Accueil > Internet : d’autres dangers arrivent...

Internet : d’autres dangers arrivent...

Publie le dimanche 21 mai 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Le droit à la copie privée et au téléchargement sur le net est en péril. La
porte ouverte à la prolifération du cryptage des données.

« Le gouvernement et l’industrie du disque sont en train de créer leurs
propres monstres. » Juriste à la Spedidam (1), Lionel Thoumyre ne digère pas
l’offensive contre l’Internet français. Et encore moins la loi relative au
droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information
(DADVSI) actuellement discutée au Sénat.

« Je n’en reviens toujours pas. Nous sommes devenus le pays le plus
répressif concernant l’Internet. Même la Chine n’est pas allée aussi loin
que nous. » Selon le juriste, cette politique répressive peut engendrer plus
de problèmes qu’elle n’en résout. « On sait très bien que dans le domaine de
l’informatique, le bouclier ne résiste jamais longtemps au glaive ». Les
exemples ne manquent pas. Comme celui de ce hacker anglais. L’homme a réussi à pénétrer les systèmes informatiques du Pentagone. A la grande colère des autorités américaines qui, récemment, ont demandé son extradition pour le
juger.

« D’ores et déjà, des réseaux cryptés se mettent en place pour échanger en
toute sécurité des fichiers... De la musique, des films. Mais ils peuvent
aussi servir à des fins beaucoup moins ludiques : pédophilie, terrorisme...
On peut même parler d’atteinte à la sécurité d’Etat. » Comment les services
spécialisés dans la surveillance de l’Internet feront-ils à l’avenir pour
trouver un fichier crypté suspect parmi des millions d’autres ? La toile
mondiale fourmille de programmes gratuits, utilisables même par des
néophytes, pour crypter des données, camoufler son adresse IP (l’équivalent
électronique de votre adresse postale). Et c’est sans compter sur les forums
pour contourner toutes les protections et se mettre à l’abri des « 
gendarmes » de l’Internet. « Au lieu de trouver un bon compromis avec la
licence globale qui satisfaisait aussi bien les consommateurs que les
artistes, on radicalise les choses. »

Samuel NOHRA.

(1) Spedidam. Société de gestion collective des droits des artistes
interprètes de la musique et de la danse qui représente plus de 27000
artistes interprètes.

Ouest France 21 5 2006

Messages

  • « Je n’en reviens toujours pas. Nous sommes devenus le pays le plus répressif concernant l’Internet. Même la Chine n’est pas allée aussi loin que nous. »

    Ben quoi ? :

    Sarkozy, nous voilà !

    Le sauveur de la France !

    La rupture qu’il nous faut !

    Si ça ne vous dit rien qu’on apprenne ce refrain aux gosses dans les maternelles, participez à l’union de la gauche ! Y compris avec les socialistes (les vrais, pas une candidature de Royal, mais plutôt de Fabius, de Montebourg voire de Buffet pour le PCF).

  • bonjour
    pour toute action il y a des possibilités de lutte - les lois donnent droit de défense et de recourrir en justice contre les contrevenants pour ce faire il faut utiliser les moyens de l’état. l’état a ses priorités ce n est pas une raison parce que une question comme tant d autres est classée cmme à gérer à part et ensuite, que il faut donner des moyens injustifiés à des personnes pour se faire justice elles memes. Je donerais à titre d exemple une situation dans laquelle l’état devrait mettre des moyens en priorité : jusqu’à quand la société continuera t elle à enfermer des etres humains à les livrer pieds et points liés à d autres etre humains plus forts plus immoraux plus organisés plus inhumains pour les punir d avoir commis des fautes plus ou moins petites. Invoquer le manque de moyens est une honte il faut traiter cette question avec urgence. Comme l’esclavage en ste civile est interdit il devrait l etre en incarceration. HONTE à nous si nos laissons perpétuer cette situation et honte à nous si nous préférons utiliser les moyens de l’état à autre chose tant que cette question n’est pas réglée. Pendant que j’écris ces mots il se peut qu un etre humains se fasse violer en prison ou se fasse battres et la societe pretend ainsi faire craindre la prison aux délinquants. A quelle violence sera t il une fois sorti entaché déshumanisé révolté sera t il capable ????????? réfléchissez à ca et voyez s il es plus utile de proteger ces personnes que de vous protéger contre de petits délinquants ????? ;...... à quoi donner la priorité ???????

  • Ce que fait le gouvernement français est dans le sens d’une série de tentatives, à l’oeuvre ailleurs dans le monde, qui visent à mettre la main sur le net. Il n’y a pas là d’exeption française mais plutôt un conformisme et une diligence plus grande qu’ailleurs de lâcheté et de soumission envers de grands grands interets privés très spéciaux et particuliers.

    La parade à chaque attaque est necessaire, mais il convient également de prendre le recul necessaire pour voir l’homogénéité globale des attaques lancées.

