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Des militants LCR s’adressent à la LCR

Publie le mardi 13 juin 2006 par Open-Publishing
53 commentaires

Lettre ouverte à nos camarades de la LCR

Après d’autres combats, les victoires contre le traité constitutionnel européen et contre le CPE ont bouleversé la situation politique, montrant qu’il était possible de stopper l’offensive néolibérale. Sous des formes différentes, ces deux batailles ont dessiné les contours d’un bloc social et politique capable de faire reculer le gouvernement, les politiques néolibérales et les stratégies social-libérales, capable aussi de proposer des alternatives à ces politiques.

Une synergie est en gestation entre les combats écologiste, féministe, altermondialiste, anticapitaliste et celui pour les droits civiques des enfants et petits enfants des immigrés coloniaux. Une traduction politique ne pourra que conforter un tel processus.

Une force immense peut aujourd’hui se rassembler et battre la droite comme toutes les politiques libérales. Depuis quelques semaines, ce processus unitaire est en voie de constitution autour de l’appel « Pour un rassemblement antilibéral de gauche et des candidatures communes ».

Nous qui nous revendiquons des combats de l’Opposition de gauche contre la contre-révolution stalinienne et de la continuité du combat révolutionnaire, nous qui appartenons à des générations révolutionnaires différentes, nous qui avons souvent été séparés par des divisions héritées des temps passés, nous avons aujourd’hui la conviction que nous sommes à un carrefour. La plus évidente fidélité à nos idées et à nos idéaux nous impose un choix majeur.

Nous sommes convaincus d’être à un tournant historique qu’il nous faut saisir : les militants révolutionnaires ont été les acteurs incontournables des mouvements sociaux, ils ne peuvent pas se contenter aujourd’hui d’être de simples témoins des échéances politiques. Si depuis longtemps nous savons qu’il nous faut redéfinir les contours d’un projet d’émancipation, une telle tâche ne pourra connaître son plein développement, nous le savons, que si elle se réalise dans des cadres communs d’action et de discussion avec des forces issues d’expériences, d’histoires, de traditions diverses.

Dans ce contexte, alors que la droite se divise et qu’une partie flirte avec les idées de l’extrême droite, alors que le projet social-démocrate n’est plus que l’ombre de son ombre, nous devons jeter toutes nos forces dans la bataille du regroupement pour contester l’hégémonie du PS social-libéral sur la gauche et offrir à des millions de personnes une issue politique à leurs luttes. Il nous serait impossible d’imaginer que la LCR puisse ne pas participer à ce regroupement.

Nous sommes depuis longtemps dans un processus de « destruction-restructuration » des formes politiques anciennes. Ce processus, qui a connu depuis 2005 une formidable accélération, a été favorisé par les combats victorieux communs et par, ne l’oublions pas, la réorientation du PCF, dont la trajectoire n’est pas jouée en raison des limites que lui imposent son histoire. Sans oublier l’émergence de comités unitaires tels que ceux du « 29 mai » et l’affirmation d’une aile antilibérale au sein du PS.

C’est une situation inédite qui nous impose des responsabilités car une fenêtre ouverte de cette importance peut se refermer si nous n’agissons pas en conséquence. En effet, au-delà des prochaines échéances électorales, un tel regroupement de forces ne manquera pas d’influer sur le cours des choses dans la société française, dans les diverses institutions et instances qui la structurent, dans le mouvement syndical et associatif. Depuis son succès électoral à la présidentielle de 2002, malgré l’annonce affichée de sa volonté de construction d’une « force nouvelle », la LCR pratique en matière de regroupement l’orientation inverse, ce qui la met à contre-emploi.

Elle semble se dérober à chaque fois que la question du regroupement politique de longue durée est posée. Elle a ainsi privilégié, rappelons-le, pour les élections régionales et européennes, une alliance avec une organisation autiste aux mouvements produits par la société en crise. C’était évidemment une impasse. Il serait impensable qu’elle s’enferme à nouveau dans l’ impasse de l’auto-affirmation.

Si la direction de la LCR agissait ainsi en favorisant de fait la dispersion des voix antilibérales, elle porterait une lourde responsabilité car une telle orientation conduirait à un affaiblissement et à un échec. Une partie des électeurs favorables à une autre politique choisirait alors le vote utile, confiant encore une fois, sans illusion, au PS le soin de les défendre contre les attaques du capital. Nous connaissons la suite...

En revanche, si nous réussissons à réunir les forces antilibérales, même en cas de victoire de la gauche sociale-libérale et d’un gouvernement du PS, nous disposerions d’un outil fort, pour la construction des rapports de forces nécessaires à la nouvelle période et qui traduirait sur le plan politique les aspirations et les revendications.

Certaines situations ne permettent pas de tergiverser : il faut construire une force politique pour l’espoir, et si possible la victoire, avec toutes celles et ceux qui se sont retrouvé-e-s dans les combats contre les politiques libérales. Le moindre des pas allant dans ce sens ne peut être que positif. C’est pourquoi, chers camarades, nous nous adressons aujourd’hui à vous. Comment pourrions-nous accepter de voir la direction politique de la LCR, qui se réclame comme nous des traditions du marxisme-révolutionnaire, ne pas jouer un tel rôle ?

Guillermo Almeyra, Pierre Avot-Meyers, Guy Barbin, Jean Baumgarten, Michel Cahen, Jean-Philippe Calvès, Pierre Cours-Salies, Gilbert Dalgalian, Didier Epsztajn, Claude Kowal, Michel Lequenne, Jacques Lerichomme, Patrick Le Tréhondat, Michael Löwy, Fernando Matamoros Ponce, Hugo Moreno, Vladimir Nieddu, Wilfrid Pasquet, Michel Picquart, Jean-Paul Ravaux, Alain Rebours, Patrick Silberstein

Messages

  • Meme si ce texte calme mes inquietudes et me laisse de l’espoir , je ne veux pas interferer dans le débat des militants de la LCR .je suis militant du PCF et à ce titre toute intervention dans ce débat pourrait etre mal perçue par certains camarades de la ligue .
    bon débat donc , on vous espere !
    claude de toulouse .

  • Bravo, belle lettre et bonne analyse

    jouons groupés, on s’engueulera après...

    Hasta la victoria siempre

    Benim

  • Mes parents, qui avaient connu la résistance, m’avaient appris à inverser le proverbe "à l’impossible nul n’est tenu". Comme toute règle, il a ses exceptions. Alors, oui, pour 2007, il faut "faire l’impossible" pour responsabiliser la gauche de la gauche. L’unité est très difficile, mais elle est absolument nécessaire, incontournable pour envisager l’efficacité.

    De multiples propositions sont faites, en réunions, sur les sites, pour sortir de l’impasse. J’en ajouterais bien une autre : créer un collège de deux à trois médiateurs, représentatifs de la société plus que des partis et syndicats. Ces personnes aideraient les responsables des grands partis, tels PCF, LO, LCR, à s’entendre et à trouver une solution. Après tout, dans les conflits, c’est le plus souvent la phase intermédiaire indispensable, autour d’une table, ronde ou pas, peu importe, plus ou moins discrète. Les électeurs PS, ou des Verts, ou... antilibéraux, seront attirés par une nouvelle force unitaire de gauche. Et puisque le vin des élections est tiré, il faudra bien le boire jusqu’à la lie, qu’on le veuille ou non, présidentielle -un SEUL candidat- et législatives dans son ombre, hélas... Mais à chaque étape suffit sa peine, les plus grands dangers doivent d’abord être écartés : droite contre droite, droite contre extrême-droite, droite contre PS prolibéral, etc.

    Monique Renouard

    • Je crois que la situation serait beaucoup plus saine si la direction du PC n’avait pas depuis le début déclaré que le Parti Communiste été la seule force dont l’organisation était capable de conduire une telle campagne, que le candidat serait issu de ce parti et que Marie Georges Buffet serait ,tout naturellement, la meilleur candidate.

      Dans un scrutin aussi antidémocratique que l’élection d’un Président à qui le Peuple,sans aucun contre pouvoir, donnerais pour 5 ans, la responsabilité de « conduire le destin de la France », le non du candidat de la gauche anti-capitaliste n’est pas aujourd’hui la priorité.

      Bien sur, il faut un homme ou une femme de conviction à l’honnêteté indiscutable mais qui puisse être compris et accepter par des camarades de sensibilités diverses, mais d’accord sur l’essentiel : un programme précis de mesures politiques, sociales et économiques qui rendrons irréversible la fin de la propriété privée des grands moyens de production (énergie, eau, santé, éducation, banques industries agro alimentaires, grandes distribution, médias, transport) ect…..

      A partir de ces règles non négociables, qui rendront impossible tout retour à une société libérale-capitaliste le seul critère à retenir, c’est la capacité de rassembler autour de ces choix de société une majorité de citoyens pour nous permettre d’être au deuxième tour de l’élection présidentielle.

      Dans la situation ou nous à plongé ce régime bipartisme en pleine décomposition tout est possible. La majorité des électeurs du non, tous ceux (30 %) qui n’ont pas encore votés le 29 mai, mais que nous pouvons convaincre peuvent constitués cette force populaire qui vas bouleversée le paysage politique traditionnel.

      Bien que militant de La Ligue et en accord total avec Besancenot, je pense que ni lui ni Marie Georges ne sont les meilleurs candidat pour rassembler le maximum de Citoyens. Bien entendu ils auront ensuite toute leur place dans l’organisation de l’élection constituante qui organisera notre prochaine république. Les Partis politiques, démocratisés, resterons l’endroit privilégié pour débattre de l’organisation de notre société.

      Alors tous ensemble au travail sur le programme et la décision sur le choix de notre représentant ne posera plus de problème.

      Raymond LCR

    • Réponse à Raymond :

      MG Buffet n’a pas du tout été déclarée candidate naturelle à la Présidentielle ; au contraire, la réserve dont elle faisait preuve irritait une partie du PCF. Les gens ont fini par s’y faire. Ensuite le programme me paraît clair, que ce soit la charte antilibérale ou d’autres expressions de l’antilibéralisme venant de la LCR... ou d’autres partis et regroupements.

      Le plus difficile reste dans les moyens. C’est beaucoup plus dur que le NON au TCE.

      Ne pas vouloir personnaliser un tant soit peu les rôles politiques, surtout au plus haut niveau est casse-gueule, c’est la porte ouverte à "la main lourde" de Mme Royal ou d’autres... Certains, certaines, n’ont pas les scrupules que vous avez. Et c’est aussi ce qui fait peur à M et Mme tout-le-monde.

      monique renouard

    • Raymond, comme le précise monique renouard, Marie-George Buffet a en effet irrité la frange de son parti qui exigeait une candidature communiste en préférant l’appel à l’unité.
      Bien entendu, elle a déclaré que le candidat du PCF serait le mieux placé, c’est quand même assez normal quand même, non ?
      Tu imagines Besancenot attester que le candidat LCR serait moins porteur d’espoir que celui d’un autre parti ?

      Quoi qu’il en soit, cet appel des militants LCR à leur direction soulève bien des espoirs.
      Tout y est dit, de manière on ne peut plus claire ;
      C’est véritablement la synthèse de l’ensemble des ressentis des gens de gauche (de la vraie gauche).

