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Chroniques de la violence ordinaire

Publie le samedi 1er décembre 2007 par Open-Publishing
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Donner les banlieues en pâture aux militaires pour que les militaires se défoulent de la pression psychologique qui pèse sur eux.

Un témoignage d’un cheminot s’étonne que le litige ait été sciemment dirigé vers ceux qu’une grève pourrait bloquer le pays : La politique de l’énervement est à l’oeuvre.
Une arrestation qui a mal tourné, le conducteur voulant faire comme dans les films, renverser la moto avec la voiture selon une procédure karatékesque, désireux de faire voir à quel point c’était dangereux de rouler sans casques, est immédiatement triturée comme un couteau dans une plaie.
Ici non seulement le blessé est à terre, mais celui qui l’a renversé en profite pour lui filer quelques coups de pieds : désinformation outrancière dans le but qu’elle soit révélée puis énervante, stigmatisation outrancière des « criminels » alors qu’à la base c’est la police qui a tué, et enfin démonstration de ce qu’est un état policier en action, devant les caméras baveuses de sensations fortes.

Il faut bien comprendre que c’est toujours l’inverse de ce qu’on croit qui se passe, c’est psychique.
On peut se retrouver à croire par mégarde que le gouvernement a voulu étouffer l’affaire en racontant des mensonges éhontés, par la suite réfutés sans surprise (pour eux), mais créant ainsi un scandale et captant l’attention sur autre chose que la bavure. Mais en fait ça peut aussi aller bien plus loin, le fait de donner des racaille en pâture à la voracité fasciste qui les démange, pour ensuite s’entre-congratuler de la finesse avec laquelle le coup était jouer, est aussi plausible.

J’étais sorti par mégarde et comme un abruti voyant une camionnette de police déballer à toute trombe en provenance de l’A86 (ils revenaient du 95), je l’ai laissée passer. Quelle erreur, ça a duré 10 minutes. Une bonne centaine de camions de la police, avec des remorques de barricades, des bus, des voitures, se suivent en chenille serrée, laissant un cicatrice dans la circulation routière. Pas moyen de passer, malgré qu’ils circulent tous à 80 à l’heure, ils se suivent à pas plus de cinq mètres grand maximum. Aucun véhicule ne doit briser la chaîne, même si elle contient des centaines de véhicules. Bah putain. Il y a quelques mois on avait vu des tanks aussi. Moi qui voulais écrire une lettre aux Palestiniens pour les faire rêver avec un monde de paix.

 

Le mec qui a pour job de récupérer des idées.

Quand on écris au fait j’vous ai pas dit, on sent ceux qui liront. Je vois bien le gars du clan Sarkö, un peu pataud dans l’ennui de l’avènement d’un état policier qui ne semble pas avoir besoin de lui, feuilletant des infos de l’autre bord selon une vieille habitude.
Bien sûr de son trône moral il est un peu loin pour discerner les détails, ce qui lui fait sauter les parties de critiques usuelles, mais quand même il voit bien ce qui est astucieux, recherché, mnémotechnique, et réutilisable. Les idées sont des armes bien plus puissantes que celles du domaine matériel, vous direz à vos amis que lire est une question de survie. Ce gars-là le sait, mais quand même, il n’est pas assez puriste pour voir le mal causé par l’extraction de cette idée de l’esprit qui l’a engendré.
Et surtout ce qu’il y a de plus amusant c’est à quel point il se fout de l’esprit qui l’a engendré, à quel point il se moque de ce que c’est sensé vouloir dire dans le texte, l’idée-bombe, il cherche instantanément à l’appliquer aux concepts de ses maîtres.
C’est seulement quand ça colle avec ses plans qu’il s’autorise secrètement à avoir de l’admiration pour l’intelligence de ses ennemis.

De là naquirent les think-thanks, qu’est-ce que c’est un think thank, une idée utilisée comme avec un tank, visée, mise à feu, atteinte de l’objectif.
Si il y a plusieurs personnes comme ce gars qui discutent ensemble, ça fait un think-thank. Dans ce cas tous les micro-groupes en sont, mais leur influence n’est pas motorisée par une industrie de la propagande.
Les bureaux de création d’idées reçues soufflent directement à l’oreille présidentielle les choses qu’il pourrait regretter de ne pas avoir dites pour assurer sa défense, et dont l’impact psychologique aurait été le plus fort.
En fin de chaîne, pour le président ceci n’est qu’une tactique de divertissement de l’attention.

 

« Je ne céderai pas, tel est mon mandat pésidémentiel ».

