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La mondialisation vue par Marx en 1848

Publie le samedi 6 janvier 2007 par Open-Publishing
6 commentaires

Aujourd’hui, tout le monde parle de la mondialisation. Or dès 1848, Karl Marx en dressait un saisissant tableau à l’époque où le capitalisme commençait à s’internationaliser. J’ai choisi de vous présenter quelques extraits du "Manifeste" qui montrent la lucidité de l’analyse du grand théoricien.

"La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire. Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange ; elle a substitué aux nombreuses libertés si chèrement conquises, l’unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l’exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale.

La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités qui passaient jusque-là pour vénérables et qu’on considérait avec un saint respect. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, le savant, elle en a fait des salariés à ses gages.(...)

Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations.

Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. (...). Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore chaque jour. Elles sont supplantées par de nouvelles industries, dont l’adoption devient une question de vie ou de mort pour toutes les nations civilisées, industries qui n’emploient plus des matières premières indigènes, mais des matières premières venues des régions les plus lointaines, et dont les produits se consomment non seulement dans le pays même, mais dans toutes les parties du globe. A la place des anciens besoins, satisfaits par les produits nationaux, naissent des besoins nouveaux, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées et des climats les plus lointains. A la place de l’ancien isolement des provinces et des nations se suffisant à elles- mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations. (...) La bourgeoisie supprime de plus en plus l’émiettement des moyens de production, de la propriété et de la population. Elle a aggloméré la population, centralisé les moyens de production et concentré la propriété dans un petit nombre de mains. (...) La bourgeoisie, au cours de sa domination de classe à peine séculaire, a créé des forces productives plus nombreuses et plus colossales que l’avaient fait toutes les générations passées prises ensemble. La domestication des forces de la nature, les machines, l’application de la chimie à l’industrie et à l’agriculture, la navigation à vapeur, les chemins de fer, les télégraphes électriques, le défrichement de continents entiers, la régularisation des fleuves, des populations entières jaillies du sol - quel siècle antérieur aurait soupçonné que de pareilles forces productives dorment au sein du travail social ?"

Messages

  • Et ENGELS de déclarer en écho dans son livre "le rôle de la violence dans l’Histoire", "...la seule forme sous laquelle peut alors exister la lutte pour la vie est celle-ci : la classe des producteurs arrache à la classe dominante la respopnsabilité qu’elle n’est plus capable d’assumer, c’est-à-dire le contrôle de la production et de la répartition. Voilà justement ce qu’est la Révolution socialiste."
    Il faudra bien que les mouvements anti-libéraux décident de la réappropriation économique des "centres névragilques de l’Autorité Impériale", dans un vaste mouvement anti-autoritaire de Libération Sociale, ou le "contrôle citoyen", la "démocratie participative", apporteront enfin l’exercice volontaire de la souveraineté par le peuple. Tout l’enjeu de la propagande présidentielle est là, dans nôtre candidature consensuelle, unitaire, et reflétant les aspirations du plus grand nombre, que l’on doit absolument concrétiser au prochain RDV.
    Altermondialiste et FTP

  • DANS LES EAUX GLACEES DU CALCUL EGOISTE. APRES CE DECEMBRE QUI NOUS A OH COMBIEN REFROIDI, POURRA-T-ON JAMAIS SE RECONFORTER ET VITE ..... THAT IS THE QUESTION

  • Merci de renouer le fil rouge :

    La pensée de Marx, je préfère cette expression à celle de marxisme, est d’une richesse incomparable. Elle n’à jamais été figée, toujours en mouvement, se dépassant et s’approfondissantt, sans angoisse narcissique.
    Il est probablement un des grands penseurs de l’humanité. Dans la lignée des Socrate, Platon, Aristote, Spinoza, Kant, Hegel, et j’en rajouterai un autre Lacan.
    Lacan disait de lui même qu’il n’était qu’un petit analyste.
    Marx n’aurait jamais dit autre chose de lui même
    Engels a dit à sa mort. Un grand penseur est mort.
    Il n’a pas dit sa pensée nous éclairera pour la nuit des temps.
    C’était tout simplement quelqu’un qui pensait sans cesse. Non pas pour le plaisir, mais par necessité : frayer un passage, maintenir un horizon.
    De Feuerbach, Dans l’idéologie allemande, il regrettait avec une grande tristesse que celui çi se soit retrouvé coincé dans une petite ville bourgeoise, sans possibilité d’échanges avec les autres, sans horizons.

