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Lettre ouverte à mes camarades de la CGT

Publie le dimanche 18 mars 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

de Philippe FOURCAULT

Les salariés syndicalistes, le mouvement syndical, la CGT, sont confrontés à une situation politique lourde de dangers pour les valeurs auxquels ils sont attachés.

Le MEDEF s’est jeté dès janvier dans les élections présidentielles et législatives... Comme si ses revendications n’étaient pas assez satisfaites !!! A l’évidence, il souhaite peser dans la campagne électorale d’avril pour la présidence de la République et en juin pour les législatives.

Les paramètres patronaux et de la droite (pour le plus grand profit de détenteurs de capitaux et pour les actionnaires) se font encore une fois au détriment des droits sociaux et acquis des salariés.

Qu’on en juge ici : - proscrire une immense partie du droit du travail en "allégeant, en simplifiant" le code du travail, supprimer les seuils jusqu’à 250 salariés pour le mise en place des comités d’Entreprise, remise en cause des organisations syndicales pour la négociation dans l’entreprise et la signature d’accord au profit d’"élus d’entreprise", transformer les différents types de contrat de travail actuels (CDD, CDI, CNE, Intérim) en un "contrat unique" à "rupture pré causée" licencier sans contrôle, c’est à dire la "séparabilité" sans procédure particulière ("si ce n’est sa notification au salarié"), supprimer les 35 heures (alors que 40% des salariés n’en bénéficient pas encore),

supprimer le droit commun à la durée légale du travail au profit d’accord de branche, mieux circonscrite à la seule entreprise (et avec pour seul plafond la limite européenne à...48 heures par semaine !).

"travailler plus longtemps pour gagner plus" alors que tout allongement de la durée du travail va à l’encontre de nouvelles créations d’emploi, et alors que de nombreux accords d’entreprise montrent en réalité une baisse du salaire horaire (et non de mieux valoriser le travail), reculer l’âge d’accès à la retraite et en réviser les droits à 60 ans, casse des régimes spéciaux et pour l’instauration d’un régime par "points", participation des retraités à "l’effort" et à "l’adaptation progressive" des taux de rendements des régimes complémentaires AGIRC et ARRCO, - s’attaquer au SMIC horaire et faisant entrer l’annualisation et le calcul de tous les éléments de rémunération constituant le salaire de chacun, s’attaquer à la revalorisation du SMIC selon les "gains de productivité réalisés par les salariés payés sur cette base" (donc les moins qualifiés !), faire primer les contrats sur la loi, réviser la fiscalité, transformer les allègements de cotisations sociales en abattements pérennes, suppression des cotisations sociales pour l’entreprise pour " accroître le pouvoir d’achat des salariés et réduire les contraintes sur les entreprises", Bref, toujours moins : moins de fiscalité, moins de cotisationsau nom de la compétitivité, revoir les règles de la fiscalité, le financement de la protection sociale pour qu’une partie des prestations maladie, CMU, prestations familiales, retraites, prestations chômage, accidents du travail soit financée au titre de la "solidarité nationale" par le budget de l’état ! ... une réalité qui vise à mettre fin au système de protection sociale et de tout privatiser. Cela ne va pas permettre pas d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés car devant cotiser à des structures privées pour assurer leur retraite, comme la protection maladie ou l’éducation de leur famille.

En revanche un tel système augmenterait les injustices sociales. En fait...c’est la vieille rengaine du coût du travail, la surtaxation du capital et le discours convenu et rabâché depuis des années par le patronat et les politiques de droite, sur les impôts, la fiscalité et les charges pour encore mieux demain se désengager davantage !

Tout ceci fait fi de la réalité :

 Les "charges sociales" (c’est à dire l’impôt sur les salaires + les cotisations sociales employeur) ont augmenté d’environ + 48% de 1993 à 2005 : ...et elles servent à financer la protection sociale des gens (salariés, chômeurs, retraités, familles) dans le cadre d’un système intergénérationnel. - par comparaison, les "charges financières" (c’est à dire intérêts prélevées par les banques + dividendes prélevés par les actionnaires) ont augmenté de +84% sur le même période de 1993 à 2005. Elles, constituent un "prélèvement rentier" sur la valeur ajoutée de l’entreprise, elle-même crée par les salariés. - La seule évolution des dividendes est faramineuse : + 218% entre 1993 et 2005. - Par comparaison, la masse des salaires distribués n’a augmenté que de + 135% sur la même période entre 1993 et 2005.

