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L’Opinion, ventre mou

Publie le samedi 18 novembre 2006 par Open-Publishing
20 commentaires

de Alina Reyes

Les socialistes ont donc choisi leur championne, ou plutôt consacré la championne préélue par l’Opinion.

Ségolène Royal, fervente pratiquante des instituts de sondage dont elle absorbe les conclusions depuis de longues années, bien avant ses concurrents, s’est elle-même fabriquée dans le sein de l’Opinion.

Beau cercle vicieux qui veut se faire passer pour vertueux alors qu’il n’est que démagogie, figure de bien petite vertu qui fut toujours au service des politiciens les moins ragoûtants et qu’exploitent désormais jusqu’à l’os les arrivistes de tous bords, prostitués aux médias.

Assise sur le citoyen, la grosse Opinion règne et madame Royal se mire en elle. Tant pis si l’électeur socialiste, lui, ne se reconnait pas en la candidate que l’Opinion l’a poussé à élire comme sa représentante.

Toute de blanc vêtue et le martinet à portée de main, elle a tout l’air de prendre le peuple français pour le fruit de ses entrailles, ou pour une bonne (pétainiste ?) famille : "mettre l’éducation au cœur de tout, encore l’éducation, toujours l’éducation", martèle-t-elle. Oui, et puis ?

Et puis, il y a plus dangereux : elle-même, aspirante chef d’Etat, nous offre le spectacle pitoyable d’une régression in utero. Pâmée parmi les « gens », se baignant dans la masse et la sondant sans relâche, tel l’être recroquevillé dans la matrice. La voilà, toute sa modernité. Son visage secret, le secret de son succès.

« Entre la grâce et la merde, il n’y a pas de milieu », disait Ionesco. Même si elle prend des airs de madone, Marianne réduite à ses besoins de ventre ne convaincra personne qu’elle est pleine de grâce, comme dit la prière. Beaucoup de Français, pas si malsains, se purgent en lisant « Les Bienveillantes » de Jonathan Littel, où s’évacue l’histoire mal digérée dont certains continuent à avoir des renvois délétères.

Qui a vraiment envie de retourner dans la panse du passé, de croire à l’illusion d’une bedaine rassurante ? Ce « désir d’avenir » qui ne repose sur aucune proposition sérieuse est un désir de mort douce, un désir spéculaire de nous envoyer vivants au tombeau. N’y aurait-il d’alternative que dans l’agressivité cynique de monsieur Sarkozy, qui dans une même phrase obscène manifestait il y a quelques jours son souci de spiritualité et sa vision de l’homme en marchandise pas comme les autres ? Difficile d’être optimiste mais les jeux ne sont pas faits, il est peut-être encore possible d’entendre d’autres discours, d’autres engagements, de voir se lever des êtres responsables. Il est peut-être encore possible de voter sans honte, il est peut-être encore possible que des candidats, des militants, des citoyens prouvent qu’ils sont capables de penser le présent.

Alina Reyes, auteur, entre autres, du roman “Poupée, anale nationale”

alinareyes.com

Messages

  • Martinet, menottes et bonnes soirées avec Nicolas en 2007 !!!

  • Votre article, madame, prouve que les misogynes les plus virulents sont hélas encore bien souvent des femmes.

    • Pas besoin d’être misogyne, cher inculte ci-dessus : en pologne, au nicaragua ou ailleurs et comme d’habitude ce sont les femmes qui paient. En france, les femmes les plus passionnantes sont pour le moment éclipsées par une plouc de chez plouc.

    • ça ne sert à rien de débiter sa bile, Alina Reyes. Bien d’accord avec l’opinion ci-dessus. C’est pathétique de raconter vraiment n’importe quoi comme vous le faites. c’est digne d’un mauvais "chat". Essayez au moins d’employer des mots qui aient un sens. Ségolène Royal est franchement tout sauf une "plouc" et le monsieur ci-dessus n’a aucune raison d’être traité d’inculte pour avoir osé son commentaire d’une phrase. Si vous voulez parler de la Pologne ou du Nicaragua, allez-y, mais arrêtez de faire des amalgames bien plus gros que ceux que vous dénoncez.