      J’avoue que je ne peux pas imaginer que nous passions à côté de ces enjeux majeurs qui peuvent marquer un véritable virage historique, et je pèse mes mots.
      On n’a vraiment pas le droit de passer à côté de ça.

      JP

    • Je crois que la situation serait beaucoup plus saine si la direction du PC n’avait pas depuis le début déclaré que le Parti Communiste été la seule force dont l’organisation était capable de conduire une telle campagne, que le candidat serait issu de ce parti et que Marie Georges Buffet serait ,tout naturellement, la meilleur candidate.

      le débat est interne à la LCR : qu’elle ne cherche pas d’échappatoire trop facile !
      c’est OUI ou c’est NON pour une mobilisation populaire ? le reste c’est de la littérature.

      et M.G.BUFFET est au PCF ou les militants discutent...elle ne s’est pas auto-proclamée CANDIDATE comme vient de la faire BOVE, qu’aurait-on entendu ?

      ce sont les militants communistes qui décideront,

      ce sont aux militants de la LCR de faire triompher leurs point de vue.

      ce que je souhaite à titre personnel "TOUS ENSEMBLE" c’est un beau slogan, faut passer aux travaux pratiques.

      Arlequin

    • Bravo, voilà ce que l’on avait besoin d’entendre. Une construction politique commune à toute la gauche de la gauche. Souhaitons que l’on vous endende ! Cathy 30

    • S’il existe bien une solution pour ne pas voir ce futur gouvernement bi-polaire droite/PS se mettre en place, et continuer de détruire à petit feux, les salariés, les petites PME/PMI et leurs dirigeants, les déjà précaire... il s’agit bien de s’entendre pour proposer un(e) candidat(e) unique et intègre !

      Je ne souhaite plus revivre ce dernier cauchemar eveillé : CHIRAC, ou LE PEN ? Le mépris de celui qui en ch.. pour aller bosser (quand il a du boulot), ou la dictaure ?

      Ce candidat qui regrouperait tout ce que Coluche citait quand il a posé sa candidature ; "j’appelle les fainéants, les crasseux, les drogués, les alcooliques ....." et j’ajouterai les déçus du choix entre la couleur du blanc bonnet et du bonnet blanc. Les déçus qui travaillent dans des entreprises qui "fusionnent" au mépris des salariés, qui ont construits et développées ces Sociétés, comme c’est mon cas, dans une société qui était il y a fort bien longtemps une mutuelle, une vraie !

      Maintenant l’objectif de ces grosses entreprises c’est de rentrer en BOURSE , ou d’y rester, et de rénumérer grassement les dirigeants, les actionnaires en diminuant les masses salariales, et tous les moyens sont bons ! Pas d’augmentations des salaires en 2006, une prime pour certains ! départ à la retraite "précoce encouragé", gros jetons de présence pour les conseils d’administration avec les DG et certains "hauts" élus, grosses primes exceptionnelles (vraiment "très grosses") que s’accordent, en votant entre eux ! 14 dirigeants de la mutuelle à laquelle j’appartiens... et on pourrait continuer...

      Se rendent-ils comptent, qu’à force de participer à la l’augmentation des précaires, qui travaillaient, ces gouvernement droite/PS diminuent fortement le nombre de consomateurs ! Ceux qui nous gouvernent depuis quelques décénnies, ceux qui gérent des entreprises, ou des portefeuilles, gagnent beaucoup d’argent en bourse, parce qu’il y a encore des consommateurs, mais ils ne consommennt pas beaucoup. Ils "investissent" pour investir et gagner plus d’argent ! Et pourquoi faire ? pour investir et g....
      Dans quoi pourront-ils investir si il n’y a plus assez de consomateurs ?

      Que dire des gens qui développent "dans leur coins" des moteur stirling, propres, rien que du solaire, pour fabriquer de l’électricité pour eux en revendant le surplus à EDF ? Tout est fait pour que lambda ne le sache pas. Le CNRS travaille sur le même projet mais pour développer un moteur qui alimenterait une trentaine d’habitations ! ils faut bien ponctionner son citoyen d’une manière ou d’une autre pour pouvoir investir !

      Que dire de l’immigration, quand on déposent des générateurs électriques fonctionnant au fuel, pour pomper l’eau dans les campagnes africaines ? Aucun africain présent n’a la possibilité de la réparer, de l’entretenir et le village ne peut pas acheter le fuel ! Pourtant des personnes des pays "riches" ont gagné de l’argent ! de qui se moquent certains ? Il y a pourtant des extracteurs d’eau (pouvant extraire à plus de 50 mètres) que les africains peuvent fabriquer avec de vieux pneux, de la ficelle, des tuyaux, du bois, et une cordellete en nylon ! "La pompe à corde". Quelques ONG honnêtes s’y emploient, que dire des autres ?

      Les mouvements de masses en FRANCE contre le CPE, et la consitution "giscardo-mondialanitique" ont quand même démontré qu’il n’y a pas que des moutons qui bêlent devant leur télé en regardant TF1 ou Antenne 2 à l’heure des infos !

      Que penser des attributions de marché de la ville de PARIS, quand notre président n’était que Maire ? de la mascarade de procès pour le sang contaminé ? de la nouvelle unité de surface qu’est le GEYMARD ? de CLEARSTREAM ? et je pourrais passer ma journée à poser des questions de ce genre dans ce message.
      Interessons-nous à CLEARSTREAM !
      Sur TF1 et A2 et dans la presse (sauf le canard enchainé et charlie hebdo) , on cherche un "mouchard" ou un informaticien "verreux" !
      Il n’y a pas de "place bancaire offshore" au LUXEMBOURG,en ANDORRE, au LICHTENSTEIN, à JERSEY, à GUERNESEY, à MONACO, en SUISSE et ailleurs hors EUROPE, ou l’argent est "blanchi", par et pour certaines entreprises, par et pour certains politiques, par et pour certains "PD/DG" ?

      On nous prend vraiment pour des *CONS*, et il y en a marre !

      Messieurs, mesdames, intégres, vous qui nous ressemblez, qui voulez nous représenter, s’il vous plaît, mettaient vous d’accord pour ne présenter qu’un seul candidat et éviter notre vote "utile", c’est à dire le moins pire !

      Merci.
      JPL - NIORT.

    • Encore un message de plus, mais je crois que nous sommes dans une situation qui l’impose !!
      S’il vous plaît, essayez de mettre vos divisions de coté, vous n’êtes pas si différents que vous cherchez parfois à le faire croire ; s’il vous plaît, essayez de construire un dialogue entre vous, sans vous bagarrer comme des enfants sur de vieux réglements de compte ; s’il vous plaît, rassemblez nos idées dans un programme avant de définir un candidat, ne tombez pas dans l’erreur du PS...
      S’il vous plaît, rassemblez vous, nous avons besoin que les choses changent enfin dans le bon sens !!!
      Gros bizous à tous !
      LN

    • Il n’est plus temps de dire "c’est la faute à untel ou unetelle".

      Cela ralentit le processus voulu par la base.

      Remballez vos casquettes, les militants du PC ou de la LCR. Ce sont les électeurs de gauche qui décideront, et eux ils représentent infiniment plus de monde que la somme de vos adhérents.

      RC de Toulouse.

    • SOLIDAIRE DES PROPOS D’ARLEQUIN !

      NOSE DE CHAMPAGNE

  • Ancien dirigeant de la LCR moi même... et toujours trotskyste déclaré, je suis aujourd’hui adhérent au Parti socialiste. Néanmoins je me permets de vous apporter tout mon soutien car je partage la totalité de vos arguments. J’ajouterais que l’unité à laquelle vous aspirez et travaillez ne peut être que bénéfique à tous et renforcer le combat que nous menons au sein du PS pour un programme ancré à gauche et un candidat issu du "non". Raymond Debord, éditeur du site www.le-militant.org.

  • non ! pas question de s’allier avec la social démocratie. Non à un vote pour un gouvernement avec le parti socialiste et son allié le parti communiste. Les militants communistes, révolutionnaires dénoncent cette élection anti-démocratique. C’est toujours d’actualité : c’est dans la rue et non dans les urnes que nous arriverons à chasser du pouvoir tous les tenants de la bourgeoisis, de la finance, des multinationales. La victoire n’arrivera que comme celà et non avec des alliances.
    Rappelez-vous le "non ce n’est pas encore assez" lancé par Mitterrand à Georges Marchais.
    Gisèle Escot

    • Gisele...
      les chiens aboient et la caravanne passe.......

      pendant ce temps la le capitalisme continue de faire ses ravages.

      Non à un vote pour un gouvernement avec le parti socialiste et son allié le parti communiste

      son allié communiste ?? faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain ! moi les 35 heures ca me va ! (meme si je souhaiterai 32) l’abolition de la peine de mort aussi !
      avec 5%, de representativité au gouvernement jospin, le pcf , je pense à fait presque son maximum.
      RAPPORT DE FORCES tout est la !

      je trouve toujours étrange que le but de certains parti politique d’extrème gauche soit de tailler des croupieres au PCF ! c’est avant tout faire le jeu selon moi de la sociale democratie et de la bourgeoisie !

      j’ai 30 ans ,je suis adhérent au PCF depuis peu et je veux qu’il se construise quelque chose a gauche de la gauche !! pour que le poids des idees revolutionnaires compte pour faire avancée la société !
      changeons la société maintenant et pas demain !

      tous ensemble on peut gagner ! (ou tout du moins peser ! :-)

    • Pour ce qui est du caractère anti-démocratique de la présidentielle, je ne le fais pas dire. Et il est la conséquence des pouvoirs qui découlent de cette élection.

      A mon sens, il est absurde qu’une candidature de gauche unitaire emerge sans un projet de constitution ou de fédération en rupture avec la 5e^par exemple en proposant la tenue immédiate d’une assemblée constituante en cas de victoire. Dans le même moule, on obtiendra la même forme.

      sc_marcos94

    • Et bien non. Le PC est favorable à une candidature à la gauche du PS et dit clairement qu’il n’est pas question de refaire une « gauche plurielle », ni de participer à une politique de type libérale.

      Je pense qu’on ne peut plus se permettre de se complaire dans cette image romantique de révolution de barricades. Tout montre que la rue, « les luttes » ne se transforment pas automatiquement en lutte politique.

      Il y a en ce moment, c’est visible, il y a une volonté de s’accrocher ici et là à gauche, à une sorte de morale normative mélangeant tout : lutte politique, lutte sociale, lutte syndicale, moralité, etc. , de se servir de lun contre l’autre.

      On peut avoir bon cœur, être aux côtés des victimes et aussi être incapable d’ouvrir des perspectives politiques (par exemple comme ici chanter la pureté révolutionnaire, mais à côté de la vie qui passe). On peut de pas être sensible aux injustices sociales, mais désirer une politique rationnelle et de paix sociale, « de progrès » etc. Tout cela converge, creuse, tend vers la même chose, mais ne mélange pas des approches qui ont des modalités propres.

      Alors la rue, oui. Mais ce n’est pas suffisant : il faut des perspectives politiques. Sinon la rue prendra de mauvais chemins qu’on lui proposera, et toi avec.

