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"SAUVONS LA RECHERCHE" VOTE POUR SEGOLENE

Publie le vendredi 4 mai 2007 par Open-Publishing
10 commentaires

(Appeler à l’abstention est aussi politique - faire passer le p’tit nain)


L’association "sauvons la recherche", plus importante que "l’indépendance des chercheurs", appelle, elle, à voter Ségolène, vu les coupes drastiques opérées dans les subventions par l’équipe sortante :

Pour sauver la recherche et l’université, utilisez aussi votre bulletin de vote
Sauvons la Recherche (SLR) s’est constitué en 2004 pour réagir à la mise en péril de la recherche publique française causée par la baisse drastique des crédits et des recrutements imposée par le gouvernement. Notre action a fait découvrir au grand public les difficultés des laboratoires et des chercheurs français, la misère des universités et la crise qui nous attend si les jeunes se détournent de la recherche. Elle a permis l’élaboration, longue et démocratique, en association avec un grand nombre de scientifiques du pays, de propositions innovantes présentées lors des Etats Généraux de la Recherche en octobre 2004)

POUR SAUVER LA RECHERCHE ET L’UNIVERSITE, UTILISEZ AUSSI VOTRE BULLETIN DE VOTE

le 27 avril 2007

Sauvons la Recherche (SLR) s’est constitué en 2004 pour réagir à la mise en péril de la recherche publique française causée par la baisse drastique des crédits et des recrutements imposée par le gouvernement. Notre action a fait découvrir au grand public les difficultés des laboratoires et des chercheurs français, la misère des universités et la crise qui nous attend si les jeunes se détournent de la recherche. Elle a permis l’élaboration, longue et démocratique, en association avec un grand nombre de scientifiques du pays, de propositions innovantes présentées lors des Etats Généraux de la Recherche en octobre 2004.

Après avoir laissé pourrir la situation, le gouvernement a imposé en 2006 un "Pacte pour la recherche" prenant le contre-pied de ces propositions : programmation en stagnation des moyens de la recherche publique, création de structures bureaucratiques pilotées par le gouvernement, part grandissante des financements de court terme, absence de perspective stable donnée aux jeunes chercheurs, subventions publiques massives à la recherche privée sans évaluation de ses retombées. Lors de la discussion de cette loi, de nombreuses propositions faites par "Sauvons la Recherche" concernant le financement des organismes de recherche, la mise en place d’un plan pluriannuel pour l’emploi, la pression faite sur les entreprises (via des mesures fiscales) pour embaucher des docteurs... ont reçu le soutien de nombreux parlementaires du PCF, des Verts, du PS et même de l’UDF. L’UMP présidé par N. Sarkozy et le gouvernement, dont il était le numéro deux, se sont opposés à ces mesures.

Avant ces élections présidentielles, SLR a de nouveau fait connaître ses propositions, organisé des débats, interrogé les candidats et rendu publiques leurs réponses (7 réponses à nos questions et Recherche et enseignement supérieur : comparaisons Bayrou-Royal-Sarkozy).

Nicolas Sarkozy persiste et signe. Il propose, dans la continuité de l’action qu’il a mené pendant cinq ans, d’amplifier la logique du « Pacte pour la recherche » avec une généralisation du financement par projet, ce qui signifie donner la priorité à une recherche à court terme sur des thématiques que le gouvernement croit les plus rentables, au risque de passer à côté des grandes avancées scientifiques à venir et de sacrifier des disciplines sans applications industrielles, mais pourtant essentielles pour l’intelligence du monde dans lequel nous vivons. En cohérence, il propose de créer des contrats de cinq ans pour les docteurs, sans engagement sur des emplois permanents, ce qui dissuadera les meilleurs étudiants de s’engager dans une carrière scientifique trop peu reconnue. Sa conception de l’autonomie des universités, en associant directement l’entreprise à la gouvernance et au financement des universités, ne peut qu’accroître les inégalités territoriales et la sélection sociale au détriment de l’autonomie réelle des universités et de la recherche. S’il annonce un accroissement des moyens des universités, rien de tel pour la recherche. Dans sa vision, les EPST, tels le CNRS ou l’INSERM, qui ont joué un rôle essentiel dans le développement de la recherche française, se verront dorénavant cantonnés à un rôle d’agence de moyens, sans politique scientifique propre.

