception de la démocratie des autres, la manière dont ils se sont coupés de leur base populaire et continuent en ce sens, sans parler pour l’opposition, la division sur n’importe quoi...

      Il faudra un jour également s’interroger sur les échéances électorales que nous ne cessons de donner à nos analyses et qui visiblement dans l’état actuel deviennent de plus en plus des rituels vidés de sens, ce qui se traduit par une abstention massive et des compétitions internes sans autre contenu que des jeux politicien. Combien d’entre nous engagés dans une compétition électorale pour leur camp, ont été empêchés de percevoir la nature du discours de Chirac pour ne donner que cet exemple récent ? Il faut analyser le politico-médiatique et le théâtre d’ombre privant le citoyen de sa responsabilité réelle... Et même s’interroger sur un "militantisme" limité à internet... Non pour renoncer à la démocratie mais pour lui restituer un contenu réel.

      IL Y A DES POSSIBLES...

      Car il y a effectivement d’autres possibles que se rallier à un impérialisme local. Il y a le choix opéré par les peuples du sud, et singulèrement ceux d’Amérique latine .Face à la guerre totale et "rationnelle" à la Clauzwitz de l’impérialisme ou des impérialismes, les peuples du sud et ce singulièrement à travers l’expérience cubaine, l’apport aujourd’hui du venezuela, se dessine une stratégie à la TZU ZU, gagner la guerre sans avoir à combattre.(1) Ils tiennent compte de la disproportion des forces, non pour se coucher mais pour mieux manoeuvrer, bien connaître le terrain et agir avec des troupes rendues mobiles, actives, par la politisation, la conscience des enjeux.

      Mais cela suppose l’unité dans le respect des diversités, dans la solidarité, la compréhension, la connaissance des peuples. De ce point de vue, je vous conseille de lire notre livre DE MAL EMPIRE et en particulier la dé-dollarisation cubaine et le cadre nouveau international dans lequel elle intervient. les choses n’ont pas changé et l’instauration par l’Iran d’une bourse du pétrole en euro va dans le même sens à la différence près que le choix iranien joue sur les concurrences inter-impérialistes, alors que les Cubains font la démonstration que l’on peut se passer du dollar grace à leur choix socialiste et la mobilisation consciente du peuple cubain.

      Question immédiate : Est-ce que la "gauche" arrêtera de se laisser manipuler pas des prétextes humanitaires ou "démocratiques" ? Reprenez les fondamentaux dans l’analyse de l’impérialisme... Et cherchez l’intérêt réel de tous ceux qui souffrent de ce système qui va dans le mur et nous y entraîne... Et ne choisissez même pas un "intérêt" national qui n’est pas celui de la patrie mais celui des marchands de canon...

      Danielle Bleitrach

      (1) c’est cette stratégie que met très concrètement en oeuvre Fidel dans son discours à l’université paru sur le site Grand soir. Elle consiste non à tabler sur le surarmement mais sur l’élevation de la conscience d’un peuple, une conscience concrète de ce qu’il faut corriger dans le quotidien autant que des périls qui menacent l’humanité.

    • Danièlle dit :

      (1) c’est cette stratégie que met très concrètement en oeuvre Fidel dans son discours à l’université paru sur le site Grand soir. Elle consiste non à tabler sur le surarmement mais sur l’élevation de la conscience d’un peuple, une conscience concrète de ce qu’il faut corriger dans le quotidien autant que des périls qui menacent l’humanité.

      Pour qu’il y est élévation de la conscience d’un peuple, il faut qu’il y ait débat, pour qu’il y ait débat, il faut qu’il y ait liberté d’expression (notemment des travailleurs), pourqu’il y ait liberté d’expression il faut qu’aux libertés individuelles et collectives nécessaires se rajoute des règles garantissant le libre débat et l’équité (on sait ce que c’est sous le capitalisme , comme on l’a vu sur le referendum européen, ce n’est donc pas pour copier ces travers), pour celà on ne doit pas avoir de "parti officiel" disposant de plus de droits que les autres...., et afin que les débats ne soient pas vidés de leur sens et que la tyrannie s’installe, la souveraineté populaire doit s’exprimer au travers de choix démocratiquement exprimés, dans les usines, dans les entreprises, dans les campagnes , dans les quartiers et dans le pays.

      ....Sinon le discours sur le pouvoir des travailleurs devient un discours impudent et le régime risquant de sauter en 3 jours, 3 semaines ou 3 mois, dés que les flics relachent leur pression.
      Le meilleur moyen d’aller vers une société socialiste (une fois la révolution faite) est bien de garantir les droits précités qui ne représentent nullement des aspects bourgeois, ou une faiblesse, mais bien au contraire des conquêtes importantes rompant avec une partie des maltraitances des classes et couches sociales dominantes à l’encontre des travailleurs et du reste des populations.