L’idée que Sarkö utilise pour justifier son arrogance totalitaire et antidémocratique, fondant et terminant seul sa réflexion sans permettre à quiconque d’y contribuer, est que les gens ayant voté pour lui, est pour lui comme un contrat passé qu’il se doit d’honorer.
C’est aussi simple que cela mais par contre si ça avait été aussi simple que cela depuis longtemps tous les présidents élus auraient pu dire la même chose à propos de tout ce qu’ils ont fait, me semble-t-il.

C’est quand même pas mal de prétendre que ce cas est exceptionnel, tant il est « désiré par le peuple ». Avant au moins la façon de présenter les initiatives politiques se contentait de « faire croire » que c’était pour le bien de la majorité. Maintenant, on part de ce principe, et donc il n’y a rien à redire, puisque ceux qui y redisent quelque chose, ce sont les minoritaires.
Or les minoritaires ne sauraient prendre le dessus sur les majoritaires, telle est la pensée de Sarkösy.
Si il lisait ceci il trouverait ça parfaitement normal et ne comprendrait même pas le sens de la critique.

Et donc en réponse à ceci il conviendra de prolonger la logique poursuivie pour simplement démontrer où elle abouti, juste pour voir.
Si vraiment 51% des plus riches décident pour 49% des plus pauvres, si vraiment c’est ça la démocratie, alors il conviendra de constamment réévaluer ce pourcentage afin de savoir où on en est dans les faveurs d’opinion, étant donné le radical du basculement de politique que ces 1% semblent suggérer.

Parce que si jamais 51% des gens ne veulent plus de Sarkö alors il devra être démit immédiatement en raison du temps qu’il fera perdre à tout le monde en détruisant ce qui avait été longuement acquit comme fruits de la volonté de vivre en paix.

Et d’ailleurs au fait je voulais dire, s’il a eu 51% c’est seulement au deuxième tour en concurrence avec une personne inconnue des plateaux de télévisions, parce que si on ne comptabilise que ceux qui ont spontanément voté, il n’y en avait que 30%.
Et alors vous voudrez bien me dire en quoi ces 30% peuvent aussi radicalement changer la nature paisible de la nation de 70% de gens qui ne voulaient pas, et pas peu, que ce sieur ne soit élu ?
(non en fait on sait bien qu’ils sont bien moins que 30% à faire ce travail.)

Hein ? Quelle différence ça fait si dans les 49% de minoritaires, le refus que Sarkösy ne soit élu est vigoureusement catégorique ? Aucune ? C’est ce que vous dites ?

 

La porté des PSYOP

Comment on a pu s’approcher autant d’un monde de paix, cela restera un mystère. C’était conjoncturel, comme la situation actuelle et à venir. Vous allez bien la sentir la ferveur de l’idéologie libérale.

Dans cette société où l’opinion est, selon la méthode ancestrale, conditionnée par la force à produire des résultats identiques à ceux produits par un franc et réel succès, par une franche et profonde admiration, par la joie et la motivation de participer à la fabrication d’un monde meilleur, le pôle de diffusion de l’information qui prétend faire voir le monde, en fait le fait interpréter.
Et canal qui fonctionne dans le sens inverse de celui qu’on croit, est un des principaux champs de bataille de la PSYOP.

A la base, si on déclare à une armée « Eh les gars, arrêtez tout, on est battu », alors les gens dépriment, et quand ils se rendent compte que cette information était de la PSYOP, ils n’ont pas le temps de bouger, ils sont encerclés et battus.
C’est çà dire que ce qu’ils croyaient vrai l’est devenu pas leur inadvertance.

Mais mesurons un peu la porté et puis la provenance d’un tel machiavélisme. Car pour le coup ce cas d’école, est vraiment l’exemple le plus pimpant d’une PSYOP réussie par définition.

A la base cette procédure est celle du fonctionnement de l’agresseur, rien ne l’arrête pas même la morale, car il a obtenu une berlue d’une obsession démente, qui consiste à précisément faire fi de ce qui est crucial. Par exemple pou récupérer du bois ils rasent une forêt, car ils ne voient que le bois, et comme ils le prennent alors il ne reste rien, rien d’autre que la mort. La présence de l’écosystème a été rasée par inadvertance. Et ils répliquent cette erreur toute l’année jusqu’à satiété.

Et la satiété, c’est ce que fera voir la porté des PSYOP, ce qu’elles vont engendrer.
S’il devient connu que tout message démoralisant est susceptible d’être une manipulation psychologique fomentée par l’ennemi, alors au lieu de démoraliser, ça ravivera l’énergie de la haine.

Et ainsi finalement, par inadvertance la PSYOP aura eu pour conséquence de voir son efficacité s’estomper au fur et à mesure de son usage, dans la mesure où elle sera décelée et même abusivement décelée, et dans la double-mesure où, par inadvertance, plus personne ne croira personne.

Y compris le juste qui devra attendre que ça se calme pour impulser les bonnes évolutions à la société.

