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Tonnerre à la Journée SLR (Sauvons La Recherche)

Publie le samedi 7 avril 2007 par Open-Publishing
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de Olivier Gebuhrer membres du Conseil de campagne de Marie-George Buffet

Rendre compte brièvement d’une journée aussi dense est impossible ; SLR (Sauvons La Recherche) l’avait organisée pour laisser et parfois contraindre les candidates et candidats aux élections présidentielles à dévoiler leur orientations essentielles , sachant que tous et toutes avaient préalablement rempli un questionnaire balayant tout le champ de ce domaine central pour l’avenir .

Nous ne dégageons ici que quelques aspects de la matinée : Christian Blanc (Nicolas Sarkozy) y présenta de façon démesurément longue les raisons de ce qui légitime, selon le candidat de l’UMP , une totale rupture dans l’organisation de l’appareil de recherche français .Les « propositions » du candidat ne sont donc rien d’autre que l’application sans états d’âme de la Loi votée au Parlement bien que , pour sauver ce qui peut encore l’être- mais pas la recherche – l’orateur tînt à préciser qu’il n’avait pas voté le texte .

Les autres orateurs respectèrent la règle du temps :

 le porte –parole de F Bayrou insista sur la dette publique et en tira la conclusion que l’effort budgétaire nécessaire selon lui avait donc une marge de manœuvre très limitée ; il se glorifia de cet « exercice de vérité » prétendant que tout autre engagement n’était pas finançable.
 le porte-parole de S. Royal insista sur l’effort budgétaire porté à 10% d’augmentation en volume par an des crédits publics et sur la nécessité d’abandonner l’AERES tout en conservant en la modifiant éventuellement l’ANR : (il s’agit là de deux pièces maîtresses du dispositif voté par l’Assemblée Nationale où l’UMP et elle seule vota le texte , l’UDF s’abstenant , les partis de gauche votant contre . )
 le porte-parole de D . Voynet insista quant à lui sur la nécessité de la création d’un dialogue beaucoup plus ample et permanent entre les scientifiques et la société .( Applaudissements)
 Jean-Paul Moatti, porte –parole de Marie George Buffet devait , quant à lui , dans une intervention applaudie , insister sur « la supercherie du discours de la droite et de la loi votée à l’Assemblée Nationale consistant à feindre de reprendre à son compte pour en détourner le sens les conclusions des Etats Généraux de la Recherche (Grenoble 2004 ) » ; il fut le seul, soutenu par d’ autres candidats de la gauche antilibérale , à proposer nettement l’abrogation de la loi existante et la construction d’une Loi nouvelle prenant comme socle les conclusions des Etats Généraux ; il souligna la nécessité pour les Grands Organismes Publics de se voir rétablis dans leurs prérogatives en matière d’orientation scientifique et de prospective.

Dans le court temps laissé au débat avec la salle , le représentant de Marie George Buffet se signala une fois encore en montrant à nouveau la duplicité de la droite dans son projet relatif à l’enseignement supérieur : très applaudi , il démontra brièvement comment l’autonomie des Universités à la sauce Sarkozy et Bayrou joignait la « peste au choléra » c’est-à-dire la concurrence effrénée sur les financements et le contrôle d’Etat renforcé et autoritaire.

Toutes celles et ceux qui sont associés dans ce travail collectif exaltant et exigeant que constitue la recherche peuvent tirer de cette journée une conclusion sans équivoque. La droite , quelle que soit son apparence , se cramponne à des choix qui ne peuvent qu’aggraver jusqu’à la démesure les difficultés de l’appareil de recherche publique francais ; loin de favoriser les coopérations de toute espèce (industrie, services , enseignement supérieur , culture , environnement , société ) qui seraient nécessaires , il s’agit bien d’abandonner ce qui a fait la dynamique de service public pour adopter les règles de « la concurrence libre et non faussée ». La gauche antilibérale, à commencer par celles et ceux qui se reconnaissent dans la candidature de Marie George Buffet, est bien la seule à relayer politiquement les réflexions et exigences de la communauté des travailleurs scientifiques exprimées notamment au travers des Etats Généraux de la Recherche et le mouvement SLR

Appel des travailleurs scientifiques

Messages

  • J’ai eu le plaisir de travailler dans l’industrie nucléaire et de piloter ces centrales.

    Ceci m’a ouvert les yeux, modestement, sur l’effort que doit faire notre pays pour redevenir une confluence des esprits. De ceux qui se teintent de la couleur du réel au frottement de la réalité des avancées mises en oeuvre, et de ceux qui restent dans un monde connu d’eux seuls ou des initiés du savoir.

    J’ai acquis cette conviction profonde que seule la puissance publique d’un état est à même de pouvoir développer la recherche. L’effort est à faire maintenant, dans et pour la Paix, seule Ethique qui vaille cet effort.

    Ce sera aussi le sens de mon vote politique.

    L’Agneau