      Dans les pays capitalistes, il ne s’agit pas de réduire la démocratie et la vider de son sens mais bien au contraire de l’étendre aux lieux où elle n’a pas pénétré et qui sont les centres du despotisme dans le monde, les forces dominantes vidant de leur substence les avancées démocratiques , à savoir les entreprises, les lieux de travail, les forces armées et policières, les prisons. Principalement les grands groupes economiques mondiaux qui se cooptent dans les clubs de Davos, Bilderberg, Trilaterale, etc, pour orienter le monde hors des fourches caudines de la démocratie.
      Ces questions (approfondissements de la démocratie) se posent dans les pays où les peuples cherchent à s’extraire de la dominance bourgeoise et, là encore, au delà de la maestria ou la capacité charismatique de tel ou tel chef d’état, c’est la question du pouvoir qui se pose, qui décide, le contrôle démocratique des travailleurs sur l’économie, donc les droits individuels et collectifs etc etc etc...

      De la Bolivie au Pérou, du Vénézuela à Cuba, du Brésil à l’Argentine, l’approfondissement de logiques révolutionnaires nécessite l’extension des libertés indiviuelles et collectives, des droits démocratiques en obligeant toutes les organisations humaines (notemment les entreprises) à avoir des fonctionements démocratiques.

      Rien d’antagonique entre socialisme et démocratie, libertés individuelles et collectives...

      Il ne faut pas demander trop aux peuples d’Amérique Latine qui essayent, chacun par son chemin, de desserrer l’étau d’une domination capitaliste imperiale particulierement cruelle sur ce continent là. Et surtout pas essayer d’en faire de nouveaux Edens, de nouveaux paradis... Mais des peuples, des logiques à soutenir et pour lesquelles les peuples européens doivent exprimer leur solidarité et la lutte commune et paratagée.

      On ne peut reprocher qu’il y ait une conception dictatoriale, non démocratique contenue dans nos intitutions et agravé par l’intégration européenne. Le politico-médiatique qui occulte le fondamental, crée des leurres, monte la haine entre les peuples est bien un coup d’Etat permanent sur la démocratie. et en même temps avoir des propos, méritant d’être précisés pour savoir à quoi s’en tenir, demandant quand la gauche arrêtera de se laisser manipuler pas des prétextes humanitaires ou "démocratiques" ? Reprenez les fondamentaux dans l’analyse de l’impérialisme... Et cherchez l’intérêt réel de tous ceux qui souffrent de ce système qui va dans le mur et nous y entraîne... Et ne choisissez même pas un "intérêt" national qui n’est pas celui de la patrie mais celui des marchands de canon......

      L’ambiguité là joue à plein... Si on est contre les limitations de la démocratie, contre les principes dictatoriaux du capitalisme , contre l’haleine de coup d’état permanent du présidentialisme français qui gagne l’Europe à ses moeurs, ce n’est pas en agitant la peur, les exces et les manipulations pouvant exister dans l’expression de l’humanitaire et de la démocratie qu’on la combattra au mieux, mais au contraire en prouvant qu’on est les meilleurs defenseurs des droits individuels et collectifs du moment que ceux-ci ne sont pas construits aux détriments d’autres peuples, d’autres désherités.
      De tout temps ce qui se faisait de meilleur à gauche a été aux côtés des libertés individuelles.

      C’est bien au nom de l’extension de la démocratie et de la liberté de destin la meilleure possible des individus, que l’idée de communisme (ou de socialisme, ou d’autogestion) peut avancer.

      Ainsi, sur la question européenne, la bourgeoisie a montré clairement son incapacité à se hisser à hauteur du necessaire pour aboutir à un regroupement continental qui est un sens, enrichissant économiquement et humainement, capable de tendre la main aux peuples du reste du monde.

      La question européenne est devenue un champ de bataille entre logiques capitalistes concurentes (ne se répartissant pas seulement en nations, mais également en groupes financiers capitalistes géants suivant qu’ils veuillent s’abstraire ou non du territoire)...

      La nomenclatura bourgeoise européenne actuelle fait preuve d’une immense incapacité à maintenir et developper la prospérité de la majorité de ses populations, clé indispensable pour développer un état européen. Elle est incapable même de passer alliance avec d’autres couches sociales pour assurer sa domination. Bien au contraire elle fracasse ses anciens alliés après avoir fracasser l’essentiel des travailleurs. Elle liquide paysanerie, mêt à la règle commune les cadres, les fonctionnaires, elle serre la gorge des artisans, commerçants et professions liberales (qui sont maintenant dans le viseur). Sa logique est insoutenable.

      Face à celà, la démocratie (par exemple le débat autour du referendum) c’est mieux que rien pour expliquer, détailler les logiques des dominants. Les libertés d’expression du net empechent de taire l’acces à tous à des opinions differentes des hauts parleurs médiatiques.

