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"Fauche du PS sous Ségolène Royal" ? NON ! Merci...

Publie le vendredi 2 juin 2006 par Open-Publishing
13 commentaires

de ichlo

Au Parti Communiste Français on parle peut-être un peu trop souvent rapidement de complémentarité mutuelle entre les deux principales formes politiques de la gauche que sont le susnommé et le Parti Socialiste.

Qu’il soit prétendument unifié ou non, le second en question, toujours plus convaincu de son sens des valeurs - qui pour la plupart ont des bases similaires à celles de la droite (en matière d’Etat, d’Armées, d’Eglises, droite et gauche ne sont jamais loin l’une de l’autre si bien qu’à certains égards on finirait par ne plus savoir qui de l’une est l’autre) - fait toujours encore référence de vainqueur du second tour dans les esprits mais c’est là aller contre une véritable supercherie historique qui détruit les forces vives militantes d’une extrême gauche à bout d’Histoire (comme on a les nerfs) quant à elle, étouffée par son non droit à la parole hérité d’une fière victoire sur le projet de constitution européenne.

Cette parole que tentait de faire passer Georges Marchais, ces mises en garde déjà émises à l’égard du système économique et politique capitaliste par les communistes de ce premier tour des présidentielles de 1981 si tant est qu’elles purent être émises sont soumises aujourd’hui à un certain filtrage lubrifié par l’utopique modération flasque des politiques inabouties... Ce non droit à la parole s’est encore vu confirmé lors du référendum au TCE dont on se demande si pour application du choix français pris comme une rupture avec l’idée libérale il n’en aurait pas mieux valu en passer par les armes parce que là les choses ne sont pas très claires suite au renversement des prévisions puisque derrière l’idée commune on a préféré bloquer et même paralyser le choix politique afin de poursuivre dans les impasses où mènent les chemins privilégiant l’idée purement économique. Si fin juin l’Italie rejette également le fondement ultra capitalistique de ce traité de Constitution, la vie européenne reprendra certainement de la vigueur.

Au fur et à mesure de son règne mitterrandien jusqu’à sa chute partisane encore chaude d’un sursaut européen, l’électeur lambda et les sympathisants socialistes se sont rendus compte rapidement dès 1981 ; plus tardivement dans ses défaites successives qui l’effaceront de l’échiquier politique, que ce Parti Socialiste gardait les victoires pour lui et ne les donnait à personne. Jamais de redistribution politicienne à échelle des pupitres représentatifs des forces de gauche qui, à répartitions égales, auraient permis à ce même PS en désagrégation de sa particule Unifiée de se rapprocher de son frère et camarade prolétaire autrement que dans de simples leitmotivs de présentation tournés en politesse d’accueil afin de mieux faire disparaître les fondements des buts politiques qui sont présentés comme étant les mêmes des deux côtés. A part qu’en réalité l’un des deux camps, concrètement, ne désire pas aller jusqu’aux objectifs qu’atteindra de toutes façons le deuxième !

Entre 1983 et 2002, le Parti Communiste Français s’est vu considéré comme un agrégat non substantiel dirigé par des manipulateurs se prenant pour des gens importants mais qui en fait, aux yeux des socialistes les plus adroits, n’en étaient pas. Pire encore, aux yeux même du Front National, le président Mitterrand n’avait pas l’aura qu’on lui prétendait... Lui-même se serait bien séparé des services de sécurité qui lui étaient affectés comme on se débarrasserait d’une cravate ou d’une veste en période de chaleur. Ces services de sécurité, largement représentatifs des droites réunies en une seule par sa même extrême, portaient l’étiquette surajoutée aux drôles de valeurs des services de Le Pen lui-même (cf. les infos disponibles sur le DPSD).

