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ET HOP , JE PRIVATISE GDF - d. de villepin

Publie le dimanche 26 février 2006 par Open-Publishing
11 commentaires

Le Conseil d’Administration de Gaz de France a mandaté son Président, Jean-François Cirelli, pour poursuivre les discussions permettant la fusion des deux groupes dans le respect des concertations nécessaires. « Ce projet reste soumis aux autorisations des autorités compétentes. »

De leur côté, la CGT et la CFDT ont exprimé samedi, à l’annonce de la fusion entre Suez et Gaz de France par Dominique de Villepin, leur hostilité au projet de rapprochement entre Suez et GDF. Les deux syndicats voient dans ce projet de fusion une « privatisation déguisée » de Gaz de France. « Une fusion des deux entreprises ne peut aboutir qu’à diluer la propriété publique », a déclaré la CGT. La CGT se demande notamment si la menace d’une OPA de l’italien Enel sur Suez (Electrabel) n’a été utilisée que pour justifier ce projet de fusion. En effet, le groupe italien Enel avait récemment fait part de son intention de lancer une OPA sur Suez, et cette fusion rendra Suez inattaquable. Pour le Groupe Bruxelles Lambert (GBL), premier actionnaire de Suez, il fallait exclure « l’hypothèse d’une OPA hostile d’Enel sur Suez, qui revêtirait un caractère financier sans vertu industrielle ». L’intérêt que portait l’italien Enel au pôle électrique de Suez, concernait essentiellement Electrabel.

Pour la CGT une fusion Suez-GDF « consacrerait la mise en concurrence de deux grandes entreprises nationales de l’électricité et du gaz », EDF et GDF. la CGT estime que « c’est un beau gâchis qui se prépare ».

Messages

  • Villepin a annoncé que le gouvernement saisira "en urgence" le parlement pour modifier la loi, l’Etat conserverait une minorité de blocage.

    Au vu de la capitalisation des deux groupes SUEZ et GDF, cela semble impossible d’avoir 34% du résultat de la fusion : de la poudre aux yeux donc

    Patrice Bardet

    ps : je mets en ligne le communiqué de la CGT, reçu hier soir

  • Au final, le gouvernement et le medef cherchent à créer un deuxième pole énergétique privé à coté d’edf dont la privatisation est déjà bien entamée.
    Comme l’ont fait les entreprises gérant l’eau, les deux sociètés se partageront les marchés sur lesquelles elles sont en concurrence...

    Et le gouvernement cache maintenant la rapacité du medef derrière le "patriotisme économique" !

    Jips

    • Comme par hasard, le Privé prend le contrôle du Public. Finalement ce n’est pas les monopoles qui leur font peur, c’est les monopoles PUBLICS : les pauvres peuvent désormais s’appauvrir davantage. Le Pouvoir les soigne avec des sangsues .

    • .../...Comme par hasard, le Privé prend le contrôle du Public. Finalement ce n’est pas les monopoles qui leur font peur, c’est les monopoles PUBLICS.../...

      C’est exact et c’est là le fond , et l’energie, comme l’eau d’ailleurs, ne voie pas deux réseaux paralelles d’alimentation mais un partage des fromages dans la pure logique de monopôles privés et d’ententes sur le dos des travailleurs des groupes et sur le dos des populations.

      La concurence est un mythe ...
      Place à la corruption la plus brutale : dans le bradage de ce qui appartient à tous aujourd’hui et demain dans la faiblesse des collectivités démocratiques face à des monopoles privés qui imposeront ce q’ils veulent , comme celà fut et celà est dans l’incroyable litanie des scandales de l’eau en France et dans le partage du fromage dans le domaine du mobile.

      Il s’agit d’un accaparement corruptif commencé il y a un moment et qui va non seulement mettre en coupe réglée les populations (qui n’auront aucun choix de leurs approvisioneurs) mais également fragilise l’ensemble de la société en remettant dans la main d’interets particuliers, antagoniques à ceux de la société, un secteur stratégique.

      En peu de temps, tout le secteur de l’energie est passé dans les pattes du privé...En moins d’un an, nous y sommes pour le gaz.

      Les batailles de prédation à l’echelle europeenne n’ont strictement rien à voir avec des logiques d’éfficacité economique.

      L’efficacité et les interets des populations dans le domaine de l’energie en Europe aurait exigé au contraire un service public européen, sous controle démocratique des populations, alors que là ils sont livrés à l’esprit anti-democratique, aux interets privés et au despotisme d’entreprise imprevoyant.

      Rien ne justifie cette privatisation de fait, et tout justifierait l’appropriation démocratique du secteur de l’energie en Europe au travers d’un grand service public européen.