      Que Ségolène Royal n’ait aucune proposition sérieuse, c’est une condamnation sans aucun argument, mais je n’ai pas l’impression, à vous lire, que l’argumentation et la discussion, même sur des propositions ne venant expressément pas de votre camp, vous soient agréables.

      Je voudrais juste signaler, à tous ceux prêts à croire au dogme médiatique, étalé en long et en large ici sur Bellaciao, que ce sont les médias qui ont intégralement fait le "triomphe" de Ségolène, qu’avant même que le grand battage sur elle ne commence, elle était largement la préférée, de loin, des sympathisants du PS, et que c’est justement quand les médias ont découvert cela, que le battage a commencé. En fait, la plupart de ceux qui ont voté pour elle, à la grande majorité, l’avaient déjà choisie avant. Ce qui pourrait indiquer que si les militants PS n’ont pas compris la profondeur des changements nécéssaires dans ce pays, on pourrait au moins leur reconnaître qu’ils sont, globalement, restés fidèles à leur choix d’avant campagne. Ce qui tend à nettement infléchir l’opinion toute faite que ce sont les sondages qui ont fait Ségolène Royal. Et à relativiser l’importance des médias, dont beaucoup d’entre nous se méfient a juste titre, mais dont parfois les même surestiment complètement leur pouvoir, montrant ainsi qu’ils ont du mal à interpréter les évènements politiques hors du crible "Mass Média".

      Quand à la pub pour votre livre, c’est sympa, ça prouve que les réflexes markéting existent même chez ceux qui sont le plus virulents contre cette société de l’opinion. J’espère toutefois que les fautes d’othographe, (assumées en première de couverture, je présume) ne sont pas un principe directeur du livre, ça serait lassant.

      Fish lord

    • Fish lord, si vous ignoriez que S.R. est "opiniomane" (comme l’a écrit et démontré le Monde dans un article aujourd’hui payant, et pour lequel elle avait elle-même choisi une photo d’elle en bain de foule )depuis fort longtemps, à haute dose et plus que tous ses confrères et consoeurs, si vous ignorez que son discours politique est creux, eh bien, tout simplement renseignez-vous, ce n’est pas difficile elle parle sur internet et tout le monde en parle aussi. Sans parler de son autoritarisme vertueux, tout le monde sait ça.
      Quant à mon livre, déjà ancien mais hélas toujours et plus que jamais d’actualité puisque la régression ne fait que se développer (j’ai écrit aussi il y a déjà longtemps un long article sur répression et régression, trop long pour le poster ici mais enfin, voilà où nous en sommes, les foules sentimentales aiment leur mamadona), je le signale comme illustration d’une France constipée - ou avec un balai dans le dos, comme je l’ai déjà dit ici, non comme pub puisqu’il est maintenant à peu près introuvable en librairie, et quand bien même je le vendrais, il doit me rapporter à peu près dix centimes par exemplaire et je n’en ai rien à fichre. Par contre on peut emprunter les livres, beaucoup de livres divers, en bibliothèque, c’est gratuit et c’est très bien.
      Enfin la misogynie : ne serait-elle pas plutôt du côté de ceux qui pensent qu’on ne peut pas critiquer ou vomir une femme sans que ce soit parce qu’elle est une femme ? Du temps où j’avais un blog, j’ai parlé de Sarkozy en termes aussi virulents, personne ne m’a accusée de "misandrie".
      A.R.

    • ... et je ne suis pas l’auteur du message "plouc" et "Nicaragua", quand je parle, je signe.
      A.R.