D’autre part, « virer la droite », c’est un peu simple comme programme et on peu y voire la préfiguration d’une forme de chantage visant des unions prématurées où le PS prendrait une nouvelle fois, en bas, ce qui pourrait ultérieurement encore lui servir pour arriver en haut puisqu’il se délègue en tant que moule attractif pour les accessit au pouvoir à venir. A côté de cela, la forme de son programme risque de ne pas satisfaire l’ensemble de la gauche anti-libérale. De surcroît, la propension du sondage affecté au choix des électeurs en faveur d’une candidature de José Bové en tant que porte parole d’une gauche anti-libérale est estimé à 9 % ce qui pourrait faire grincer pas mal de dents dans cette gauche qui se refuse d’intégrer les formes de dissidence dont elle rejette les programmes mais quémande le support électoral malgré le maintient de la multiplication de candidatures différentielles qui appellent chacune d’elles finalement à la répartition égalitaire entre les pupitres représentatifs à parité égale pour que commence le jeu - et la crainte pour les autres - de l’addition inspiré par un rêve politique nécessairement réalisable par neuf plus quatre plus cinq et encore quatre ou trois pour cent par ci, par là, déboucherait sur une année 2007 où José Bové, Olivier Besancenot, Arlette Laguiller et peut-être (ou pas) Marie George Buffet donneraient le pouvoir au peuple ; l’amorce d’un véritable changement.

De ces paramètres dont on ne peut s’abstraire, car ils constituent la donne historique des gauches en France et en Europe, le PS se présente au banquet des idées / programmes comme un globule de laboratoire soumis aux pires interrogations quant à la confiance politique qu’on peut encore lui vouer lorsqu’on est issue d’une gauche plus « éloignée » puisqu’il s’affirme, encore et toujours, par son orientation à orchestrer le bal de la mondialisation et son aptitude à participer de manière délibérée au cycle du capitalisme libéral qui, s’il est certainement modulable, n’empêche pas de museler en ses rangs une minorité silencieuse pour l’instant affilié au projet anti-libéral et qui demeure une « minorité socialisante » qui freine la révolution des pouvoirs.
Encore plus aberrant lorsqu’on envisage l’arrivée d’un PS uni dans ses différentes mouvances sont les déclarations d’Arnaud Montebourg à propos du programme de son parti pour 2007 actuellement en ébauche et vivement critiqué sous un qualificatif de « tisane gestionnaire froide » ! N’est-ce pas là aussi la volonté affirmée de voire les choses évoluer à gauche autrement que construites pour servir en quelques sortes les intérêts droitiers avant tout...

Estimé en manque d’arguments quant aux possibilités de financements du projet, c’est là pour l’état actuel de ce « programme 2007 » une preuve supplémentaire que l’analyse économique faite par les communistes resterait la seule a pouvoir faire évoluer l’élaboration d’un changement de société plus solidement structuré. Entre ce que les esprits de l’élitisme nomment communément les dinosaures du PS, Royal, Fabius, Montebourg, Hollande évidemment et d’un peu plus loin Strauss-Kahn ainsi qu’un peu plus loin Emmanuelli, Mélenchon et Martine Aubry ; soit ils travaillent les uns contre les autres, les uns pour les autres mais certainement pas les uns avec les autres... Rivalités qu’on ne connaissaient pas lors des réunions de travaille unitaires autours des pupitres politiques qui ont, à parts égales, remporté la victoire du « non » au TCE favorable à une autre Europe !

Et puis Madame Royal est aux limites de la compromission lorsqu’elle s’adresse à Nicolas Sarkozy l’édifiant en louanges par l’affirmation des bons côtés de son projet répressif par rapport aux problèmes de délinquance alors qu’elle s’en réserverait la compétence fait fort en perte de crédibilité d’un éventuel retour de la gauche au pouvoir. Mais c’est peut-être là aussi un des arguments fort en thème dans ce Parti Socialiste carrément engoncé à pratiquer d’éventuelles alliances avec l’UDF déçue pour qu’après tout se pratique le tout sécuritaire et l’utilisation de l’apport pharmaceutique adéquat en direction d’une jeunesse de plus en plus désabusée ; pour qu’à aucun instant ne transparaisse dans une trans-paresse déconcertante la résolution de la problématique gauchiste qui consisterait à abandonner le capital renforcé pour le diluer dans du sociétal où riches auraient un pouvoir politique réduit. Au contraire, Ségolène Royal encourage presque Sarkozy à poursuivre sur sa voix tout en s’en réservant la compétence...« ça y est » diront les spécialistes de la cohabitation, « vous voyez bien, ils travaillent déjà ensemble ! »

C’est ça le point de non retour historique qu’atteint une gauche démocrate et centriste, républicaine et royaliste comme vous voudrez, de ci, de là, mais en rien révolutionnaire, carrément pas dans ses idées... De plus, voter Ségolène en 2007 ce serait déjà enterrer la victoire du « non » au Traité de Constitution Européenne et condamnerait la gauche à de mauvais choix aux yeux des militants qui ont œuvré pour le rejet de l’ultra capitalisme égocentrique auquel nous avaient habitué les droitiers depuis soixante bonnes années et depuis 1981 aussi, cela va de soi.