      La corruption rampante des gouvernements européens et des commissaires européens entre dans une phase importante où ils refilent à leurs copains à grande vitesse et à vil prix ce que des populations ont mis des dizaines d’années à construite avec leur argent et leur travail.

      Peu importe les risques qu’ils font prendre aux sociétés européennes, peu importe la honte de leur soumission à une poignée d’interets privés et leur extremisme ultra-liberal, peu importe que les groupes ainsi créés distandent les liens aux territoires qui ont permis l’accumulation originelle en faisant des proies un jour d’interets qui n’auront plus aucun responsabilité par rapport aux Européens...

      Ca ne sert à rien de leur rappeler les desastres du rail britanniques, les problèmes de l’electricité ayant eu lieu en Californie ou sur tout l’ouest des USA, il ne sert à rien de leur parler de la question du gaz russe : le decervelage bourgeois en l’occurence est total, leurs ventres crient famine et rien ne met un frein à leurs appétits irresponsables.

      Celà n’est pas admissible...

      A l’opposé de la catastrophe libérale, de la volonté entêtée des commissaires européens en faveur d’interets privés réduits (avec le soutien des gouvernants nationaux) une autre voie est possible.

      L’Espagne, la France et l’Italie peuvent déjà définir les conditions d’un service public sous controle démocratique, les forces de gauche à l’orée d’un retour aux affaires doivent se determiner et faire là parler leurs differences avec l’ordre libéral totalitariste (qui ne tolere aucune concurence, surtout pour des projets dirigés par la démocratie). Comme premières briques d’un service public européen de l’energie.

      Je vais suivre attentivement les positions des partis de gauche sur cette question. La droite, on sait.

      Copas

    • cher Copas ,tu dis "rien ne met un frein a leurs appétits irresponsables " va sur le site

      www.michelcollon.info/index.php clic sur "le tas d’or et les gourmands" tu verras pas si irresponsables que ça les crapules

      saluti

    • Oui mon ami, je parlais évidemment de l’irresponsabilité au regard des interets d’une population, sinon le lien explique en peu de mots et avec clarté ma logique actuelle.

      Merci,

      Cop

    • Ils sont forts ces UMPistes-medefiens ! 2 ans pour prendre conscience du drame sanitaire du chykungounia 4 jours pour privatiser GDF un record !
      Jean Claude des Landes

    • LA PAROLE DE M. SARKOSY .

      Le soutien de nicolas Sarkosy à edouard Balladur lors des presidentielles ou ce dernier avait renié sa parole de ne pas se presenter contre Chirac ,avait pu donner à la droite quelques doutes sur la fidélité du petit nicolas à ses amis.
      Aujourd’hui , c’est le pays tout entier qui peut voir le respect que sarkosy attache à sa propre parole , souvenez vous du ministre de l’economie qui jurait devant l’assemblée nationale que jamais EDF et GDF ne serait privatisés , et qui faisait voter une loi assurant que l’etat ne descendrait jamais en dessous de la possession de 70 % du capital de ces entreprises !
      Si c’est homme avait de l’honneur en plus de l’ambition , il aurait démissioné dés lundi matin PAS FIDELE A SES AMIS ET TRAITRE A SA PAROLE , LES FRANCAIS NE POURRONT PAS DIRE QU’ILS NE SAVAIENT PAS .
      claude de toulouse .