    Aragon disait la femme est l’avenir de l’homme.
    Engels pensait que la libération de la femme serait un des signes essentiels de la sortie de l’exploitation de l’homme par l’homme.
    Lacan disait que le désir de l’homme c’était le désir de l’autre.

    Je viens de passer sur le site de l’hérault, ils parlent tranquillement, avec chaleur.
    Il réfléchissent, ils progressent.

    Il faut absolument que cette dynamique reprenne.

    Ils ne se méfient pas assez à mon avis des nouveau lamartines et autres du dix neuvième siècle qui s’étaient "autonominés" "AUTOPROCLAMES" dans un collectif national de l’époque et avait boussillé ainsi la révolution de 48 ou de trente , je ne sais plus.
    Et combien l’horizon "parisen" est un petit horizon sans aucune pratique sociale autre que le discours et l’administratif. Horizon bien plus étriqué que la petite ville bourgeoise dans laquelle vivait Feuerbach.

    Je n’aime pas les pseudonymes, mais je comprends qu’on s’en serve i. J’ai un nom pour mes amis et je n’ai donc pas besoin de me faire un nom. Ceci comme des millions et des millions de gens qui ne sentent pas anonymes pour autant.

    Je vous envoient en vrac, ces idées qui sont ce qu’elle sont à cet instant ; et je remercie ce quelqu’un qui a eu l’idée de mettre ce petit morceaux de Marx.

    De Marseille, une ville pleine de vie sociale.

  • Merci de renouer le fil rouge.

    La pensée de Marx, je préfère cette expression à celle de marxisme, est d’une richesse incomparable. Elle n’à jamais été figée, toujours en mouvement, se dépassant et s’approfondissantt, sans angoisse narcissique. Il est probablement un des grands penseurs de l’humanité. Dans la lignée des Socrate, Platon, Aristote, Spinoza, Kant, Hegel, et j’en rajouterai un autre Lacan. Lacan disait de lui même qu’il n’était qu’un petit analyste. Marx n’aurait jamais dit autre chose de lui même Engels a dit à sa mort. Un grand penseur est mort. Il n’a pas dit sa pensée nous éclairera pour la nuit des temps. C’était tout simplement quelqu’un qui pensait sans cesse. Non pas pour le plaisir, mais par necessité : frayer un passage, maintenir un horizon. De Feuerbach, Dans l’idéologie allemande, il regrettait avec une grande tristesse que celui çi se soit retrouvé coincé dans une petite ville bourgeoise, sans possibilité d’échanges avec les autres, sans horizons.

    Aragon disait la femme est l’avenir de l’homme. Engels pensait que la libération de la femme serait un des signes essentiels de la sortie de l’exploitation de l’homme par l’homme. Lacan disait que le désir de l’homme c’était le désir de l’autre.

    Je viens de passer sur le site de l’hérault, ils parlent tranquillement, avec chaleur. Il réfléchissent, ils progressent.

    Ca serait que cette dynamique reprenne.

    Ils ne se méfient pas assez à mon avis des nouveau lamartines et autres du dix neuvième siècle qui s’étaient \\"autonominés\\" \\"AUTOPROCLAMES\\" dans un collectif national de l’époque et avait boussillé ainsi la révolution de 48 ou de trente , je ne sais plus. Et combien l’horizon \\"parisen\\" est un petit horizon sans aucune pratique sociale autre que le discours et l’administratif. Horizon bien plus étriqué que la petite ville bourgeoise dans laquelle vivait Feuerbach.

    Je n’aime pas les pseudonymes, mais je comprends qu’on s’en serve i. J’ai un nom pour mes amis et je n’ai donc pas besoin de me faire un nom. Ceci comme des millions et des millions de gens qui ne sentent pas anonymes pour autant.

