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Francis Wurtz à Bagnolet : Les enjeux de 2007

Publie le dimanche 11 mars 2007 par Open-Publishing

Francis Wurtz à Bagnolet
Article de l’Humanité

Les enjeux de 2007
Emploi et logement étaient au coeur du débat.

« Sortir de l’accoutumance à l’inacceptable. » C’est, résumé, l’appel lancé lundi soir par le député européen Francis Wurtz aux 150 Bagnoletais venus participer à une réunion publique consacrée au programme de Marie-George Buffet. Une réunion à l’initiative du comité pour une alternative au libéralisme, du PCF, prélude à une visite de la candidate, le 20 mars prochain. Dans la foule : des citoyens de tous âges, des syndicalistes, des militants de RESF.

Premières préoccupations des participants : le logement et l’emploi. Dans cette ville populaire aux portes de la capitale, on compte 1 900 demandeurs de logement social. Ils étaient 1 300 en 2001. « Il faut construire des logements sociaux en nombre pour les familles populaires, et pas à 40 kilomètres de Paris », lance le maire de Bagnolet, Marc Everbecq. Pour l’édile, qui dénonce les projets de ventes des logements sociaux qui s’expriment jusque dans les rangs des socialistes locaux, cette question est un terrain d’affrontement politique. Un intervenant suggère de « structurer un mouvement des demandeurs de logements », un autre s’interroge sur la hausse du SMIC : « Le SMIC à 1 500 euros, d’accord, mais alors, il faut rediscuter sur toute l’échelle des salaires ! »

Responsable de rayon en CDD dans une grande surface, Mohammed se dit séduit par la proposition communiste de « passer de l’emploi à la formation sans tomber dans le chômage ». Insistant sur l’utilisation de l’argent, Francis Wurtz cite un chapelet de chiffres qui donnent le tournis pour dénoncer « le niveau ahurissant des profits distribués aux actionnaires ». « Les fonds d’investissements ont réalisé, en 2006, 130 milliards d’euros de plus- value. Dire, après cela, qu’on est condamné à l’austérité, c’est se moquer du monde. » « En vingt ans, la redistribution a varié de 10 points au profit des actionnaires », renchérit Éric Roulot, syndicaliste de l’énergie et membre du conseil de campagne de Ma- rie-George Buffet.

Murmure d’approbation dans le public. Un jeune enseignant, Miloud, met les pieds dans le plat. « La gauche a été au pouvoir. Je ne fais pas de confusion, mais le PC y a participé. Le PC aurait dû claquer la porte de ce gouvernement qui n’a pas répondu aux besoins au nom des contraintes. Comment convaincre que la gauche, cette fois, ne va pas faillir ? » « Si le PC veut peser, poursuit le jeune homme, il doit remettre les vraies questions dans cette campagne : le logement et l’emploi.

Et il doit montrer du doigt ceux qui sont en haut, dans les grands groupes, gèrent mal et se barrent avec des pactoles en laissant les salariés payer les pots cassés. »

de Rosa Moussaoui

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