    • C’était il y a six ans, j’écrivais : "les images féminines de vierges et de mères devraient avoir de l’avenir…"

      Pardon de me citer moi-même, mais mon article de ce jour n’étant pas très explicite, voici un extrait de ce texte d’alors, sur répression et régression :

      "L’espace informationnel répond à un fantasme de fusion totale avec l’environnement, de perte de soi dans une identité communautaire virtuelle – fantasme de continuum édénique symptomatique de toute une gamme de pulsions oedipiennes, projections dans un idéal retour à la mère qui s’expriment dans un large éventail des tendances et des pratiques actuelles.
      (…)

      Au terme de ce XXème siècle où l’extermination, l’anéantissement de l’homme par l’homme ont fait rage à une échelle industrielle, au terme de ce siècle tailladé de passions nihilistes, l’homme s’en va, plus aveugle que lucide, plus croyant que conscient, chercher l’oubli et la jouissance, sinon le salut, (...) le bonheur bercé du fœtus immergé " (...)

      A.R.

    • Dites donc, Fishl ord, elle est drôlement sympa de vous répondre, Alina Reyes. Parce que personnellement, quelqu’un qui me cause en commençant par :

      ça ne sert à rien de débiter sa bile

      enchaîne immédiatement sur :

      C’est pathétique de raconter vraiment n’importe quoi comme vous le faites

      pour achever avec un grandiose :

      Essayez au moins d’employer des mots qui aient un sens.

      Le tout sans donner le moindre exemple illustrant ses dires (sauf un extrait d’un message provenant... d’un autre interlocuteur !), hé ben celui-là, tout "seigneur des poissons" qu’il soit, je le rebalance à la flotte tout de suite sans sommation d’usage.

      Le Yéti (en froid avec la grossièreté)

    • Il faut un grand manque de discernement pour qualifier de misogyne ce texte et son auteure.
      En tant que femme, je trouve que ce texte brutal ne manque pas de vérité profonde. Il met en mots quelque chose que je pressentais vaguement et qui reste malgré tout obscur pour moi.
      Le sourire permanent de la dame, la fréquence dans ses vêtements de la couleur blanche, puis en contaste la dureté de certaines de ses paroles me laissent une étange sensation de séduction répulsion, de complicité apeurée.
      MC

  • Que penser aussi de la réponse qu’elle a donnée à la fin du premier débat télévisé aux journalistes qui l’interrogeaient sur sa différence : "ça se voit" ? Les seins de la dame sur un plateau...Quel humour !
    Ou l’affirmation que la démocratie c’est comme l’amour, plus il y en a plus elle grandit.
    A rapprocher de la sortie qu’on prête à Dominique de Villepin sur la France qui veut qu’on la prenne parce que "ça la démange dans le bassin".

    • la légère différence est que de Villepin, lui, est officiellement de droite. En ravalant le débat au niveau de la ceinture il ne fait, en toute cohérence, que flatter les bas instincts de son électorat. Mais on serait en droit d’attendre de Bécassine, puisqu’elle se dit de gauche, un peu plus de respect de l’électorat.

      L .

    • Oh là, c’est une soirée fondue savoyarde que vous faites entre vous !

    • Une question bête : Dire que Mme Tatcher ou Condy Rice ou Mme Golda Meir, sont d’abominables personnages responsables de la mort de quelques centaines de milliers de personnes innocentes... C’est de l’antiféminisme ?

      Parce qu’à ma connaissance être une femme ça ne lève aucune qualité, mais ça n’en rajoute pas. Et si les médias et la sacro-sainte "opinion dite publique" n’ont que des ersatzs de femmes à nous mettre sous le cerveau, ça n’empêche pas l’existence de centaines de milliers d’autres qu’il se garderont bien de vouloir valoriser. Ces autres femmes ils les préfèrent taillables et corvéables à merci par le patronat dans les usines d’anchois.

      Y toujours eu des "traîtres" dans toute les catégories de population, des noirs avec le KKK, des juifs avec les Nazis et surement des homos refoulés anti-homos, (Y a qu’a voir le Sénateur qui s’est fait épingler aux States, homophobe féroce et il écrivait des lettres d’amour aux jeunes "Pages" en cachette).

      Pourquoi pas des personnalités négatives chez les femmes ?

      Ca lève rien aux qualités de celles qui surmontent les difficultés.

