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DES PLANS SOCIAUX A L’APPROPRIATION SOCIALE. par Michel Peyret

Publie le mercredi 5 juillet 2006 par Open-Publishing
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SOGERMA, DES PLANS SOCIAUX A L’APPROPRIATION SOCIALE.

mardi 16 mai 2006, Michel Peyret

12 mai 2006

C’est en lisant la presse, le 8 mars dernier, que les salariés de la Sogerma, notamment ceux du site de Mérignac, ont pris connaissance du 3eme plan social qui devait les frapper.

Dire que ce fut un choc pour chacun d’entre-eux reste en-dessous de la réalité. Ce fut un mélange d’abattement, de colère et de révolte. Une atteinte à leur dignité ! On les traitait comme quoi ! C’était le mépris le plus profond, la désinvolture la plus outrageante ! Des pions ! Des bons à jeter ! Ils avaient contribué à faire la Sogerma et on allait se passer d’eux !

Poutant, on n’était plus dans la Grèce ou la Rome antique des esclaves. Ni dans la féodalité et ses serfs, jetables et corvéables à merci. Ni dans la Russie tsariste de Gogol et de ses « âmes mortes ».

Mais ce retour aux moeurs d’un capitalisme pur et dur des origines n’est-il pas pire à ce qui s’appelle aujourd’hui libéralisme, ultralibéralisme, ou social-libéralisme, au choix !

Quand 62% des français considèrent aujourd’hui le capitalisme comme négatif, n’est-ce pas cela qu’ils appréhendent tout d’abord ?

QUEL HUMANISME ?

Comment traite-t-il les hommes, ce capitalisme ? Et les familles ? Et les enfants ?

Dans un pays qui se veut civilisé ! Dans un pays riche, un des plus riches de la planète !

Dans un pays où l’on fabrique et vend pas mal d’avions, où l’industrie aéronautique se porte bien et où les voyages en avion se développent !

Et qu’en est-il de la démocratie ? Des libertés ?

Les salariés de la Sogerma, des hommes libres ?

Certainement par certains aspects. Mais être soumis au bon vouloir des dirigeants de EADS, est-ce la démocratie ? La liberté ?

Pouvoir perdre son travail du jour au lendemain, est-ce aussi la liberté, la démocratie ?

Et quand les dirigeants de l’Etat, pourtant encore actionnaire, laissent faire, est-ce encore la liberté, la démocratie, qu’ils sont sensés garantir ?

Pour Proudhon, la propriété c’était le vol. Il voulait certainement dire l’appropriation privée des richesses produites par les salariés, il aurait dit les prolétaires.

Mais la propriété, on le voit bien, ne supporte pas la démocratie. Elle la nie tous les jours, comme viennent de le faire les dirigeants de EADS qui se comportent en monarques absolus décidant de ce que sera la vie, ou même la non-vie, de leurs salariés, sans que les plus hautes autorités de l’Etat n’y trouvent à redire, voire comme le considérait le Premier ministre de la gauche plurielle, qu’il ne pouvait rien y faire, que la politique ne pouvait pas tout, c’était je crois à l’occasion d’une situation semblable chez Michelin .

Il est vrai qu’il avait dit : « Oui à l’économie de marché ! » Et, effectivement, si c’est le marché qui décide, il ne reste pas beaucoup de pouvoirs et de libertés pour les hommes, y compris les hommes politiques, même s’ils occupent les plus hautes responsabilités de l’Etat.

LES MAITRES DU MONDE.

Dans la réalité, il y a souvent des liens étroits, très étroits même, entre les « décideurs » des grandes sociétés capitalistes et les « décideurs « politiques ».

Prenons un exemple dans l’actualité, « cet étrange monsieur Gergorin », comme l’écrit Sud-Ouest, qui est, entre autres, vice-président du groupe EADS, après avoir été conseiller d’Etat, directeur du Quai d’Orsay où il a bien connu Dominique de Villepin. C’était aussi, apprenons-nous, avec Philippe Camus, le financier, Noël Forgeard, l’opérationnel, le stratège de Jean-Luc Lagardère qui ont permis à ce dernier de devenir l’actionnaire de référence de EADS.

