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Un témoignage de courage politique et d’opportunisme

Publie le dimanche 23 mars 2008 par Open-Publishing
11 commentaires

« Je peux réussir l’union de la gauche »

Vincent Lelong est prêt à travailler avec Natacha Bouchart.

Secrétaire général de l’union locale CGT, Vincent Lelong était en trente-cinquième place sur la liste Hénin. Sans amertume, le syndicaliste livre une analyse politique des raisons qui ont permis à Natacha Bouchart de gagner

« Débâcle. C’est bien le mot. On ne peut plus parler de défaite. Je m’y attendais, mais pas de façon aussi considérable.

 » Secrétaire général de l’union locale CGT, Vincent Lelong prétend avoir lu les signes avant-coureurs de la victoire de Natacha Bouchart aux élections municipales. « La première alerte date d’il y a un an, lors des élections syndicales où la liste des pro-Hénin n’a eu aucune voix », affirme Vincent Lelong. Le syndicaliste, en trente-cinquième position sur la liste de "l’Union de la gauche", souligne une première difficulté liée à l’entourage de Jacky Hénin : « Certaines personnes qui sont sur la liste auraient dû dire "place aux jeunes". Elles ne l’ont pas fait.
D’autres auraient dû le dire à leur place. Au lieu de ça, on reprend les mêmes et on recommence. »

« J’ai pris une claque, mais je n’ai rien perdu »

La campagne de Natacha Bouchart en était un exemple : « Son seul programme c’était de faire barrage à Jacky Hénin . » Vincent Lelong prend sa distance par rapport au parti communiste et précise parler en tant que cégétiste : « Je n’ai rien perdu, je n’étais pas élu. C’est vrai, lundi j’ai pris une claque. Mais mardi j’étais au boulot. » Le secrétaire générale de l’union locale regrette que Jacky Hénin n’ait pas été prévenu qu’il pourrait perdre : « Certains auraient pu lui dire (...) Il s’est mal entouré (...) Plusieurs personnes étaient populaires sur sa liste. Il aurait dû les mettre en avant. » Vincent Lelong prêche évidemment pour sa paroisse : « Du fait de mes activités syndicales je connais parfaitement l’emploi et le social à Calais. » Malgré les apparences, le cégétiste prétend « ne pas tirer sur l’ambulance » car « le mal est fait » mais tout faire pour qu’« on ne répète pas les mêmes erreurs ».

Le syndicaliste ne masque pas son ambition : « Je suis persuadé que la gauche reprendra la mairie dans six ans. Je ne dis pas le PC, je dis la gauche (...) Dès maintenant il faut travailler à refaire une véritable union de la gauche. Je ne suis d’aucune appartenance politique. Je peux être le rassembleur de la gauche. L’union de la gauche ne doit pas se désunir. » Et Vincent Lelong d’enfoncer le clou : « Sincèrement, Jacky Hénin ne doit pas rester. Il a été un très bon maire mais il a été rejeté par la population calaisienne. » Sans gêne, le cégétiste courtise Patrick Allemand : « Un homme comme lui pourrait réussir l’union de la gauche. »

Vincent Lelong et Patrick Allemand tiennent d’ailleurs le même langage sur plusieurs points : Jacky Hénin doit se retirer, la nécessité de reconstruire la gauche, une fidélité non pas au PC mais à la gauche, une ambition sans limite... « Le congrès de l’union locale a lieu les 15 et 16 mai , poursuit Vincent Lelong. Je serais candidat pour un dernier mandat au poste de secrétaire général. D’ici trois ans je laisserai la place à mon secrétaire général adjoint. Un jeune qui me succédera. » Vincent Lelong préparera-t-il alors sa véritable entrée en politique ?

Messages

  • Tous ces gens qui ont raison après les faits et le disent, c’est vraiment à gerber. C’est très joli de dire maintenant "certaines personnes de la liste auraient du faire ceci ou cela". Mais ou était à ce moment là Vincent Lelong ? Pourquoi n’a-t-il rien dit ? Pourquoi a-t-il accepté de faire partie d’une liste alors qu’il avait "lu les signes avant coureurs" de la défaite ? Ceux qui n’ont pas ouvert leur gueule pour avertir quand il était encore temps de faire quelque chose devraient la garder fermée après. Parce que c’est trop facile de suivre le chef pendant qu’il est en haut, et le piétiner une fois qu’il est à terre.

    Le maréchal de Napoleon avait raison : "je ne sais pas qui a gagné cette bataille, mais je sais qui l’aurait perdue". Si Jackie Henin avait gagné, personne ne serait allé du couplet du "place aux jeunes". Quand Roger Mei ou Paul Lombard (et aucun d’eux n’est un jeunot...) gardent leurs mairies, on en est ravi et on brode sur la "trajectoire" et sur le "prestige" du personnage. Mais dès que le "vieu" perd, les vautours se précipitent pour dire que c’est la faute au Chef. C’est indigne. Et d’autant plus absurde que le rajeunissement n’a jamais été une garantie de victoire. On peut compter les mairies ou le vieux patriarche était élu dans un fauteuil, et où son jeune successeur s’est pris une tarte à la première occasion.

