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Vite, créons la dynamique dont la gauche a tant besoin

Publie le samedi 10 mars 2007 par Open-Publishing
5 commentaires

Vite, créons la dynamique dont la gauche a tant besoin

La situation est sérieuse pour la gauche. Elle n’est pas désespérée.
Le risque existe que la droite monopolise le deuxième tour.

S’en inquiéter ne suffit pas à apporter une solution. Personne à gauche n’est irresponsable au point de favoriser le maintien de la droite au pouvoir, lui donnant légitimité pour accentuer la politique subie depuis 2002.

La division des forces de gauche altère la crédibilité de chacune d’elles et ne livre pas message de capacités à porter solution lisible et crédible aux problèmes et attentes des Français. Personne ne peut revendiquer pouvoir présider à la destiné du pays isolément. Personne ne peut s’approprier seul les fortes expressions démocratiques dans les échéances électorales depuis 2004, dans le référendum de 2005, ou dans les mobilisations sociales. Aucune des forces de gauche ne peut nier ces messages, ni les dénaturer, toutes doivent œuvrer à les traduire en réponse politique.

Divisée, la gauche ne peut gouverner, les Français le savent, les Français le voient, ceux dont le cœur bat à gauche le redoutent ! Cette division les conduit à attacher de moins en moins d’importance à tout candidat dont les chances d’accéder à l’Elysée sont nulles ou s’amenuisent. Ils ont plutôt tendance à retenir de cette situation une gauche qui ne souhaite pas gouverner- donc peu utile- ou qui pour le moins ne s’en donne pas les moyens.

Nos concitoyens, dans leur majorité, rejettent, à partir d’une peur lucide, Nicolas Sarkozy. En l’absence de dynamique à gauche, ils utilisent pour beaucoup un autre candidat de droite pour lui faire barrage. Plus il en est ainsi, plus les forces porteuses d’alternative prononcée et affirmée, dont Marie Georges Buffet qui se veut incarner la responsabilité et le constructif, vont se marginaliser par glissement du vote utile. La droite en joue, elle n’en demandait pas tant !

Telle est la situation. La regretter ne règlera rien, pas même l’urgence.

La dynamique de gauche est attendue, elle est possible, elle est dans l’unité !
La gauche, toute la gauche, de José Beauvais à Ségolène Royal, est devant ses responsabilités pour permettre aux sensibilités progressistes de ce pays de battre la droite et ouvrir une réelle et durable perspective de changement.

Alors que le social s’invite dans la campagne avec de multiples mobilisations, que les organisations syndicales interpellent fortement, souvent dans l’unité, sur la crise sociale ; il n’est pas pensable de laisser à la droite gagner.

Il est encore temps ! L’honneur de tous n’en sera que renforcé. A l’inverse, nous pourrons toujours analyser avoir eu raison chacun de notre côté, mais nous aurons tous perdu. Ce sont les salariés, les privés d’emploi et les précaires qui paieront l’addition. C’est ce qui sera retenu.

Je souhaite que mon parti, ma candidate Marie-George Buffet, soit à l’initiative d’une rencontre des partis et forces de gauche et écologistes. L’objectif étant d’en ressortir avec une volonté partagée par tous, de créer les conditions pour que la gauche déjoue le piège tendu afin d’être en mesure de l’emporter au second tour et de réussir.

La dynamique populaire seule capable de changer la donne n’appelle pas une unicité de candidature au premier tour.

Au contraire, la gauche tire sa force de sa diversité au service d’une ambition commune et d’un espoir partagé.

C’est ce message fort qui, dans le contexte, créera la dynamique de la victoire pour l’échéance présidentielle et celle des législatives en faveur d’une majorité parlementaire.

Chacun à gauche sur la base des débats de campagne déjà vécus doit faire bouger ses propres lignes dans la perspective d’un programme concret, porteur d’axes forts, crédibles, lisibles et mobilisateurs d’une politique neuve. Un contenu politique transformateur sur lequel électrices et électeurs pourront encore peser par leur vote au premier tour.

Le moment est venu d’oser le faire, des signes sont à donner, des engagements sont à prendre sans attendre pour que le monde du travail et de la création y croie et se mobilise.

Se donner les moyens de sortir la droite n’est pas perdre son âme mais lui donner du sens.

En l’état actuel des choses, la gagne, les capacités de construction alternative pour rompre avec un simple accompagnement d’une gestion libérale et probablement l’avenir des forces de gauche sont dans cette voie !

Daniel Geneste
Brive (19)
9 Mars 2007

Messages

  • Enfin une prise de position qui ne se contente pas de dire qu’il faut battre la droite mais qui propose une démarche unitaire, respectueuse des diversités de la gauche pour y parvenir. Nous sommes des millions a avoir en tête ce que dit ce texte. Jean

  • Travailler à unir les forces de gauche ? OK
    Œuvrer à des objectifs communs, Pas de problèmes.

    Dire que le PS est une force de gauche ? là j’ai failli m’étrangler.
    J’ai voté pour le parti socialiste à quelques reprises, (1981, 1988) et puis, au regard du bilan des différents gouvernements roses, la source de mon vote socialiste s ‘est tarie. Je ne le regrette pas. J’ai trouvé ailleurs, dans des partis de gauche, ce que la rose ne pouvait plus apporter.

