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QUAND HUMANITAIRE RIME AVEC ESCROQUERIE

Publie le mercredi 14 février 2007 par Open-Publishing

QUAND HUMANITAIRE RIME AVEC ESCROQUERIE

Des associations rroms se sont constituées parties civiles dans une affaire mettant en cause une ancienne salariée de Médecins du Monde. Employée en tant qu’interprète du roumain au sein de la mission « tsiganes » de ladite association, Mme. Zimbru avait cré une association « Identité rrom ». Aucun des membres d’« Identité rrom » n’était Rrom, mais à une exception près, tous ses responsables étaient des salariés de Médecins du Monde. Sa présidente, Mme. Zimbru, sera jugée par le tribunal correctionnel de Créteil le 16 février 2007 à 13h30 pour dénonciation de délit imaginaire, escroquerie et contrefaçon de chèque. Les parties civiles estiment que ces actes, perpétrés au nom d’une fausse association rrom, portent préjudice à leur action. L’ensemble de cette affaire illustre bien les dérives possibles de l’action humanitaire.

Une ancienne salariée de MEDECINS DU MONDE sera jugée par la 11ème Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance de Créteil le 16 Février 2007 à 13h30. Elle est notamment accusée des délits suivants : dénonciation de délit imaginaire, escroquerie et contrefaçon de chèque.

Cette personne, de nationalité roumaine mais non Rrom, avait créé et présidait une association intitulée « Identité rrom » qui avait notamment pour mission de gérer des logements mis à disposition par la mairie de Saint-Denis et le Conseil général du Val-de-Marne pour des Rroms Roumains vivant en bidonville. Aucun des membres de cette association « culturelle » n’était Rrom mais tous ses responsables, à l’exception d’un seul, étaient salariés de MEDECINS DU MONDE.

L’action humanitaire doit être saluée quand elle a pour but d’aider de manière désintéressée des populations défavorisées mais la prétention d’une organisation médicale à parler au nom d’un peuple, en l’occurrence le peuple rrom, doit être vigoureusement dénoncée lorsqu’elle permet des dérives délictuelles et génère de nombreux effets pervers en termes notamment en termes de stigmatisation d’un groupe.

C’est pourquoi les ONG rroms LA VOIX DES RROMS, SAMUDARIPEN et FEMMES RROMS, SINTE ET KALE ainsi que l’organisation de lutte contre le racisme CENTRE AVER ont décidé de se constituer partie civile dans cette procédure afin de dénoncer les supercheries liées à une certaine conception de l’action humanitaire.

Contacts :

 Saimir MILE, président de l’association "La voix des Rroms" 06 68 10 72 27
 Henri BRAUN avocat 06 63 71 38 10