Et c’est justement le gouvernement de Lionel Jospin qui a privatisé Aérospatiale, dont dépendait la SNIA, devenue SOGERMA, et l’a vendue à Lagardère-Matra, à une valeur très contestée par les spécialistes.

Le stratège Gergorin a dû avoir un rôle décisif dans cette appropriation puisqu’on le retrouve dans le Top 100 de l’Intelligence économique où il cotoie ses collègues de tous les grands groupes industriels.

Mais c’est surtout dans le Groupe de Bilderberg, groupe qui regroupe ceux qui se veulent « les maîtres du monde » que se cotoient grands industriels, grands financiers, politiques de haut niveau et membres de l’appareil judiciaire.

L’Etat-Major du capitalisme mondial ?

En tout cas, outre Gergorin, vice-président, et Philippe Camus, président de EADS, on y trouve Michel Bon, passé de France-Télécoms au gouvernement, Jean-Louis Bruguière, Bertrand Collomb de Lafarge, Jean-François Coppé, porte-parole du gouvernement, Etienne Davignon que l’on ne présente pas, Valéry Giscard d’Estaing, Henri Kissinger, Pascal Lamy qui sévit à l’OMC, Pierre Lellouche, Thierry de Montbrial, Richard Perle, Frank Riboud de Danone, David Rockfeller, Jean-Claude Trichet, Dominique de Villepin, Paul Wolfowitz, Robert Zoellick, Dominique Strauss-Kahn, ...

Bien évidemment, nous n’entrerons pas dans le sordide de l’affaire Clearstream, le blanchiment de l’argent et autres filouteries des grands de ce monde, encore que ce soit aussi l’un des aspects parmi les plus nauséabonds du système capitaliste où tout, ou presque, apparaît permis si vous comptez parmi les puissants.

Et ce sont les mêmes qui s’octroient le droit de décider, au nom des intérêts bien compris de leur classe, du sort de 500 salariés de la Sogerma, voire même de la pérennité du site de Mérignac. C’est à vomir, mais que leur importe !

LES LICENCIEMENTS BOURSIERS.

C’est pourquoi il convient de bien distinguer dans les arguments mis en avant pour justifier ce qui serait un nouveau plan social entre l’apparence et les raisons plus profondes, sans doute essentielles mais rarement avouées.

La Sogerma est accusée de perdre de l’argent dans un groupe qui en gagne beaucoup, ce qui conforte l’idée qu’il convient d’y regarder de plus près.

Parce que, à la Sogerma comme ailleurs, les travailleurs produisent de la plus-value comme le dirait Marx, de la valeur ajoutée comme l’on dirait davantage aujourd’hui, bref des richesses nouvelles.

Et si ces richesses nouvelles n’apparaissent pas, c’est qu’il y a certainement quelque explication, qu’il s’agisse d’organisation du travail, de sous-facturation du travail ou, tout simplement des transferts de fonds entre filiales, ce qui est une pratique courante dans les grands groupes, notamment lorsque l’on veut faire la démonstration qu’une filiale n’est pas rentable.

Faisons remarquer dès maintenant que sur toutes ces questions les salariés n’ont pas leur mot à dire. C’est « travaille et tais-toi » !

Les droits, la liberté, la démocratie, du point de vue de la gestion, ça n’existe pas non plus, comme si l’entreprise n’était pas dans la société.

Donc on ne veut pas que les salariés aient leur mot à dire, qu’il s’agisse des comptes ou de l’organisation du travail. C’est peut-être aussi que les véritables raisons du bilan financier sont ailleurs.

Par exemple pourquoi, alors que toutes les autres filiales de EADS ne parviennent pas à réaliser leur plan de charges, n’y a-t-il pas partage du travail entre établissements ?