A égale concurrence sur le terrain sécuritaire Ségolène Royal se présente donc plutôt comme un atout de la droite au lieu d’en être l’incarnation oppositionnelle demandée en dehors des attributions de cour ou d’hypothétique secrétaire général qui n’en est pas un... Passe ton tour, mam-ma-mia ! File la balle à quelqu’un d’autre pour qu’arrête le Parti Socialiste ce maternalisme sans fondements... nous n’en sommes pas encore à des politiques mamellaires où Madame Royal maternerait Nicolas dans un œuf pourri pour en tirer coquilles vides !

Et aux jeunes encore plus désabusés de déclarer : « de toutes façons, moi je vote Bayrou ! ? » Comprenne qui pourra mais les revers de la démocratie insufflent à ceux qui la négocient la cordiale entente d’une reconnaissance mutuelle du pouvoir envers une opposition qui devrait soi disant d’abord être reconnue par le pouvoir à qui elle s’oppose pour finalement se diluer et se prétendre rassembleuse d’une opposition dont il ne resterait que programmes mous et priorités déviées... Une gauche sans saveur ! Comme toutes celles qu’on a connues depuis l’après guerre ? Oui, au regard des minces espoirs qui restèrent en matière de lutte contre le capitalisme et le fascisme en quelque sorte...

Faisant donc fi des nonistes, le camp socialiste de Ségolène Royal finira par caricaturer une Marie-Antoinette retranchée dans son cabanon avec Tony Blair en tapisserie...

On pourrait égrainer indéfiniment le chapelet du paradoxe et de l’incohérence socialiste - autre que l’aspect économique pour eux -, le reléguer à une énonciation banale de généralités radicales sans jamais vraiment parvenir à apaiser en soi le ressentiment qui accable l’électeur d’une gauche qu’on pensait être arrivée à une certaine maturité, finalement qu’on ne rencontre hélas que dans le déchirement mais qui mieux que personne parvint à perdre, au nom de toute une gauche comme par enchantement, le pouvoir si difficilement arraché aux droites, pour le lui rendre par d’éprouvantes défaites aux élections municipales puis aux présidentielles de 2002 et ceci en dépit d’un sursaut d’orgueil à la dernière consultation électorale pour les députés européens qui pensait sceller ainsi l’affaire référendaire en une vieille soupe libérale alors qu’elle dévoilât le poteau rose de contradictions sans précédent. La candidature de Ségolène Royal ne peut donc pas coïncider avec la possibilité d’une gauche unitaire mais confirme en promesses maintes fois ressassées le renouvellement d’une gauche élitiste.

Messages

  • PARLONS CLAIR !

    Cet article dit d’une façon bien "compliquée" quelque chose de pourtant parfaitement clair depuis bien longtemps...

    Le PS occupe à gauche à notre époque, une place privilégiée de l’échiquier politique français, qui lui permet de jouer l’alternance dans le cadre institutionnel/constitutionnel de la 5° République.
    Ce parti ne se maintient à ce rôle que parce qu’il "ratisse" large d’un centre dit "de gauche" à une gauche aux limites de "l’extrême" (il sait "recycler" les "échappés" de l’O.C.I ou de la L.C.R).

    Parmi ses "courants", qui chacun ont pour fonction d’occuper un terrain spécifique, le courant de "3° voie" a toujours été bien présent. Pour ne pas remonter trop loin, de l’axe Deferre-Lecanuet, à l’actuel axe Royal-Bayrou, il y a une évidente filiation.
    Ce que d’aucuns qualifient de "dérapage" lorsque Ségolène se place sur le terrain sécuritaire, n’est pas autre chose qu’une modélisation de ce que pourrait être une politique d’alternance orientée au centre, parmi les options stratégiques qui se débattent aujourd’hui au PS.