 

La portée de l’amende

L’usage qui consiste à « donner une amende » en tant que punition est le point de départ de la perte de moralité du système humain fondé sur le but lucratif.
Ah oui. Ah bon. En effet sur le plan moral rien n’indique qu’une réparation doive systématiquement avoir une forme pécuniaire, si cela n’est pas fonctionnel, c’est à dire pour rembourser une aile cassée ou mieux, une économie brisée par des facteurs polluants.

C’est parfaitement injuste par exemple si on grille un feu-rouge de devoir payer une amende.
Eh si c’est un philosophe qui le dit. Pour ces raisons que, d’une part la force de l’amende est relative au salaire du fautif, ce qui rend la force plus grande pour les pauvre et plus faible pour les riches.

Si les pauvres ont peur de penser qu’il est injuste d’avoir à payer, ne peut-on voir que pour les rihes, payer est un plaisir ?
Si une amende représente un tantième de la recette quotidienne, qu’est-ce qui empêche alors el riche de s’autoriser tout ce qu’il veut ?

Alors les bien pensant qui voudraient forcer les autres à le rester, répondent aussitôt que la morale ne saurait être franchie aussi facilement surtout dans un milieu de riches, c’est à dire de gens à la fois plus honnêtes, plus travailleurs, et plus intelligents que la moyenne. Ils diront que leur intelligence prouvée par leur richesse suppose, bien évidemment, que la morale ne soit pas franchie.
Ils diront que seuls les pauvres, qui sont bêtes, n’arrivent pas à être assez intelligents pour savoir ce qui est moral ou pas.

Nan il fallait le dire quand même. Mais là où ça se sédimente, c’est quand, ceci étant acquit, on invente des amendes écologiques pour les pollueurs. Ainsi quand Borloo va au pôle nord, on lui dit « hé mais tu as tout pollué avec ton avion t’est con ça servait à rien ! » lui répond, non sans fierté, que la loi impose même une amende dans ces cas-là, dont il s’est acquitté. Enfin pas avec son argent personnel quand même.

C’est à dire que de nos jours il est question d’institutionnaliser les infractions légales en mettant bien en avant la satisfaction de n’avoir eu à peyer qu’une simple amende pour le dédommagement.
Et même pas avec leur argent.

 

Si on revient à la base de la procédure, c’est de la réflexologie primaire, celui qui se fat pincer est très contrarié par l’amende et ainsi conditionne ses réflexes pour ne pas reproduire la même faute, en se disant « la prochaine fois je ferai attention ».

Mais la bonne procédure est presque la même mais totalement différente, il faut en effet envisager la question sur ce terme cyclique de « la prochaine fois », mais pas du tout de cette manière.
Quand une faute est commise, c’est de façon générique que « toutes les prochaines fois » doivent être anticipées. Il doit être question de réfléchir aux causes et aux moyens qui auraient dû être à l’oeuvre pour l’éviter ; afin que cette occasion, au lieu de servir les intérêts des caisses de l’état, serve les intérêts de la société dans son organisation.
Il ne doit pas s’agir d’éduquer les uns et les autres mais de découvrir les règles qui permettent les meilleurs résultats.
Et encore une fois c’est pareillement égal si l’amende est publique, si le dédommagement est fait à partir des caisses de l’état et non des individus. Il devrait en être ainsi pour tous et chacun, de sorte qu’une amende ait toujours la même signification pour tous, sans distinction.

Car si demain on invente par effet de surprise une société où le niveau de vie moyen est garanti par son fonctionnement conventionnel, alors le principe de l’amende se verra franchement contradictoire avec les préceptes initiaux de droit à la vie.
Pourtant on se demande encore, quand une faute est commise, quel dédommagement demander ?
Quand une personne est tuée par inadvertance dans un malencontreux accident, quelle volonté pousse les proches des victimes à absolument vouloir obtenir réparation ».
Il est clair que bien souvent, la réparation est obtenue en grande partie quand on a entendu le témoignage sincère du ou des coupable. Que la partie financière n’est que culturelle, et que ceci devra être décrassé avant de pouvoir basculer vers une société plus juste.

Si les coupables s’en sortent indemnes, si on ne les même met même plus en prison, mais aux labeurs les plus repoussantes par exemple, avec une obligation de s’instruire et de se rééduquer, seul le sentiment que tout aura été fait pour éviter le prochain crime, à la fois de la part du coupable et à la fois de la part de n’importe qui d’autre plus ou moins dans une position semblable, devra l’emporter sur l’appât du gain occasionné par un drame.

Quand la société capitaliste a inventé l’amende capitaliste, elle a engendré sans faire exprès le business de l’illégalité, et derechef sans faire exprès, elle a empêché les crimes commis de servir positivement à l’ensemble de la société, les faisant se répandre comme un virus.

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