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Bolzaneto G8 Gênes 2001 les tortionnaires quasi relaxés

Publie le mardi 25 mars 2008 par Open-Publishing
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Cellule de la prison de Bolzaneto photographiée après le passage à tabac d’un manifestant. Crédit photo : La Repubblica

de Vittorio Agnoletto

Ci-dessous le communiqué du porte-parole du Genoa Social Forum suite aux réquisitions du procureur lundi 10 mars 2008.

Les témoignages de plus de 200 victimes des violences subies à la caserne de Bolzaneto ont confirmé les affirmations du mouvement de Gênes quant aux dramatiques "journées chiliennes" de 2001 : les forces de l’ordre et le personnel médical ont pratiqué (ou laissé faire par leurs collègues) de véritables tortures physiques et psychologiques sur les manifestants arrêtés.

A ce drame vient s’ajouter cette mauvaise farce : de 1984 à 2001, les gouvernements italiens n’ont trouvé ni le temps, ni la volonté de faire une loi suivant la Convention de l’ONU contre la torture. Mais il y a pire, quand après les affaires graves de Gênes a commencé la discussion sur la loi, la proposition a été faite que le délit de torture ne soit reconnu qu’au cas où celle-ci serait réitérée ; comment peut-on dire que la torture infligée la première fois pourrait être tolérée !

Même sous le gouvernement Prodi, il n’a pas été possible de faire approuver par le Sénat une loi contre la torture. Il en résulte qu’aujourd’hui, celui qui a torturé est et restera libre, sans faire un seul jour de prison ; en fait, il y aura prescription pour tous les délits.

J’espère que ceux qui seront reconnus coupables seront au moins relevés de leur fonction, de police ou d’une quelque institution publique ; et que, dans le cas du personnel médical impliqué, l’Ordre des médecins prendra les mesures qui s’imposent. Aucun italien ne peut confier sa sécurité et son salut entre les mains de ceux qui ont torturé.

Le torture, infligée à plus de 200 personnes, est ainsi comparée au délit d’abus dans l’exercice de ses fonctions, délit grave pour un maire ou un magistrat qui profite de sa position, mais assortie d’une peine quasi ridicule au regard des dommages causés non seulement à la personne mais aussi à l’image de l’Etat, de la société toute entière. Il est clair que les violences ont été autorisées et que tous ont au moins eu la garantie de l’impunité.

Vittorio Agnoletto, porte-parole du Genoa Social Forum pendant le G8 de Juillet 2001.

Traduction de l’italien, Franca

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