    Notre souci est donc de développer un mouvement qui puisse isoler cette tentative et de conforter (en leur donnant des perspectives dans une véritable alternative) les forces qui au PS résistent à une sortie de gauche de l’actuelle crise politique, sociale et économique.

    Le mouvement en cours de création de Comités d’Union Populaire partout, sans exclusive que le refus du libéralisme permettrait à une masse importante de militants et d’électeurs socialistes de sortir de la nasse où les enferment les politiciens aux commandes.
    C’est aussi la seule chance de permettre à la gauche antilibérale "naturellement" de trouver la masse critique permettant de renverser le rapport des forces dans le sens indiqué par le 29 mai 2005 et confirmé le 10 avril 2006.

    NOSE DE CHAMPAGNE

    • Nous sommes bien d’accord.
      Il faut comprendre que ce qui fait hésiter la LCR et le PCF n’est pas seulement ce qu’on peut appeler le "narcissisme d’appareil". C’est quelque chose de bien plus grave que ça, la peur de gagner.
      Et c’est une peur très justifiée.
      Nous pouvons basculer d’un jour à l’autre dans une situation où une candidature Bové sera inévitable.
      Le sondage de Marianne lui donne l’avantage sur Buffet et Besancenot.
      Un petit avantage, il faut voir si cette différence va s’accroitre.
      D’ors et déjà, ce sondage montre qu’une candidature LCR ou PCF sera une candidature de refus de l’unité.
      Une candidature Bové peut susciter en quelques semaines un enthousiasme irrésistible, en particulier du côté de la jeunesse.
      Bové peut arriver en tête au premier tour, devant, ou juste derrière Sarkosy.
      Dans ce cas, le second tour sera l’occasion d’un débat phénoménal, comme notre pays n’en a jamais connu, dont l’enjeu sera la recherche d’une sortie du libéralisme, c’est à dire de la toute puissance des actionnaires et des capitaux.
      La France serait le premier pays d’Europe engagé dans cette recherche, qui est déjà si développée (avec des avancées et des reculs) en Amérique Latine.
      Ceci ne se fera pas sans une résistance formidable des puissances d’argent, qui tiennent tous les médias.
      On peut comprendre qu’un tel combat fasse peur aux dirigeants de la LCR et du PCF.
      D’un autre côté, la division prouverait que ce courage, qui seul justifie leur existence politique, leur fait et leur fera toujours défaut.
      Cela les condamnerait à court ou moyen terme.
      Boudinovitch - email : jean-pierre.boudine@wanadoo.fr

      http://lagauche.canalblog.com

    • CONTRAIREMENT...

      ... à ce que vous dîtes, je ne suis pas d’accord avec votre appréciation sur la nature des "hésitations" de la LCR et du PCF.
      Non seulement je ne mets pas la LCR et le PCF dans "le même panier", mais je ne vois pas ce qui vous permet de parler de peur d’engager le combat pour le changement, particulièrement pour le PCF.
      Ce parti auquel je milite a prouvé dans l’histoire que la lutte ne lui fait pas leur, ni dans la rue ni dans la clandestinité, lorsque les circonstances l’imposent.
      C’est parler bien légèrement et peu sérieusement d’un sujet sérieux que de faire comme si çà pouvait être oublié.

      Pour dire encore les choses clairement, je doute du caractère "miraculeux" et "rédemptoire" d’une candidature José Bové. Nous ne croyons (plus) au sauveur suprême, ni (jamais) au césarisme. Et précisément dans cette candidature Bové, il y a un côté inquiétant.
      Je vous reppellerai juste un point d’histoire pas si lointaine.