Par exemple encore, les organisations syndicales ont fait plusieurs propositions qui permettraient d’assurer un plan de charges suffisant pour conserver les emplois, pourquoi ne sont-elles pas examinées paritairement ?

Alors, c’est peut-être ailleurs qu’il faut regarder ?

Par exemple, du côté de la Bourse, des marchés financiers.

Et que dit-on de ce côté là ?

Et justement, le 8 mars, le jour où sont annoncées les possibles suppressions d’emploi, le coupon EADS est nettement majoré. Il remonte de 1,5% à 32,20 euros. Le résultat opérationnel de EADS est en hausse de 17% par rapport à 2004 et la marge opérationnelle a progressé également de 7,7% à 8,3%.

Pour sa part, le résultat net a bondi de 39% pour s’établir à 1,68 milliards d’euros contre 1,20 milliard en 2004.

Conclusions de la direction de EADS : « Les performances exceptionnelles de 2005 nous permettent ainsi de revoir à la hausse le dividende versé. Quelques jours plus tard, Morgan Stanley annonce une spectaculaire révision à la hausse de son objectif de cours. Il a acquis la certitude que la direction de EADS est en mesure d’atteindre, voire de dépasser, ses objectifs opérationnels.

Sur quoi Morgan Stanley se base-t-il ? Il estime que le managment observera une discipline d’investissement rationnelle sur Airbus et qu’il remettra sur pied les actifs sous-performants comme Sogerma, ou les fermera ! » Il pousuit : « La traduction chiffrée de ces éléments est une prévision de croissance moyenne du BPA de 10% par an d’ici à 2010, contre une prévision de hausse de 5% seulement. »

En clair, si les dirigeants de EADS réalisaient leurs objectifs, il s’agirait à la Sogerma de ce qu’on appelle « les licenciements boursiers », des licenciements destinés, et uniquement destinés, à faire monter les actions.

LE CAPITALISME PARASITAIRE.

Des licenciements boursiers, c’est ce à quoi conduit la financiarisation du capitalisme et de son économie. Il s’agit d’un capitalisme parasitaire avec une excroissance de financiarisation, une excroissance qui, pour Jean-Marie Harribey, constitue un détournement de la richesse au profit des seuls actionnaires et au détriment des investissements pour un développement soutenable socialement et écologiquement.

Le capitalisme, à ce stade de parasitisme, n’est plus supportable.

Même des partisans du capitalisme classique considèrent, comme Joseph E. Stiglitz, Prix Nobel d’économie en 2001 et ancien conseiller de Bill Clinton, que « le capitalisme perd la tête » et dénoncent le « contre-modèle américain ». Il poursuit : « Les économies de marché ne sont pas capables de s’autoréguler. Elles sont soumises à des chocs qui échappent à leur contrôle. Il leur arrive de perdre la tête et de paniquer, de passer de l’exubérance au pessimisme irrationnel, de virer à l’escroquerie, de prendre des risques tels qu’ils relèvent presque du pari, et les coûts des erreurs et des méfaits sont très souvent supportés par l’ensemble de la société ... »

C’est un enrichissement des riches et un appauvrissement relatif et parfois absolu des pauvres. Le fait qu’il y ait 7 millions et demi de Français vivant en-dessous du seuil de pauvreté en est la preuve tangible, d’autant que s’y ajoute la grande masse de ceux qui sont juste au-dessus, ceux que l’on appelle les travailleurs pauvres dont le nombre s’accroît sans cesse, tandis que les classes moyennes se paupérisent.

Dans le même temps des retards d’investissements utiles se cumulent dans tous les domaines de la vie, l’école et la formation professionnelle, la recherche, l’innovation, l’hôpital, la santé et la sécurité sociale, le logement social, les transports publics, l’agriculture, l’industrie et les services.

Cela dans un pays riche, l’un des plus riche de la planète.

Le changement, l’alternative, deviennent indispensables.