Ce n’est pas le "coût du travail" qui pénalise les entreprises mais le poids des "charges financières" devenues exorbitantes. Les salaires stagnant autant alors que les exonérations de cotisations sociales employeurs n’ont jamais été massives : de 1 milliard d’Euros en 1993 à 23 milliards d’Euros en 2006 ! Mais il y a des entreprises (du CAC 40 dont la hausse de l’indice en 2006 est de + 17%) et entreprises (genre petites et moyennes, souvent décotées) : Pourquoi les PME sont-elles aussi nombreuses à connaître des difficultés ? Le MEDEF, la droite et les gouvernements d’alternance qui se sont succédés depuis maintenant plus de 20 ans ont tous toujours la même réponse : "il faut baisser les charges des entreprises et c’est à cause au coût du travail et aux 35 heures". Oubliés dans leurs discours les relations des PME avec les donneurs d’ordres et les banques (les délais de paiement des donneurs d’ordres, la pression exercée sur ces PME pour "le moins disant" en tout, et les avances de trésorerie refusées par les banques) car le sujet est tabou pour les tenants de la gestion libérale, de droite comme de la gauche social/libérale.

Prétendre "gagner en compétitivité", "diminuer les coûts salariaux" en s’en prenant avant tout, toujours et encore aux seuls salariés -aux coûts salariaux- alors que c’est sur les coûts financiers qu’il faut agir. C’est en anticipant des coûts très élevés qui vont résulter de la compression de la masse salariale, externaliser les productions jusqu’à délocaliser en zone étrangère, en zone dollar.

Pas d’industrie forte sans volonté et ambition politique. Qu’on ne vienne pas dire aux citoyens que les dirigeants d’entreprise comme les dirigeants politiques n’ont pas de compte à rendre à la nation.

Si les électeurs que nous sommes attendent des échéances des changements en progrès social et économique, alors nous devons vraiment réfléchir à nos actes pour avril et juin afin de ne pas renouveler les erreurs passées.

Les fonds des programmes économiques et sociaux de SARKOZY, de VILLIERS, LE PEN sont les mêmes ; et il est aussi de même, idéologiquement, dans le programme de BAYROU. De la droite au MEDEF, les mots et les idées sont les mêmes. Ils déversent chacun leurs discours idéologiques le plus cru qui soit, tandis que leurs "réformes" libérales impliquent un chômage qui monte et l’emploi en berne avec les charrettes de licenciés boursiers, les pensions rétrécies, des services publics privatisés, de nouveaux cadeaux aux riches et des exclus en masse.

Quant à Mme ROYAL, son programme et ses discours n’ont rien de l’héritage de Jaurès, Blum et même duMitterrand de 1981 : elle est dans le courant libéral, moral, teinté de social certes, mais dans la logique du libéralisme et donc risquera de continuer de produire les mêmes effets néfastes.

Nous avons donc bien à bousculer cette résignation électorale !!!... Et qui pourra s’en emparer, chaque jour, dans nos entreprises, dans nos écoles, si ce n’est le syndicaliste, la CGT ?

Si la campagne présidentielle apparaît comme verrouillée imposant pour beaucoup d’entre nous syndicalistes, salariés, une vision de faire barrage au 1er tour sans état d’âme à SARKO, comme si nous étions condamner à choisir entre le libéralisme de l’euphémisme de Ségolène BLAIR, la centralisation politique de la consécration de l’impuissance à distinguer (idéologiquement et pratiquement) sa droite de sa gauche" incarnée par BAYROU, et le libéralisme flamboyant de Nicolas THATCHER où aucun d’eux n’apporte de réponse aux préoccupations des citoyens, des salariés, de nous autres syndicalistes.

Pour ce cas, au 1er tour, ce Vote "UTILE" ne serait-il pas un Vote "débile" ?

Pour les syndicalistes que nous sommes, toutes les grandes questions sociales et économiques sont à traiter en terme de moyens à mettre en oeuvre, tout de suite (et rendus pérennes) pour juguler les situations d’insécurité sociale qui menacera encore plus la majorité des salariés de ce pays demain.

Allons-nous accepter une société dominée par un capitalisme féroce, incarné par SARKO et visant à imposer la loi du profit aux divers secteurs économiques, scientifiques, culturels, et ainsi à toute une nation soumise au modèle économique et "social" anglais et américain ? Il est clair que ça doit être non !