      Le PCF, à un moment de l’histoire où il renonça provisoirement à la conquête directe du pouvoir sous ses propres couleurs, pour choisir une voie basée sur l’alliance avec d’autres forces de gauche contre le Général De Gaulle, avait choisi un obscur homme politique sans expérience, inscrit à la Convention des Institutions Républicaines... c’était François Mitterrand. Cet homme, que le parti pensait tenir dans sa main, prit du poids sur le théâtre de la vie politique française et prit aussi la direction du PS (alors SFIO). Il avait énoncé une conception toute personnelle de l’union : s’allier au PCF pour lui prendre 2 à 3 millions de voix et l’abaisser à 12-15%, à une époque où il gravitait entre 20 et 25%.
      En 2 décennies, Mitterrand s’affranchit de son allié, et renversa le rapport des forces (des 5% de Deferre à 25%) au profit de son outil de conquête du pouvoir : le PS. Puis arriva 1981 et le couronnement de ses ambitions : Mitterrand devenait chef de l’Etat dont il disait pis que pendre dans "le coup d’Etat permanent"...
      Il demeura à la tête de cet Etat quasiment jusqu’à sa mort, sans avoir changé le régime qu’il dénonçait quand il s’agissait de se faire sa place.

      Eh bien, cher interlocuteur, c’est de ce scénario revisité que nous devons avoir peur, pour construire un outil qui nous garantisse contre cela et de plus qui nous permette de déboucher sur une autre démocratie, moins formelle, plus populaire, plus authentique.
      Je ne vois pour cela qu’une solution : les Comités d’Union Populaire (c’est la démocratie directe) pour dynamiser un projet, le mettre en chantier, le bâtir, le pousser et faire éclore des compétences (des compétents et des compétentes) dans l’oeuvre collective et pour nous protéger des tentatives césaristes qui ne manqueront pas.
      Cette démocratie doit équilibrer une démocratie représentative pour qu’elle représente bien le peuple plutôt que de l’annuler et de le remplacer.

      Je suis donc aux antipodes de votre engouement positivement subjectif pour José Bové.
      Je veux voir à l’oeuvre José Bové dans la dynamique des Comités d’Union Populaire, l’émulation entre tous les prétendants pendant quelques mois, avant de dire c’est untel ou une telle que je choisis. Vos sondages n’ont que la valeur d’un instantané au moment où tous les candidats ne sont pas déclarés... une tendance, et c’est tout, mais pas valeur de preuve.
      Et pour l’instant, alors que je vois Marie-Georges à l’oeuvre pour promouvoir aux 4 coins de France un programme anti-libéral, José Bové n’en est qu’à proposer de faire dont de sa personne à la gauche...

      J’attends de le voir manches relevées et chemise mouillée !

      NOSE DE CHAMPAGNE

    • Meffies-toi des sondages.... Et n’essayes pas de tirer des conclusions hatives car la difference est peu importante entre Bové et Besancenot, pas enorme non plus avec MGB même si elle semble beaucoup plus loin...Comme Laguiller non plus qui est dans les mêmes eaux que OB ou JB.

      Sans parler des sondages sur Ségolas ou Nicolène....

      La seule chose dont on peut être sûr c’est l’existence d’un potentiel considerable de soutien à un mouvement anti-capitaliste, anti-ultraliberal et autogestionnaire.
      Ce potentiel considerable que beaucoup presentaient depuis longtemps à émergé lors du referendum du 29 Mai 2005.
      Mais celui-ci peut , d’un point de vue électoral, tout aussi bien grossir que s’écrouler suivant l’enchainement des circonstances et si ce que nous ferons sucitera confiance de ce courant ou pas.

      Celui-ci ne pourra s’affirmer que si il n’y a pas trop d’ambiguités dans la coalition à créer. Je parle là d’ambiguités par rapport aux éventuelles alliances. Les divergences existent sur ce type de problèmes. Quelles alliances et à quelles conditions ?

      Trouver accord là dessus et, ensuite, la question des "figures" à avancer, puisque le système nous impose cette logique de personalisation, se resolvera plus facilement.

      Il se trouve là que Mme Royale fournit des munitions additionelles pour le PC à aller chercher à rassembler en excluant clairement la direction du PS. Un geste du PC pour se rallier la LCR serait bienvenu sur ce terrain. Ensuite nous pourrons mettre la pression sur LO.

      Vouloir chercher d’abord un sauveur d’unité (Bové) ou un tchatcheur dynamique révolutionnaire (OB) ou une femme humaniste, faisant entendre avec ténacité la voix du PC (MGB) ou une femme défendant mordicus et intransigeante nos interets (Arlette, des fois je me demande si LO n’a pas raison...), me semble être l’inverse du necessaire....