      Quand on voit quelqu’un qui se présente comme votre ami, encensé et valorisé comme une poudre à laver par vos pires ennemis, il est temps de se poser des questions en urgence. De même lorsqu’on connaît le cursus de la dame, ses déclarations présentes et antérieures et son "programme" d’une indigence et une démagogie à faire pleurer un âne, (Même un âne républicain).

      Mais y a rien qui empêche quiconque de voter pour elle. On est encore, (Heureusement) en République. et en République les citoyens, à mon grand regret, n’ont que les dirigeants qu’ils méritent par leur vote et leurs actions concrètes.

      Sauf, sauf que dans le cas présent, que ça soit Sarko ou Ségo qui soit élu, comme aurait dit J. Duclos c’est "Bonnet blanc et Blanc bonnet".

      GL

  • Pour mettre un peu d’humour dans tout ça, vous avez entendu la dernière sortie de Raffarin concernant S. Royal ?

    "Elle est peut être nature, mais elle n’est surement pas sécure"

    En matière de phrase creuse, crétine et couillone, Royal a encore des progrès à faire avant d’être une vraie chef.

    Il faut avoir à l’esprit que tous ceux qui sont sur le point (ou pensent être sur le point) d’arriver au pouvoir prennent la même posture de Papa ou de Maman de la Nation.
    Sarkosy le père fouettard, et Royal la mère noelle qui donnera des cadeaux aux enfants sages et fera les gros yeux sinon.

    La regression, elle vient aussi de nous qui donnons tant d’importance à ce mandat présidentiel, qui au départ ne devait être qu’honorifique.
    Avant que le grand Papa, le grand Charles de Gaulle, soit elevé au rang de père eternel par une opinion avide d’être rassurée.

    Je redoute déjà les futurs interview à la télé des présentateurs, qui après s’être aplatis devant Chirac puis Sarkosy, feront des yeux doux de gentils nenfants sages à la bonne Ségolène.

    Le problème ne vient pas de Ségolène Royal, elle vient du fait que pas grand monde n’ose poser des questions qui n’amènent pas des réponses creuses des puissants.

    "Monsieur le ministre, suis-je impertinent si je vous demande si votre action a été globalement excellente ?"

    Et les puissants le savent, et ils ont tous et toutes la même tactique ;

    Unissons nous, aimons nous, dépassons nos différences, allons tous dans la même direction.
    Personne ne demande ; "Oui d’accord, mais pourquoi que c’est vous que vous êtes devant nous ?"

    jyd.

    • Ségolène Royale est à l’origine d’une loi liberticide et puritaine qui accroit la censure au cinéma.

      En 1978, elle assigne son père en justice car celui-ci refuse de payer ses études universitaires. Après de nombreuses années, elle obtient gain de cause[53].

      Après la dissolution de 1997, Ségolène Royal a conservé trois collaboratrices lors des élections législatives. Suite à un litige sur les salaires, ces dernières saisissent le conseil de prudhommes de Niort et obtiennent en 1999 une condamnation de Ségolène Royal à un rappel de salaires de trois semaines (sur les trois mois demandés). En 2001, Ségolène Royal est déboutée de la plainte pour « diffamation » qu’elle avait déposée contre ses anciennes collaboratrices qui portent plainte au pénal pour « recours au travail clandestin », mais Ségolène Royal obtient un non-lieu en 2003[54].

      Le quotidien Sud Ouest en date du 7 novembre 2006 rapporte qu’une plainte pour harcèlement moral aurait été déposée contre Ségolène Royal par Olivier Chupin, directeur du Fonds régional d’art contemporain de Poitou-Charentes.[55]. La plainte, déposée six mois après les faits qui sont reprochés à Ségolène Royal (la délocalisation du Frac) et après que cette dernière ait démissionné de la présidence du Frac, semble politiquement opportuniste à l’intéressée, qui commente : « C’est une plainte sans aucun fondement qui intervient dans un contexte politique qui n’est pas neutre. Elle ne débouchera sur rien » (Voir Wikipedia)

