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Antilibéral

Publie le lundi 25 septembre 2006 par Open-Publishing
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En adoptant une dynamique antilibérale et par là même une conception différentielle du capitalisme, la gauche pense à nouveau dans le bon sens...

Pas au parti socialiste ! ?

Toujours réduit à la lettre minuscule que ses théories apportent en matière de changement social et économique, toujours en deçà des buts envisagés par une approche révolutionnaire telle que la concevait Marx et grâce au pain béni qu’il voue à une orthodoxie étatique qui le maintient à la traîne des soubresauts d’un système d’Etat de droite ; il apparaît de moins en moins crédible auprès d’électeurs potentiels qui ont vu à travers le « non » au traité de projet constitutionnel européen la volonté de poursuivre une lutte historique engagée par un passé marqué d’ascendants révolutionnaires envers un capitalisme devenant de plus en plus oligarchique, militaire, étatique et impérialiste avec en fondement à sa puissance, l’adaptation progressive à différentes formes d’intégrisme...

Cette constatation a permis de poursuivre les liens tissés entre différentes formations politiques et quoi qu’il advienne de l’issue des discussions entamées en vue d’une candidature unique qui répondrait, conformément aux revendications antilibérales à une orientation politique plus approfondie, un choix différent s’est édifié et se poursuivra sans doute jusqu’aux présidentielles au plus grand étonnement des spéculations statistiques déviées par des médias tous acquis au capitalisme.

Peut à peut que s’est dessinée la victoire du « non » s’en est également suivie une élaboration politique nouvelle pour concrétiser la réponse politique à apporter aux questions sanglantes que posent le capitalisme et la mondialisation qu’il envisage au réduit de ses longs termes au travers d’une mouvance qui elle dépasse les frontières et semble se caractériser par une volonté devenue mondialement politique prouvant que l’issue du capitalisme ne peut se trouver que dans une approche anticapitaliste des organisations mondiales du commerce, de la sécurité, des rapports internationaux.

Le ralliement aux forces anticapitalistes, antilibérales et antifascistes ainsi que la réflexion conduite sur les questions d’autoritarisme sécuritaire lèvent progressivement la chape des pourtours feutrés des sphères du pouvoir et font tomber quand elles le peuvent certains secrets d’Etat, combattent le règne des diamantaires pour remettre au centre de la problématique démocratie la condition du peuple au pouvoir.

La voie empruntée par les collectifs du 29 mai dans un paysage politique ténu se doit de concrétiser les problèmes d’organisation et d’occupation du champ politique dans les finalités qu’ils se fixaient jusqu’à présent et loin d’innover en la matière ils ne font que transmettre en nos frontières la réalisation d’expériences politiques des conduites du pouvoir différentes tentées sur d’autres continents qui fonctionnent socialement mieux tout en insistant fortement sur une redéfinition précise de la gestion étatique qui a au moins l’honnêteté de ne laisser qu’une étroite marge de manœuvre aux espoirs des grandes fortunes. Ce qu’ont prouvé les Mouvements sociaux en Amérique Latine avec peut-être heureusement moins de candidats...

Cette place acquise doit se concrétiser sur des territoires politiques où s’affronteront élections présidentielles puis législatives pour que cette audience « mondiale » acquise elle aussi par de hautes luttes trouve la reconnaissance démocratique qu’elle mérite au-delà des simples stéréotypes de précaires insurgés, d’indiens de plaines éloignées, de gauchistes anarchistes, d’alter - monde (comme si l’alter devait succéder au tiers), de révolutionnaires endurcis pour qu’ainsi l’anticapitalisme définisse la concrétisation des possibilités réelles de changement qu’apporte la capacité de s’attaquer aux infondés de la prétention universalisante du capitalisme. Dans ce combat, la sociale démocratie a toujours fait figure de demi programme et si Georges Marchais n’a pas put engager de sanctions disciplinaires à l’égard de François Mitterrand autre que celle de se retirer suite au fait de non respect des accords engagés, alors aux électeurs de le faire un jour ou l’autre au coude à coude de premiers tours sans concessions... Demi capacité aussi de cette sociale démocratie n’ayant jamais été suffisamment ferme envers son ennemi juré que sont les systèmes droitiers avec pour conséquence la résurgence « vieille France » des pourtours d’une politique taillée dans l’autoritarisme sécuritaire qui ne peut s’inspirer ailleurs que dans la France de 1942 qui vît naître à la racine la figure dynamique de telles droites. Son manque de sévérité se soldant hélas par un retour triplé de droites alors réunies en une seule par la même extrême autour de l’UMP et toutes ces sanctions civiques prises qui suivirent la définition d’une gène sociale rapidement traduite en incapacité économique dont tout un peuple heureusement ne semble pas correspondre... Ce qui ne peut se produire dans des formations politiques de gauche hors du parti socialiste que sont le Parti Communiste, les ligues Communiste Révolutionnaire et Lutte Ouvrière s’est produit au parti socialiste, à savoir la fissure par la candidature ouvertement avancée mais qui reste incapable de reprendre le travail « socialiste » là où il fut laissé tombé dans les mains d’un Jospin qui ne convenait certainement déjà plus à l’émergence de cette nouvelle élite socialiste avenante. Alors au lieu de se définir comme la candidature entourée de la plus forte quotte de popularité, il faudrait dire à Mme Royale de d’abord reprendre le travail des socialistes là où Lionel Jospin l’avait laissé au lieu d’en poursuivre l’abandon quitte à en perdre son vocable de candidate car à travailler pour un parti il vaut mieux le faire pour l’ensemble des militants que pour une caste élitiste (sa propre gueule) censée apporter du progrès et de l’innovation mais qui ne sont que l’aptitude de plus en plus affirmée à suivre dans les fonctionnements qu’elle propose rien d’autre qu’une tendance à ne rien faire de mieux que ce que la droite saurait faire dans ses heures les plus humanistes...
ALors à gauche toutes !

Messages

  • Choisir d’être tout à la fois "antilibéral" et aussi "antifasciste" est un paradoxe. En français, le contraire de "libéral" est "totalitaire". Voir l’interview du philosophe iranien Ramin Jahanbegloo dans "Courrier Inernational" du 4 octobre 2006. "L’idée même de libre-arbitre telle qu’elle est comprise aujourd’hui .. est contraire à toute forme de déterminisme, qu’il soit religieux ou historique". Libéral : ni dieux ni maîtres, ni gourous, ni Grands ou Petits Livres.