Enfin, peut-être plus gravement encore, ses déclarations péremptoires sur la détermination génétique de la pédophilie ou du suicide des jeunes, mais aussi ses propos sur les limites des sciences humaines et sociales (« Mieux vaut admettre qu’il y a là une part de mystère irréductible plutôt que de rechercher des causes ») ne peuvent qu’inquiéter les hommes et les femmes de science, et les citoyens.

En face de ce projet, celui de Ségolène Royal, même s’il ne reprend pas toutes nos propositions, avance un certain nombre de mesures qui montrent clairement qu’une partie importante de nos arguments a été entendue : remplacement du Pacte par une nouvelle loi négociée, programmation d’un accroissement annuel de 10% du budget, statut du doctorant, création d’emplois et lutte contre la précarité, rôle central des organismes et des universités dans le financement de la recherche, importance du progrès des connaissances, engagement fort pour la démocratisation de l’accès et du succès à l’université, volonté de développer la recherche industrielle en redéployant et conditionnant les aides de l’Etat au privé. Ses propositions sur l’éducation, la formation, la démocratie vont dans le bon sens.

Certes, le bilan en matière de recherche et enseignement supérieur des années où la gauche était au gouvernement a des aspects critiquables. Mais en comparaison avec les cinq dernières années ou avec la période 1993-1997 (voir le graphique ci-dessous provenant de la revue internationale Nature, cf document joint), le bilan est clair. Or nous ne souhaitons pas juger sur les intentions, mais sur les faits attestés.

En lançant à l’automne 2006 le débat sur la recherche et l’enseignement supérieur avec les présidentiables, SLR souhaitait que les propositions des Etats-Généraux figurent en bonne place dans les programmes des candidats. Or nous sommes aujourd’hui en face de deux projets très différents qui auraient des conséquences totalement opposées sur le futur de la recherche et de l’enseignement supérieur. Même si son projet est perfectible, nous pensons que Ségolène Royal dessine une ambition renouvelée pour la recherche et l’enseignement supérieur, alors que Nicolas Sarkozy programme leur déclin par des mesures que nous jugeons profondément destabilisatrices.

La recherche et l’enseignement supérieur sont des enjeux essentiels pour l’avenir de notre société, tout le monde en convient. Nous appelons donc toute la communauté académique et l’ensemble des citoyens à ne pas les oublier quand ils voteront dimanche. Quelle que soit l’issue de ces élections, SLR continuera bien sûr à agir pour l’enseignement supérieur et la recherche, et à se battre pour faire appliquer les propositions des Etats Généraux.

C’est aujourd’hui qu’il faut sauver la recherche, dans 5 ans ce sera trop tard !

Le CA de Sauvons la recherche

 http://www.recherche-en-danger.apin...

Messages

  • "Sauvons la Recherche" est un collectif du système, dont la coupole est formée majoritairement de patrons de labo et de syndicalistes aux "bonnes carrières".

    Avant ils étaitent proches du PS et du PC mais maintenant ils n’ont plus rien à foutre du PC et se rapprochent de Bayrou. Un "centre-gauche" UDF-Rocard et "pro-européen" ferait leur affaire.

    Sauvons la Recherche appelle à voter Royal, parce que c’est la position majoritaire du mandarinat scientifique.

    Royal a été jusqu’à relancer son projet d’encadrement militaire des jeunes et de flicage de l’école. Il faut arrêter de nous sortir des apocalypses Sarko tout en passant sous silence l’apocalypse Royale.

    C’est vrai que le communiqué d’Indépendance des Chercheurs :

    http://www.bellaciao.org/fr/article...

    dérange parce que ce n’est pas un communiqué de patrons de la recherche (comme ceux de Sauvons la Recherche) et qu’il dénonce la militarisation de celle-ci.