      C’est bien + de démocratie que nous réclamons à cette fin. Aller plus loin dans les fonctionements démocratiques est un des outils de la bataille. Mais également un engagement strategique dans cette société comme dans la société qu’on pourrait souhaiter.
      Et ceci n’implique aucun angelisme sur le respect de la démocratie dans le camp en face et donc implique les leçons des limites connues et leurs dangers, de la démocratie bourgeoise.

      Les batailles contre l’imperialisme américain implique en permanence de ne pas se tromper d’énemi, ainsi la decision symbolique (symbolique car le peuple Venezuelien a + besoin de ces ressources que les citoyens US pauvres) de Chavez de proposer du pétrole à moindre coût aux quartiers pauvres des USA s’inscrit dans la distinction claire entre imperialisme et peuples des USA (cette distinction n’est pas toujours faite dans la gauche française qui a parfois des accents xenophobes sur la question, même ici). Et c’est une très bonne chose.

      Une bataille planétaire complexe a lieu où l’imperialisme américain, en même temps qu’il s’éffrite et s’affaiblit , devient plus agressif. Nous pouvons (et nous avons d’ailleurs...) instrumentaliser les vélleités d’opposition à celui-ci de la part d’autres forces bourgeoises puissantes dans le monde.

      Mais la cacophonie de la bourgeoisie dans le monde, la cruauté de l’hyper-puissance militaire, ne doit pas nous faire oublier des potages que concoctent les clubs des groupes financiers géants dans des bunkers, veritables Forums Bourgeois Mondiaux où les dirigeants d’état (ministres, personnages importants de l’état, futurs chefs d’état, personnages faiseurs d’opinion, représentants d’états ascendants, etc) viennent passer leur oral.

      Les efforts chiraquiens ou d’autres dirigeants d’état pour doter la future Union de l’integralité des moyens d’un état impérial s’apprécient dans ce cadre. Ceux-ci se servent des évolutions ponctuelles des évenements du monde pour faire démonstration de ce que pourrait être cet état européen.
      Des fois même elles essayent de le remplacer quand l’indecision atteint son comble dans les états européens.
      Chirac fait celà sur la question iranienne et désire que ce soit une expression européenne qui garde la main, même dans le cadre de la violence impériale, après les négociations menées par l’UE avec l’Iran sur la question nucléaire (sous-entendu : la diplomatie européenne a son bras armé et controle à nouveau l’ensemble du processus imperialiste).

      La bataille contre les plans de guerre visant l’Iran est complexe car on ne sait pas d’où partira exactement le coup.
      L’invasion militaire de l’Iran me semble improbable (ça deplairait au dernier degré à la Chine et l’Inde qui viennent juste de signer un accord historique et stratégique sur les sources d’energie, déplairait à l’UE car ça la soumettrait encore plus aux USA, déplairait aux ambitions geo-politiques de la Russie et glacerait d’éffroi l’essentiel des peuples de la planête).
      C’est donc une menace de bombardements qui est en cause.

      Copas

    • mon cher Copas, tu dis souvent des choses très justes, mais là tu parles, excuse-moi sans savoir, moi j’ai travaillé et vécu avec le peuple cubain pendant dix ans, dans l’équivalent de cités HLM, dans les raffineries sucrières et pas dans les hôtels touristiques... Et je peux t’assurer que la "politisation" de ce peuple n’a aucun équivalent en France...
      Je vais te dire encore deux choses :depuis plus de quinze "le régime cubain" nous est présenté en éternelle agonie, si toutes les prévisions se sont averées inexactes c’est qu’il doit y avoir à la base quelque erreur dans le raisonnement... En particulier l’imbécilité que l’on nous vend dans toute la presse et la radio, qui voudrait que Cuba soit un petit morceau de l’URSS égaré sous les tropiques et tenu par un méchant dictateur... Simplement on devrait s’interroger sur la différence qui fait que la grande URSS s’est effondrée alors que le petit Cuba résiste et fait des adeptes... Un continent entier se politise...
      Je crois qu’une fois pour toutes les Français arrêtent de répéter ce que disent les médias d’un air assuré, et démontrent de ce fait même les meilleurs une grande ignorance sur la réalité.
      Je te propose donc trois choses :
      1) abonne- toi à la liste CSP, son modérateur Viktor Dedaj est d’ailleurs celui qui publie ici même textes et traductions dont vous appréciez la qualité.
      2) Lis les deux livres "Cuba est une ile " et les Etats-Unis De mal Empire" que j’ai écris avec le dit Viktor et Maxime Vivas sur le sujet...
      3) Il faut que tu fasses ta révolution que propose Spinoza aux individus de son siècle, découvrir que la terre tourne du soleil et non le contraire... Le monde ne tourne plus autour des anciennes puissances coloniales, la décolonisation des esprits se poursuit, y compris chez les Indiens des Andes, en Chine, et en Amérique latine et Cuba est vu tout autrement qu’ici, parce qu’ils ont même réussi à penser qu’on pouvait affronter l’Empire nord-américain...
      Amicalement
      danielle