    Privatiser en force , donner ce qui appartient à tous à quelques uns peu respectueux des autres. Obliger les gens à payer plusieurs fois ce qu’ils achètent à des majors liberticides. Autoriser ces derniers à truffer d’espions ce qu’ils vendent (alors que des lois devraient être votées, condamnant à la prison les gens qui espionent la vie privée des autres...). Le morceau de musique que vous avez acheté sur le site d’Apple vous ne pourrez le lire sur un lecteur de MP3 non Apple, etc...
    Les gens ne se rendent pas compte à quel point la malfaisance d’une majorité de députés va intervenir dans les petites choses du quotidien.... Votre lecteur de CD que vous aviez ne pourra plus lire des CD nouveaux, truffés de DRM (programmes espions et controlant vos droits d’écouter de la musique), etc...

    La haine de la création, le désir de favoriser certains interets particuliers vont permettre une agression de masse, liberticide, pour obliger les gens à passer sous les fourches caudines d’interets bien particuliers en agressant les programmes en Open Source... et mettre en péril un pan entier d’une économie nouvelle et dynamique, mutualiste et auto-organisatrice, qui progressait à grands pas ces dernières années. Progression au dépend justement d’entreprises privées réactionnaires et arrièrées abusant de leur position, en perte de vitesse et essayant de survivre par des maneuvres indisposant même des institutions de régulation favorables à l’ultra-liberalisme comme l’UE....

    Sur le net, le capitalisme traditionel supportait de plus en plus mal la concurence du travail collectif, mutualisé , de la création auto-organisatrice,....
    D’où l’appel à ce bon vieil état par des hommes-liges, par des pressions de tous niveaux sur des hommes politiques pour les faire marcher au pas .... L’état revient ainsi à ses prérogatives de base, cogner et encore cogner, l’inverse de proteger.
    http://www.odebi.org/docs/chantage.wmv

    En France, il est vrai, et plus qu’ailleurs peut-être, le fossé entre des grands médias unipolaires très concentrés et le net est immense, et les passerelles encore embryonaires. Ces grands médias n’ont jamais cessé de parler du net comme de repères de pedophiles, de terroristes, de voleurs, de maffieux, etc.... Bref un endroit dangereux.

    La raclée prise au referendum du 29 Mai 2005, dont une partie a été dûe par la possibilté d’echanges égalitaires sur les contenus par le net, n’a absolument pas été encaissée par une partie des politiciens et proprios de médias français et est venue se rajouter aux désirs de leurs maîtres de controler, privatiser et s’approprier par tous les moyens ce nouvel et immense territoire . Pour des tas de raisons dont le contrôle ideologique n’est pas la dernière des raisons.

    Subir une défaite sur le terrain des médias et de la bataille idéologique leur a été absolument insupportable. L’enjeu est énorme.... et peut anéantir toute une série de places-fortes idéologiques et culturelles de la domination bourgeoise. L’enjeu c’est également une partie du devenir de certains grands groupes privés construits sur des rentes de position dominante.

    Ce qui est mit dans l’attaque contre les internautes sur le P2P peut et va servir à d’autres agressions, ce qui autorise l’espionage obligatoire des internautes par des enteprises privées va servir à d’autres agressions, ce qui essaye d’agresser la libre expression des sites internet (comme nos amis de Bellaciao) va servir à la mise au pas du net , de la liberté d’expression existante sur le net , liberté devenue maintenant à portée de canon des privatisateurs.

    Les conceptions d’un Donnedieu sont assez inouies quand il se transforme en ministère de la vérité et veut controler l’information sur le net....

    Les ambiguités et silences d’une partie de la gauche, par désinvolture, accord avec la droite, ignardise profonde ou imprégnation à la propagande bourgeoise, inquiètent également.

    Malgrès les désirs liberticides du "ministère de la vérité" , la soumission d’une grande partie de la droite et d’une petite partie de la gauche (les glapissements de Charasse contre le libre par exemple) envers des interets de certains groupes privés, les "absences" d’une autre partie de la gauche qui, par désinvolture ou lâcheté, est absente des grands moments de ces batailles, des avancées sont considérables, le camp de la liberté immense, avec même de très nombreuses entreprises qui ne souhaitent pas se construire sur le controle et l’agression contre des libertés individuelles et collectives.

    Ce camp, pour la liberté, profondement marqué par des acteurs du libre, des entreprises auto-organisatrices, veritables vitrines de la superiorité de l’auto-organisation sur les les systèmes pyramidaux et caporalisés des entreprises privées (malgrès le fait que les acteurs du libre ne revendiquent rien de politique et parlent de "mutualisation de leur travail" afin d’éviter les coûts énormes de developpements concurents mais cet argument en lui-même est de la propagande autogestionnaire), est mondial et numeriquement considerable.

    Ce camp immense (près de 150 000 signatures contre la loi liberticide de Donnedieu) est encore, à bien des égards, tendre. Et l’affaire de la DADVSI a été sa première grande bataille et il lui faudrait maintenant tirer des conclusions relevant du domaine de l’engagement politique.

    Copas

  • Tout et son contraire le Norha.
    Quand on sais pas de quoi on parle ........ on connais la suite.