    Mais finalement, la palme du ridicule revient à la dernière phrase : "D’ici trois ans je laisserai la place à mon secrétaire général adjoint. Un jeune qui me succédera.". On ne savait pas qu’à la CGT les secrétaires pouvaient choisir leurs successeurs...

  • Drole de conception,on "lègue " ses responsabilités syndicales,on possede la science infuse après l’election.Inquietant.momo11

    • je ne considére pas avoir la science infuse car malheureusement jacky henin était parfaitement au courant avant l’élection et pendant de ce que je pensais car au lendemain du premier tour je l’avais signalé que la défaite était propable et il n’a rien voulu changé . l’union locale de calais représente + 4500 syndiqués sur le calaisis il est bien entendu que c’est le congrés qui déterminera qui sera le SG

  • Souvenez vous de ces termes, dans 6 ans. On tire sur l’ambulance, on se dédouane, c’est à gerber.

    • Moi, si j’étais militant sur l’UL de Calais, je me dépêcherais de trouver un animateur pour mon UL qui ne se prenne pas le potiron, (c’est orange, très creux et en plus, plein de pépins un coupà finir vite du côté du Modem, on a déjà vu ce genre syndrome avec la dérive de Sainjon).Cela laissera au titulaire du temps pour se refroidir les soupapes qui m’ont l’air limite grippage et donnera des horizons plus revendicatifs aux luttes.

      Puis,sans prendre parti pour ou contre l’équipe sortante que je connais pas, je regarderai attentivement le positionnement de toutes les forces politique pour voir si à Calais il n’y aurait pas eu du syndrome Voynet ou Bartolone dans la fd PS du pas de Calais et chez les verts de la région qui n’ont jamais digéré d’avoir du à leur "caméléonisme" politique la perte de la tête de la région et un déplacement des rapports de forces sur l’échiquier politique.

      Ensuite je dirai que la question de l’ancrage sur des valeurs progressistes se réalisera mieux et plus fortement si on contraint pouvoir et patronat à cesser avec les zones franches, la mise en concurrence des statuts autour d’Eurotunnel et si on les forces à supprimer les zones franches acceptées par les gouvernements successifs (ce qui devrait être la priorité du mouvement syndical). La municipalité sortante a peut-être aussi payé cela en terme de démobilisation. Cet ancrage et mobilisation nouvelle sont les seules solutions pour que la droite ne puisse creuser son nid.

  • """""D’ici trois ans je laisserai la place à mon secrétaire général adjoint. Un jeune qui me succédera. »"""
    comment peut être aussi méprisant avec les salariés !!!!

    et certains ici parlent de démocartie à la cgt
    mais c’est à hurler ,une phrase aussi autoritaire !!!!
    Damien

    • cette phrase n’est pas méprisante envers les "salariés".

      Que je sache, seuls les syndiqués CGT décident librement de leurs représentants.

      Ceci dit, cette phrase me fait bondir, si elle est fidèlement rapportée : une fonction à la CGT n’est pas une dynastie, ni un fief que l’on peut léguer.

      Même si le passage de témoin doit se préparer, le "je" est de trop

      La rotation des mandats devrait être une règle, pour éviter la "grosse tête"

      Patrice Bardet, militant CGT

    • patrice ,quand quelqu’un décide à ma place je considére qu’il me méprise !!
      et ne sois pas naif,si ce résponsable dit "qu’il laissera sa place c’est qu’il sait tres bien que c’est ainsi que cela se passe,
      et qu’on présente le succésseur comme le plus compétent,et tout est organisé pour que la volonté de la direction sortante soit éxécuté.

      n’est ce pas ainsi que Tibault a été "elu" ???

      oui mépris

      Damien

    • C’est bien connu la CGT est parée de tous les défauts,et les autres de toutes les qualités.Les syndiqués et militants de la CGT des béniouiouis.

      Quant à THIBAUT,depuis l’époque où il était responsable de la commission des jeunes de la fédé. CGT des cheminots,il a eu tout le temps de monter une armée,et tel un "PINOCHET DU SYNDICALISME"prendre le "pouvoir de la CGT".

      Tu as vraiment de la chance,car il est évident que le ridicule ne tue pas.

      LE REBOURSIER militant de la CGT

  • pour information, cet article ne représente pas du tout mes dire. pour ma succession il est bien évident que seul les syndicats et non pas les syndiqués décideront du prochain SG de l’union locale de calais et non pas le secrétaire adjoint. pour le rapprochement avec la nouvelle maire de calais , je pense qu’avant de faire un quelconque commentaire il faut savoir que madame BOUCHART pendant toute la campagne a fustigé le maire sortant en indiquant que c’était de sa faute le chomage ! et qu’elle mettrait en place une commission sur l’emploi en partenariat avec les syndicats. il est bien èvident que je serais le premier opposant de la politique locale UMP mais que par principe il est hors de question que je pratique la politique de la chaise vide.sachez que le journaliste à trés mal interprété mes propos et je le regrette