    • Chère Danielle,

      Je ne confonds pas le régime cubain et les dictatures des pays de l’Est.
      Je ne confonds pas le régime cubain et le peuple cubain,
      Je soutiens le peuple cubain contre les agressions permanentes qu’il subit (notemment de la part des USA et grace à la lâcheté des Européens)
      Je soutiens toute une série de conquêtes sociales très importantes à Cuba (notemment une partie du domaine de la Santé) qu’il s’agit de défendre, et retenir le bras de l’état US fait partie des façons de défendre celà,
      Je sais également la recherche permanente qui a existé dans le PC Cubain (celui de la révolution pas celui d’avant celle-ci qui avait lutter contre la révoltion), et qui existe toujours, pour desserrer l’étau, etendre des processus de liberation à d’autres états (du Ché au Nicaragua, du Chili au Venzuela, etc) afin de renforcer en retour un processus révolutionnaire sur Cuba, pouvoir enfin desserrer la discipline.

      Mais ça ne fait pas de Cuba un état socialiste où les travailleurs dirigent.
      Pour l’instant ce n’est pas le cas. C’est une bureaucratie, ou une nomenclatura, qui dirige et peut-être que dans les conditions matérielles existantes il n’est pas possible de faire mieux que celà. Je pense que oui. Apparemment, concretement, en mettant de côté les discours , la direction cubaine ne pense pas que les travailleurs puissent diriger.

      Les discours, le volontarisme, ne font pas réalités.
      Par contre, le renouveau continental des processus de mobilisations (Venezuela et Bolivie), peut desserrer les étreintes et permettre la reprise du processus socialiste à Cuba.

      La direction cubaine est peut-être capable de ce processus.

      Et je répete ma logique, par rapport au discours de Fidel faisant assaut de volontarisme en indiquant qu’il fallait élever la consience du peuple (Danielle, c’est lui qui le dit, pas moi) :

      Pour qu’il y est élévation de la conscience d’un peuple, il faut qu’il y ait débat, pour qu’il y ait débat, il faut qu’il y ait liberté d’expression (notemment des travailleurs), pourqu’il y ait liberté d’expression il faut qu’il y ait les libertés individuelles et collectives nécessaires et que ce rajoute des règles garantissant le libre débat et l’équité (on sait ce que c’est sous le capitalisme , comme on l’a vu sur le referendum européen, ce n’est donc pas pour copier ces travers), pour celà on ne doit pas avoir de "parti officiel" disposant de plus de droits que les autres...., et afin que les débats ne soient pas vidés de leur sens et que la tyrannie s’installe, la souveraineté populaire doit s’exprimer au travers de choix démocratiquement exprimés, dans les usines, dans les entreprises, dans les campagnes , dans les quartiers et dans le pays.

      Sans liberté d’expression individuelle et collective il n’y a, pour moi, pas de pouvoir des travailleurs et donc pas de socialisme, pas de communisme.

      Voilà chère Danielle, on peut soutenir un peuple sans suivre les méandres de ceux qui dirigent l’état.

      Copas

    • La bourse Iranienne du Pétrole en Euros ouvrira fin Mars 2006 mais les USA risque de porter une attaque nucléaire (ou pas) avant cette date.

      A priori, la guerre aura lieu avant l’ouverture de cette bourse.

      Européens et USA ne veulent plus négocier avec l’Iran.
      Chirac a rappelé que la France était susceptible d’utiliser l’arme nucléaire si nécessaire.

      On verra bien.
      Plus que 40 jours au plus à attendre.

      Les projets nucléaires de l’Iran sont simplement un prétexte pour lancer une attaque.

    • Il n’y aura pas de guerre nucléaire puisque la Russie et la Chine se sont rangés du côté des iraniens contre une attaque nucléaire initiée par les états-unis.

  • Les agences de renseignement américaines "reclassifient" des documents publics
    LEMONDE.FR | 21.02.06 | 10h26 ? Mis à jour le 21.02.06 | 11h33

    "Si le choix de certains documents laisse perplexe, certaines disparitions, note le New York Times, semblent guidées par de vieux réflexes bureaucratiques : couvrir des affaires embarrassantes qui ont pourtant eu lieu il y a plus d’un demi-siècle. Un de ces documents, par exemple, datant du 12 octobre 1950 et émanant de la CIA, affirme que la Chine"n’interviendra pas en 1950" dans la guerre de Corée. Le 27 octobre de cette même année, 300 000 soldats chinois entraient en Corée."

    http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3222,36-743405@51-743423,0.html