    Alors nous refaire le coup du programme commun, avec ceux-la même qui nous ont bernés, là je dis non.
    Ca suffit d’apporter son vote à des appareils politiques qui oublieront bien vite ceux qui ont voté pour eux. Ils auront même le culot de prétendre que possédant l’assentiment de la majorité de la population ils appliqueront leur politique (on sait ce qu’elle vaut, faite de reniements et d’accompagnement du capitalisme).

    La rose est beaucoup trop fanée et son goût est beaucoup trop amer. Il lui faudrait se revivifier dans ses sources pour être quelque peu présentable, malheureusement elle n’en prend pas le chemin.

    Quelle qu’en soit les conséquences, jamais plus je ne voterai pour la rose, je suis fatigué de faire fi de mes aspirations, de mes choix, de mes envies au nom d’un réalisme politique éculé et destructeur
    Il est possible de faire de la politique autrement, cela prendra peut-être du temps, et l’on risque d’en prendre plein la gueule durant ce délai, mais je refuse de participer à une logique d’accompagnement au capitalisme.

    La lutte des classes, quoi que puissent en dire certains, n’est pas un mode d’analyse périmée, elle est toujours d’actualité, peut-être encore plus fortement qu’à certaine période de notre histoire récente. C’est pour la mettre en évidence qu’il est essentiel de s’engager.

    Les aspirants du pouvoir, les modérés, ceux qui parlent efficacité jugeront ce choix comme étant irresponsable.
    N’est-il pas plus irresponsable d’accompagner une politique qui nous conduit droit dans le mur ?

    Pour l’élection présidentielle mon vote ira à M.-G. BUFFET pour les 2 tours, tant pis si elle n’est pas présente au 2ème. Pour le législatives ce sera pour le candidat local du PC, point barre !

    Lino

  • Cher daniel

    n’est ce pas ce que représente MGB un combat unitaire et sur un programme précis ??

    louis coconuts

    • Bien sur que c’est ce que représente le programme de MGB.Mais le programme du PS est-ce qu’il représente les aspirations populaires ?parce que c’est la qu’est le probléme.

      Les copains de Dax ont fait du porte à porte et ils en tirent deux choses essentielles:les gens des quartiers populaires n’ont,pour la majorité ,n’ont pas pris de déçision de vote et ils ne veulent plus,toujour pour une majorité,voter socialiste.

      Dans un département ou les traditions socialistes sont ancrées je vous laissent imaginer les conséquences.

      Pour créer une dynamique encore faut il avoir un programme conséquent et LA VOLONTE DE L’APPLIQUER.Est-ce le cas ?

      Alors appeler à l’unité par la peur est un peu léger.

      Et tout militant que je suis je me pose la question sur ce que je vais faire au 2eme tour.Voter MGB ?J’espére autrement je ne sais pas.

      Alors que le PS se pose les vraies questions.

      Jean Claude des Landes

  • Daniel Geneste ...Tu restes encore dans le débat d’une "union de la gauche à tout prix" pour faciliter le vote utile pour ségolène .En 2002 nous avons vu ce qu’a donné le vote utile .Le débat aujourd’hui n’est pas de battre la droite en espérant un changement réel problématique avec comme présidente ségolène,le débat est de permettre au peuple de s’approprier le pouvoir et d’en finir avec la délégation de pouvoir et le culte de la personnalité.

    Le vote du 22 Avril doit reflèter cette aspiration par l’élimination de Sarko-Ségo au premier tour qui représente justement ce culte de la personnalité et du pouvoir sans fin pour ces gens et leurs cliques de lobbys électorals qui vivent de leur politique antisociale et antinationale .Ces deux candidats reflètent bien l’abandon de la France aux intérêts étrangers à travers les fonds de pension et les fonds d’investissement,ils collaborent d’ailleurs dans le groupe des 100 industriels de Bildelberg avec Pascal LAMY,Dominique Strauss-kahn,aux côtés des néo-conservateurs à la Perle et Wolfowitz,de Giscard,Coppé,Villepin,bouygues,arnaud et bien d’autres pour gérer au mieux le capitalisme mondialisé .Nous devons dénoncer cette connivence dans les quartiers populaires pour que ces travailleurs comprennent que le seul vote utile est pour le moment MGB.

    Dans chaque quartier et entreprises organisons-nous au sein de comités anti-capitalistes regroupant tous les citoyens qui ne veulent plus de ce système et qui veulent construire une autre socièté sans délégation de pouvoir ....C’est dans cette dynamique que le peuple trouvera les idées pour changer sa vie et s’organisera d’une manière autonome sans personnalité qui sait tout.Le NOUS sera à l’oeuvre pour le bien de tous avec les qualités de chacun pour le bien commun du pays et de ses habitants ....Le débat se poursuit malgré les échéances électorales qui ponctuent la pseudo-démocratie bourgeoise en crise accélèrée ..........

    Bernard Sarton,section d’Aubagne