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HOMMAGE A ALLAIN LEPREST (videos + audio)

Publie le lundi 17 décembre 2007 par Open-Publishing
12 commentaires

Un grand bel hommage à Allain, notre ami d’Ivry sur Seine…

Allez voir Allain Leprest au théâtre du Renard, à Paris jusqu’au 21 décembre. Plus d’info ici Réservation ici

Un nouveau disque en préparation pour le moi de mars…

Une article très intéressant de Roger Martin, pour moi les “visuel”… à lire, voir et écoute.

Ciao Roberto Ferrario

Leprest chanté par : Olivia Ruiz, Daniel Lavoie, Jacques Higelin, Loïc Lantoine, SANSEVERINO, Mon Coté Punk, Michel Fugain,
Nilda Fernandez, Hervé Vilard, Agnès Bihl, Jean Guidoni, Enzo Enzo, Jamait, JAMAIT, JEHAN, Frantine Leprest. A suivre...

En écoute, "Tout c’qui est dégeulasse porte un joli nom" par Olivia Ruiz.

de Roger Martin

Vous connaissez déjà Allain Leprest bien qu’on ne l’entende jamais sur les ondes, malgré huit disques, vingt ans de chansons et des centaines de récitals ?

Vous ignorez jusqu’à son existence mais vous aimez la chanson à texte ?

Alors ce courriel est pour vous.

Il y a près de vingt ans que j’ai eu la chance de découvrir Allain Leprest. Huit disques et une dizaine de récitals plus tard, je le considère comme le plus grand auteur interprète vivant.

Ai-je besoin de Mentors pour justifier ma passion ? Pas vraiment. Pourtant je voudrais rappeler que Claude Nougaro, qui n’avait pas le compliment facile, le considérait comme la plus grande révélation des années 80, que Jean D’Ormesson, qui s’y connaît en poésie, le saluait comme le Rimbaud du XXème siècle, que Renaud, qui ne leva jamais le doigt pour lui, évoquait son génie des mots dans Charlie Hebdo, que les chroniqueurs chanson de l’Express, Télérama, Chorus, L’Humanité ou l’acteur Philippe Torreyton n’ont jamais manqué de le soutenir.

Aujourd’hui, ils sont 15 (en attendant les suivants courant mars) à rendre un hommage fraternel, dans un disque exceptionnel où ils et elles interprètent un de ses textes, à l’ami malade, qui a choisi de lutter en donnant au Théâtre du Renard, à Paris, un spectacle du 11 au 22 décembre. Certains soirs, plusieurs d’entre eux viennent sur scène, l’accompagnant avec leurs sentiments et un cœur plein de tendresse et d’admiration.

Tous, vedettes reconnues ou interprètes trop confidentiels, parlent de lui avec la même tendresse. Une vidéo sur You Tube ( www.tacet.fr ) en témoigne.

Ils et elles s’appellent Olivia Ruiz, Michel Fugain, Sansévérino, Enzo Enzo, Hervé Vilard, Loïc Lantoine, Nilda Fernandez, Daniel Lavoie, Mon côté Punk, Fantine Leprest, Jacques Higelin, Jehan, Agnès Bihl, Jamait, Jean Guidoni, et celui qui s’est chargé de tous les arrangements et qui occupe le piano, n’est autre qu’un très grand, lui aussi boudé, hélas !, par les médias, Romain Didier.

Le disque s’intitule CHEZ LEPREST. Il est produit par Tacet éditions. Une fois n’est pas coutume, on peut le trouver. La preuve, je l’ai acheté chez Cultura Avignon.

Il ne remplace pas les propres enregistrements d’Allain Leprest, mais c’est une précieuse source d’émotion, de plaisir, de tendresse et parfois de tristesse.

Roger Martin, leprestolâtre…

(En tapant « Chez Leprest » sur Internet, vous pourrez trouver les articles de Télérama, L’Express, L’Humanité et d’autres… Je vous recommande par ailleurs le très bel ouvrage consacré à Leprest par Thomas Sandoz aux éditions Christian Pirot).




EPK CHEZ LEPREST FINAL




Sans doutes Allain....




Allain et Jean




ALLAIN (une taf de la gitane)




ALLAIN LEPREST... Nu ...






ALLAIN LEPREST . avec FANTINE Une valse




Allain Leprest

Messages

  • Un grand, grand artiste...
    "le copain de mon père c’était un amiral la la, lalalala"

    Fañch

    • Et puis ça nous réconcilie un brin avec l’objet marketing par excellence, la galette hommage/compil’ de fin d’année, dont un des derniers calamiteux résultats est l’hilarant "Pagny chante Brel" (plus naze et improbable, je ne vois guère que Bernard Menez reprenant "Il n’y a plus rien" de Ferré en version speed-brutal métal ! ;D).