Il s’agit en fait d’un changement de société, d’engager un processus pour faire reculer le capitalisme parasitaire jusqu’à l’éliminer.

J’ai pris l’exemple de la Sogerma, mais ce qui se passe à la Sogerma n’est malheureusement pas quelque chose d’exceptionnel, tout au contraire.

TOUTE LA SOCIETE DOIT CHANGER.

Et les changements, les alternatives, ne doivent pas concerner la seule sphère économique.

C’est toute la société qui doit changer, à commencer par l’ensemble des institutions. Ce qui se passe aujourd’hui en France montre que les limites institutionnelles du système de la 5eme République sont atteintes. Il convient d’en finir avec cette sorte de monarchie élective et d’avancer l’idée d’une nouvelle Constitution, d’une nouvelle République, une 6eme République.

Le développement des droits, des pouvoirs des citoyens dans la société et donc aussi dans l’entreprise, les progrès de la démocratie, doivent en être l’élément essentiel.

Evoquant ces trois derniers mois qui ont changé nos vies, Patrick Le Hyaric, dans l’Humanité du 3 mai, résume les réformes de type révolutionnaire qui doivent, à son avis, concrêtiser le mouvement d’espoir : une sécurité de l’emploi, une autre fiscalité pour redistribuer les richesses, une utilisation nouvelle du crédit en faveur de l’emploi, une réduction du temps de travail, une taxation des revenus financiers pour la protection sociale, une appropriation sociale des moyens de production et d’échanges, des établissements financiers, une taxation des capitaux, le respect de la dignité de toutes et de tous, une nouvelle république ... » .

DES APPROCHES DE L’APPROPRIATION SOCIALE.

La Cgt, qui vient de tenir son Congrès et veut développer la démocratie sociale, a une ambition qui implique de conquérir ou de reconquérir les services publics et d’améliorer ceux existants par une maîtrise collective et une appropriation publique et sociale par les citoyens, en premier lieu les salariés.

Pour Philippe Corcuff, philosophe libertaire, dans la question individualiste, c’est seulement dans les luttes de classes en France que Marx avance l’idée de l’appropriation collective des moyens de production par la classe ouvrière associée. Dès lors se pose un problème simple à formuler, mais complexe à traiter : comment articuler la thèmatique de la libre association des individus et celle, tout aussi importante, de la nécessaire appropriation collective des moyens de production ?

Pour Charles-André Udry, de l’entourage de Bourdieu, dans la revue politique virtuelle, si le point de départ d’un projet socialiste réside dans la prise en charge par la société des forces productives, alors la dimension spécifique du politique et de l’administratif doit devenir un sujet de réflexion, afin de développer tous les degrés de la décision prise de manière associée.

Pour Christian Delarue, d’ATTAC, l’exploitation capitaliste ne se résume pas à l’extorsion de la plus-value ... L’émancipation totale passe par l’abolition de la propriété privée des moyens de production et l’instauration d’une appropriation collective, non exclusive, des moyens de production placés directement sous le contrôle des producteurs.

Pour Anicet Le Pors, ancien ministre communiste de François Mitterand, là où est la propriété, là est le pouvoir. La propriété est un pouvoir. Un pouvoir des hommes sur les choses et, par là, un instrument possible de domination des hommes sur d’autres hommes.

Pour Yves Salesse, Pt de Copernic, l’appropriation sociale signifie au moins trois choses : elle ne se réduit pas à un secteur public, mais celui-ci en constitue le pilier central ; si le niveau national demeure aujourd’hui principal, il convient de donner plus d’importance à la propriété publique qui pourrait être définie aux niveaux infra et supranationaux, et notamment au niveau européen ; enfin, l’appropriation sociale ne peut être un simple transfert de propriété, il s’agit de donner à la société les moyens de contrôler et d’orienter son développement.

