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Le Front National à la rescousse du Préfet de l’Oise

Publie le vendredi 31 août 2007 par Open-Publishing
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On se souvient que le Préfet de l’Oise a envoyé cet été un courrier de menace aux maires du département qui persisteraient dans leur volonté de défendre les sans papiers. Les maires de Montiers, Creil, Montataire, Villers st Paul, Clermont, et Maignelay-Montigny ont vivement réagi renvoyant le Préfet à l’étude du texte de la déclaration universelle des Droits de l’Homme et lui confirmant qu’ils poursuivraient leur engagement à défendre les étrangers sans papiers qui vivent souvent des drames dus à l’exil, à une santé précaire, à l’absence d ’emploi, et à une politique de ségrégation de plus en plus inhumaine.

Ces réponses courageuses des maires au Préfet ont suscité la haine et la colère du Front national qui accuse ces maires de gauchisme et appelle le représentant de l’Etat à mettre à exécution ses menaces judiciaires. Le préfet se trouve donc aujourd’hui appuyé par ce qu’on a inventé de pire en politique : le parti raciste et fasciste dirigé par les Le Pen dont les propos haineux à l’égard des prolétaires étrangers sont autant de manifestations odieuses d’une fraction de la grande bourgeoisie la plus rétrograde et ultra-réactionnaire.

Quant au représentant de l’Etat, à vouloir faire du zèle, il n’est pas certain que nos concitoyens se retrouvent dans ses piètres injonctions à nos élus, méthode d’un âge qu’on avait cru révolu. Il faudrait peut - être rappeler à ce monsieur que dans l’histoire de notre pays il y êut une Commune de Paris qui proclama la république sociale et universelle, que ce beau projet fut écrasé dans le sang par la bourgeoisie, et que nous nous n’oublions rien de ce magnifique message de fraternité que portaient les communards.

Cette histoire inspire nos combats pour que les étrangers qui risquent leur vie, fuyant la misère provoquée par le capitalisme et ses guerres, puissent avec nous construire un autre monde à dimension humaine qui dépasse la mesquinerie et les égoismes et hélas parfois la violence d’une classe dont la seule préoccupation est l’évolution des cours de la bourse. Fraternité M. le Préfet, Fraternité : que ce mot magnifique résonne dans nos têtes et nos coeurs, mais surtout qu’il devienne réalité !

Jean-Paul LEGRAND

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