    Ce genre de discours de Sauvons la Recherche, dont un certain nombre de dirigeants ont été très proches des ministères "de gauche", ça fait longtemps que tout le monde les voit passer. Mais lorsque l’Assemblée Nationale a voté le "Pacte pour la Rechecrhe" il y a un an, Sauvons la Recherche a très peu mobilisé. Notamment, parce les très nombreux directeurs de labo que compte ce collectif n’ont jamais caché qu’ils veulent de la main d’oeuvre précaire.

    C’est sûr que c’est plus sympa de manifester lorsque son chef est dans le cortège. Mais lorsqu’il décide de ne pas y aller, beaucoup de "chercheurs de base", de techniciens, d’administratifs et de thésards restent au boulot comme lui. C’est de cette façon que fonctionne ce genre de milieux professionnels.

    Ces derniers temps, dans les labos, la plupart des patrons qui avaient signé les appels de Sauvons la Recherche s’employaient à "faire voter Bayrou". Normal, en ce moment l’UDF et le "rocardisme" correspondent bien à leurs intérêts.

    • Mais lorsqu’il décide de ne pas y aller, beaucoup de "chercheurs de base", de techniciens, d’administratifs et de thésards restent au boulot comme lui. C’est de cette façon que fonctionne ce genre de milieux professionnels.

      C’est comme cela que ça fonctionne dans les labos de biologie. T’as même des thésards qui sont obligés de venir surveiller "leurs cultures" pendant le WE (peur d’une défaillance technique, coupure d’électricité, problème de température, etc...), parce que c’est le métier qui veut ça et non le chef ! Mélangeons pas tout !

      Abstenez-vous si vous voulez, mais dites pas n’importe quoi sans savoir, histoire de grossir les statistiques du vote blanc !

    • REVOILA L’ABSTENTIONNISTE SARKOZIEN , A.H LE TARTUFFE, BIEN RECONNAISSABLE A SON STYLE , SE REPANDANT SUR TOUS LES SITES ALTER POUR L’ABSTENTION 8

      VOYEZ BIEN QUI EST ATTAQUÉ : SEGO, BAYROU .... POUR SARKO PRENEZ VOTRE LANTERNE :VOUS NE LE TROUVEREZ PAS

    • "C’est comme cela que ça fonctionne dans les labos de biologie. T’as même des thésards qui sont obligés de venir surveiller "leurs cultures" pendant le WE (peur d’une défaillance technique, coupure d’électricité, problème de température, etc...), parce que c’est le métier qui veut ça et non le chef ! Mélangeons pas tout !"

      Quel rapport avec le message précédent ? Les deux situations n’ont rien à voir. Si on quitte le labo pour aller à une manif que le patron n’aime pas, ce n’est pas pareil que si lui-même est à la manif. On a bien vu, lors de la dernière loi sur la recherche, comment les mobilisations ont dégringolé quand les directeurs ont coimmencé à ne pas vouloir bouger.

      Surveiller les expériences en cours, c’est une autre affaire. C’est une chose qui s’est toujours faite. Pas seulement dans la recherche.

    • "REVOILA L’ABSTENTIONNISTE SARKOZIEN"

      Voici qui donne une idée de la "démocratie" que nous préparent Royal et Bayrou. Dès qu’on n’est pas d’accord avec eux, on est "sarkozyste". Après, on parle de "stalinisme", comme si Staline avait inventé quelque chose en la matière...

  • La question de l’Europe militaire constitue sans doute une excellente ligne de démarcation entre Indépendance des Chercheurs et Sauvons la Recherche. Les patrons de labo, même "de gauche", ne font pas la fine bouche avec les contrats militaires et des multinationales. C’est pourquoi Sauvons la Recherche se tait.

    Or, la recherche militaire à l’échelle européenne est porteuse, à nos frais, d’énormes enjeux financiers si on laisse faire.

    Pour rappel sur Royal, Bayrou et l’Europe militaire, lire :

    http://bellaciao.org/fr/article.php...

    ABSTENTION LE 6 MAI !

