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Récupération, instrumentalisation, recyclage...

Publie le mardi 30 janvier 2007 par Open-Publishing
4 commentaires

de w4lk70119

L’écologie comme moyen de ne pas voir la réalité en face ?
Eh oui tout vient de ce qu’on nomme "la réalité".
C’est ce qui découle de la logique.
C’est très difficile à percevoir, et en général on est surpris.

Entre le plagiat et le créé, la différence est la portée et la signification de ce qu’implique le soucis de l’écologie.

Au départ l’écologiste a juste une amère sensation de dégoût qui l’incite à adopter un comportement "écologique", c’est à dire qui n’entre pas en contradiction avec sa perpétuation s’il est répété à l’échelle sociale.
Mais sa motivation n’est pas très explicable, sauf quand viennent les preuves avec des statistiques sur l’augmentation des maladies dues à la pollution, ça tombe comme un miracle, une preuve, mais sans ça le soucis écologique resterait l’apanage des poètes.

Et puis quand l’indice est économique, la promesse de pertes financières, alors soudain comme par hasard les gens de droite, c’est à dire les riches en fait, s’intéressent soudainement à l’écologie.

Tandis que les candidats à des élections présidentielles, eux, c’est la quatrième catégorie du plagiat, c’est uniquement parce que c’est dans le vent du scrutin ; une orientation politique qui se veut rigoureusement le fruit du principe de l’offre et la demande.

Bah quoi c’est démocratique et donc non critiquable ?
Oui mais si c’est juste un carburant électoral, ça ne fait rien avancer, au contraire ça fait même perdre du temps, qui est précieux car il joue contre nous, puisqu’on ne cesse d’épuiser les réserves vitales.

Comme une imbécile imprévoyante, l’humanité a prit l’habitude de décimer des matières premières irremplaçables, ne peut s’arrêter de le faire car ça constitue l’équivalent d’Argent frais existant dans la nature prêt à être prélevé gratuitement et sans compensation, et en plus elle se fait croire à elle même exactement le contraire de ce qu’elle fait (l’irrémédiable) en parlant de "recyclable", "durable", etc...

Mais ce qui est recyclé ce sont les arguments écologiques, toujours afin de continuer à faire du business et de refuser de voir la réalité en face.

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Ce que je crains le plus c’est quand l’écologie est récupérée pour servir de combustible au capitalisme névrotique qui s’autorise à prélever des valeurs irremplaçables dans la nature.
Je le prophétise immédiatement, le but c’est de créer des industries de dépollution des usines polluantes ainsi autorisées à continuer. Je le vois gros comme une maison dans ma boule de cristal.

Alors que précisément la question de l’écologie, si elle est si grave, ce n’est pas pour que les réponses apportées soient de simples promesses de diminution des émissions de gaz à effet de serre.

En effet l’industrie mondiale (en gros) pense réduire de 20% ces émissions d’ici 2020 mais voilà : c’est nettement insuffisant, et cela soulève le véritable problème structurel qu’il y a au fond.

La panique naissante à propos du dérèglement climatique ne trouvera pas de compensation dans des mesurettes qui consistent finalement à adapter le système économique capitaliste et libéral à ce qui ne serait rien d’autre qu’une nouvelle "contrainte" supplémentaire.

Il faut réellement tout reprendre depuis le début et de façon homogène sur toute la Terre. C’est aussi l’occasion de régler d’autres problèmes structuraux majeurs comme l’inéquité, la famine, l’organisation humanitaire...

On sait déjà que la moitié de l’activité humaine au moins doit avoir un but social, humanitaire, catastrophes naturelles, la médecine, faire travailler beaucoup de scientifiques, l’éducation, les transports la nourriture l’habitation...
Tous ces biens ne doivent pas faire l’objet de spéculation, car ça engendre une répartition hétérogène.
Ce qui assure une répartition homogène ne peut être que l’informatique, capable de dire "total divisé par quantité = portion équitable".

Donc déjà structurellement, la société de demain, celle qui relève le défi climatique, écologique, et les autres guerres nucléaires dues à la pauvreté qui nous menacent (pour rien), part du principe que les moyens sont humains et non financiers.
Que le financier, lui de son côté, ne constitue pas un obstacle à la mise en oeuvre de la justice des Droits.

Personne ne croit que l’abondance de l’argent (rendu électronique) résoudra les problèmes parce que les prix augmentent aussi les spéculations et donc la répartition est injuste ; automatiquement. Mais c’est pour cette raison qu’il faut une gestion chiffrée globalisée et informatisée pour créer les autorisations de circulation de biens. L’argent lui ne sert à rien, il apparaît sitôt qu’on en a besoin, et permet de mesurer les flux.

Dans une société à but lucratif, que quelqu’un possède un tel niveau d’informations a de quoi faire peur, tandis qu’elle est réellement indispensable au fonctionnement d’une société fondée sur la juste répartition (des biens et des devoirs).

Et puis après on peut se méfier de l’expression "répartition des devoirs ??" mais l’idée c’est seulement d’augmenter le champ d’action de chacun en rendant auto-rémunérée toute énergie humaine consacrée à une cause d’intérêt commun.

En fait en résumé la seule idée c’est que, au lieu de s’autoriser (de par le système) à prélever des végétaux et minéraux pour créer de la valeur, que la création de valeur soit définie, dans le système, comme ce que rapporte l’activité humaine consacrée à un projet faisant partie des travaux d’intérêt public restants à la charge de la population (et des robots bien sûr).

