Accueil > Suicide et pédophilie au menu du cartable du candidat Sarkozy…

Suicide et pédophilie au menu du cartable du candidat Sarkozy…

Publie le mercredi 4 avril 2007 par Open-Publishing

Ce que Mr. Nicolas Sarkozy n’est pas parvenu à réaliser lors de son mandat ministériel au travers de l’organisation sociale que visaient ses nouvelles lois sur la délinquance, il semble bien vouloir le transformer en cheval de bataille de son dernier round électoral dans lequel il aspire à saisir le quinquennat présidentiel qui lui tend les bras.

Les rapports établis entre la médicalisation dès le plus jeune âge d’actes de délinquance sous l’observation de prédispositions aux angoisses ou à la turbulence de jeunes enfants furent rejetés en bloc par l’Assemblée qui ordonnât le retrait du paragraphe concernant cette clause ce qui ne semble pas avoir prédisposé le candidat Sarkozy à renoncer à enjamber le stop institutionnel clamé par la Chambre des députés que font encore clignoter les CNE, CPE et remaniement du code de l’immigration et du droit des étrangers.

Alors que ces deux critères que sont la turbulence et les angoisses caractérisent normalement la vitalité de tout enfant - seul les indésirables peuvent être qualifiés de plus turbulents que d’autres, voire de violents ou aux angoisses plus prononcées alors que ces attitudes traduisent des prédispositions environnementales dues à des heurts familiaux préexistants ou à un modelage sociétale qui ne se fait pas comme il devrait se faire selon le code des bonnes familles droitières, l’attitude de l’enfant n’est qu’un reflet qui traduit un environnement perturbé -, Nicolas Sarkozy revient à la charge en posant pour hypothèse que suicide et pédophilie sont les conséquences de déficiences génétiques prédisposant à de telles conduites. Il me semble qu’il y a là une tendance à généraliser des cas exceptionnels de crimes particuliers en simplifiant ou en cachant par des critères scientifiques des causes qui sont bien plus sociales et culturelles que relevant d’une inscription médicale dans le génome humain. En cherchant à donner une raison scientifique à toute problématique de délinquance il y a la volonté marquée de voiler des raisons sociologiques qui poussent certains individus à choisir des cultures du suicide ou écarte de toute réflexion les formes de sociétés qui légitiment l’acte pédophilique (le droit du père de bénéficier de la virginité de sa fille est resté dans l’usage français pendant de longs siècles, pratiqué dans l’autorisation des mœurs ou dans la clandestinité des marchands pédophiles qui commercialisent le honteux jeux des pulsions il est une menace immanente à une certaine histoire sexuelle de ce pays).

S’il y avait effectivement des causes génétiques d’importance moyenne ou totale qui favoriseraient ces deux formes de déviance sociale, ce seront quand même les prédispositions sociologiques rattachés à la solitude, à différentes formes d’abandon ainsi que le paramètre des carences affectives qui favoriseront le passage à l’acte pour ces deux problèmes sociaux d’une importance toute relative selon qu’on les considère de manière scientifique et simplement médicale à l’aide d’une traduction génétique assez hasardeuse voire certainement fallacieuse qui déterminerait une aptitude « de naissance » à s’inscrire dans certaines pratiques classifiées par le suicide et la pédophilie ou qu’on tienne compte d’un abandon social bien plus déclencheur d‘actes atroces.

Les motifs qui seraient inscrits dans les gênes méritent qu’on ne s’y précipite pas trop rapidement au risque de plonger dans une confusion qui rappelle de sordides charlatans qui mesuraient encore il n’y a pas si longtemps la taille des boîtes crâniennes pour en déduire encore plus rapidement une certaine aptitude à l’intelligence dans les heures les plus noires de l’histoire de la médecine française de 1935 pour ne pas la situer sur l’échelle temporelle mise en avant dans l’inclusion du retour aux anciennes valeurs et traditions qui édictaient aux êtres frêles et chétifs qu’une société fortement policée à droite ne leur laisserait que très peu de possibilités d’avenir.

Faut-il encore rappeler que chez des individus propices au suicide ou en proie à des actes pédophiles se trouve également cachée une détérioration physique et morale préexistante qui provoque peut être une dégradation génétique ultérieure donnant à l’usure physique et morale, psychologique et sociale une matérialisation par la modification de la structure génétique de l’individu mais il restera difficile de savoir si une aptitude génétique est présente effectivement à la naissance d’autant plus qu’il est révélé que la souffrance humaine endurée dans les camps de la mort parvinrent elles aussi à modifier le code génétique des survivants… Alors relativisons car à force, plus tard, si Mr. Sarkozy parviendra à s’accorder le droit d’aller plus loin dans sa politique, on cherchera à nous faire croire qu’une prédisposition génétique identique (et donc forcément identitaire) appellerait certains à être des représentants de dieux, destinerait d’autres à devenir des reproducteurs zélés, des chefs de haut rang, les seuls capables de représenter l’État et d’en assurer le fonctionnement, d’en établir l’histoire ; finalement à prouver comme ils le peuvent qu’ils ne sont que de vulgaires droitiers en latence d’aspirations fascisantes plus vives encore tant que se mue en même extrême leur programme politique !