      Justement la rue, elle est en ce moment sensible et en attente. C’est toi qui ne l’entends pas.

      L’anticommunisme, vieille idéologie de droite née au XIXe siècle, même recousue gauche et une mauvaise conseillère. Tu dis Ggnagnagna PCF complice du PS, sans te rendre compte (je pense) que c’est un super cadeau pour le PS... qui est aussi, très souvent, dans le rue avec des slogans plus rouges que ça que tu meurs !

      Helge

    • FAUX !

      Jésus crie et la caravane passe !

      NOSE DE CHAMPAGNE

    • Non à un vote pour un gouvernement avec le parti socialiste et son allié le parti communiste

      son allié communiste ?? faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain !

      franchement, je suis aussi d’accord avec elle, d’après ce que j’ai vu et entendu !!!
      mardi soir chez ockrent, par deux fois mgbuffet a répondu a des questions pour "défendre" le programme du ps, j’ai absolument pas compris pourquoi elle n’a pas répondu en disant à ockrent qu’elle n’avait qu’à le leur demander directement !!!!

      ensuite, entendu à la radio : le pc s’allie au ps car il sait que c’est seulement avec le ps qu’il pourra avoir accès à la gouvernance et d’autre part le pc ne peut pas se permettre financièrement de perdre des élections.

      bon, avant que l’on me tape sur la tête, je rapporte ce que tout citoyenNE entends de tous côtés !!!
      alors utilisez mes propos plutôt que de les écraser ok ?

      je suis d’accord par contre avec besancenot qui exige qu’il n’est pas question de faire alliance avec le ps, c’est la moindre des choses en effet car on sait quelle politique le ps fait et franchement en ce qui me concerne tous ceux nonistes qui sont encore aujourd’hui au ps alors que hollande et ses copains ont imposé un programme unique où il n’y a vraiment rien de "social" et encore moins d’"antilibéral", ceusses du NON n’y ont plus leur place, s’ils y restent cela signifie aujourd’hui uniquement qu’ils ne pensent qu’à leur propre carrrière !!!
      filoche l’a bien raconté : impossible d’avoir un autre programme, impossible d’avoir des amendements, alors ils sont masos ou menteurs les nonistes du ps ou quoi ??
      il est grand temps de tracer des lignes et d’être clairEs.

      mais le NON et le ps ça fait vraiment deux et c’est pas en restant dedans maintenant qu’ils changeront la donne.

      quant à bové, j’ai lu/entendu son intervention comme une tentative de regroupement, si besancenot faisait le 1er pas (avant le pc) et poserait une véritable action d’engagement pour un regroupement anti libéral avec bové, ça j’applaudirais des deux mains et des deux pieds !!! et cela serait vraiment un message fort et ça permettrait à pas mal de gens de bosser beaucoup plus pour préparer un programme et pas à la façon du ps !!!.

      j’en ai rien à faire de qui serait candidat à la présidence ou pas, le tout maintenant c’est vraiment de rassembler et bové peut le faire car il est neutre contrairement aux autres partis !!!!

      satya

  • Je suis militant à la LCR, et ce que je vais dire, je le dis personnellement.

    Aujourd’hui, d’après ce que je comprend, il y aurait 3 gauches.

    La première, sociale libérale (le PS, que je considère comme la droite modérée)
    La seconde, les anti-libéraux,
    Et la 3°, les anticapitalistes.

    Je me considère anticapitaliste, car le capitalisme n’est plus aménageable, et le sera de moins en moins,

    Vous voulez augmentez les salaires par la réforme ? Les entreprises délocaliseront, ou feront faillite face à la concurence et le dumping sociale.

    Dans un sondage d’il y a moins de 6 mois, plus de 50% des personnes intérrogées se définissaient anti capitaliste, et près de 50% avait une bonne appréciation du socialisme.

    La réforme ne permet pas le socialisme, elle veut un capitalisme "à visage humain".

    Le socialisme, c’est la nationalisation des grands secteurs de l’économie sous le contrôle des travailleurs, chose impossible par la réforme.

    La LCR est un parti révolutionnaire, et son rôle n’est pas d’aller au pouvoir (dans le fonctionnement actuel en tout cas, c’est à dire le système capitaliste)et faire croire qu’il est possible d’avoir un monde meilleur par la réforme.

    Que les anti libéraux se regroupent pour former une force antilibéral, pourquoi pas ! Mais ce n’est pas le rôle de la LCR (selon moi toujours) d’en faire parti.

    Je suis convaincu que le capitalisme n’en a plus pour longtemps à "vivre".

    Il y a pas si longtemps, j’aurais voulu que la LCR fasse parti de l’unité antilibéral, en me disant que c’était toujours mieux que le social libéralisme. Mais en faisant cela, la LCR prendrait le risque de faire croire qu’il est possible d’aménager le capitalisme, au risque de perdre son identité révolutionnaire.

    La LCR est un bon parti (j’ai été dans d’autres partis auparavant, jamais de droite bien sûr ! Ni du PS). Son mode de fonctionnement est très démocratique, et c’est aussi pour cela que je respecte l’avis des différents camarades (moi même, j’étais de leurs avis auparavant ! et je comprend dans quelle état d’esprit ils se placent). Je respecte donc leurs opinions, tout en espérant qu’ils respectent aussi la mienne. Nous voulons tous se convaincre les uns les autres de la meilleure stratégie. Je pense bien sur que la mienne (comme celle d’autres d’ailleurs) est la meilleure.

    Ne nous trompons pas ! Le capitalisme vis ses dernières heures, et une crise économique mondiale et historique couve. Cette crise aboutira à des mobilisations jamais encore connu, pouvant enfin aboutir au socialisme international.

    Je voterais anticapitaliste au premier tour. Par contre, je ne voterait pas PS au second... Ni "anti libéral".

    Et si un jour la LCR devenait réformiste (sous entendu, participerait au gouvernement pour aménager le capitalisme), je quitterai la LCR sans hésitation, à moins qu’une scission permette que je reste dans un parti autenthiquement révolutionnaire et démocratique.

    La LCR m’a apporté beaucoup : une formation au socialisme, une démocratie interne au parti.
    Je ne voudrait pas que cela ne puisse plus profiter à d’autres âmes militantes qui ne croient plus au capitalisme.

    Je sais pas si j’ai été assez clair. Quoiqu’il en soit, chacun à son opinion, et peut aussi changer d’avis, comme rester sur ses opinions. Je respecte tout les opinions. En espérant que les miennes seront respéctées aussi ! Pour moi, un révolutionnaire est un révolutionnaire. Chacun son rôle.l’anticapitalisme n’est pas négociable !!!

    Bon courage a tout ceux qui luttent pour l’antilibéralisme. Et si le Projet aboutit, et qu’il montre qu’il est capable d’aménager le capitalisme, alors j’avouerais mes torts.

    Concernant le PCF, je souhaite de tout mon coeur pour les militants qu’il ne fera pas alliance avec le PS. J’en doute personnellement, mais j’espère... En tout cas, j’espère que les militants se mobilisent contre cette décision, et se mobiliseront contre cette décision si elle devait avoir lieu.

    Amitiés fraternels à tous et à toutes qui luttent pour un monde meilleur (quel que soit leurs opinions)

    Arnaud, LCR Valenciennes

    • « La LCR est un parti révolutionnaire, et son rôle n’est pas d’aller au pouvoir »

      Le peuple francais veut decider de son avenir, quand il se contitue en association, en partie ou en syndicat, c bien pour avoir sont mot a dire.

      Ce que tu dit est une logique lenifiante.

      Étre au pouvoir. c’est avoir des representant. il faut mieux faire passer une partie de ses idées dans la realite, qu’aucune.

      Si la LCR n’a pas pour but de changer les choses, a quoi sert t’elle ?

      Si la LCR veut changer les choses en bloque. elle devras attendre indefiniment que le peuple francais vote pour elle a 100%
      C’est un reve totalement irrealiste.

      Quand a moi, je ne suis pas pour la dictature du proleteria, encore moins pour la dictature de l’etat au niveau economique.

      On doit pouvoir pacifié la societe, on doit respecter la liberté d’entreprendre, crée, s’investir, crée de la valeur ajouter pour tous, mais aussi assuré la dignité de chacun.

      C’est cette equilibre pour moi qui serais liberateur et pacificateur.

      Comment l’avoir. La puissance financiere doit apartenir a la nation.
      Les "ressources" premiere doivent etre un bien collectif.
      Et d’autre bien collectif , comme les frequences hertzienne

      Mais il faut aussi que l’individue puisse exploré sa part de creativité et de passion.

      Il faut une ecomonie creditrice, qui definie precisement ce qui est a la collectivité et ce n’est pas du ressort de la collectivité.
      elle assure a tous un revenue minimun sans condition et les aides normal pour la dignite des individue, la qualite des biens fournie par les entreprises, le droit a la sante, a l’education, et d’autre.

      L’avantage immediat, c que tous c’est creation monetaire, va bien du consommateur au producteur, elle assure le droit au benefice des entreprise privé, tous en assurant le droit a la dignité de tous les citoyens.

      C’est la loi, par sa capacite a organise la societe de facon pascifique et digne, qui est le cadre ultime de la societe civilisé.

      pour regulé l’inflaction et la perte de valeur des biens, car les bien une fois consommé perde leurs valeur , dans des temps plus ou moins long. il faut une taxe , sur le benefice qui sert de regulateur monetaire. pour definir une balance propre entre les biens produit , et la masse monetaire. Cette taxe, n’est pas a but redistributif, mais a but de regle la constance de la valeur des biens, elle sert a assuré la stabilité de la societe. Le minimun est deja definie au niveau de la dividente social et du service public.

      La dividente social inconditionnel , serais bien sur lié a la masse de production , pour permettre sa consomation complete.

      Il faut aussi pour tous les biens qui definisse des externalité. quelle soit inclue dans le prix de vente et fixe par la collectivité.

      l’externalité du a l’usage du tabas par exemple , irais directement dans les caisses d’assurance maladie.
      idem pour les produit alimentaire qui ne sont pas bon pour la santé.

      Cela permet de mettre en valeur les produit a faible externalité sur la santé et l’environement. donc d’ammelioré la qualité de vie general.

      Ce sont quelle idées simple.

      Je ne veux pas du dictature d’un groupe sur un autres, que ce soit de l’etat sur l’envie d’entreprendre, ou du proletairias, je veux la dignité, et la liberte, je veux ces DEUX CHOSES ENSEMBLE.

      Il faut changer d’ideologie, il faut plutot une utopie de societe pascifique qui guide nos choix pour assuré l’existante d’une societe civilisé.

      Je ne suis pas de droite, plutot de gauche , et pas ps, je voterais certainement pour un candidat d’union antiliberal, meme si c’est pas mon idée personnelle, c’est le seul moyen a l’heure actuelle de vraiment remettre les ideoligie sur la balances et enfin de faire des choix collectif intelligent. Oui je voterais antiliberal meme si ce n’est pas ma conviction profonde, car actuellement, je n’attend pas du PS le changement souhaité, mais bien plus du pcf et de la lcr du nps, pas vraiment de ces partie, mais plus des personne qui les compose, cela veut dire, que je souhaite vivement avoir plus democratie participative de la part de nos citoyens, et le nps avec le pcf , en sont d’important offreur de cela.

