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Le peuple silencieux est responsable

Publie le mercredi 2 août 2006 par Open-Publishing
12 commentaires

Ce n’est pas à un chef des armées de décider d’entrer en guerre.

Un dictateur est désignable par sa définition et non si il accepte cette désignation.

Démocratie signifie que le peuple a la légitimité de réagir.

de w4lk60801

Comme on peut le voir, Bush et Olmert ont en commun de n’être que des chefs militaires, sans pitié et habitués à la tuerie froide.

Ils ornent leurs actes de déclarations fascisantes, et ne sont intéressés que par la victoire de leurs vagues arguments.

Dans ces termes, ce ne sont que des chefs d’armée, mais non des dirigeants.

L’un et l’autre n’ont que pour seule préoccupation la guerre et non la politique intérieure, conférant à cette dernière un faible intérêt.

Dans ces conditions, de tels personnages ne devraient qu’être aux ordres d’une administration politique dont ce serait le métier, ayant des manoeuvres politiciennes, dans le sens de ce qui concerne la vie des gens, dans un cadre légal, et de sorte que ce ne soit pas la principale activité du pays.

En fait dans ce contexte, ces chefs des armées passeraient leur temps à faire des simulations grotesques, et à jouer entre eux avec des armes blanches.
Ils n’auraient le droit d’agir que sur ordre de leur supérieurs, dans des cas très ponctuels.

Or si on confie la politique d’un pays à un chef des armées, sa seule prérogative ne peut être que la guerre. L’un et l’autre, Olmert et Bush, ne se soucient aucunement de leur peuple, mais seulement de colonialisme qu’ils peuvent mettre en oeuvre en utilisant des soldats prêts à mourir.

De la même manière, pour un (vrai) homme politique :
Ce n’est pas à cet élu temporaire de décider du destin des gens au-delà de son mandat, ni du destin des gens qui ne l’ont pas élu.

Tous ces "politiciens" (qui sont en fait des guerriers) ne devraient jamais avoir l’opportunité d’agir sur leur peuple d’une manière que cette influence dépasse le cadre de leur mandat.
Leur seul métier est de répondre aux exigences de leur société.

Car une fois expulsés, ou vieillis, leurs actes, les blessures qu’ils auront commises, continuent d’être effectives.

Cela en soi est profondément injuste, car dans une optique plus étendue ce sont toutes les générations futures qui feront les frais des déforestations et de la pollution par exemple, autant que des destruction massives et des peines causées, pour des motifs que le temps oubliera.
De sorte qu’il en restera toujours une rancune résiduelle, un goût amer, si ces actes ne sont pas constructifs et fondés.

Ils ont la prétention de faire plus que de la politique : de vouloir marquer leur époque. Et ils le font d’une manière arbitraire, inappropriée, déraisonnable, et sans attendre de consentement.
A partir de là ils s’octroient le droit de choisir leur opposition et leurs collègues de sorte que ceux-ci, choisis par favoritisme, n’opposent aucune contradiction.

Mettons, si un acte politique est fondé moralement et rationnellement, et que le peuple est en accord avec cela, alors oui, cet acte peut avoir une portée au-delà du mandat du politicien. Sinon, tous les actes dont les conséquences subsistent au-delà de leur prise de pouvoir, sont proprement immoraux.

— 

Premièrement c’est aux peuples que revient la responsabilité d’éjecter du pouvoir des tortionnaires irresponsables, si jamais ils ont été élus par inadvertance, camouflés par une couverture publicitaire.

Le peuple a un droit de regard sur ces dictateurs qui se défendent d’en avoir l’air, et une part de responsabilité dans leur démence si ils les laissent faire.

Deuxièmement, les peuples doivent veiller à bien distinguer un tas de muscles d’un cerveau, l’un ne pouvant prendre le rôle de l’autre, sans quoi il devient l’objet de ses propres décisions irresponsables, en d’autres terme, ça revient au même que si la justice et l’exécutif étaient aux mains d’une seule et même entité.

Il y a déjà un certain moment, que nous avons appris qu’il fallait faire un distinguo entre la décision et l’exécutif, et pour cela nous avons, enfin l’évolution naturelle de la politique a scindé ces deux pôles de façon à ce qu’ils constituent une articulation, et donc soient l’objet de débats. Cela est dans la constitution.

Cela ne doit pas être oublié, car la constitution ils veulent la changer, après l’avoir rendue caduque, n’observant aucune réaction des peuples manipulés.

De la même manière que le dictateur moderne ne veut pas risquer de paraître ce qu’il est afin de conserver son pouvoir d’influence a des fins stratégiques, le chef-de-guerre devenu président de son pays dissimule le fait qu’il décide de ses propres actions, seul, qu’il prend les décisions et qu’il se met lui-même à la tâche.
Il agi unilatéralement, son entourage n’est là que pour l’appuyer, et les contradicteurs passent pour minoritaires et sans importance.

C’est précisément cela qui désigne un dictateur, le fait qu’il soit seul à décider des ordres qu’il se donne à lui-même, et qu’il n’ait de compte à rendre à personne.

Certainement, Bush et Olmert sont deux exemples de dictateurs tortionnaires, des chefs de guerre sans cerveau arrivés au pouvoir, et que personne ne peut contredire, alors que les conséquences de leurs actes dépassent allègrement ce sur quoi ils ont le droit légitime et moral d’agir.

C’est au peuple que revient la responsabilité des actes de son "dirigeant".
C’est le peuple endormi qui est coupable de ne pas mettre assez de pression sur leurs politiciens.
Et ce manquement coûtera cher au peuple, mais le dictateur, lui, ne paiera jamais pour ses crimes.