    • Oui Claude tu as raison, mais j’ai bien peur que peu de monde se souvienne du discours de Sarkozy, lequel sait très bien jouer sur la mémoire courte et une quasi totalité des médias qui l’entretienne, de plus en plus serviles à son endroit. Sur le site du Monde aujourd’hui, l’éditorial consacré au sujet Suez-GDF, intitulé Nationalisme, est à cet égard un modèle de propagande libérale.
      L’enjeu est pourtant de taille. Si d’aventure la fusion s’opérait entre Suez et GDF, ce serait la porte ouverte à ce dont rêvent les libéraux à Bruxelles et à l’OMC (l’AGCS concrètement illustré), où tous les monopoles publics sont vendus à des oligopoles privés, lesquels ont démontré depuis plus de 20 ans comment ils savaient ponctionner les rentes publiques au détriment des usagers pour leur faire payer la douloureuse une seconde fois par la suite. Une substitution des pouvoirs des Etats, donc des citoyens, conférés aux multinationales.
      Suez, qui s’est fait "licenciée" en Argentine par Kirchner avait, quelques mois après avoir gagné la gestion de l’eau, augmenter les tarifs de seulement 115 % ?
      En interne à GDF comme à EDF, on retrouve les divergences de fond sur les stratégies à adopter. Alors que Sud Energie appelle à une grève immédiate, que la CGT et FO montent au créneau et tentent de fédérer une inter-syndicale qui a capoté à de nombreuses reprises (sur les retraites, la mutuelle), la CFDT et la CFTC temporisent comme à l’accoutumée, et la CFE-CGC fidèle à ses orientations fait des pas de deux : une fois favorable, la suivante contre... (pour finir par avaliser le contrat ?). Restent alors la question principale : que feront les électriciens et gaziers face à ce massacre à la tronçonneuse ? Déjà échaudés en 2004 avec la transformation juridique des entreprises en Société anonyme, en 2005 avec l’ouverture du capital (à ce sujet, le monde syndical reste ambiguë sur l’actionnariat, y compris à la CGT), mis en condition de concurrence avant la grande libéralisation du marché en 2007, il fait montre d’une certaine lassitude pour mener le combat. Il faut préciser que la population "historique" d’EDF-GDF est vieillissante (moyenne d’âge proche de la cinquantaine). Que les précédents conflits n’ont pas engrangé de victoire concrète, palpable. Les raisons en sont diverses, au premier rang desquelles la division syndicale pèse bien entendu de tout son poids. On retrouve là le débat hexagonal entre syndicalisme d’accompagnement et syndicalisme de combat. En 2004 pourtant, nombre d’électriciens et gaziers souhaitaient étendre leur mouvement à l’ensemble des secteurs publics, pour peser plus encore dans le débat politique. Mais voilà, dans les états-majors syndicaux, confédérations y comprises, la demande n’a pas été prise en compte. Rappelez-vous la coupure de la gare St Lazare au printemps 2004. Toutes les O.S. l’ont condamnée, jouant le cadre d’une "négociation sociale" avec Sarkozy qui promettait alors, comme tu le rappelles dans ton post, que l’Etat ne descendrait pas au dessous des 70 % majoritaires dans l’entreprise. On voit aujourd’hui où cela conduit. Certes à leur décharge, le rapport de force interne n’était pas au rendez-vous (quoique le mouvement a été pas mal suivi en 2004), mais rapporté à l’échelle de tous les services publics, on était en droit d’attendre une stratégie plus volontariste dans la mesure où leur libéralisation était inscrite depuis des lustres (déjà dans le traité de Rome, puis dans le deal de Barcelone, dans les rounds de négociation de l’AGCS à l’OMC), donc qu’on avait pas grand chose à perdre à relever le défi d’un affrontement politique. Aujourd’hui cette option reste possible à quelques mois des échéances présidentielles et législatives, en lien avec les oppositions à la directive Bolkestein, à l’AGCS, enfin au néolibéralisme tout court. Et ce avec toutes les forces politiques, syndicales, sociales, intellectuelles qui considèrent les biens et droits fondamentaux plus précieux que les cours de la Bourse, la concurrence et la compétition à tout crin. Si par bonheur les électriciens et gaziers redevenaient les moteurs de ces aspirations citoyennes, alors le cours de l’histoire électrique et gazière, et bien plus encore celle des services publics en France comme en Europe, participerait au renouveau citoyen que la campagne sur le projet de traité constitutionnel européen avait si bien su remettre au goût du jour.

      Bruno (agent EDF-GDF, militant CGT, militant d’attac).

    • CGT et FO montent au créneau et tentent de fédérer une inter-syndicale qui a capoté à de nombreuses reprises (sur les retraites, la mutuelle), la CFDT et la CFTC temporisent comme à l’accoutumée, et la CFE-CGC fidèle à ses orientations fait des pas de deux.

      Je resume un peu la pensée de l’opinion general :
      la cgt et fo foutent le bordel comme d’habitude sans reflechir, alors que d’autres plus moderés essayent de trouver une solution en prenant en compte une realité economique et un changement de situation entre 1936 et 2006....

      bein oui quand on ne represente pas 5% de la population il faut se faire remarquer coute que coute...

      oubliez quelque peu votre "microcosme syndical" et regardez ecoutez analysez se qui se passe autour de vous. ce que la majorité pense de vous..
      jc

    • cher JC ,
      reduisez vous la representativité des partis politiques au nombre des adherents de chaque formation , ou bien prenez vous en compte leurs resultats electoraux ?
      Si vous voulez etre honnete , au lieu de repeter mecaniquement le discours ambiant sur la non representativité des syndicats , reportez vous au dernier scrutin syndical national à la proportionnelle concernant les syndicats , je veux parler des elections prud’hommales , puisque c’est le seul endroit ou la democratie sociale peut s’exprimer !
      Et ne me parlez pas du faible taux de participation , certaines elections politiques , les européennes par exemple ne sont guere plus glorieuses .
      claude de toulouse .