      Voila, j’espere ne pas vous choque sur mon idée de societe liberal et social a ma facon. Mais je vous le repete, jamais je ne voudrais que le pouvoir capitaliste soit plus fort que la collectivité, le pouvoir d’inventé n’est pas une question de capital ou de liberalisme, mais bien de liberte.

      Pour les pret dans cette economie, il sont sans interet, il ne sont que des avance sur la capacite de produire future, il peuvent etre donner a l’entreprise sans interet, bien sur elle doit completement les rebourssé, donc la masse monetaire introduit dans la consomation est egal a la dividente social + le cout des service public (salaire = consommation ) + les pres, les pres sont remboursés , il reste donc au benefice privé , la (consommation - pret ) - taxede la balance biens<=>monnais

      On a un systeme simple, qui permet a tous la dignite et a a chacun la liberté d’entreprendre, sans taxe, sans redistribution, sans le probleme de la vue a long terme, sans le probleme financie qui tue notre monde, et avec bien sur la capacité a la collectivité des hommes d’agir pour l’interet general, l’interet general doit etre le monopole de la collectivité.

      Voila desole, je me disperse un peut, mais il faut comprendre que je peut avoir des vue differente et etre pres a soutenir la candidature unique antiliberal.

      Seb de metz alias termitor

    • A Arnaud et tous ceux qui, à mon avis, ne voient pas la portée d’un tel mouvement qui est en train de se construire.

      Oui pour détruire le capitalisme il faut une révolution, car tout système dominant ne se laisse jamais faire.
      Mais qu’est ce qui est proposé par l’Alternative Unitaire pour l’an prochain si ce n’est une révolution ?

      L’AU c’est d’abord l’opportunité de faire une campagne populaire, comme pendant le TCE, avec des collectifs locaux partout. Donc faire autrement une autre politique. Donc engager un processus de démocratisation énorme face à la pire élection anti-démocratique qui existe : l’élection royale (jeu de mot :) ).

      L’AU c’est la possibilté de gagner face au système capitaliste libéral dans les urnes pour ceux qui sont dans les luttes. Et psychologiquement parlant c’est révolutionnaire : c’est de l’espoir pour des millions de gens de lever la tête.
      Il n’y a qu’a voir le Front populaire, sans cette victoire les manifs n’auraient servi à rien, si ce n’est à compter le nombre de blessés face aux forces de l’ordre.

      C’est l’opportunité de recentrer l’échiquier politique là où il devrait être : au centre (il est actuellement à droite).
      Et aujoud’hui ce n’est pas du luxe : pour les gens, la gauche aujourd’hui est extreme, si demain on perd que se passera t-il ? La politique sera marquée un peu plus à droite dans les politiques menées, mais bien plus grave dans les têtes.

      L’AU c’est la possibilité de réorienter complètement les idéologies politiques françaises et donc européennes et au delà mondiales.

      Et par là l’AU c’est un coup de poignard énorme à l’idéologie capitaliste libérale mondialisée.

      C’est donc l’opportunité d’une vraie révolution démocratique.

      Alors c’est certain, il ne faut pas attendre la délégation des pouvoirs du peuple à une centaine de personne (que ce soit Bové, Buffet, Besancenot, ou d’autres, ils finiront par craquer s’ils sont seuls), sinon on va se faire enfler comme d’habitude.
      Il faut que la pression populaire citoyenne soit permanente avant pendant et après les élections.

      Pour ce qui est des mots, anti-capitalisme ou anti-libéralisme, moi je pense que c’est pareil sauf que le 2° fait moins peur à des gens qui n’ont que TF1 ou FR2 comme instructeur politique (et ils sont nombreux ceux là)

      Si on est pas convaincu du caractère révolutionnaire de la dynamique unitaire qui se construit, que l’on se dit révolutionnaire et que l’on ne croit pas à la victoire dans les urnes, à quoi ça sert de présenter des candidats (je pense donc à LO et une partie de la Ligue) ? Faudra qu’on m’explique.
      A faire voir qu’on existe ? C’etst ridicule, prenez les armes camarades et allez détruire le systèrme concrètement. Sans moi.
      Il y a au moins deux révolutions possibles : une violente qui peut ammener à à peu près tout et n’importe quoi (donc peut être pire que ce qu’il y avait avant)
      et une révolution dans les têtes qui fait que toutes les personnes se dressent de manière non violente mais consciente face au système qui les oppresse pour cosntruire collectivement et sous contrôle une société plus juste (mais surement pas parfaite je le concède).

      L’année qui arrive va voir se produire ce phénomène : le peuple français va relever la tête et après avoir dit non au TCE montrer qu’il est prêt à se battre contre le capitalisme sauvage que l’on nomme aujourd’hui libéralisme.

      Hier soir j’étais à une conf sur les 70 ans du front populaire, et j’ai demandé si les situations d’avant 36 et de 2006 ne sont pas semblables.
      Et bien réponse unanime des intervenants qui m’ont rassuré et me motive comme jamais : toutes je dis bien toutes les conditions sont aujourd’hui rassemblées pour conduire à la victoire un nouveau front populaire.
      Mais cette fois faudra pas lacher la pression au bout d’un an.

      L’an prochain on va gagner. Et le libéralisme (et son petit frère le social-libéralisme) vont s’en prendre plein la gueule.

      L’an prochain c’est la révolution démocratique.

      Allez tous ensemble dans les luttes et dans les urnes.

      xoup

    • Nous allons vers une catastrophe sociale de même qu’on sent une sorte de "fermentation" dans l’affrontement politique. Les Français attendent une alternative au capitalisme dont les ravages s’étendent de plus en plus vite : ce ne sont pas des généralités : financiarisation, chômage, bas salaires, délocalisations,scandales financiers qui creusent davantage le fossé capital-travail au détriment du travail,soumission-trahison des "élites" à la " mondialisatio-globalisation du marché".
      Que vous faut-il de plus pour mettre en ordre de marche des propositions et une candidature aux présuidentielles et aux législatives (dans l’ordre chronoligique "JOSPIN") que pourrait entendre la majorité de gauche qui a voté NON au TCE ?
      Unité dans la foulée du 29 mai et du CPE, dans la perspective de suppression du CNE, ce qui veut dire le refus de la part de la population de la précarité et du travail et de la vie, nous avons les moyens de mettre en marche un nouveau moteur politique qui peut bouleverser à terme le rapport de forces politique français et européen construit par la social-démocratie et la Droitedepuis des lustres.
      Le libéralisme n’est pour moi que la traduction philosophique, politique et institutionnelle de la domination capitaliste, ce n’est que la justification, le masque idéologique d’une machine incontrôlable, une planche qui pourrit à vue d’oeil sur laquelle s’entassent sans cesse des milliers de cannibales qui se nourrissent aux dépens des plus faibles et qui se bouffent entre eux.
      Nous n’avons pas besoin de candidat (e) représentant l’égocentrisme de son parti ou de sa mouvance, nous avons besoin d’un(e) candidat(e) efficace et reconnu par l’électorat POTENTIEL de la gauche alternative le plus connu et apprécié(e) et ceci juste pour les présidentielles, avec un mandat contraignant, n’hésitant pas à viser la première place à Gauche pour le second tour.
      C’est possible.
      La mise en place de candidatures communes aux législatives est indissociable de cette démarche certes mais elle ne peut qu’être profitable aux petits partis de Gauche et même de la gauche du PS, qui peuvent en attendant le changement de constitution, former un nouveau groupe à l’Assemblée avec les communistes du PCF. C’est pourquoi, on ne peut minorer l’apport du PCF dans l’expression du courant révolutionnaire à venir dans les prochains mois. C’est pourquoi l’unité doit se faire avec lucidité sur la chance historique que nous avons pour progresser malgré les obstacles qui en dehors de nos divisions sont dressés devant nous ; par exemple Bayrou dans l’"opposition" c’est des minutes précieuses qui nous sont enlevées dans les médias.
      Le PCF n’a pas encore désigné de candidat : ce n’est pas lui qui souffrirait le plus de la désunion, mais les "sectaires" qui seront sanctionnés de n’avoir pas saisi cette chance (alliance exclusive trotskyste LCR-LO) et le Peuple de Gauche.
      La LCR doit être claire à moins que sa direction fasse intervenir des considérations autres que la chance d’une avancée possible du mouvement populaire pour les 5 ans qui viennent La Révolution reste une promesse éblouissante, qui embellit hors du temps jusqu’à atteindre la perfection tant qu’on parle d’elle au conditionnel, mais qui finit par viellir quand on est incapable de la conjuger au présent et de la rapprocher du futur. JdesP

    • Arnaud, quand tu déclares :
      "Je suis convaincu que le capitalisme n’en a plus pour longtemps à vivre".
      ou encore
      "Ne nous trompons pas ! Le capitalisme vis ses dernières heures".
      on est là en pleine masturbation intellectuelle !
      Le système est ficelé, génère de la misère, de la mort, mais a encore de très belles décennies devant lui.

      Avec de tels arguments, tranquille ! YA KA attendre !
      Surtout ne rien faire, ça va s’écrouler tout seul !
      Ne pas chercher à apporter sa pierre à la gestion du pays !
      N’avoir pour ambition que de rester parti d’opposition ... C’est tout la LCR ça !

      Trop faciles les YA KA, FODRAIT KE ! Mais surtout très dangereux, démobilisants.
      Avec des positions comme celle-ci, les grands argentiers peuvent dormir sur leur 2 oreilles.

      Au final, je me dis qu’on a vraiment le pays qu’on mérite.

      JP

    • Arnaud de la LCR :

      Aussi, la révolution Russe d’octobre 1917 n’a fait que très peu de morts (le jour de la révolution)
      Maintenant, c’est vrai que la Guerre civile en a fait, et que la réduction provisoire de la démocratie par Lénine a été une erreur, puisqu’une fois les rennes tenues par Staline, la mesure provisoire s’est transformée en mesure permanente, et en totalitarisme d’Etat.

      Et oui, la LCR veut bien d’un ou de quelques député(e)s à l’Assemblée, pour faire entendre plus encore sa voix. (bien sûr, ce/ces député(e)s s’engagera/s’engageront à ne toucher que le salaire moyen d’un(e) travailleur/travailleuse)

    • Il faudrait peut etre , plutot que de compliquer l’analyse pour faire joli , revenir à des elements simples , il n’y a aujourd’hui qu’un systeme liberal , qui n’est qu’une adaptation du capitalisme à une epoque , mais ce systeme liberal n’est pas anticapitaliste , il est le capitalisme adapté , comment pourrait on etre anticapitaliste sans etre antiliberal , comment pourrait on etre anti liberal sans etre anticapitaliste , encore que dans cette hypothése là , certain pourrait plaider pour un retour au capitalisme monopoliste d’etat , ce qui serait une idiotie totale vu l’effondrement de l’etat du fait de la mondialisation capitaliste !
      Le capitalisme tant qu’il etait limité au cadre etatique , etait surtout un capitalisme productif , aujourd’hui l’ouverture du monde fait que le capitalisme meme s’il reste productif , integre le capitalisme financier , qui n’est pas productif , mais uniquement speculatif , et une des faiblesses du capitalisme aujourd’hui , c’est justement ce capitalisme financier uniquement speculatif , créateur de bulles , immobilieres , informatiques , et ces bulles eclatent en detruisant de la valeur .
      En un mot comme en cent , vouloir opposer la lutte anti liberale à la lutte anticapitaliste me parait etre un exercice savoureux d’enculage de mouche (pardon pour la grossiereté de l’expression ) !
      Alors allons nous voter pour un anti liberal ou pour un anticapitaliste , j’attends avec impatience que l’on m’indique ce que l’on doit faire et pourquoi !
      claude de toulouse .