  • Il faut voir les textes d’il y a deux ans. Sauvons la Recherche avait fait croire aux doctorants et jeunes chercheurs qu’il fallait refaire les lois et décrets sur la recherche pour qu’ils puissent avoir des emplois stables, ce qui était un énorme mensonge. En réalité, ces lois et décrets ont été tournés depuis la période Fabius (vers 1984). Depuis 1984, le PS et ses successeurs se sont employés à réintroduire la précarité dans la fonction publique.

    La réalité, nue, est que les patrons de Sauvons la Recherche ne veulent pas de la stabilité d’emploi des chercheurs. Ils l’ont même dit assez clairement.

  • Pourquoi serait-on un "sauveur" de la recherche si on appelle à voter Royal, et pas si on appelle à l’abstention ???? Comme si Royal n’était pas une représentante des lobbies financiers. Rappelons que Ségolène Royal béneficie notamment du soutien de Louis Schweitzer, qui est entre autres membre du Conseil d’Administration de l’Oréal. Outre le passé que l’on sait,

    http://www.voltairenet.org/article1...

    l’Oréal est l’entreprise de Liliane Bettencourt, qui via la Fondation Bettencourt-Schueller :

    http://www.fondationbs.org

    vient d’obtenir une chaire à son nom au Collège de France, financée par cette fondation :

    http://www.college-de-france.fr/def...

    De même, Dominique Strauss-Kahn s’était clairement exprimé en faveur du financement de chaires d’universités publiques par des industriels. Il a notamment déclaré :

    http://www.liberation.fr/actualite/...

    "Pour moi, il n’y aurait pas de scandale à ce que la chaire de physique nucléaire de Paris-VI soit financée par EDF..."

    Sur la question de l’Europe militaire, je rappelle également cet article paru il n’y a pas si longtemps sur Bellaciao et dont des morceaux suivent :

    http://bellaciao.org/fr/article.php...

    samedi 28 avril 2007 (15h47) :

    Ségolène Royal soutient l’Europe militaire et du « renseignement » de François Bayrou

    la « politique européenne » de Bayrou est la plus « ultra » de tout le spectre politique français, qu’il s’agisse des institutions ou de l’économie. Rappelons que l’UDF fait partie du groupe européen ADLE, Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe qui a été jusqu’à s’en prendre au gouvernement britannique pour son manque de diligence dans la contribution à la mise en place de l’Europe militaire. Sur le site de François Bayrou, les pages concernant l’Europe militaire, de l’observation, du renseignement... méritent d’être lues. Voici, pour rappel, quelques extraits :

    http://www.bayrou.fr/propositions/d...

    « « L’Europe sera au cœur de notre politique de défense. »

    Par nature, par pesanteur, les armées préparent toujours la « guerre d’avant ».

    Priorité à la recherche : des moyens supplémentaires massifs doivent y être consacrés. Presque toujours, la recherche militaire a des applications civiles.

    (...)

    La France a besoin de combler son retard en matière d’observation et de renseignement, en particulier le renseignement économique. On a besoin non seulement de technologie, mais de la longue expérience du terrain, des moeurs, des langues, des coutumes, des cultures : c’est une démarche européenne. C’est aussi une démarche européenne qui doit être construite.

    (…)

    Nous devons construire une défense européenne. Dès lors, l’Alliance atlantique aura un tout autre visage, et les réticences françaises à son égard s’effaceront. »

    (...)

    http://www.bayrou.fr/discours/bayro...

    « Presque chaque recherche militaire a des applications civiles. C’est l’ensemble de l’appareil de recherche et industriel du pays qui en profite. Cette recherche doit être européenne.

    (...)

    Je voudrais ouvrir un troisième chapitre qui me paraît absolument nécessaire. On a besoin d’ouvrir un chapitre nouveau dans le chapitre de l’observation et du renseignement. (...) Évidemment, dans mon esprit, c’est aussi une démarche européenne qui doit être construite. Et évidemment, la clé, c’est la confiance entre les administrations des pays, et les services de renseignement. (...) »