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Sirieix soutient Bellaciao

Publie le mercredi 22 novembre 2006 par Open-Publishing
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Je ne vous parlerai plus de l’ubuesque plainte déposée par les Chantiers Navals de St.Nazaire contre Bellaciao.

De remarquables auteurs, journalistes, militants et autres politologues s’y sont déjà collés ces derniers jours, et ce bien plus brillamment que tout ce que je pourrais jamais écrire à ce propos.

Je méprise ces gens et je les emmerde à pieds, à cheval et en voiture.

Je préfère m’attarder sur l’homme Roberto Ferrario.

Sur ce qu’il est, ce qu’il fait, ce qu’il donne.

Je connais et pratique le "robertese" depuis bientôt cinq ans.

Le "robertese" est un incroyable patois combinant l’italien, le français et l’anglais.

Seul Roberto le maîtrise pleinement, puisqu’il en est l’inventeur.

Bien plus riche que l’esperanto, bien plus virevoltant que le volapük, j’ai commencé l’apprentissage de cet étonnant langage « grâce » au retour de Berlusconi au pouvoir, en 2001 (et c’est bien là la seule chose dont je puisse être redevable à ce vilain maffieux !).

Nous errions comme des zombis groggy, nous, les « compagni » de Paris.

Dégoûtés au possible par un électorat qui venait de réélire, par sa complaisance, sa frivolité et ses amnésies politiciennes chroniques, le plus sinistre individu de l’après-guerre italien (avec Bettino Craxi et Giulio Andreotti).

Nous nous regroupâmes à l’emporte-pièce.

Pleins de bonne volonté, mais ne sachant trop quoi faire pour marquer notre dissidence, et dénoncer le danger que représentait pour toute l’Europe le modèle de ce milliardaire arrogant se payant littéralement une nation avec ses médias.

Roberto a été parmi les tout premiers à prendre l’initiative, au sein du « Comitato Resistenza ».

Il nous a apporté son expérience de l’action « sur le terrain » (dont le plus remarquable épisode restera le bizutage du sous-secrétaire d’Etat aux Biens culturels italien, Vittorio Sgarbi, lors du Salon du Livre 2002, qui créera un joli incident diplomatique... ;D) ; et puis surtout, dans un deuxième temps, un tout nouvel instrument de lutte politique (dont il a eu l’intuition avec l’autre âme de Bellaciao, celle anarcho-zik-syndicaliste : Thom !) : un site d’information réellement libre, alternatif et participatif sur Internet.

Je l’ai vu s’accrocher lorsque Bellaciao avait du mal à décoller (et continuer à mettre du fric dans un truc qui, tu le sais, de toute façon ne rapportera jamais une thune, je vous assure que ce n’est pas donné à tout le monde...).

Puis je l’ai vu garder son zen lorsque la machine s’est emballée (200 visiteurs par jour... 400 visiteurs par jour... 1000 visiteurs par jour...), et « investir » dans le multilinguisme pour ne pas s’embourber dans des problématiques franco-françaises, ou ritalo-ritales.

Aujourd’hui, alors que Bellaciao a atteint la vitesse de croisière que l’on sait (20-25000 visites quotidiennes), avec tout ce que cela implique comme responsabilité éditoriale, professionnelle, technique et déontologique, il a su demeurer aussi modeste qu’il y a cinq ans, malgré les jaloux qui le jalousent, les nuits blanches qui s’accumulent et la dèche qui ne lâche pas prise.

Devenant au passage encore plus tenace, combatif et sûr de soi, car il sait qu’il a enfin trouvé le moyen d’agacer sérieusement les hautes sphères du Pouvoir !

Roberto est un être passionné (comme nombre de bellaciaonautes).

Sa passion c’est la politique.

La mienne c’est la musique.

Mais je sais qu’on aurait très bien pu inverser, puisqu’il vient à tous « mes » concerts, et que je vais à (presque) toutes « ses » manifs’...

C’est pour cela que, même si nous ne sommes pas (loin s’en faut !) d’accord sur tout, il pourra toujours compter sur mon soutien.

Et sur mon indéfectible amitié.

Sirieix

(alias Brunz, membre du Collectif Bellaciao de Paris, guitariste-chanteur des Trois Fois Rien, thuriféraire d’un jour, rédacteur d’un panégyrique dont j’aurai sans doute l’immédiate repentance dès la première relecture, vacca il clero ! ;D)

P.S. : celui qui n’est jamais rentré chez lui à quatre heures du mat’ avec Roberto, dans sa fourgonnette pourrie, gelée, puant l’huile de tournesol ..., en papotant en « robertese » et en rotant le dernier calva, il a jamais vécu !!!

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