      régis

  • Je me décide à préciser à l’attention de ceux (on me dit qu’il y en a !) qui croient que le livre comporte des fautes d’orthographe en couverture, qu’elles sont évidemment volontaires.
    "La Poupée nouvelle est arrivée, et elle va tous vous baiser. Bien profonds, connards. Ce qu’ils ont pu m’emmerder, avec leur soidisant subtilitépolitics !"
    Evidemment c’est pure coïncidence si dix ans après avoir écrit ce livre, en même temps que le Beaujolais nouveau est arrivée la Ségolène Royal et ses subtilités politiques puisées dans les sondages et sur un blog où les internautes y vont de leurs soi-disant idées neuves, c’est pure coïncidence aussi si ces dernières années s’est développé sur internet un langage amalgamant proche de celui qui était utilisé dans ce livre, la langue sms utilisée par des millions d’internautes.
    Loin de moi la volonté d’amalgamer, justement, Ségolène Royal et mon personnage de roman, mais c’est la société entière qui est contaminée par des tendances fascisantes qui souvent passent inaperçues parce qu’elles ont intimement pénétré cette fameuse Opinion dont S.R. a choisi d’être le miroir.
    A.R.

    • Votre analyse me semble trés intérréssante Alina Reyes et elle n’ôte ni n’ajoute rien à l’estime que j’ai pour vous en tant que personne et en tant qu’auteur. Pour autant la condamnation de S.R. me semble un peu vaine et comment contrer ce fascisme latent dont vous parlez sinon en acceptant le dialogue ?.Autant Sarkozy me semble manipulateur né et personnage au discours ambigu et repoussant par bien des aspects autant SR me semble incarner peut-être quand même autre chose qu’une pure chimère et qu’une catho refoulée..C’est comme le mot "Opinion", il me semble incarner quelque chose qui n’est pas systématiquement noir ou condamnable.Les sondages ne sont que ce qu’ont leur fait dire..La critique que vous portez n’est-elle pas plus forte si vous la portez sur le terrain même de SR ,par exemple sur son Blog, en acceptant le dialogue et en amenant une réflexion. En bref, je ne pense pas que diaboliser Ségolène soit opportun et juste ,en l’état actuel des choses...
      Il n’y a évidemment pas de candidat parfait. Chacun de nous a un diagnostic différent sur la société et les individus qui la composent.L’important me semble de transformer les régles du jeu et de ressourcer la chose politique et les citoyens pour mieux vivre ensemble, pour améliorer vraiment les conditions de vie du plus grand nombre, pour la justice et c’est le travail de tous..
      J’aimlerais que vous affiniez votre propos Alina et nous disiez comment ensemble et individuellement y parvenir ...Nous sommes une société riche et inégalitaire.Sommes-nous condamnés à nous créer insatisfaits et à nous détruire ou pouvons-nous entrer dans la co-création d’une démocratie vivante et offrant plus de plénitude ?
      Philippe

  • Une femme ou un homme, je ne vois pas de différence sauf en terme d’image.
    Il s’agit surtout d’une personnalité déformée par le métier politique . Chaque métier forge
    les esprits, les réflexes, les âmes .
    Alors une femme politique ou un homme politique, c’est du pareil au même, le mot qui compte c’est politique,
    Ce dénominateur commun efface tous les rêves car il porte à lui seul tout le chaos de l’organisation
    de notre monde.
    Quand on devient politique, l’ outil que l’on utilise c’est la parole et le matériau de l’humain.
    C’est un métier inventé, un faux métier inventé par l’ égorgueil des hommes.
    Et ceux là nous font croire qu’il est indipensable ce métier...
    Homme ou femme qu’importe, ce métier est un masque, ce métier désexualise et dépersonnalise.
    Ce métier est dangereux , il faut trop de courage, de détermination, d’impudeur pour l’exercer.
    Il n’est pas normal ce métier, peu le font.
    Et nous qui avons pris l’habitude d’adorer les icones... madonne maternelle ou pieta dolorosa
    c’est de la foutaise.
    Derrière un homme ou une femme il y a ...un homme.