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http://w4lk.info/home/article3005-1.html

Messages

  • Claire, concis et net ! Rien a ajouter, bravo.
    sousou

  • C’est le peuple endormi qui est coupable de ne pas mettre assez de pression sur leurs politiciens

    On ne pouvait mieux dire...au regard de la mobilsation que ne s’amplifie pas. Car il ne suffit pas de fustiger par écrit les "dirigeants" politiciens d’être passifs et nous faire de même.

    Je sais que je m’adresse ici à des personnes engagées, militantes, sympathisantes à la défense des causes humanitaires et que je pourrais rencontrer dans les rassemblements organisés par les associations qui se battent pour la paix depuis toujours, mais je ne peux m’empêcher de vous solliciter, à vous, plus qu’à d’autres car nous ne devons pas nous décourager.

    Chers amiEs, Continuons notre combat pour la paix DANS LA RUE afin de l’amplifier et que LA COLOMBE PUISSE ENFIN VOLER SUR TOUS LES PAYS DE LA TERRE !

    Esteban

  • On en revient toujours au même constat sur la "servitude volontaire" qu’évoquait La Boetie il y a 5 siècles. Ci-après une variante plus moderne extraite d’un article d’Alain Gresh publié dans le Diplo de septembre 99 :

    Lors de la récente guerre menée contre la Serbie, l’universitaire français
    Pierre Hassner évoquait les risques de « barbarisation du bourgeois ».
    « Celle-ci consistera, expliquait-il, à conserver l’idée de la valeur infinie de
    chaque vie humaine - et donc l’exigence "zéro mort" - pour ses propres
    citoyens, mais à se résigner de plus en plus facilement à infliger des pertes
    aux populations civiles adverses ou à tolérer celles des populations que l’on
    veut protéger. » Ce n’est pas autre chose dont parlait M. Cornelio
    Sommaruga, président du Comité international de la Croix-Rouge, quand il
    réfutait le concept de « guerre humanitaire ». « qui signifie que l’une des
    parties est humanitaire et l’autre diabolique ». Cette simplification « pourrait
    conduire à une discrimination entre les victimes, il y aurait alors les "bonnes"
    victimes du côté de la partie "humanitaire" et les "mauvaises" victimes parmi
    ceux qui s’opposent à une intervention "humanitaire" . »

    Particulièrement en démocratie, la responsabilité des peuples qui se taisent devant les crimes de leurs dirigeants (les peuples n’ont qu’un ennemi disait Saint-Just : leur gouvernants) me paraît écrasante.

    Valère

  • Le missile FIM-92 Stinger est un lance-missile sol-air américain à courte portée utilisé pour atteindre les hélicoptères ou les avions de combat à basse altitude et à très courte portée.
    Son engagement est autonome (type "fire and forget"), c’est à dire qu’une fois la cible accrochée et le missile lancé, aucune opération au sol n’est nécessaire pour le guider.
    Cette arme est bien connue du grand public en raison de sa diffusion aux moudjahiddins pour combattre les troupes russes qui faisaient un grand usage des hélicoptères et de l’appui feu aérien au cours de la 1ère guerre d’Afghanistan.
    Si l’opération fut un réel succès qui permis d’inverser le rapport de force de ce conflit, des stingers se retrouvèrent bientôt disponibles chez les trafiquants d’armes, alimentant la crainte de les voirs tomber entre les mains de terroristes avec l’ambition de les employer contre des appareils civils.

  • Ben oui le peuple est responsable.....
    je l’ai dèjà dit plusieurs fois et pris des volèes de bois verts, une plus n’y changera rien à mes bleus !

    Meme le smicard français, ou le chomeur italien sont responsable du bien etre dans lesquels ils vivent en exploitant les producteurs alimentaires ou vetimentaires ou... du tiers monde....

    Celui qui achète à Marina di Grosseto plutot qu’à Cannes un T-shirt à 2 ou 3 euros dans la nouvelle boutique low cost, devient responsable de la misère du monde !

    Ben oui.

    Les Israeliens sont responsables certainement plus que les palistiniens, car ils vivent dans un pays où vivre c’est choisir le surplus, la palestine, les camps, c’est chercher ce qui est vital pour survivre depuis 60 ans.

    hirondelle

  • Georges Clemenceau qui avait été chef des armées avant de devenir chef de gouvernement, franchement de droite d’ailleurs, résumait parfaitement cette idée dans la formule lapidaire : "La guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires."

    Rataplanade

  • Les sondages ont montré une augmentation de la satisfaction des français pour les politiciens.
    Ils partent en vacances et distribuent des tongs qui impriment leur logo flamboyant.
    Pendant ce temps-là les gens meurent mais comme les américains ont promis de s’en occuper...
    J’espère que tous se souviendront des propos de Sarko : "Israël a le droit de se défendre" (très original).
    Et les masses endormies, elles, restent endormies. Ce qu’elles acceptent est ce qu’elles ne refusent pas.
    Bientôt elle ne sera plus responsable, puisqu’endormie justement. Elle n’aura plus rien à dire ou à critiquer.
    Epuration éthnique, éxpulsions d’étrangers (c’est une épuration aussi), DADVSI, mensonges médiatiques, tout ça les gens l’acceptent, petit à petit, par habituation.
    C’est criminel de ne rien faire, ou faire comme si rien n’était, ou de changer de conversation de façon stérile.
    d’autant plus que tout a un prix, ce sera cher payé. c’est "inéluctable".
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