Accueil > Une vision non consumériste de la culture

Une vision non consumériste de la culture

Publie le jeudi 13 décembre 2007 par Open-Publishing

A partir ce cet article du Monde Diplomatique (à lire) :
Accord Olivennes : Une vision consumériste de la culture
http://www.w41k.com/13239

2 articles :

— 

Système 2.0
Et maintenant une publicité, mais promis c’est la dernière :

ça y est, l’interrogation est remontée à la conscience du public : comment devrait-on s’y prendre pour organiser une société rationnellement ?
Cette question subjugue des fondements qui restent inébranlables aux yeux des vieux et toutes les sortes de sclérosés de l’esprit (enduits d’une incapacité formelle prendre en compte trop de choses à la fois), pour qui c’est une surprise que de se poser cette question. En effet, il y aurait-il différentes sortes ? (qu’est-ce que c’est que ce sarcasme de jeune intellectuel bourgeois de gauche ?)

Une façon méthodique de poser la question serait « comment pourrait-on organiser une société pour quelle soit plus injuste, plus cruelle, et plus violente ? »
Ainsi apparaît la réponse : continuer à évoluer selon la voie du libéralisme, afin que le totalitaire obstrue définitivement les capacités de raisonnement, les réprimandant systématiquement, et récompensant (financièrement et culturellement) les « Winners » c’est à dire ceux qui prennent le plus d’argent aux autres.

Le capitalisme doit admettre qu’il y a un fossé entre son rêve où l’argent n’était qu’un moyen diaphane de permettre les échanges courants et habituels, et la réalité où aucune vie n’est possible sans argent, alors que que pourtant, selon la mécanique des fluides (ou des gels) cet argent a toujours tendance à s’agglutiner et à laisser d’autres espaces à « sec ».

Dès lors, on doit aussi admettre que ceci, on l’a appris et qu’avant, on ne le savait pas.
Et que si on le sait, ça change brutalement la moralité de l’inaction.

Le projet est concret, cet article du Monde Diplomatique en est le commencement :

Non seulement la culture est en marge du système capitaliste, mais c’est de ce secteur professionnel que peut advenir la révolution salvatrice.

Le principe de la licence globale, est en fait un impôt (autant le dire clairement). Ce serait le seul moyen de mettre en commun (en fonction des ressources de chacun) un vecteur financier qui aurait pour charge de soutenir à lui seul la pérennité et la fabrication de « la culture ».

Alors qu’en fait c’est tout le système social qui devrait être centré sur cette question, la culture étant une partie de la définition de l’ « Humain ».

Tout ce qu’il nous faut, à part une convention de redistribution équitable des ressources en fonction de la sommes d’intérêts que porte le public à une oeuvre (ce qui est facile et arrangeable), ce serait 1% de la TVA pour commencer.
On pourrait aussi se servir sur la bourse mais bon comme elle va disparaître.

Vu que cette TVA va être augmentée de plusieurs points prochainement, demander un point pour la culture, directement reversée sous forme de revenus aux auteurs, journalistes, cinéastes (etc...), ce serait pas mal si quelqu’un voulait bien se désigner pour aller poser la question (je sais pas où c’est).

D’une pierre trois coups et plus encore :

Diminution du nombre d’inactifs ;
Distribution illimitée des oeuvres, ce qui ne sera plus considéré comme de la piraterie, et invalidera la volonté de priver les pirates de connexion à internet (ce qui est pour le moins totalitaire, on en conviendra). ;
autonomie financière et gratuité de la presse.

Dans la deuxième phase, une fois ceci installé, comme chacun se l’imagine, il ne manquera pas grand chose pour inclure selon le même procédé la distribution alimentaire, de biens de première nécessité, la construction d’immeubles, etc... etc...
rendant inutiles un grand nombre d’intermédiaires, et produisant un réelle économieénergétique.

— 

Pourquoi la confiscation de l’accès internet en réprimande au piratage de la musique est totalitaire.

Philosophie du Droit ;

Premièrement le délit :
Le délit est double, c’est le franchissement de la barrière de la morale et le dépouillement du vendeur d’un de ses biens, ce qui lui occasionne une perte. Les deux sont équitablement ou plutôt confusément pris en compte dans la définition du vol, qui ne peut être involontaire ou sans préjudice. Il faut forcément qu’il y ait les deux.

Mais le piratage n’est ni un dépouillement ni consciemment compris comme un vol par « le pirate ».

L’argument est que le piratage dépouille le vendeur de ses profits (ponctionnant fortement les auteurs), mais dans chaque cas individuel il est assez difficile de savoir si le piratage a été une alternative à l’achat. Le plus souvent ce ne sera évidemment pas le cas.

A la limite on pourrait ausculter le niveau de vie du pirate et ne faire payer que les plus riches, le prix de chaque album (pour chaque morceau téléchargé), en guise de rétablissement d’une relative « justice ».

En passant on notera que l’économie de plastique occasionné par l’informatique devrait avoir déjà fait chaviré les écologistes pour cette solution, au détriment des producteurs.
Ceci aussi doit entrer dans le terme de la Justice.

L’effraction enregistrée n’est plus que celle de la licence de distribution, qu’à force d’énerver tout le monde les artistes, on le souhaite, finiront par abandonner, ayant fondé un système de licence globale qui les rémunérera mieux.
L’informatique pourra apporter une dimension de valeur supplémentaire aux produits culturels en mesurant par divers moyens leur popularité.

Quand une effraction est enregistrée, ce n’est que le distributeur, entreprise privée à but lucratif, qui demande réparation, on ne voit que difficilement par quelle moyen la législation déciderait de se montrer plus forte, mettant en place des moyens étatiques de surveillance à l’usage spécifique de ces entreprises à but lucratif ; si en face on n’a pas un cabinet qui étudie la philosophie du Droit pour rétablir un équilibre.

Ensuite la réprimande recommandée : la rupture de connexion à internet en guise d’amende.
Ici, ce qui est le plus flagrant d’injustice, est que la valeur de l’accès à l’internet est méséstimée car impossible à estimer.
C’est comme si le contrevenant était condamné à une amende en blanc, remplie au hasard entre 9 et 9999 euros.

Pour certains ceci ne sera aucunement punitif tandis qu’à d’autres, professionnels du web, cela serait une condamnation extrêmement lourde, comparable à l’empêchement de pratique sa profession. Selon les usages, qui sont quasiment impossibles à évaluer, cette condamnation est d’une valeur différente pour chacun, ce qui est un summum d’injustice.

Le droit à s’informer, s’éduquer, accéder à la culture étant présent dans les Droits de l’Homme, il paraît assez ubuesque d’entendre que de tels projets de loi sont mis à l’étude, avec le risque que le seul parti-prit dans cette étude, soit celui des entreprises privées à but lucratif.

Le pire qui est à craindre quand une loi tend ne serait-ce qu’un peu vers ce type de mises en relation inconséquentes, est précisément que ces lois ne soient coercitives pour d’autres raisons cachées comme la censure ou la nuisance, qui serait motivée par l’état lui-même pour des raisons qui lui sont internes.
Vu comme cela, les producteurs sont utilisés à leurs dépends pour mettre en place une dérive totalitaire, à laquelle leur adhésion fait mine de bouclier idéologique.
Ce sont qui, assoiffés de vengeances, sont dans la pratique responsables de la philosophie du Droit.

8119

http://www.w41k.com/13239