      Nous avons besoin de l’ensemble de ces sensibilités, mais d’abord d’établir et trancher vis à vis de la droite du PS, qui doit être nommée clairement ....

      Après contourner la personnalisation abusive que les règles de la présidentielle imposent c’est, bien sûr, présenter une candidature collective même si Bové ou Besancenot ou quelqu’un d’autre est en titre candidat. Aucun geste dépendant des droits d’un candidat qui ne soit la volonté d’une expression collective !

      Mais d’abord l’accord.

      Madame Royale, avec ses gros sabots, nous aide à l’independance necessaire à l’affirmation d’un courant puissant. A nous de la saisir.

      A ceux qui doutaient de la dérive, confirmée depuis des années, par ceux qui sont majoritaires au PS, la position de Royale, couplée à sa politesse de violette sur l’attitude vis à vis des méfaits de la criminalité financière (à quand les propositions de Mme Royale pour la réeducation par les militaires des criminels financiers ?)....
      Car sur le fond ce n’est pas la question d’être ferme ou pas vis à vis de la petite délinquance qui pose problème, c’est le fond de n’être audible que pour ça, de n’être précis que pour ça. Et ça, c’est l’expression d’un haine sociale contre les plus désherités, quand on se tait, devient imprécis et très fumeux quand il s’agit d’avancer des mesures précises contre les causes de fond de la petite délinquance.
      C’est donc bien d’une haine sociale qu’il s’agit et qui cherche des appuis dans les franges les plus fachos et les plus arrièrées des travailleurs, des appuis dans l’agressivité d’une grande partie de la bourgeoisie envers les couches populaires.

      Ce qui était visé c’était clairement de faire concurrence sécuritaire, liberticide dans le discours avec Sarko et Lepen.

      Copas

  • Nom d’un chien !
    ça fait dix fois que je relis cette phrase :
    "Ce non droit à la parole s’est encore vu confirmé lors du référendum au TCE dont on se demande si pour application du choix français pris comme une rupture avec l’idée libérale il n’en aurait pas mieux valu en passer par les armes parce que là les choses ne sont pas très claires suite au renversement des prévisions puisque derrière l’idée commune on a préféré bloquer et même paralyser le choix politique afin de poursuivre dans les impasses où mènent les chemins privilégiant l’idée purement économique..."
    ...et j’y comprends rien !! mais alors rien du tout !!
    K. Bosch

    • "La seule chose dont on peut être sûr c’est l’existence d’un potentiel considerable de soutien à un mouvement anti-capitaliste, anti-ultraliberal et autogestionnaire," dit Copas.
      Autogestionnaire, vraiment ? J’ai participé assidûment à la campagne contre le TCE et je n’ai pas vraiment rencontré le thème autogestionnaire... Cela dit on peut toujours essayer de raccrocher ce wagon-là au train anti-libéral !
      K.Bosch

    • Je ne parle pas de la campagne ultra-liberale et de ceux qui l’ont mené, mais de l’existence dans la population d’un courant de sympathie existant sur ces orientations.

      C’est vrai que, au niveau des expressions politiques et militantes, on n’a pas parlé d’autogestion car le sujet même de la campagne ne s’y prêtait pas. Mais ce thème est populaire comme l’est l’auto-organisation (voir les experiences existantes également sur le net extraordinairement puissantes et populaires , mais si elles ne s’avouent pas elles-mêmes pour ce qu’elles sont).

      Ce n’est donc pas d’un wagon a accrocher au train anti-liberal, car le 29 Mai a été l’émersion d’une défiance importante, d’une volonté de gauche importante , sans exprimer la totalité de ses potentialités, mais (le désir de democratie dans le travail et ans les differentes formes d’organisation humaine) constitue une dimension essentielle, au côté d’autres (presque 2/3 des Français n’aimeraient pas le capitalisme, la defiance est très grande vis à vis du liberalisme, etc)....