— 

Oui quand le tout premier s’est montré effrayé par les bouleversements provoqués par l’activité humaine débridée et inconséquente, de la même manière que les écologistes qui se sont réjouis de voir dans les maladies et nouveaux virus l’avènement de leurs sombres promesses et la justification de leur cause, ceux-là voient dans le dérèglement climatique le levier sur lequel s’appuyer le temps de prendre un peu de recul pour pouvoir opérer une transformation majeure dans la définition du système social humain.

Que faisons-nous sur terre, et deuxième question : est-ce bien judicieux de s’embêter avec des autorisations en papier dont l’absence empêche de vivre ?

Dès la départ de la création du principe de l’argent il a dû y en avoir un qui s’est exclamé "mais c’est idiot et si on en a pas comment on fait ?" Non en fait il n’a pas dit cela car à ce moment-là, il y avait l’alternative de ne pas se fier à ce système.

C’était obligé que l’humanité développe un concept aussi imparfait le temps d’arriver jusqu’à l’ère de l’informatique, où cette dernière pourrait prendre le relais de la gestion de la répartition des biens et des ressources.

Car avant cela, cette répartition n’est qu’à peu près assurée, vaguement possible, avec des variations à différentes échelles, et très certainement, totalement incontrôlée. La richesse et la pauvreté des uns et des autres finit par se justifier elle-même, les pauvres sont pauvres à cause de la pauvreté, la belle affaire ! on ne peut rien n’y faire.

C’est là que la rationalité est sensée prendre le dessus sur des us et coutumes ancestraux (le concept de l’argent) à partir du moment où on met en évidence ce qui, de toute évidence, n’a pas été voulu, calculé, et pensé dans le système capitaliste.

Car finalement la question de l’écologie, du réchauffement climatique (ça veut dire plus de catastrophes naturelles, ça veut dire qu’un plus grand pourcentage de gens devront passer leur vie à aller sauver celles des autres), mais aussi les questions sur les maladies, le meurtre (j’ai pas d’autre mot) du biotope, des forêts millénaires, de la biodiversité, l’empoisonnement de l’eau dont on est quand même constitué à 70%, etc etc.. tout cela, le moins que l’ont puisse dire, c’est que ça n’avait pas été prévu, ni jamais été pris en considération.

ça n’avait pas été prévu, ni jamais été pris en considération

C’est le système capitaliste financier basé sur le principe de l’argent, c’est à dire la système social humain dans sont ensemble, la structure réglementaire auto-imposée sur toute la Terre, qui a fait preuve d’autant d’inconséquence.

C’est lui qui a nié, considéré comme sans valeur, et même dissimulé toutes ces questions le plus longtemps possible.

Alors franchement entendre les politiciens candidats à la course présidentielle soudainement répéter au mot près les angoisses circulant sur le web, en donnant l’impression par un subtil jeu de comédien qu’ils viennent juste d’y penser grâce à leur intelligence, cela n’est que le triste spectacle offert par un système qui est en train d’émettre son dernier ricanement, avant de très prochainement s’enfuir comme un voleur, laissant tout le monde dans les ennuis.

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http://w4lk.org/article6525.html

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Messages

  • a rapprocher avec le rapport secret du pentagone d’octobre 2003,sur le changement climatique
    http://www.incapabledesetaire.com/dossier.htm

    • C’est bien pour tout cela qu’il est urgent de changer la donne tant nationale que mondiale avec José Bové.Les vraies valeurs humaines, c’est lui qui les incarne. L’écologie ce n’est pas un train qu’il a pris en marche pour se faire élire, il y a longtemps qu’il pilote à sa façon pourt remettre l’homme à sa place et tordre le cou à ce monde de fric pourri.
      electronlibre

  • En effet, ne rêvons pas, si soudainement les capitalistes s’intéressent à l’écologie ce n’est ni par altuisme, ni par bonne conscience, mais en constatant jour après jour l’intérêt croissant des populations pour les problèmes écologiques, ils considérent donc qu’il y a un marché intéressant à prendre.

    Là est leur seule motivation.

    Paradoxalement, dans l’immédiat, c’est peut-être par le biais des marchés que les choses pourraient évoluer, ce qui ne m’enchante pas particulièrent !.

    D’autant, si l’on attend que les politiciens proffessionnels fassent évoluer concrétement les choses, il y a de l’eau polluée à passer sous les ponts. Car l’attention momentanée qu’ils semblent porter sur l’écologie est avant tout dans un but électoral.

    Il va de soi que José Bové ne fait partie de ce lot là. Son combat fut celui de la première heure, ce qui d’ailleurs l’a conduit en prison, ne l’oublions pas !
    C’est avec lui et avec d’autres porteurs du même engagement qu’il faut se rassembler pour protéger notre planète.

    Michel Mengneau.

    • Je ne rêve pas. Je sais que les capitalistes font de l’argent avec toutes choses dès lors qu’il y a un marché

      Lors de l’échouage du dernier porte-container, les médias ont dit au 20h que c’était le marché du transport maritime qui avait entraîné la construction d’aussi gigantesques bâteaux.

      Je suis ingénieur et dans notre corporation, les rares qui osent parler appellent ces réalisations monstrueuses des montages financiers.

      Quand les techniciens disent : "attention les contraintes sont incalculables", les financiers décident : "c’est jouable !".

      C’est que commencent le désastre écologique.

      Alors, il ne faut ni attendre les politiciens, ni José Bové, il faut que les salariés, du manoeuvre à l’ingénieur ouvrent leur gueule pour être entendus.

      Votez Marie-George Buffet !

      Giltor