    • Étre au pouvoir. c’est avoir des representants. il faut mieux faire passer une partie de ses idées dans la realite, qu’aucune.

      N’avoir pour ambition que de rester parti d’opposition ... C’est tout la LCR ça !

      Ce que semblait vouloir dire Arnaud n’était nullement une abdication par rapport aux responsabilités d’un parti mais une logique qui ne passe pas avant tout par des postes de gouvernements mais la recherche d’un pouvoir assumé et assuré par les travailleurs et la population.

      Réellement.

      Concretement.

      La conception du parti étant là celle d’un faciliteur de révolution, un faciliteur de l’autogestion, pas celle d’un parti qui dirige au concret la société.

      Cette conception qui anime en partie la LCR, pas forcement toujours formalisée clairement pas ce parti, explique en partie son attitude sur les questions gouvernementales.

      Ils ne peuvent venir dans un gouvernement que si celui-ci facilite un autre type de démocratie, plus large.

      La LCR, comme d’autres organisations, a participé à bien des combats pour obtenir des conquêtes sociales et "sociétales", sans être au gouvernement.

      D’ailleurs des conquêtes sociales considérables eurent lieu avec une droite au gouvernement, par les luttes, par la mobilisation, montrant en celà que ce qui séparait l’éfficacité de l’agitation vaine ne se situait pas dans la participation, ou pas, à un gouvernement de gauche .

      Penser que rester en déhors d’une logique gouvernementale est une logique d’agitation vaine, impuissante et inefficace , est très exessif, et pour tout dire faux.

      Il ne faut pas tout mélanger.

      Un parti au gouvernement, dans le système actuel, avec la société telle qu’elle est organisée, n’est pas au pouvoir ! Un peu de lucidité please ! Sa marge de maneuvre est fixée tant qu’il agit dans un cone de décisions ne remettant pas fondamentalement en cause les dominations réelles sur la société. Si il sort de ce champ clos il affronte immédiatement le pouvoir réel. Si il se coule dans ce cone, il justifie un ordre injuste, une démocratie confisquée et incomplete (gouvernements de gauche de ces dernières vingt années). Et il introduit la pensée dans une grande partie de la majorité sociale du pays que gauche ou droite sont des logiques les agressant.

      Ce cone de decision peut sortir des bornes fixées que par la mobilisation de la population, pour des conquêtes sociales, pour arracher des pouvoirs réels et quotidiens à la bourgeoisie.

      Le gouvernement de gauche de 36 n’aurait été rien sans les occupations d’entreprises généralisées (contre l’avis du gouvernement) qui nous amenerent les celebres conquêtes dont nous bénéficions encore maintenant, les conquêtes sociales et politiques de 1945 (les services publics, les entreprises nationalisées) ont été enfantées par le canon encore fumant des fusils de la résistance, les conquêtes de 68 (congés, augmentation de 40% du SMIC, sections syndicales, liberation des moeurs, départ réel à grande echelle des luttes de libération de la femme, libertés individuelles renforcées, etc) eurent comme acteurs essentiels les travailleurs mobilisés (10 millions de grêvistes) et aucun gouvernement de gauche.

      On voit donc là que les avancées ne tournent pas forcement autour de la participation ou non à un gouvernement. Mais dans ce qui se passe dans la société, en profondeur.

      Une bataille unitaire à gauche de la gauche doit tenir compte de celà, de tout celà, afin de liberer des espaces d’enthousiasme qui ne se résument pas dans la croyance de la recherche d’un "bon" gouvernement, voire pire, d’une "bonne" personnalité (il ne s’agit pas là pour moi de dire que nous n’avons pas besoin des meilleurs talents, mais que ceci n’est pas l’essentiel).

      L’utilisation d’une bataille electorale, même si elle contribue à se retrouver dans un gouvernement (qui ne peut être un gouvernement liberal, de droite ou de gauche), doit avoir comme objectif la création de quelque chose de plus puissant, plus profond, plus structuré, plus populaire, aidant les travailleurs et la jeunesse à prendre en main leur destin au concret.

      Mais encore faut-il que cette bataille electorale soit faite. L’existence d’un enorme potentiel de forces convergentes, allant bien au delà des boutiques et courants politiques, situé sur le terrain historique et fondamental de la gauche, c’est à dire la majorité sociale du pays (et non la version restrictive de se dire ou pas de gauche), exige un effort de tous les courants existants la parcourant.

      Une bataille electorale, et un bon résultat electoral, sur une logique anti-liberale, anti-capitaliste, serait en soi une aide précieuse et un encouragement populaire à la bataille, à la conquête progressiste, une amélioration de la confiance des travailleurs en leurs propres forces.

      Personne ne demande à la LCR ou au PC, ou à toute autre force ou individu de renier ses convictions, ses critiques politiques dans la bataille unitaire necessaire. Rien n’empeche donc la LCR de participer à la bataille unitaire necessaire.

      Copas

      Copas

  • Je ne suis adhérent d’aucun parti, mais sympatisant de gauche (et militant de la LDH).

    Je souscris totalement à l’analyse faite dans cet article.

    Personnellement, si la gauche anti-libérale se présente dispersée, je voterai utile (c’est-à-dire PS) au 1er tour, même pour Ségolène ou DSK. Tant pis !!!

    En revanche, s’il y a une candidature rassembleuse de la gauche anti-libérale, alors je voterai pour ce ou cette candidate.

    Et pour en discuter avec mes camarades de la Ligue des Droits de l’Homme, nous sommes nombreux dans ce cas. Les résultats du 1er tour pourraient bien s’en trouver complètement chamboulés.

    Je pense que compte tenu du contexte (encore une fois je suis entièrement d’accord avec l’analyse des militants LCR), si les états-majors des partis de gauche anti-libérale ne sont pas capables de s’entendre, alors ils ne méritent pas que l’on s’intéresse à eux.

    RC de Toulouse.

    • Entièrement d’accord avec RC de TOULOUSE, et bien d’autre intervenants sur ce forum, et nous sommes très nombreux à être dans cet état d’esprit ...

      Ce que j’ai entendu ce matin sur France Culture, avec le PC qui démolit José , en pretextant des arguments d’Enarques me fait penser qu’il va falloir sans doute revivre le cauchemar éveillé du duel CHIRAC/LE PEN ! Quel désapointement !

      Messieurs, Mesdames de la "gauche de la gauche", je vous en prie laisser là vos luttes partisanes, et carrièristes, vous ne passerez pas sans candidat unique ! Si vous ne le faites pas, vous ferez une fois de plus de la figuration, et seulement 50% du peuple se déplacera pour aller voter ! Je commence à douter de votre intégrité ! Si vous n’êtes qu’un(e), ce sera peut-être le Jackpot, sinon ce sera une autre "claque" ! La FRANCE, n’est plus la tête de file comme en 1789, car le Vénézuella(CHAVEZ), la Bolivie (RAMIREZ), et CUBA (CASTRO) ont déjà pris beaucoup d’avance...

      Je suis à la CGT et je voterai, comme beaucoup de français victime du MEDEF, et de ses sbires politiciens, pour le candidat unique de la gauche, si il y en a un ...

      Gauche de la gauche, gauche de l’espoir, unissez-vous les temps changent, l’après pétrole arrive, ouvrez-vous aux attentes des "non" moutons de la boîte à image", en ce moment, vous ressemblez à des gamins manipulés par des adultes "qui savent" dans une cours de recréation...

      JPL NIORT.

  • J’ai lu avec attention cet article qui amène au "CELA PEUT ETRE VRAI"

    J’ai lu les intervenants et une question me tarabuste ;

     Si par bonheur, une ou un candidat se positionnait pour représenter cette union : Seriez-vous prêts sincèrement à vous DERANGER pour mettre son bulletin dans l’urne et à LA ou LE soutenir PENDANT 5ANS même si cette ou ce canditat ne fait pas partie de votre chapelle

    Car ce n’est pas pour une journée que l’on vote mais pour un minimum de 5ANS et voyez-vous je suis encore septique sur la position de beaucoup

    Nicole

    • A NICOLE, je sais bien que je vote pour 5 ans... et je préfèrerais 5 ans avec ce candidat unique de la "gauche de la gauche" plutôt que 5 ans avec de la droite "de droite" ou de la gauche de "centre droite"...

      Qu’est-ce qu’ils ont fait d’une des "vache à lait" de l’état qu’était les autoroutes ? Ils la traient mais pour leurs comptes ! Qu’ont-ils faits, et que font-ils en ce moment de nos impôts qui servaient au bons fonctionnement du "service public" ? France télécom, La Poste, EDF, Gaz de France, la SNCF etc...etc... tout se privatise, ils vont nous devoir de l’argent bientôt ...

      JPL NIORT.

  • Arnaud de la LCR :

    Je sais pas si j’ai bien compris, pour répondre à seb, mais la dictature du prolétariat ce n’est pas la dictature d’un parti.

    C’est la démocratisation totale de la société, qui permet de gérer politique, économie, social, etc... par l’intermédiaire d’assemblées élues, et révocables. Comme 95% de la population active sont des travailleurs, cette démocratie permet la dictature du prolétariat.

    Pour répondre à xoup : oui il y a une différence entre anti capitalisme et anti libéralisme, l’anti capitalisme permet un changement radical de la société. L’anti libéralisme aménage le capitalisme. Et le risque de l’aménagement, c’est de faire mal en voulant faire bien. Avec l’exemple trivial des salaires, une fois augmenté, il y a de fortes chances pour que le chômage augmente aussi.

    Moi je suis révolutionnaire, et je veux rester dans mon rôle. En présentant un parti révolutionnaire aux élections, cela ne gènera pas les électeurs de voter anti libéral. Moi s’il n’y a pas de parti révolutionnaire présente aux élections, je ne vote pas. Du coup, le résultat ne change pas. Et cette présentation permet d’avancée un programme d’urgence sociale, que vous, les anti libéraux, pouvaient reprendre.

    Je suis sûr que s’il y a une unité anti libérale (sans les anticapitalistes), les électeurs feront ce choix, puisqu’ils sont peu à être révolutionnaire comme moi.

    Maintenant, oui, les anti libéraux peuvent, et doivent se réunir. Et je ne nie pas qu’ils puissent apporter beaucoup à la société, comme une démocratie plus démocratique !

    Dans l’intérêt des révolutionnaires, il est vrai que la diminution du temps de travail, la démocratisation, facilite la conscience de classe, l’investissement militant. Je ne nie pas cet apport.

