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La photographie contrastée d’une profession

Publie le vendredi 5 mars 2004 par Open-Publishing

Une population encore jeune, mais vieillissante.
La moyenne d’âge se situe à 29 ans pour les danseurs permanents et à 32,5 ans pour les intermittents, contre 38 ans pour les comédiens et musiciens intermittents. Les carrières s’allongent dans le temps : les plus de 40 ans représentent ainsi plus de 20 % en 2000 contre 8 % en 1987. La part des professionnels ayant plus de dix ans d’ancienneté est passée de 8 % en 1994 à 16 % en 1998.

Une formation en continu.
Les danseurs permanents ont, à 98 %, été formés à la danse classique, contre 75 % pour les intermittents. Le passage par une école supérieure de danse est plus systématique chez les premiers (61 %) que chez les seconds (20 %). Du fait de leur rythme de travail fragmenté, les intermittents ont davantage recours à la formation continue (21 %, contre 11 % chez les permanents).

Des revenus modestes.
En 2001, 20 % des intermittents ont déclaré un revenu annuel global inférieur à 7 622 euros, contre 13 % pour les permanents. De 1987 à 2000, le montant moyen des rémunérations a chuté de 20 %. Selon l’enquête, les intermittents travaillent moins, en moyenne, que dans les années 1980 : 59 jours en 2000 contre 95 en 1987. La source principale des revenus des danseurs intermittents est leur salaire (53 %), devant les indemnités Assedic (24 %) et les activités d’enseignement (6 %).

Des disparités selon le sexe.
Les femmes représentent 68 % de la population des danseurs chez les intermittents et 56 % chez les permanents. Elles accèdent aussi largement que les hommes à la fonction de chorégraphe et déclarent un salaire moyen comparable, selon la caisse des congés spectacles.

Plus nombreuses sur le marché du travail, elles sont confrontées à une concurrence plus forte : pour 26 % des danseuses et 20 % des danseurs, les allocations chômage ont constitué la première source de revenus en 2001.