Accepterons-nous, par "réalisme tactique" et pour "éviter le pire" de soutenir (avec réserve ou sans) une candidate socialiste de type " BLAIR" dont le projet tend à accepter la logique libérale et qui a du mal à entendre la demande sociale d’égalité, de justice et de progrès qui traverse la société française ? Il est clair que c’est non ! L’Angleterre actuelle ne s’est jamais remise des années Thatcher, que Blair à gérer par la suite en social libéral.

Reste le refus intransigeant du capitalisme sur le long terme en attendant ou travaillant pour demain l’état des consciences et des rapports de forces ? Non plus car les changements ne peuvent attendre !

Restant dans le scénario du pire : 2007 pourrait bien être la poursuite accélérée (quasi irréversible) de la poussée réactionnaire du pays avec toutes les conséquences connues (aux USA, en Angleterre, en Allemagne par exemple) sur l’ensemble du salariat, des syndicalistes et du syndicalisme en conséquence.

Voilà près de 25 ans avec l’acceptation par les socialistes (gouvernants de l’époque) de l’économie de marché, c’est à dire ni plus ni moins la "soumission aux faits économiques", la société française. Les partis politiques majeurs d’alors ont dérivé vers une droitisation, (impulsée mondialement par l’idéologie dominante d’alors entraînée par Thatcher et Reagan). Le Parti communiste Français, seul contre tous pour imposer de la justice sociale partout dans l’économie, le développement des services publics, la question de l’Ecole, de la santé, de la protection sociale et de celle des salariés, des syndicalistes, etc a, d’élection en élection été incompris, inaudible, affaibli. L’attractivité d’une vraie gauche populaire, anticapitaliste s’est en 25 ans plus qu’érodée au profit d’un discours électoraliste bien rôdé (relayé par les grands médias) du « vote utile » et du « bipartisme ». Et pour en faire quoi ?

Ainsi, à tout adapter (les salariés, l’entreprise, l’économie et le social, le culturel) toujours d’avantage, cette orientation mené depuis 20 ans par les alternances gouvernementales (droite, PS) a fortement contribué non seulement à la montée électorale de l’extrême droite mais surtout à l’incrustation de ses idées dans la société française (autoritaires, racistes, poujadistes, pétainistes). D’abord attirant des petits artisans, commerçants, petits patrons, le FN a capté ensuite de nouvelles catégories "à la dérive économique sociale et culturelle" (des ouvriers, employés, chômeurs et retraités) jusqu’à une représentation de toutes les classes y compris aujourd’hui avec certains citoyens issus de l’immigration ainsi que nos "élites intellectuelles" elles aussi affectées par une dérive réactionnaire profonde. En outre la frontière idéologique entre le FN et la droite est devenue de plus en plus poreuse au point que SARKOZY auparavant déjà sur le terrain des "jeux de mots douteux fustigeant les individus, des citoyens, prône aujourd’hui la création d’un "ministère de l’immigration et de l’identité nationale" : nous ne sommes plus très loin de Pétain et de son "secrétariat à la question juive" !.

Encore une fois, cela apparaît vital : nous avons réellement à bousculer cette résignation électorale !!! Chacun peut à son niveau le faire. D’abord pour sortir d’une situation pourrie laissée depuis plus de 20 ans de politique libérale en alternance : il faut juste s’en donner les moyens et cela passe par une véritable conscience de classe et de masse qui exprimerait à nouveau le rejet de la fatalité (comme dans l’esprit du "NON" à la constitution européenne libérale et liberticide et comme dans la lutte contre le CPE)… et la force populaire mobilisée compte, aussi bien dans les urnes (contre le traité de constitution européen) que dans la rue (pour rejeter l’institution de la grande précarité salariale). Dans leur grande majorité, les salariés, les syndicalistes, la CGT a autant besoin pour faire gagner le mouvement social, se faire respecter, des urnes que de la rue pour se faire entendre et pour que cela change, radicalement aujourd’hui. Miser uniquement sur l’une ou l’autre reste sans avenir, sans relais, sans véritable succès pour changer profondément les choses dans ce pays. Les marges de manoeuvre pour une autre politique sont énormes : la répartition actuelle des richesses (l’une des pires pour les citoyens depuis un siècle, particulièrement les 80% de salariés de ce pays). C’est cette bataille là essentielle qui est engagée, et avec celle-ci c’est l’exigence d’une véritable alternative à gauche aux politiques conduites depuis des décennies, claire sur les ressources à mobiliser et sur les résistances à affronter qui doit fortement s’exprimer au 1er tour présidentiel.