    Maintenant, pour moi, chacun à son rôle, et si les anti libéraux arrivent à se réunir, oui, les électeurs mettront une claque au PS, et oui, il y aura une amélioration de la société (démocratisation). Mais non, il ne changera pas le système capitaliste, il ne fera que de prolonger l’agonie.

    Et quand je dis que le capitalisme court à sa fin, ce n’est pas une masturbation intellectuel, même les économistes parle du reour dans peu de temps de la stagflation, et d’une nouvelle dépression (comme en 1929), sauf que tout les outils ont maintenant étaient utilisés pour assurer la survie du système capitaliste (keynésiannisme).

    Les Etats Unis, moteur de l’économie mondiale, sont sursurendéttés, et ils ne peuvent plus continuer comme ça. La fin de leur capacité d’endettement entraînera la grande crise. Ils ne pourront plus acheter en Europe et En Chine, provoquant une crise mondiale impossible à résoudre.

    Maintenant, moi je suis anticapitaliste, et La LCR est un parti anticapitaliste. Ce n’est pas son rôle d’aménager le capitalisme. Je respecte votre volonté anti libérale, et je vous souhaite de réussir dans cette union et dans vos convictions.

    Les électeurs, ensuite, feront leurs choix, et je sais qu’ils choisiront l’antilibéralisme, qui apporte un nouvel espoir (auquel personnelement je ne crois pas). Réunissez la gauche du PS, la droite des anticapitalistes, et je sais que vous gagnerez. Vous n’avez pas besoin des anticapitalistes pour gagner.

    Je respecte vos croyances, et je vous souhaite de réussir, et si les antilibéraux s’unissent, oui ils réussiront, et vous n’avez pas besoin de nous pour réussir. Maintenant respectez ma conviction, qui est celle d’un révolutionnaire anticapitaliste, et c’est pour cela d’ailleurs qu’il est à la ligue...

    Arnaud, LCR Valenciennes

  • Arnaud, LCR Valenciennes

    Je voudrais rajouter, le potentiel anti libéral est grand : le PCF, le NPS, les Verts, MARS, Alternatifs, etc...

    La réunion de tous ces partis permettra à l’antilibéralisme de triompher, et ceux qui votent LCR, LO, etc.... par protestation, risquent fort de se tourner vers l’antilibéralisme. Vous n’avez donc pas besoin de courir après les anticapitalistes, concentrez votre énergie à réunir les antilibéraux convaincus, je suis persuadé que vous gagnerez, et c’est le PS qui va courir après vous par la suite !

    Je souhaite de tout mon coeur votre réussite, vous avez vos convictions, et c’est une grande force. Et je vous soutiens dans votre lutte. Comme j’espère que vous nous soutiendrait quand le grand soir arrivera, même si vous êtes au gouvernement ! Ne nous trahissait pas !

    Mes salutations fraternelles à vous tous qui luttez pour un monde meilleur.

    Arnaud, LCR Valenciennes

  • Encore une chose à laquelle je n’ai pas répondu, à seb,

    la révolution ne nationalisera pas tout les secteurs de l’économie, mais les plus importants, une minorité (de l’ordre de 5%) qui s’accapare toutes les richesses (de lordre de 75% de la plue value totale). (j’avais les chiffres, mais je ne les retrouve plus, mais je peux faire une recherche pour vous confirmer avec exactitude)

    Un courant de liberté restera, il ne s’agit pas de nationaliser les bistrots, les salons de coiffure, ou encore les petits commerces !

    Malgrès tout, il y aura une démocratie dans ces petits secteurs de l’économie permettant aux travailleurs de participer à la vie de leurs entreprises

    Arnaud

  • Désolé de répondre par morceau, je capte pas tout tout de suite ! (ce n’est que la deuxième fois que je vais sur bellaciao)

    A claude de Toulouse :

    comment pourrait on etre anticapitaliste sans etre antiliberal , comment pourrait on etre anti liberal sans etre anticapitaliste ?

    Un anticapitaliste est forcément anti libéral, mais le contraire n’est pas vrai, je l’ai déjà dis plusieurs fois... l’anti libéralisme aménage le capitalisme.

    Que voter ? A chacun ses convictions. Peut on encore aménager le capitalisme et en espérer un monde meilleur ? Si l’on pense que oui, alors il faut voter anti libéral, si l’on pense que non, alors il faut voter anticapitaliste, sachant que ce vote ne sert à rien puisque l’anticapitalisme est synonyme de révolution. Ce qui me permet la transition :

    A quoi sert à la LCR de présenter Olivier Besançenot ? Permettre à la LCR d’être visible, et par son programme, tirer les réformistes le plus à gauche. Le résultat au final importe peu... quoique, il faut maintenant 5% pour être remboursé des frais de campagne, chose pas très démocratique ! Cela permet aussi de prendre la température : le niveau de l’anticapitalisme, bien que ce chiffre soit déformé par le vote utile.

    Sans visibilité, la LCR ne pourrait se développer correctement...

    Maintenant je ne fais pas forcément l’apologie de la LCR, il est vrai que je préfèrerais un regroupement des anticapitalistes dans un seul parti, démocratique.

    Voilà, je laisse le débat se développer un peu avant d’intervenir, plus tard !

    Désolé si j’ai occupé un peu de place en peu de temps

    Arnaud

    • Qu’en est il de la notion de front uni chére aux véritables trotskists ? Tes interventions font au final l’apologie du sectarisme et ne servent en rien la révolution que nous souhaitons tous antilibéraux comme anticapitalistes. L’unité est la base de tout changement de société, le sectarisme est ce qui fait crever l’espoir de la changer...
      Chico

    • à chico :

      Peux tu dévelloper la notion de front uni ?

      Pour moi, le front uni se fait dans les luttes, pas dans les urnes...

      Arnaud

      Je dois y aller, je reviendrait plus tard pour reprendre le fil

    • ""Un anticapitaliste est forcément anti libéral, mais le contraire n’est pas vrai, je l’ai déjà dis plusieurs fois... l’anti libéralisme aménage le capitalisme.""
      la demonstration est un peu courte , tu pourrais le dire cent fois que cela n’apporterait aucun argument solide qui justifierait ta position .Enfin je constate à te lire que tu fais partie de ces revolutionnaires anticapitalistes qui preferent faire 5% entre anticapitalistes plutot que de se melanger avec ces pauvres types qui ne sont qu’antiliberaux , putain c’est vrai que si les antiliberaux gagnaient avec le soutien des anticapitalistes , cela repousserait d’autant la revolution !Alors attends camarade proletaire , mais tu vas attendre longtemps , ce qui est ton probleme , et tu risques meme de nous forcer à attendre longtemps , et bien moi , je prefere réaliser 50% de ce que proposent les antiliberaux que 0% de tes reves revolutionnaires .

      claude de Toulouse .

  • de Arnaud :

    Dernière chose,

    La LCR est un instrument : étudier les erreurs des révolutions précédentes, en quoi le capitalisme possède des contradictions qui l’amèneront à sa fin, comment créer des organes démocratiques lors de luttes pour assurer la victoire de ces nouvelles assemblées en cas de révolution, proposer, toujours lors de luttes, aux assemblées nouvellement créées de ne plus reconnaitre le gouvernement, et de décréter la reconnaissance uniquement de ces nouvelles assemblées, etc...

    Ce n’est pas la LCR, ni un autre parti trotskiste, qui fera la révolution en son nom. C’est la population qui le décidera démocratiquement au sein des nouvelles assemblées créées, après que des revendications ultimes à la survie de la population ne puissent être accordées par le gouvernement tant les contradictions du capitalisme sont à leurs paroxysmes.

    Si quelqu’un souhaite que je développe, de manière trivial, en quoi le capitalisme possède des contradictions qui l’amènera à sa fin, je veux bien le faire à la demande.

    Maintenant, j’arrête de monopoliser la parole !!! C’est vrai que les convictions donnent envie de les exposer !

    • Votre utopie vous honore mais vous êtes de faite un capitaliste car pour payer votre baguette, vos vacances, votre énergie vous capitalisez si non vous vivez au crochet de vos semblables

      Constatez, la LCR pour exister, se faire connaitre capitalise et souhaite faire le score des fameux 5% comme vous le dites si justement

      Le capital = Argent si demain vous supprimez ce mode d’échange vous le remplacerez obligatoirement par une autre forme de capital

      Alors je trouve plus révolutionnaire de se battre pour changer le modèle capitaliste actuel que de rester sur la touche pour une utopie qui fait rêver mais qui est impossible
      Car même si le système financier totalitaire se casse la figure, l’argent, la finance restera avec une autre forme surement mais comme partout dans le monde elle régira notre vie qu’elle se nomme troc, ou autre et la est notre travail et le votre

      Personnellement je ne veux pas et plus de ce mode libéral/financier qui améne la fin de notre liberté
      et j’espére que la LCR entière comprendra qu’il ne faut pas louper le coche tout en gardant ses aspirations mais en regardant et écoutant celles et ceux qui non politisés, comme vous Arnaud, attendent des partis un espoir, une vie meilleur réalisable .

      Nicole

    • Nicole,

      Votre utopie vous honore mais vous êtes de faite un capitaliste car pour payer votre baguette, vos vacances, votre énergie vous capitalisez si non vous vivez au crochet de vos semblables

      Ce n’est pas ce qu’on entend habituellement par capitalisme. Vous ne parlez pas de la même chose que votre interlocuteur.

      Il s’ensuit un reproche vide de sens.

      Copas

    • Copas,

      Je comprends votre "vide de sens" car vous situez LE CAPITAL que sur les revenus qui n’appartiennent pas à ceux qui l’on produit

      et sur ce point je suis d’accord avec vous mes propos son vide de sens

      Mais LE CAPITAL n’est pas que cela LE CAPITAL est aussi pour chacun l’ensemble des richesses possédées par le travail et la connaissance

      Le travail est une richesse possédée donc un capital qui pemet d’économiser (=capitaliser) et de dépenser (celui qui reçoit capitalise) et de transmettre

      Donc c’est grace au capital de toute ma vie que je peux vivre

      Nicole

    • Je comprends votre "vide de sens" car vous situez LE CAPITAL que sur les revenus qui n’appartiennent pas à ceux qui l’on produit

      Je parlais de l’utilisation des termes capital et capitalisme par notre ami, termes qui n’étaient pas utilisés de la même façon que les votres.

      Sinon je ne situe rien du tout et je comprends parfaitement qu’il y a d’autres utilisations du terme, qui sont aussi honorables.

      Et ça nous pose le problème de tous les jargons que nous avons tendance à utiliser qui brouillent des fois des discussions.

      Amicalement,

      Copas

  • Pour que la LCR ne présente pas OB il "suffirait" que le PCF proclame haut et fort : " PAS D’ACCORD GOUVERNEMENTAL AVEC LE PS" avant la CN des 24 et 25 juin de la ligue, après il sera un peu TARD !
    GG membre LCR

    • Pour que la LCR ne présente pas OB il "suffirait" que le PCF proclame haut et fort : " PAS D’ACCORD GOUVERNEMENTAL AVEC LE PS" avant la CN des 24 et 25 juin de la ligue, après il sera un peu TARD !
      alors là : tu fais fort ! les problèmes de la LCR viennent du PC ? vous n’êtes pas capable d’analyser une situation et de prendre des décisions politiques dans l’intérêt du peuple ?
      et vous chercher un "bouc émissaire" à portée de mains, ce n’est pas très honorable ni très "révolutionnaire" ;
      il est temps de se mouiller et de mettre les mains dans le cambouis, relevez les manches et agissez concrètement : ceux qui pense que le "capital" est à la veille d’être occis se mettent les doigts dans les yeux jusqu’au trou du c...!