      Brunz

      (Leprest à portée)

    • En écoutant cet album, j’ai été sous le choc...Je n’avais plus revu Allain Le Prest depuis tant d’années, mais j’ai tous les disques.... Un monument:Tu l’écoutes et tu en as la chair de poule ! c’est si magnifiquement écrit : de vrais scénarios, des mini-romans et puis ces musiques, ces accompagement et l’accordéon, merveilleux instrument....
      J’associe toujours Leprest à Romain Didier : vieux compères de toujours.
      Des gens vrais, qui ne se la racontent pas. Des gens humbles et talentueux à la fois.

      Ele est belle cette valse avec Fantine et d’autant plus touchante qu’ils la chantent ensemble....

      Courage à toi Allain. Tiens bon la barre, les amis sont près de toi et dis toi que tu es un grand. Cet hommage est digne de ton talent.
      Et puis, il y a les autres, ceux qui t’écoutent, t’aiment, te fredonnent et ne se lassent pas d’écouter les C.D. en pleurant d’émotion !

      Nadine

    • et oui l’alhambra résonne de ses mots
      on en redemande de l’émotion de la vrai
      le temps passe mais la tempête gronde
      allain leprest tu es un chic type
      tu nous fais plonger dans l’univers poétique
      tu mérites une valse de jumelles
      et oui l’alhambra résonne de ses mots

      daniella

      11 avril 2009 sous l’émotion de la soirée

  • Leprest, incomparable auteur et chanteur animait aussi, je ne sais s’il continue à le faire, des ateliers d’écriture de chansons. En 2001, invité par l’instit d’un petit village de Belgique il avait passé quelques jours à travailler avec de tous jeunes mômes. Le dernier jour ces mômes montèrent sur la scène de la salle communale pour chanter les deux ou trois chansons qu’ils avaient travaillées. Allain termina la soirée par un concert complet accompagné au piano par JL Beydon.

    Je me permets de mettre ici le petit compte-rendu que j’en avais fait dès le lendemain.

    Un récital à la campagne le 27 octobre 2001

    Quelque part entre Dinant et Namur, Evrehailles est un petit village de Belgique qui domine la Meuse, sur le plateau, tout en haut d’une fameuse côte, la Côte d’Yvoir. Petit village ! L’école y accueille une trentaine d’élèves de 6 à 12 ans.

    Ce soir, le village est en fête. Comme par hasard, la pluie a cessé et c’est dans un magnifique couché de soleil rougeoyant que nous le découvrons. Le village est en fête, ce soir les enfants de l’école font la première partie du récital qu’Allain Leprest donnera tout à l’heure.

    C’est qu’Allain Leprest vient de passer trois jours avec les enfants. A l’invitation de l’instit, il a animé un atelier d’écriture de chansons.

    A la fin de la soirée, c’est un Allain Leprest fatigué qui descendra de scène, fatigué mais heureux. Heureux de ces trois jours passés parmi les enfants qui ont découvert qu’une chanson ça n’est pas seulement quelques tsoins tsoins mis bout à bout ni des queues leu leu d’amour / toujours, que ça se travaille quoi. Et c’est ce qu’il a entendu ce soir, le résultat de cet atelier, « chanson – imagination » comme le chanterons les gosses, alors ce sera :

    Côte d’Yvoir
    « … Toi, mon ami l’Ivoirien / Chez nous, y’a la côte d’Yvoir / On y va par un chemin / De chez nous peux-tu nous voir / Réponds-moi petit voisin…

    Les p’tits pompiers de la vie
    « …. Pour combattre toutes les guerres / Ensemble cultivons la terre / Et pour que vole la colombe / Il faut détruire toute les bombes … »

    La recette du bonheur
    « … Une boucle de cheveux / Une grosse marmite / Toutes les couleurs du feu / Punaise ! elle est bien cuite … »

    Heureux, il l’est aussi de ce récital qu’il vient de donner devant 200 personnes qui pour la plupart n’ont même jamais entendu prononcer son nom et dont, il faut bien le dire, une bonne partie, n’était surtout venue que pour écouter leurs rejetons. Heureux de la fabuleuse écoute qu’il nous dit avoir si bien senti tout au long de la vingtaine de chansons qu’il a interprétées.

    Car le miracle s’est produit. Dès avant la fin de la première chanson « Je viens vous voir », les bruits des verres qui se choquaient au bar, les pshuuuiiittt, chuiiitt des gosses glissant entre les chaises avaient cessé.

    Miracle des mots, de la musique, miracle du chant, Allain Leprest nous avait tous, les quelques amateurs venus en sachant mais tous les autres aussi, les enfants héros d’un soir, les parents, comme cette mère qui me dira « c’est formidable », ou ce couple, sans enfant, monté de Dinant parce que la télé régionale avait annoncé un spectacle, oui, Allain Leprest nous avait tous pris à la gorge, au ventre, à l’intelligence, à la mémoire, au coeur.

    Et il ne nous lâchera pas. Avec la complicité/amitié/intimité de Jean-Louis Beydon, son formidable pianiste, il nous chante les joues de Bilou pleines de confiture, la petite tombe d’Edith au Père Lachaise,, le souvenir de Gagarine, le saxe de Max place St.Michel.

