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Rue Poubelle

Publie le vendredi 15 septembre 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

de Félicien Michaut

"Il est prié de laisser l’endroit aussi propre que l’on a aimé le trouver en arrivant."

Il est socialement inacceptable d’abandonner ses détritus sur la voie publique. Et pourtant, même loin des fast-foods on trouve encore tout un tas de déchets et bien souvent près d’une poubelle.

C’est dommage qu’une une loi ne puisse arriver à mettre un terme à autant de négligence face à la malpropreté. C’est une question de correction élémentaire, face à soi et à autrui.

Lors d’une de mes visites au Parc de Thoiry j’ai constaté des emballages et autre canettes sur le terrain des Tigres. Face au degré d’inconscience du citoyen français, le système suisse, plus strict, punit sévèrement, par une amende élevée, sans alternative, et doit, alors, être envisagé, dans les autres pays, aussi.

D’ailleurs il existe une expression suisse qui dit qu’en France on n’a pas de poubelles et que c’est pour cette raison là que l’on jette tous le temps nos emballages par terre.

Toutes ces mauvais reflexes qui nous conditionnent ont également un coût, car ramasser les paquets de cigarettes ou les emballages de sandwich coûte à tous les contribuables une somme si élevée, somme qui pourrait être consacrée, plutôt à des tâches plus prioritaires mises en suspend, faute de budget.

Sans oublier les cartouches des chasseurs assez fréquemment abandonnées, sur le terrain.

La chasse produit 20’000 tonnes de déchets d’animaux par an. Près de 130 tonnes rien que pour le département de l’Ain (Src : RAC)

Si l’on continue à distribuer des sacs plastiques on continuera à les retrouver dans nos rues ou même en pleine mer. Les tortues en sont victimes puisque elles les prennent pour des méduses et donc s’étouffent en voulant s’en nourrir.

Il ne faut pas oublier toutes les forêts où, l’on retrouve, à nouveau, ses sacs accompagnés de bouteilles vides, de couches jetables voir même, de véhicules en décomposition depuis des années qui polluent la nappe phréatique. Ces carcasses là, sont abandonnées sans soucis d’en extraire tous les liquides et autres matières polluantes qui entrent dans la fabrication des automobiles.

On peut trouver des seringues, pire encore, des médicaments.

La liste des objets jetés retrouvés jonchant le sol de nos forêts si, je devais continuer à l’énumérer, deviendrait un générique digne d’un film Cécile B.D. Mile. Il devient, plus que nécessaire de faire payer les pollueurs, afin de réparer les dégâts des générations passées, quand c’est encore possible. Même si il reste difficile de mesurer, à la longue, les effets de ces gestes contre la nature, il n’en demeure pas moins qu’en amont, on peut agir, pour éduquer et informer, comme il y déjà quelques exemples d’écoliers qui se livrent aux nettoyages des lieux de promenade. Tout le monde rencontre non loin de chez lui ou en vacances des exemples du passage des promeneurs égoïstes qui laissent derrière eux, en cadeau, le témoignage de leur repas, dont on se serait bien passés.

Nos habitudes de consommation peuvent changer, en ce qui concerne les emballages et les sacs plastiques. Notamment avec la restauration rapide, dans les rues ou les parcs, et en voiture. On se retrouve avec des services de nettoyage surchargés de travail, car obligés de repasser 3 fois dans la même journée sur un même secteur. Cela parce qu’une personne ne veut pas faire quelques pas de plus pour jeter son emballage. Je trouve encore plus choquant ceux qui se disent que de toute façon il y a des gens payés pour le faire à leur place !

Effectivement il y a des professionnels pour ce travail, mais, qui paye finalement au bout de la chaîne ?

Je trouve que l’on entend beaucoup parler des crottes de chiens, mais, ceci dit, à côté du reste c’est loin d’être le plus polluant.