      Arlequin

    • On ne cherche pas de bouc émissaire et on n’incrimine personne. On pose calmement la question : avec qui s’allier et pourquoi faire ? Quel programme ? Pour avancer ensemble le minimum est de savoir dans quelle direction et avec qui ?
      C’est juste une question politique fondamentale qui demande une réponse claire, pas plus, pas moins.
      GG

  • Je suis un des signataires de ce texte et je suis très agréablement surpris des messages, en général favorable, qu’il suscite avec des échanges riches que je trouve plutôt bien vu.

    A tous ceux qui réagissent en disant en substance "je ne rentre pas dans un débat de la LCR" je dirais tout simplement que ce débat concerne tout le monde, encarté ou pas, et que ce formalisme n’a pas d’utilité.

    Pour ce qui est de la question "le capitalisme, le libéralisme et le libéralisme financier ou encore du capitalisme libéral financier c’est pas pareil" : Franchement ce débat est un peu hors propos d’autant qu’il crée des clivages inutiles alors qu’on le voit bien, ce qui compte aujourd’hui c’est d’établir un raport de force pour GAGNER !

    D’ailleurs la leçon minimum à la fois du TCE et du CPE c’est que l’UNITÉ a permis, dans ces deux luttes, dans les urnes et dans la rue, de gagner même si beaucoup de question sont restées sur le tapis.

    Saurons nous imposer un mouvement capable de créer un rapport de force pour gagner à nouveau et cette fois un enjeu plus important.

    Pas de mauvaises querelles SVP. Je sais bien qu’en cas de victoire (laquelle ? )(au premier ou peut être au second tour) il restera beaucoup beaucoup de choses à faire pour rendre cette vie plus agréable et plus douce surtout à ceux qui triment comme des fous et qui galèrent c’est à dire les travailleurs, les jeunes, les femmes, les immigrés jeunes ou vieux clandestins ou pas qui subissent un aparteid de facto. Et j’en oublie bien sur parmi tous les marginaux ou pas qui en prenne plein le nez ...

    Mais, outre le plaisir immenses de chasser ces têtes de neuds, nous serions alors dans des conditions autrement plus favorables pour avancer vers le projet révolutionnaire dont plusieurs message ajoute la dimension autogestionnaire à laquelle non seulement je souscrit mais qui me parrait indispensable .... Mais c’est tout un débat en soit !

    Amicalement à tous ces débateurs. Continuez à débatre et surtout à créer des comités unitaires dans vos quartires, vos atelier, vos bureaux, écoles, fac, etc...

    Rappellez vous que c’est comme ça que l’on a réussi à gagner le 29 mai 2005 et aussi sur le CPE. Alors quand on a trouvé une bonne recette autant la réutiliser !

    Claude Kowal, signataire du texte, retraité mais toujours militant actif !

    • Concrétement, dans la ville où je milite dans le Nord de la France si la LCR ne bouge pas à son CN c’est une vingtaine de militants de la LCR qui ne participeront pas au comité d’UNionpopulaire qui a été crée.
      Je ne m’explique pas à la lecture du texte d’appel ce qui fonde ce refus.
      On sait bien que les chances de ce collectif même constitué sont modestes, mais refuser àpriori d’y exercer son poids politique, ça c’est incompréhensible.
      PHLAR

    • Aux Camarades de la LCR, au moment où les troupes nazies envahissaient la France, les Trotskystes avaient comme mot d’ordre : "fraternisons avec le soldat allemand c’est un travailleur que nous devons convaincre afin de combattre le nazisme de l’intérieur, cette guerre n’est pas la nôtre , c’est celle des impérialistes."
      Cela partait d’un bon sentiment idéologique et idéaliste, mais cela se révéla dramatiquement inefficace, comme la tentative malheureuse et avortée de quelques militants communistes de refaire paraître " l’HUMANITÉ" interdite ainsi que le PCF par Daladier en 1939.
      Dans les deux cas, me semble-t-il, on voulait que se détruisent mutuellement les Impérialistes fauteurs de guerre en expliquant aux travailleurs qu’ils ne devaient pas s’en mêler. Sauf qu’après la Débacle naissait la Collaboration pétainiste avec Hitler qui fut si profitable aux patrons des deux pays.
      Qu’ a gagné le Peuple français de ces attitudes purement idéologiques venant de deux ’INternationales rivales , rien , l’Occupation et les Déportations eurent lieu, et je ne suis pas historien pour tenter de mesurer les effets retardateurs et dévastateurs de ces lignes politiques erronées.
      Peut-on laisser tout seul, imploser un système qui déjà abîme et détruit de plus en plus vite et deplus en plus fort des existences par millions tout en essayant de convaincre qu’"on est les meilleurs" et seuls garant d’un révolution qui aura lieu de toute façons ( pas avec le rapport de forces de la Ligue , de LO ou du PCF réunis ou à plus forte raison séparés) ou sommes-nous prêts à faire avancer un processus de libération face au Capitalisme dans une Union Populaire pluraliste et rassembleuse ?
      Qu’avez-vous à perdre ? Le fric des 5% ? Avez-vous pensé aux législatives, à l’espoir qu’on pourrait soulever enfin, après 25 ans d’échecs de la Gauche gouvernementale.?
      Avez-vous oublié que le PS se servait partout de vous contre le PCF, la Révolution y-a-t-elle gagné ? JdesP

    • Petite remarque par rapport aux deux exemples d’histoire qui ne sont pas du même ordre pour moi :
      Fraterniser avec le soldat allemand (enrôlé, d’un pays où il y avait des millions d’électeurs socialistes et communistes, sans oublier les anars), me paraît non pas un bon sentiment mais fait parti d’une stratégie assez logique : les républiques bourgeoises avaient cédé à la pression fasciste (l’espagne abandonnée, la pologne fascisante d’avant hitler, la france qui remet en cause les 40 heures, et autres conquêtes, mieux vaut hitler que le front populaire, etc.), les fascistes contrôllaient l’europe, et c’est de tous les travailleurs européens (au moins) que devaient venir la victoire, non ?
      L’humanité qui reparaît en 1939, ça ne part pas d’un bon sentiment mais d’un pacte entre l’urss et l’allemagne nazie, rien à voir avec la fraternisation avec le travailleur sous l’uniforme qui était loin d’être prôné par le pcf : l’humanité titrera à la libération : à chacun son bôche, c’est sympa pour tout nos camarades allemands qui ont survécu aux camps, sans oublier ceux... sous l’uniforme.

      Juste pour dire qu’il ne faut pas tout mélangé. Quant au débat sur l’union de la gauche de la gauche, je suis d’accord qu’il faut s’unir mais s’il y a friction, c’est bien parce qu’il y a une peur : une nouvelle alliance rouge-rose au service du capital ? Et on va pas faire semblant que le pcf (avec son ministre gayssot) a pas participé à la libéralisation de la sncf. Parce que si personne ne veut parler des sujets qui fâchent, on ne fera qu’une alliance de pure forme, jouons cartes sur table, on a des choses à reprocher au pcf, et le meilleure moyen de sortir des querelles intestines, c’est bien une candidature unique, uni autour d’une personne, mais en dehors des partis (quoique José ait l’air un petit peu carriériste) parce que tout le monde veut être le grand khalife avec ses petits khalifes autour de lui.
      Quant à la distinction anticapitalisme/antilibéralisme, je suis d’accord pour dire qu’il y a effectivement une différence (et c’est pas enculé les mouches que de le dire, le keynésiannisme, l’étatisation des moyens de production, c’est capitaliste). Par contre, la division aujourd’hui entre anticapitalistes et antilibéraux me paraît sectaire parce que les deux forces sont minoritaires aujourd’hui dans le champ politique organisé.
      Alors avanti, on a besoin d’unité, pour un vrai projet qui suscitera la mobilisation de tous les démocrates, travailleurs/chômeurs, enfants, prisonniers, femmes, immigrés, petits oiseaux, gays/lesbiennes, etc.

      Tomasz

    • A TOMASZ
      les faits sont tétus :
      ""La Quatrième Internationale 1940-1953

      Le trotskysme en France pendant la guerre
      Au début de la guerre, les organisations se réclamant du trotskysme en France étaient dans un triste état. Divisées entre la section “officielle”, le POI, dirigée par Pierre Naville et le PCI de Raymond Molinier et Pierre Frank, (1) elles entrèrent dans le Parti Socialiste Ouvrier et Paysan de Marceau Pivert. Malgré ce tournant à la fois audacieux et désespéré, l’une et l’autre connurent une désagrégation rapide.

      La section “officielle” allait connaître les pires déboires. Désertée par Naville, elle fut dirigée par le jeune Marcel Hic et prit dans un premier temps le nom de “Comités français de la IVème” avant de redevenir le POI. Elle va vite sombrer dans l’opportunisme.

      Dérouté par la rapidité de l’effondrement français, le 20 septembre 1940, son CC adopta à l’unanimité une résolution, qui faisait une différence entre les ailes collaboratrice et “indépendante” de l’impérialisme français et, au nom d’une lutte nationaliste, disait que “c’est à la fraction française de la bourgeoisie que nous tendons la main”. (2)

      Quelques semaines plus tard le POI proposait de créer “des comités de Vigilance Nationale”. (3) Cette proposition montre clairement que le POI effectuait une déviation nationaliste relativement importante qui le conduisit à traverser un temps la ligne de classe.

      Cette position a reçu une base théorique en juillet 1942, quand la résistance gaulliste, encore faible, commença à grandir. Les “Comités” proposèrent des thèses sur la question nationale en France qui furent adoptées par le nouveau Secrétariat Européen (SE), dirigé par M. Hic.

      Ces thèses montrent une adaptation importante au nationalisme. Pour le SE, “le mouvement national des masses, loin d’avoir des racines strictement nationalistes, plonge dans l’une des contradictions les plus fondamentales du système capitaliste à l’époque impérialiste ; (...) la révolte des classes moyennes contre le grand capital financier.” (4)

      Alors que l’origine petite-bourgeoise du mouvement nationaliste “de masse” était correctement décrite, l’analyse était complètement gâchée par une surestimation de la nature “révolutionnaire” de ce mouvement. Loin de mettre le POI en garde contre la nature de ce mouvement, le SE lui conseillait de se concentrer sur la question nationale, sentant “un devoir impérieux de lutter au premier rang pour les revendications nationales des masses.” (5)

      Certes, le nationalisme peut pousser la petite-bourgeoisie à des actes courageux, mais il ne peut engendrer une politique révolutionnaire, pour la simple raison qu’il représente d’autres intérêts de classe que ceux du prolétariat.

      Cette position, qui représentait une trahison de la politique révolutionnaire, ne fut que rarement exprimée dans les publications du POI, qui, fort heureusement, ne la mis pas en application.