Marie Georges BUFFET porte seule à mes yeux cette exigence dans la totalité de ces dimensions.

Enfin, pour expliquer à nouveau le sens de cette déclaration, je voudrais dire ici à tous les salariés, les syndicalistes, particulièrement à ceux de la CGT : les avantages sociaux dont nous bénéficions et dont certains sont sérieusement menacés ou ont déjà été édulcorés, amputés par les gouvernements depuis plus de 20 ans, ou sur le point de disparaître par le prochain gouvernement, sont historiquement des luttes dont les communistes ont été les meilleurs artisans et les meilleurs dirigeants dans les mouvements. Si depuis 20 ans, le salariat a perdu en droit, en reconnaissance dans la société et surtout compte de moins en moins dans le système économique aujourd’hui, c’est que les salariés n’ont plus jusqu’alors assez élu en nombre, de vrais représentants dans les instances politiques représentatives pour faire poids, pour donner du sens à une politique économique et sociale pour leur classe sociale. Dans la dernière décennie que nous avons connu, que nous avons subi, il est devenu de moins en moins facile de défendre des droits acquis et en conséquence d’en acquérir d’autres. Nos votes de citoyens, desalariés ont été détournés par ceux là même que nous avons porté au pouvoir dans le cadre d’un bipartisme de plus en plus pesant. Le salariat, les syndicalistes n’ont pas à se fourvoyer. Par le passé, nous n’avons pas assez rejeté les charlatans. Nos choix de votes ont affaibli ceux qui pouvaient le mieux nous comprendre, travailler concrètement avec nous, nous représenter, nous défendre, faire valoir nos droits et les faire voter sous forme de lois applicables dans la société. En 25 ans, nous avons vu, nous subissons, le désastre... La misère n’est pas que chez les riches !!!...Le capitalisme, le libéralisme, les méthodes de gestion des gouvernements, des entreprises détruisent chaque jour, chaque année encore plus d’hommes et de femmes, les laissant sans vraie ressource, jetés à la rue.

Aussi, dès le 1er tour des élections présidentielles de 2007 : donnons-nous du poids pour nos luttes à venir immédiates. Donnons -nous les moyens de gagner, de nous faire respecter, d’être entendu, écouté et d’avoir les relais et la représentation politique en nombre, influents, suffisants, indéfectibles pour non seulement ne pas laisser toucher à nos droits salariaux, syndicaux mais encore à en gagner d’autres (car nous en avons besoin de beaucoup d’autres et de grande qualité) et changer de politique économique et sociale dans ce pays.

Le camp antilibéral n’a pas trouvé de candidat unique. Quels que soient les regrets que l’on puisse avoir devant la dispersion des candidats de ce camps, je vous enjoins de faire le même choix clair que moi :

celui de voter au 1er tour pour Marie Georges BUFFET.

Il n’y a aucune équivoque, les grands changements antilibéraux auxquels j’aspire comme vous y aspirez aussi et qui nécessiteront encore d’autres luttes importantes passent par le vote au 1er tour en faveur de Marie Georges BUFFET et au 2e tour par le vote anti-droite.

Messages

  • Se syndiquer, est le geste urgent à faire dès maintenant, pour montrer au MEDEF qu’il existe une force salariale, qui ne se laissera pas massacrer aussi facilement. C’est un contre-pouvoir puissant, qui pourrait bien avoir une ampleur sans précédent, si le mouvement s’européanisait immédiatement.

    Je crains que le politique ne puisse pas apporter de solution à lui seul, les patrons et la grosse finance faisant ce qu’ils veulent au nom de la liberté d’entreprendre. A nous aussi, au nom de la liberté de réclamer notre dû, de savoir faire face à toutes ces attaques injustes et minables par le biais de syndicats voués à la cause des salariés (et non pas des patrons) pour se faire respecter.

    L’UNION FAIT LA FORCE ! Ca jamais été aussi vrai qu’aujourd’hui !

