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Lettre ouverte aux journalistes et aux représentants de l’organisation "Reporters sans frontière"

Publie le mardi 7 novembre 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

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de Barbara Bouley MetteurE en scéne et dramaturge

Bonjour,
Je tiens d’abord à vous féliciter pour votre initiative des "24 heures contre la censure sur Internet". Votre carte sur les "trous noirs du Web" est très éloquente et grâce à vous nous pouvons maintenant connaître les 13 ennemis d’Internet ( plus d’info sur : http://www.rsf.org ).

Mais...
Dites moi, Messieurs et Mesdames les journalistes et représentant(e)s de l’organisation "Reporters sans frontière", vous mobilisez-vous concrètement, en votre beau jour d’action du 7 novembre 2006, pour défendre la libre circulation de l’information sur Internet dans cet ex-pays des droits de l’Homme ?

Vous a-t-on signalé, ces jours derniers, un départ de trou noir du Web en FRANCE ? NON ?

Si cela n’a pas été fait, je vous conseille, pour réactualiser votre carte, une petite visite sur le site BELLACIAO.ORG.

Vous pourrez ainsi découvrir de nouveaux ennemis d’Internet : Les dirigeants des chantiers de Saint Nazaire.

Les racines de la liberté de la presse se dévitalisent lentement en France. Chacun d’entre nous, journalistes professionnels ou journalistes sans carte (Auteurs du dimanche et des autres jours de la semaine !!!) qui publions sur le web, avons, je crois, deux devoirs : Celui d’ECRIRE pour alerter l’opinion publique et celui de nous soutenir les uns, les autres.

Le saviez-vous : La France en est a sa 70ème condamnation par la cour européenne des droits de l’homme pour violation de la liberté d’expression.
OUI...70 condamnations en l’espace de 9 mois. M. les journalistes de RSF, si voulez mes sources, visitez aujourd’hui le site BELLACIAO.org

Vous n’êtes pas sans l’ignorer, Messieurs et mesdames de RSF, puisque vous êtes les premiers a avoir tiré cette triste sonnette d’alarme dans votre rapport mondial annuel sur la liberté de la presse :

"La France (35eme) perd cinq places depuis l’année dernière et vingt-quatre places en cinq ans". Nous vous remercions pour la publication de cette alarmante statistique.

Cette chute a principalement pour cause la multiplication des perquisitions au sein de médias et des mises en examen de journalistes de plus en plus fréquentes.

Un des objectifs de votre organisation n’est-elle pas de soutenir les journalistes menacés dans leur pays ?

La mise en examen n’est-elle pas une menace quotidienne pour la tranquillité d’esprit du "citoyen-journaliste" qui, injustement, la subit ?

La pratique abusive de la mise en examen des journalistes ou de responsables éditoriaux dans notre pays n’est-elle pas une menace sérieuse pour la Démocratie ?

Vous le savez comme nous, en France aussi, la censure sur INTERNET est insidieusement mise à l’oeuvre par ceux qui ne souhaitent pas la libre circulation des informations et des pensées.

Alors...

Messieurs et Mesdames les journalistes et représentant(e)s de l’organisation "Reporteurs sans frontière", pensez vous AGIR CONCRETEMENT, lors de vos prochaines "24 Heures contre la censure sur Internet", en soutenant publiquement (Dans un article par exemple !), M.Roberto Ferrario, un des nombreux responsables éditorial du site BELLACIAO.org qui aujourd’hui est injustement mis en examen pour avoir, au sein d’un collectif, accepté la libre circulation d’un article sur le web ?

Afin que vous honoriez sincèrement votre opération "24H contre la censure sur Internet", nous "citoyens-journalistes", auteurs du dimanche et des autres jours de la semaine, qui publions librement sur ce site d’information, attendons de votre organisation, aujourd’hui, quelques mots de soutien.

SVP Mesdames et Messieurs les journalistes et représentant(e)s de l’organisation REPORTEURS SANS FRONTIERE :

...Agissez maintenant... A vos plumes...Vous avez 24 heures...

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