    Il nous dit l’honneur du chien d’ivrogne qui « sous le store troué des bistrots (fait) des rêves de caniches », il lance le poing à ce « … P.D.G des nuages / vendeurs de faux voyages / dealer de poudre aux yeux » et lui crie « à mon dernier repas / appelle-moi monsieur / pas mon fils ni machin / un pèr’ j’en ai déjà un… » .

    Avec lui on partagera les indignités de chez nous : « Ce qui me blesse, esse, esse, esse / c’est d’être solder, der, der, der / pour pas bezef, ef, ef, ef / S.D.F.

    Il nous confiera notre propre nudité : « Nu, j’ai vécu nu / Sur le fil de mes songes…//… Mais nu je continue / mon chemin de tempête / en gueulant à tue-tête / La chanson des canuts". Tant il vrai que « l’autocar de l’école (ne) passe pas (toujours) par Opéra ».

    Ce matin, dimanche, 28 octobre, là-bas, quelque part entre Namur et Dinant, au sommet de la côte d’Yvoir des gens se réveilleront. Et quelques uns, oh ! sans doute ne pourront-ils pas encore fredonner des mélodies et se souvenir de paroles entendues qu’une seule fois mais ils se réveilleront différents, avec les yeux, les mains, la voix d’Allain Leprest, sa chaleur, sa fraternité et des dizaines de nouvelles images fortes, belles, durables gravées au fond de leur mémoire.

    Jean GUY

  • Oui la poésie celle de ce texte de la vieille dame du 10ème, avec l’image d’envol de colombes et le bonheur trouvé de l’appartement libre pour le jeune couple.
    Ce raccoourci qui fait de la mort de celle-ci , le bonheur des deux autres, le temps qui ravit...

    C’est Allain Leprest celui de mes fêtes de l’Huma, dans des stands de province, celui de son spectacle à Sens un peu plus tard quelques mots échangés, celui de sa soirée au festival de Poésie de Lodève les voix de la Méditerrannée quelques phrases de plus, une grande humanité, un navire qui se perd et dont on a besoin.

    Allain merci, très fraternellement,

    Là je signe Fabrice Selingant que certains ici nomment renard ou rouge-gorge mais qui pour toi dit son nom, car c’est celui droit au coeur qui me fait t’écouter et t’écouter encore.

  • Allain Leprest est manifestement l’égal des plus grands, Brel et Brassens.
    Voilà 10 ans que j’écoute avec une curiosité intense les surprises et les magnifiques inventions de ses textes, sa capacité de révolte bien maîtrisée est aussi profonde que sa générosité toute en finesse et solide délicatesse.

    C’est un très grand bonheur de voir ce géant de l’expression aller au plus loin et au plus vif pour cerner la condition humaine en sa gravité propre et en ses ressources multiples, qu’il contribue à forger avec cette amitié patiente et rude qu’il installe par ses chansons.

    La franche lucidité de son écriture va droit vers les réalités difficiles qui lui sont accessibles par la sensibilité très fine et puissante qui le caractérise. Son intelligence prend source dans l’humour et l’ironie : celles-ci s’emparent des vies qu’il partage pour les mettre en valeur , dans leur force et leur dénuement.
    Ce qu’il a à dire, il le dit très bien : il réussit à capter notre attention, à la fixer et à prolonger le court moment d’une chanson en une impression forte et durable. Et plus encore, il provoque la réflexion et même l’action puisqu’il modifie par son art la perception banale, résignée et pesante de la vie quotidienne.

    Je lis les plus grands poètes et j’écoute Allain Leprest avec le même contentement. Ce que l’on attend d’un poète, il nous le donne sans restriction, sans étroitesse, sans calcul mesquin, sans vaine recherche d’une gloire facile et tape à l’oeil.
    C’est pourquoi nous attendons encore beaucoup de lui .

  • Merci, c’est 1 très bon hommagecelafait plaisir de trouver cela sur la toile.

  • Lorsque j’ai entendu le premier album de Leprest, je faisais moi-même de la chanson avec un pianiste aveugle, mais clairvoyant, et quand, pour des raisons de santé, j’ai arrêté de chanter, je me suis dit : "Ce n’est pas grave puisqu’Allain le fera bien mieux que moi...". Depuis, je guette chacun de ses trop rares albums et j’apprends par coeur ses textes, les chantant et les rechantant sans cesse, sur le chemin du boulot ou en repassant. Au fil du temps, cet artiste, que je ne connais que par le biais des disques et de quelques concerts, est devenu une sorte d’ami intime, qui de temps en temps m’envoie de ses nouvelles. Par chance, ma voix colle bien à la sienne et nous chantons souvent en duo quand le coeur "nous" en dit...
    Lorsque j’ai appris qu’il était malade, j’ai pleuré comme s’il s’agissait d’un proche, et le fait est qu’il l’est devenu. Je regrette, évidemment, qu’il ne soit pas connu à la hauteur de son talent, mais est-ce vraiment si grave de ne pas le voir au milieu des tristes sires bêlant à la télévision ?