  • En tant que syndicaliste je voterai MGB cependant et pour ce qui concerne l’indépendance de la CGT j’ai constaté que cette dernière est souvent invoquée pour justifier une certaine dépendance à l’égard du patronnat et je me souviens de la frilosité de la direction de la CGT lors du choix, oui ou non, sur le TCE.
    L’indépendance à l’égard du Medef est pour ce qui me concerne bien plus essentielle et les dérives de Le Digou par exemple sont bien plus inquiétantes et très dépendantes.

    pour le vote à la présidentielle je constate que MGB a annoncé qu’elle ne participerait pas à une nouvelle gauche de la défaite, de plus l’affaiblissement électoral de sa candidature, hormis les conséquences directes pour le monde du travail, entrainerait, un affaiblissement des points d’appuis pour les salariés en lutte, je parle notamment des députés et municipalités.

    J’ai déjà et souvent affronté les matraques de gauche à droite mais aucun de ces coups ne m’a été porté par mon maire, par exemple, qui au contraire soutient de manière efficace toutes les luttes populaires.
    Je ne prétends pas que le PCF n’a pas failli ces dernières années et ne l’ai payé cash mais qu’est ce que cela a apporté à notre peuple ?
    J’ai quitté le PCF et j’y reviens par conviction que les lignes ont bougé et cela après 10 ans à l’extrême gauche.
    En dix ans je n’aurai voté qu’une seule fois et ce fut en compagnie du PCF, c’était le 29 mai 2005 et aujourd’hui, ce vote je le prolonge.

    Croire ou laisser croire, comme le font certains, qu’un député ou une municipalité communiste en moins c’est que du bonheur me laisse songeur, l’expérience vécue par les militants à Drancy nous éclaire à ce sujet.
    Je veux vivre mieux, maintenant, immédiatement.
    Je veux vivre mieux à l’entreprise,mais dans tous les domaines de la vie et pour cela j’ai besoin de la candidature de MGB qui ne se réfugie pas dans le vote simplement de révolte sans débouchés politiques.

    pour gagner nous devons mener 3 batailles essentielles : économique, politique et idéologique et je ne vois qu’un parti pour cela et ce parti pourrait bien être le PCF.

    Je rappelle également que MGB est la candidate portée par des collectif dont le PCF et à ce titre je n’ai pas connaissance de participation de ces derniers à la gauche plurielle.

    Salut et Fraternité

    Alain Girard 94

    • J’ai plus de 30 ans de CGT, et maintenant, j’entends des Camarades se poser la question de la "disparition de la lutte des classes" dans les débats de la CGT. L’histoire de la "courroie de transmission" a bon dos pour justifier un recentrage de type "social-libéral" de fait dans la pensée et parfois dans l’action syndicale.
      L’indépendance de la CGT par rapport à un parti (le PCF), c’est de l’Histoire désormais, un syndicat qui en profite pour brader son héritage idéologique, celui qui fait du syndicalisme français dominé par la CGT (de la volonté des travailleurs eux-mêmes) le plus combatif et efficace d’Europe, c’est une autre histoire.
      L’histoire du TCE, et avant elle,celle de Nice pour la prétendue Europe Sociale et de tous les reculs européens pour rendre la CGT "acceptable" me rend méfiant vis à vis de la tête de la CGT.
      Mais l’attitude du CCN face à THIBAUT (et ses amis) en 2005, le renouveau des luttes bien relayées dans l’appareil me rassurent.
      La CGT ne doit pas rester neutre, qu’on le veuille ou non , le syndicalisme CGT, est de Gauche et bien de Gauche, il est d’essence antilibérale. JdesP

  • Etant animateur du blog http://etampes.gauchepopulaire.fr/, j’a irecu cette contribution de Philippe, militant Etampois, hier soir et je l’ai publié immediatement sur notre blog.

    Cette contribution a été reprise et publiée ici.

    Je précise qu’ill s’agit d’une contribution personnelle d’un militant syndical s’adressant à ses camarades qui explique le sens de son vote pour MG Buffet. Il ne s’agit pas d’une remise en cause de l’indépendance de la CGT vis à vis des partis politiques. N’allez pas chercher midi à 14 heures !

    Bonne campagne !

    Jacques

  • Si il faut un sursaut de la gauche , il ne viendra que du coté des ouvriers des employés et des travailleurs privés d’emploi. Il ne viendra pas tout seul ou du ciel. Pour cela les communistes doivent provoquer une réaction chez eux, en leur demandant de retrouver leur dignité d’ouvrier. La dignité d’un ouvrier est de ne pas se laisser faire , se laisser piétiner , de se défendre , d’avoir une culture politique d’avoir une conscience de classe. Ils ne doivent plus être orphelins. Une maison ? une famille ? ils en ont une ! LE GRAND PARTI COMMUNISTE FRANCAIS et LA CGT. Avec eux ils ne sont plus seuls.