A ce propos, de nombreuses capitales comme Paris on eut des gros budgets consacrés aux campagnes d’information, qui coûtent de l’argent au contribuable et finalement sans grande amélioration, au final. Il suffit de voir les rue de Marseille lors des grèves des éboueurs pour s’apercevoir que notre façon de consommer peut vite, rapidement, nous envahir.

Encore une fois, si on n’était pas obliger de nettoyer plusieurs fois dans une journée certains quartiers dans nos villes, parcs, bord de mer ou forêts on aurait très vite des Entresseine un peu partout.

Puisque beaucoup de monde continue d’abandonner des détritus hors des poubelles la seule solution reste donc une politique calquée sur celle appliquée sur la prévention routière, par des amendes dissuasives contre les chauffards. Avec un travail de réflexion, l’agent pourrait décider d’adapter si il donne un amende ou juste un message d’avertissement qui cette fois j’en suis sûr sera bien écouté et respecté.

Il est vraiment très malheureux de constater que sans une loi plus répressive, les choses n’évolueront pas.

Un exemple du coté des grosses sociétés comme les bouteilles consignées seraient bienvenues, à une époque ça fonctionnais très bien comme ça.

A Berne (Suisse) plus un commerce génère de déchets plus il paie de taxe poubelle. J’aimerais bien voir ça, chez nous, je pense aux Fast-food. Malgré tout cela, les balayeurs suisses passent encore, jusqu’à six fois par jours ! (Src : swissinfo)

L’exemple suisse à mon avis est à étudier car beaucoup de personnes refusent de comprendre et continuent leurs mauvaises actions. Tous ces incendies qui auraient certainement pu être évités, si on ne jetait pas son mégot par la fenêtre de sa voiture, par exemple. Là encore, il m’est très difficile de comprendre cette façon d’agir, alors que dans les voitures on dispose d’un cendrier, alors que celui-ci risque d’être aussi, vidé sur la route.

A une époque on pouvait s’amuser à récupérer des objets, meubles et autres abandonnés dans les rues de Paris pour les revendre en vide greniers. Etonnamment on peut se faire pas mal d’argent en reciclant, en récupérant, réparant...

Lors des coupes du monde on trouve des téléviseurs un peu partout dans les rues. Très peu de personnes pensent à les apporter à des associations qui récupèrent les pièces détachées, idem pour les vieux ordinateurs et l’éléctro ménager comme les frigos.

La propreté est l’affaire de tous, Il serait trop facile de rendre les multinationales, le gouvernement ou nos parents responsables de ce qui appartient à l’esprit civique de chacun.

http://evolutionnaire.free.fr/ruepoubelle.php

Messages

  • Et un jour, quand ce sera devenu trop cher, nous abandonnerons nos morts dans la rue... Et certains trouveront que ça crée des emplois pour le ramassage...

    Dracula

    • "L’exemple suisse à mon avis est à étudier car beaucoup de personnes refusent de comprendre et continuent leurs mauvaises actions. "
      C’est cela oui ! militons pour une loi répressive qui nous montera une fois de plus les uns contre les autres !
      je ne pense pas que révolution rime avec la répression ou alors c’est le retour à la guillotine.

      Francesca

    • la loi (dans un pays démocratique) ne dresse pas les gens les uns contre les autres, mais limite le pouvoir de nuisance de la minorité qui ignore les autres ! exemple : la délinquance routière a réellement commencé à baisser lorsque les radars automatiques se sont mis à flasher ... dans les années 70, il y avait 4 fois moins de voitures qu’actuellement, et 17 00 morts et 350 000 blessés chaque année, ce qui est un bilan de GUERRE ! depuis, on a considérablement amélioré le réseau routier, la sécurité des voitures, la formation des automobilistes ... puis la repression. Il en va malheureusement ainsi dans tous les domaines de la société. Je connais la Suisse : les gens ont une très bonne éducation, et respect des autres ... et aussi des lois assez dures pour ceux qui méprisent les autres.