Pour François Chesnais, de la revue belge « Carré rouge , puisque les transnationales sont le résultat d’un travail socialisé, ne doivent-elles pas être l’objet de dispositions d’appropriation sociale. Il y a un an, face aux licenciements pour cause de soutien à la valeur actionnariale, les délégués des usines Lu avaient posé des questions essentielles : N’avons-nous pas contribué à construire ces usines ? L’image de marque des biscuits LU n’est-elle pas le résultat de notre travail ? Ne sommes-nous pas les seuls à savoir faire fonctionner ces équipements presque neufs dont les actionnaires proposent la mise au rencart tout comme nous ? Pour toutes ces raisons ces usines ne sont-elles pas à nous autant et même plus qu’aux actionnaires ?

Catherine Samary, de la LCR, ferraille avec Yves Salesse : l’expérience « socialiste » a montré l’étouffement possible du pôle privé au nom des intérêts du prolétariat exprimés par le parti/Etat. Et c’est pourquoi il considère que l’appropriation sociale ne saurait se résumer à un transfert juridique de la propriété à l’Etat.

Enfin, pour Lucien Sève, philosophe communiste, l’appropriation sociale implique d’abord l’ouverture aux salariés du capital de l’entreprise et ce jusqu’à des niveaux élevés donnant corps à leur pouvoir d’intervenir dans toutes les décisions de gestion. Ouverture aussi à d’autres partenaires sociaux effectifs des activités en cause, associations d’usagers, collectivités locales, entreprises et services concernés, sans en exclure le privé, car tant qu’il y aura un marché capitaliste, et ce sera pour une longue période, c’est aussi à l’intérieur même d’une mixité conflictuelle que les impératifs d’ordre public devront tendre à prévaloir sur les exigences de profit privé...

ELARGIR LE DEBAT.

Ces citations sont autant d’approches possibles et pluralistes du concept d’appropriation sociale.

J’ai considéré pour ma part que le débat à ce sujet ne prenait pas encore une place suffisante dans le débat relatif aux alternatives à la gestion de la société par le système capitaliste.

J’ai également la conviction qu’il s’agit d’un concept central de cette alternative, notamment en ce qui concerne l’acquisition de droits, de libertés, comme de moyens de maîtriser la production et l’utilisation de l’argent qui sont autant d’aspects essentiels de l’alternative pour les travailleurs-citoyens.

Par Michel Peyret
Conseil d’Orientation
Espaces Marx

vers : http://altermonde-levillage.nuxit.net/article.php3?id_article=5873

Messages

  • Ce texte de Michel PEYRET méritait bien un transfert de diffusion...pour débat car effectivement "on" butte sur des définitions .

    Pour faire consensus on parlera de "déprivatisation" pour éviter nationalisation/depossession du capital et démocratisation. Dans la déprivatisation on fera comme si les coopératives pouvaient être une alternative globale - ce qu’elles ne sont que sectoriellement là ou l’on conçoit que le marché reste actif. Michel HUSSON avait raison de m’opposer le fait que le marché ne pouvait totalement disparaitre dans "l’autre société" (Université d’été ATTAC 2005)

    Mais l’appropriation sociale suppose outre l’appropriation collective des grands moyens de production et d’échange un changement de logique . Il n’est pas aisé de passer de la logique marchande à la logique de service public : de la main invisible à la politique maitrisée, de l’inégalité à l’égalité, du prix au tarif, du profit à la satisfaction des besoins, du court terme à la planification démocratique, ect

    Tout cela ne se conçoit que dans un mouvement social global puissant de contestation de l’ordre existant qui démarre dans un pays et s’étends ailleurs. Lorsque la colère gronde les masses populaires en cours d’autorganisation s’approprient les problématiques de leur (auto)émancipation. De 2003 à 2006 ces luttes n’ont pas pu déboucher mais elles ont portées des germes d’alternative. Autre débat !

    Christian DELARUE

    Voir : ATTAC mouvement anti/altermondialiste donc mouvement d’émancipation !

    http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=19670