    J’en ai assez de les voir prendre le tract a la porte de la boite et de faire comme ci ils étaient prèssés. En réalité , ils se débinent parce qu’ils ne savent pas quoi dire , parce qu’ils n’ont pas d’argument sauf " j’ai peur de ..." parce qu’ils ne lisent plus et surtout , l’HUMA, bref , parce qu’ils sont complètement paumés. Et les plus largués votent LE PEN !!!!!

    A propos de l’HUMA , en 2000... un copain me disait " avant au bureau de l’UD la plupart lisait l’HUMA maintenant on est 2 ou 3 sur une quinzaine a l’avoir les autres lisent "le canard enchainé" ou "libé" ou "le monde"

    Vous rendez vous compte que les français voteraient a 65 % a droite !!!!!!! ( et oui faites les compte SARKO + BAYROU + LE PEN + 2 ou 3 taupes UMP ) que l’electorat socialiste glisse vers BAYROU et que le reste est perdu et voterait pour l’extrème gauche !!!!!

    J’en ai assez de les voir pleurer ou leur visage déconfit parce qu’un plan social leur tombe sur la tête , ou de les voir se mettre en colère , je leur dis TROP -TAAARD !!!!!
    C’est avant qu’il faut se bouger le cul , c’est avant et maintenant qu’il faut se mèler des affaires de la boite , c’est maintenant qu’il faut se battre pour échapper aux étermoiments du patronat qui trouve mille raisons de ne pas embaucher.

    Et que dire de ce délégué CFDT d’AIRBUS qui a l’occasion de la venue de SEGOLENE ROYAL déclare aux journalistes " nous remettons le dossier entre les mains des politiques parce que nous ne pouvons plus rien faire nous sommes dépassés " ( a quelques mots près)
    Voila ou en sont les ouvriers les employés ???? De prier les politiques de s’occuper de leurs affaires parce qu’ils en sont incapables ????? NON ! C’EST INACCEPTABLE !!!!

    Il ne faut plus chercher des arguments fumeux ou tactiques ou de ceder a la pression du vote LE PEN , VOTEZ BUFFET !!!!!

    JE crois aussi que la campagne doit s’adresser surtout en direction des salariés , des ouvriers.
    S’occuper des " sans..." c’est bien mais il faut entendre aussi ceux travaillent.

    il faut dire a un ouvrier qui se plaind " t’es syndiqué ?....non ? alors te plainds pas "
    un petit coup de pied au cul du cerveau ça fait pas de mal.

    Et cessons nous aussi d’avaoir peur de la peur des autres. Les ouvriers ont peur de ne pas etre rembauché ? d’etre saqué par le chef ? Daccord mais après cela on fait quoi ? on courbe encore plus l’échine et on regarde le nombre de syndiqué diminuer ?

    AAaaah ....un p’tit coup de gueule ça fait du bien. Hein les gars ?

    andré 18

    • merci andré

      moi aussi j’en ai marre de voir des personnes se plaindre et aller votre le pen ou s’abstenir

      que les travailleurs soient déboussolés n’impliquent pas qu’ils ne doivent plus réfléchir

      là ils ont a leur disposition un vote plus qu’utile NECESSAIRE ET DE CLASSE

      qu’il faille continuer a lutter dans la rue d’accord

      qu’il faille des gros discours d’explication c’est évident

      qu’il faille se battre contre la presse sous domination c’est on ne peu plus vrai

      MAIS ARRETONS JE VOUS EN SUPPLIE QUI QUE VOUS SOYEZ DE MARQUER CONTRE NOTRE CAMP EN S’ABSTENANT OU EN VOTANT CONTRE NOS INTERETS

      MARRE DU DEFAITISME BOUGEONS NOTRE CUL AU LIEU DE PLEURER SUS NOTRE SORT

      NOTRE SORT IL EST ENTRE NOS MAINS BON SANG DE BOIS ET POUR CA IL N’Y A PAS TRENTE SIX SOLUTIONS MAIS UNE SEULE LE VOTE POUR MGB

      ON NE POURRA PAS DIRE QU’ON NE SAVAIT PAS ALLONS VOTER EN MASSE POUR LA MASSE AVEC NOTRE CANDIDATE DES MASSES POPULAIRES ET ANTI LIBERALES

      louis coconuts