  • Chère madame,
    C’est votre droit de critiquer Ségolène Royal. On peut d’ailleurs espèrer qu’elle batte Sarkozy sans être d’accord avec tout ce qu’elle dit ou fait.
    Mais je constate que vous ne faites, pour semer une sorte de détestation personnelle et d’exapération fort subjective, que repliquer des arguments, des rumeurs et des clichés puisés dans les médias que vous "remixez" avec votre plume alerte.
    A ma connaissance jamais cette femme de gauche n’a levé la main sur les libertés. En revanche elle a oeuvré pour la pilule du lendemain... La traiter de "pétainiste" témoigne d’une certaine désinvolture, avec l’histoire d’abord, avec ceux qui la soutiennent ensuite. Franchement, je ne crois pas que les "pétainistes" soient de ce côté-là.
    A ma connaissance également elle a voté contre toutes les lois Sarkozy et Perben à l’Assemblée nationale depuis 2002, lois qui dans certaines dispositions portent vraiment atteinte aux libertés individuelles. Ca fait une nette différence avec le candidat chéri de l’UMP, non ?
    "Aucune proposition sérieuse" ? A ma connaissance toujours, on lui doit quelques idées sur les questions environnementales, l’éduaction, la démocratie participative et la lutte contre les violences. Ce serait bien de les discuter, au besoin de les réfuter. mais cela supposerait de s’y intéresser, de se les procurer, de les lire, pas de se contenter de faire une sorte de condensé des petits potins bobos ("la madonne" !), entièrement puisé dans les rubriques médiatiques. Attention de ne pas se borner à faire des commentaires sur les commentaires, en perdant un petit peu le fil de la réalité.
    Quant à l’idée que les 270 000 militant(e)s socialistes qui l’ont désignée ne sont que des jouets de "l’opinion" et des sondages, n’est-elle pas pas un peu méprisante ?
    "Désir de mort" dites-vous... Je crois plutôt qu’ils n’avaient vraiment pas envie de revivre un 21 avril 2002, tout simplement.
    Et vous ?

    Par ailleurs, en général, j’aime bien ce que vous faites.
    C’est donc sincèrement que je termine en vous disant "Bien cordialement."
    Pierre Nigers

  • Bonsoir Alina Reyes

    Même dans la turpitude des mots, je vous trouve la grâce de la colère. Celle qui déclame son désarroi, et retourne sa haine face au monde entier. Vous êtes adorable.

    Je suis l’opinion, et je n’ai pas le ventre mou, du moins pas encore.
    Puis-je me permettre de poser une question ; " Dans cette "campagne" d’information téléguidée, à qui profite "le crime" ?"

    Je partage le point de vue, sur la volonté des rédactions, payées par qui ?, de vouloir frabiquer l’opinion. Je ne m’en étonne même pas. C’est une banalité que nos plus anciens ont connu, je l’appelle "propagande". Certains, dans la période sombre de notre Histoire, ont utilisé cette forme là, pour conduire les peuples à s’entredéchirer et à tuer.

    Nous sommes en face de ça, de ce machin, payé avec nos impôts.

    Pourtant, il ya eu des précédents très contemporains, CPE, le NON au référendum, qui montrent combien, la conscience politique s’est aiguisée, ce qui ne veut pas dire, et j’en conviens par avance, qu’elle est à cette maturité qui pourrait tout balayer. Je crois que nous avons encore beaucoup d’aprentissages à faire collectivement.

    Je reste optimiste sur l’engagement de la jeunesse, et de tous ceux qui souffrent et veulent le faire savoir par les urnes.

    J’ai appris très jeune, "qu’une idée qui s’empare des masses, devient une arme". Plus prosaïquement, ne dit-on pas que le verbe tue plus sûrement que la plume.
    A vous, Alina, si vous me permettez cette familiarité, je vous en prie, mettez votre plume au service de votre engagement.

    Il y a tant de beauté dans ce que vous écrivez.
    Je reste persuadé que seule la Beauté sauvera le Monde. Elle n’existe que pour celleset ceux qui la cherche, et je pense que vous cherchez.

    Très amicalement
    Christian