      Copas

    • Moi aussi, je ne vois que José Bové capable d’incarner et d’entraîner une vague anti-néolibérale capable de l’emporter en 2007 et de sortir de la fausse alternative vraie droite / fausse gauche, ce que représente à mes yeux la voie Royale.
      Je ne sais pas ce que donnera José Bové au pouvoir. Il a quelque chose en plus, qu’il partage avec Hugo Chavez : c’est quelqu’un qui a eu le courage d’aller en prison pour ses idées. Qui d’autre dans le monde politique tricolore actuellement peut en dire autant ? Si certains y sont allés, ce n’est pas pour leurs idées, mais pour avoir piqué dans la caisse...
      La LCR n’acceptera pas la candidature unitaire d’un Vert ou d’un PCF ; idem pour le PCF et les Verts avec Besancenot. Ce problème ne se poserait pas avec José Bové.
      Archétype du gaulois résistant (ne l’a-t-on pas comparé à Astérix) avec sa moustache et sa pipe, c’est un des seuls Français connu dans le monde entier...

      Alain, Albi.

    • Grâce à Ségolène je crois que les choses bougent plus vite que ce qu’il était raisonnable d’espérer.
      Il est clair que la question des rapport avec le PS n’est plus un préalable pour une grande majorité de « la gauche du non »
      Reste donc le problème qui devrait être secondaire de la candidature unitaire.

      Et la seule véritable question est : voulons nous que notre candidat une fois élu devienne un président monarque comme Chirac, Mitterant ( hélas ) De Gaule ; ou qu’il reste notre représentant pour changer radicalement les institutions anti-démocratiques de la cinquième ré publique et de redonner le pouvoir aux citoyens

      Raymond LCR

    • info marrante et reelle à diffuser largement !

      allez hop, meme traitement que ses "copains"...

      CONTRÔLE.

      Le fils de Royal et de Hollande au commissariat

      Julien, 19 ans, le deuxième enfant de Ségolène Royal et de François Hollande, a été interpellé par la police vers 3 heures, dans la nuit de vendredi à samedi
      info marrante et reelle à diffuser largement !

    • Ses parents doivent être envoyés en stage de "parentalité", et lui-même en stage para-militaire, en accord avec les propositions de Mère royale.

  • C’est pour ces raisons (encore une fois discutables, mais bien réelles) que n’étant séduit ni par « l’esthétisme » de p’tit Nicolas, ni par celui de dame Royal (que je préfère toutefois), et n’attendant rien de rien du programme du PS, je suis pour que s’affirme au plus vite, en chair et en os, un candidat représentatif du « non » de gauche.

    À l’heure qu’il est, malgré les efforts (louables et nécessaires) du collectif du 29 mai (bon anniversaire !), malgré l’appel à des candidatures unitaires (présidentielle et législatives à suivre) par lui impulsé , les deux forces principales organisées du « non », PC et LCR, continuent à bloquer le processus, chacune espérant imposer son candidat, ou, à défaut, chacune voulant figurer sous ses couleurs (et dans le contexte, au score prévisible de 2 ou 3 %, le mot « figuration » prend tout son sens...). Or José Bové vient de se déclarer « disponible pour conduire, collectivement, une campagne capable de créer une dynamique analogue à celle du "non" au référendum sur la Constitution européenne » (3). Il serait tout à fait irresponsable et inconséquent de ne pas saisir cette chance de prolonger, dans la période électorale qui s’ouvre, la bataille centrale contre le capitalisme totalitaire qui entraîne la planète à sa perte. L’ami Bové, point de vue « esthétique », n’a rien à envier aux candidats de la droite et de la gauche libérales ; il se situe au confluent du combat social et du combat écologique ; il est un homme libre ; il possède une stature internationale ; il n’a aucune casserole aux fesses ; c’est un battant à nul autre pareil. J’ajoute que, partant dans les sondages à 9 % avant même d’avoir fait acte de candidature (cf. Marianne de cette semaine), il est quasi certain qu’il ferait un score à deux chiffres, donnant à la gauche radicale et écologiste un poids incalculable comparé à celui additionné d’une myriade de candidats du même bord. Peut-être même, allez savoir, sera-t-il notre Lula !

    Il faut, au plus vite, mettre le José en piste !

    bernard langlois

    http://lagauche.canalblog.com