      C’est ainsi que, La Vérité refusa explicitement toute collaboration avec l’impérialisme britannique, et ne sombra pas dans une politique totalement réformiste, à l’image du PCF. (6) De même , elle dénonça de Gaulle comme un “ennemi des travailleurs français” soulignant que “la seule voie juste est celle de l’organisation autonome des travailleurs pour la révolution prolétarienne qui libérera l’Europe et le monde.” (7)

      Mais à cause de ses erreurs, le POI ne parvint pas à maintenir une critique claire et continue du nationalisme ou à avancer un programme clair pour contrer la poussée nationaliste.

      Le CCI
      L’autre organisation trotskyste était l’héritière du PCI d’avant-guerre, qui se trouvait aussi sans dirigeants. Au début de la guerre, Raymond Molinier et Pierre Frank partirent pour l’Angleterre. Le premier passa en Amérique du Sud, le deuxième est arrêté au nom de la “démocratie” britannique, et enfermé dans un camp de concentration jusqu’à la fin de la guerre.

      Cette organisation était connue en 1942 par le nom de son journal, “La Seule Voie”, et puis, à partir de 1943 comme le Comité Communiste Internationaliste (CCI). S’opposant aux erreurs nationalistes des “Comités”, le CCI effectuait un travail d’explication et de propagande.

      De cette façon, il refusait par avance toute participation au mouvement de résistance soulignant qu’“une insurrection de la ‘France’ contre l’oppresseur allemand ne peut être aujourd’hui qu’une insurrection de la classe réactionnaire.” (8)

      A l’été 1944 il apparut que cette position était complètement erronée. Certes, la fin de l’Occupation ne fut pas marquée par une révolution ouvrière, mais les occupations d’usines, l’armement des travailleurs au sein de milices ouvrières indiquaient qu’elle n’était nullement “une insurrection de la classe réactionnaire.”

      Pour pouvoir tirer profit de cette situation explosive, pour gagner les travailleurs aux positions révolutionnaires, il aurait fallu participer à ce mouvement, sans pour autant se fondre dans les maquis ou cesser de critiquer la politique nationaliste de la Résistance. La position sectaire de la Seule Voie a empêché ces camarades de mener cette politique.

      Pire, la réponse qu’ils proposaient à la classe ouvrière — la création de “groupes ouvriers” qui n’étaient ni des fronts uniques, ni des conseils ouvriers, ni un parti — répétait l’erreur politique fondamentale de la Commune (1935), férocement attaquée par Trotsky.

      Au nom de la défense d’une position principielle, ces camarades agirent de manière sectaire même si cette erreur fut beaucoup moins importante que celle des “Comités”.

      Une partie de la direction du CCI commis une autre erreur, beaucoup plus importante. Henri Molinier, frère de Raymond, était convaincu que l’URSS était devenue un capitalisme d’Etat fasciste, véritable successeur du capitalisme.

      Le nazisme allait ainsi dominer l’Europe pendant de longues années, et il fallait donc selon lui faire un travail entriste au sein des organisations fascistes. Soutenus par la direction du CCI, Henri Molinier et un autre militant, Foirier, entrèrent dans une organisation fasciste.
      Cette action stupide et dangereuse, qui pouvaient coûter très cher aux trotskystes, fut condamnée sans appel par le nouveau Secrétariat Européen en mars 1944.

      A partir de 1941 les positions théoriques de Molinier furent rejetées par le groupe la Seule Voie, et il fut écarté de la direction. Par la suite, il fit son auto-critique et fonda le groupe Octobre, qui jouera un rôle important en appuyant la fusion entre le CCI et le POI en 1944. (9)

      L’Union communiste

      Le troisième groupe, l’Union communiste (UC), animée par Barta et dont se réclame Lutte Ouvrière, ne rassembla que quatre militants au début de l’Occupation et sept à la fin. (10) Après l’arrestation de Louise, la femme de Barta, le groupe ne produisit qu’un seul tract pendant deux ans, jusqu’à la fin de 1942. C’est à dire que, pendant les années les plus noires de l’Occupation, le groupe Barta resta silencieux. (11)

      Le premier numéro de son petit journal “La Lutte de Classes”, parut au tournant de la guerre, au moment où l’Armée rouge était sur le point de gagner la bataille de Stalingrad et où la fin de la guerre commençait à être envisageable.

      On peut dont dire que si le groupe Barta n’a pas été coupable d’une erreur nationaliste comme les “Comités”, ni d’une erreur du type de celle d’Henri Molinier, il va un peu vite en besogne en déclarant en 1945 que “Nous, internationalistes, étions les seuls défenseurs des intérêts des masses tout au long de cette guerre, avant et après l’occupation.” (12)

      La guerre connaissait un moment clé avec le débarquement allié en juin 1944. Une étude de la politique de l’UC pendant cette période montre bien quelles étaient ses prétentions orthodoxes.

      Les numéros de la Lutte de Classes d’avril-août 1944 appelaient à un “plan ouvrier contre l’anarchie”, à “l’expropriation des trusts et des capitalistes”, voire à la création d’une milice ouvrière. Très bien. Mais on constate que l’appel à la création de comités d’usine n’est pas toujours avancé, et que les mots d’ordre d’occupation des usines, de la création de syndicats, et le moyen de répondre au débarquement inévitable des “alliés” ne sont pas non plus mis en avant. (13)

      C’est à dire que les questions brûlantes de la lutte de classe n’y sont pas traitées, et que les moyens politiques et organisationnels nécessaires ne sont pas définis. La méthode transitoire est inexistante.

      De cette façon, la “défense” des intérêts des masses que Barta se vantait de défendre se résume à une propagande abstraite.

      La politique du PCI fut tout à fait différente. Malgré leurs erreurs passées, les camarades du PCI avançaient une série de revendications qui expliquaient clairement quelle politique il fallait mener dans une situation qui, comme l’Italie un an auparavant, était marquée par la collision entre une population ouvrière “libérée” et pleine d’espoir, des armées impérialistes “libératrices”, et un maquis armé mais politiquement hétérogène.

      Ainsi, face au débarquement imminent, le PCI appela dans un numéro spécial de mai 1944 à la grève générale, à l’occupation des usines, à la création de comités d’entreprise et d’une milice ouvrière, au contrôle ouvrier sur les logements et le ravitaillement, à la création d’une justice populaire et à la fraternisation entre les soldats allemands, anglais et américains. (14)

      La différence entre cette politique, vivante et interventionniste, et celle prônée par le groupe Barta ne reflète pas seulement la taille et l’implantation des deux organisations. Il s’agit plutôt d’une différence de méthode, qui devient évidente quand on compare les publications de deux organisations.

      Par exemple, alors que le PCI avançait son programme révolutionnaire et cherchait à intervenir dans un mouvement bouillonnant et plein d’opportunités révolutionnaires, le groupe Barta soutenait que les maquis n’étaient rien d’autre que “l’ancienne armée impérialiste française qui s’est reconstituée”. (15)

      C’était, certes, l’objectif de Gaulle — et d’une façon différente, du PCF. Mais on en était encore loin en juillet 1944. En pleine crise pré-révolutionnaire, marquée par des occupations d’usines, l’existence de milices armées et l’occupation du pays par trois armées, l’UC proclame que l’impérialisme français avait déjà reconstitué son armée !

      Cette conception conduisait Barta et sa poignée de camarades à ne pas saisir les possibilités que recelaient la crise pre-révolutionnaire, et à ne pas avancer des revendications correspondant aux tâches de l’heure.

      Le refus de Barta de participer en 1944 à la fusion du CCI et du POI pour créer le PCI, et les raisons qu’il avance — les “méthodes” du PCI, le fait que celui-ci parle des réformistes comme “des camarades”, la manière avec laquelle il demandait la légalisation de la Vérité etc (16) — montrent que Barta était profondément sectaire.

      Comment défendre ce refus de participer à la création d’une section unifiée de l’Internationale ? D’autant plus que cette dernière avait répondu correctement à une crise pré-révolutionnaire ?

      En plus, Barta ne comprendra pas la nature des erreurs politiques éclectiques dont souffrit le PCI. Pis, il ne chercha pas à le faire. Mêlant des questions secondaires et des critiques justes, incapable de faire apparaître la méthode confuse du PCI, il chercha d’abord à justifier l’existence de sa propre organisation contre le PCI.

      Malheureusement, aucune des organisations se réclamant du trotskysme n’a mené une politique révolutionnaire pendant toute la guerre. Chacune d’entre elles a commis des erreurs, dont les plus importantes furent le revirement nationaliste du POI entre 1940-1943, et la position de Henri Molinier et d’une partie du CCI sur le travail au sein des organisations fascistes.

      Les autres erreurs — le sectarisme du CCI et de l’UC — furent qualitativement moindres, mais elles constituèrent des déviations importantes.. Comme on pouvait s’y attendre, les trotskystes français ont vécu les mêmes difficultés que les révolutionnaires des autres pays.

    • Du passé faisons table rase,

      Il est temps d’agir, au lieu de se chamailler.

      Je ne suis pas militant de la LCR, ou d’un autre parti, mais je me veux pleinement citoyen, avec tous mes reves, mes experiences, mes illusions et desillusions, ... et mes contradictions.

      Le nom du candidat m’indiffere, son choix me semble bien prematuré.

      Avons nous eu besoin d’un leader pour faire triompher le non à l’europe liberale ? Par contre toutes les bonnes volontes ont ete utiles, la confrontation d’idées, le retour à un vrai militantisme de terrain...

      Pour moi, il sera hors de question de me laisser pieger par des candidats qui n’auront pas mis la min à la pate, des maintenant pour construire au qotidien un autre monde. Je veux les voir agir concretement , unitairement ,contre la privatisation d’egf, la casse de l’ecole et des services publics, contre l’immigration jetable ETC... Et agir, ce n’est pas venir se faire voir quand il y a des manifs organisées par d’autres, c’est deposer des maintenant des projets de lois, intervenir au parlement europeen, devant la cour europeenne, dans les instances et institutions internationales, et venir sur le terrain ecouter les idées des autres.. Y a pas que les blogs, internet ou la telé, les gens sont aussi dans les entreprises, et chez eux, et le porte à porte ça existe aussi. Je suis même persuadé, de par mon experience de l’an dernier que ça interesse plus la France d’en bas, celle qui majoritairement a repris espoir et s’est remobilisée pour le non.Bref, le poisson dans l’eau plutot que le plan media.

      Un element essentiel : Le projet doit explicitement comporter l’engagement d’une transformation de la constitution, avec reforme de la fonction presidentielle, elections à la proportionnelle, premier ministre responsable devant LA chambre, inscription des services publics dans la constitution, ......droit au referendum d’initiative populaire, droit de vote des etrangers vivants et travaillants en france.... et referendum sur la nouvelle constitution.

      Une precision : ne comptez pas sur beaucoup de voix populaires en incluant dans le projet des idées inconvenantes : la retraite, c’est 60 ans, 37.5 annuités et 75% du salaire, pas 40 annuites. Plutot que d’en rabattre, mieux vaudrait discuter financement, car des solutions, il y en a.

      Un niçois en rougne.