    Je vous envoient en vrac, ces idées qui sont ce qu’elle sont à cet instant ; et je remercie ce quelqu’un qui a eu l’idée de mettre ce petit morceaux de Marx.

    De Marseille, une ville pleine de vie sociale.

  • Merci de renouer le fil rouge.

    La pensée de Marx, je préfère cette expression à celle de marxisme, est d’une richesse incomparable. Elle n’à jamais été figée, toujours en mouvement, se dépassant et s’approfondissantt, sans angoisse narcissique. Il est probablement un des grands penseurs de l’humanité. Dans la lignée des Socrate, Platon, Aristote, Spinoza, Kant, Hegel, et j’en rajouterai un autre Lacan. Lacan disait de lui même qu’il n’était qu’un petit analyste. Marx n’aurait jamais dit autre chose de lui même Engels a dit à sa mort. Un grand penseur est mort. Il n’a pas dit sa pensée nous éclairera pour la nuit des temps. C’était tout simplement quelqu’un qui pensait sans cesse. Non pas pour le plaisir, mais par necessité : frayer un passage, maintenir un horizon. De Feuerbach, Dans l’idéologie allemande, il regrettait avec une grande tristesse que celui çi se soit retrouvé coincé dans une petite ville bourgeoise, sans possibilité d’échanges avec les autres, sans horizons.

    Aragon disait la femme est l’avenir de l’homme. Engels pensait que la libération de la femme serait un des signes essentiels de la sortie de l’exploitation de l’homme par l’homme. Lacan disait que le désir de l’homme c’était le désir de l’autre.

    Je viens de passer sur le site de l’hérault, ils parlent tranquillement, avec chaleur. Il réfléchissent, ils progressent.

    Il faut absolument que cette dynamique reprenne.

    Ils ne se méfient pas assez à mon avis des nouveau lamartines et autres du dix neuvième siècle qui s’étaient \\"autonominés\\" \\"AUTOPROCLAMES\\" dans un collectif national de l’époque et avait boussillé ainsi la révolution de 48 ou de trente , je ne sais plus. Et combien l’horizon \\"parisen\\" est un petit horizon sans aucune pratique sociale autre que le discours et l’administratif. Horizon bien plus étriqué que la petite ville bourgeoise dans laquelle vivait Feuerbach.

    Je n’aime pas les pseudonymes, mais je comprends qu’on s’en serve i. J’ai un nom pour mes amis et je n’ai donc pas besoin de me faire un nom. Ceci comme des millions et des millions de gens qui ne sentent pas anonymes pour autant.

    Je vous envoient en vrac, ces idées qui sont ce qu’elle sont à cet instant ; et je remercie ce quelqu’un qui a eu l’idée de mettre ce petit morceaux de Marx.

    De Marseille, une ville pleine de vie sociale.

  • Bonjour, j’ai lu votre article et je le trouve interressant car il correspond au sujet d’un travail d’école que je suis en train de faire.

    Pourriez-vous me donner les références exacte des citations que vous avez écrite. J’aimerais approfondir davantage les notion nommées et cela m’aiderais pour mon travail. Je vous recite vos citations qui me seront utiles soit :

    Poussée par le besoin de débouchés toujours nouveaux, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, exploiter partout, établir partout des relations.

    Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. (...). Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore chaque jour. Elles sont supplantées par de nouvelles industries, dont l’adoption devient une question de vie ou de mort pour toutes les nations civilisées, industries qui n’emploient plus des matières premières indigènes, mais des matières premières venues des régions les plus lointaines, et dont les produits se consomment non seulement dans le pays même, mais dans toutes les parties du globe. A la place des anciens besoins, satisfaits par les produits nationaux, naissent des besoins nouveaux, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées et des climats les plus lointains. A la place de l’ancien isolement des provinces et des nations se suffisant à elles- mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations. (...) La bourgeoisie supprime de plus en plus l’émiettement des moyens de production, de la propriété et de la population. Elle a aggloméré la population, centralisé les moyens de production et concentré la propriété dans un petit nombre de mains. (...)

    Pouvez-vous ajouter des guillemets aux endroits appropriés et indiquer la page de la citation.
    Un gros merci de votre aide

    Mélanie
    Pour un petit travail de philo