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Pourquoi le PCF a progressé à Creil ?

Publie le dimanche 30 mars 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

Les nouveaux élus communistes de Creil se sont mis au travail sans attendre

Le groupe des nouveaux élus communistes de Creil s’est réuni vendredi 28 mars. Il a élu Jean-Paul Legrand comme président et a procédé à une première analyse de la situation.

Les élus communistes de Creil se sont félicités du travail accompli par les militants, les amis et les citoyens qui ont soutenu la liste communiste "La Gauche !" durant la campagne électorale qui a permis d’obtenir de très bons résultats alors que certains prédisaient la disparition des communistes de la scène politique locale ou d’autres qui lui promettaient une influence avoisinant les 2 à 3 % y compris parmi certains élus et responsables du PCF qui se sont opposés à l’initiative des militants communistes de Creil de présenter une liste PCF dès le premier tour.

Pourtant un travail militant quotidien au plus près des habitants des quartiers populaires, le triplement des effectifs de la cellule communiste, le doublement des voix en faveur des candidats du PCF aux cantonales par rapport à 2001 avec un score de 10,12%, les 7,32% au premier tour pour la liste communiste aux municipales ont permis une représentation communiste nouvelle et renforcée dans l’exécutif municipal à l’issue du deuxième tour et contribué à ce que la ville soit bien ancrée à gauche, par la victoire de la liste d’union PS-PCF-PRG-LO en déjouant notamment l’opération d’ouverture à droite menée par les Verts et des dissidents du Parti socialiste qui se sont alliés au Modem sur une liste visant à défaire la gauche.

La ligne adoptée par les militants communistes et leurs amis, proposée par Jean-Paul Legrand et Habib Abba-Sidick et qui a été approuvée par la majorité des militants communistes de Creil a donc été payante et s’est concrétisée par une influence communiste plus forte non seulement en terme électoral mais aussi en initiatives militantes sur le terrain, dans les quartiers et auprès des salariés.

Pas de parti révolutionnaire, sans théorie révolutionnaire : cela doit se vérifier dans la pratique, au quotidien, dans les quartiers populaires, les entreprises.

Il est nécessaire d’abord de créer les conditions pour que les habitants, les salariés, se rencontrent, partagent leur réflexion, préparent une riposte politique, mais non politicienne, à l’agression du pouvoir Sarkozyste. Une riposte qui se construise dans l’action avec de premières initiatives combattant les mesures du pouvoir et dans lesquelles les communistes doivent t mettre clairement en accusation le capitalisme en démontrant grâce à l’éclairage marxiste qu’il existe les conditions objectives pour construire une société d’émancipation humaine, pour promouvoir un développement sans précédent de la démocratie.

Car il ne suffit pas de faire des propositions, les meilleures soient-elles (on l’a vu avec la campagne des présidentielles), il faut affirmer de manière créatrice , non dogmatique notre objectif qui n’ a rien d’utopique mais qui naît des contradictions même du capitalisme : le communisme, seule réponse libératrice permettant aux forces productives de se développer pour l’humain, pour la civilisation et non plus pour le capital.

Il s’agit de traduire ce marxisme vivant dans la réalité en prenant en compte les gens tels qu’ils sont dans leurs relations sociales et économiques pour que du jeune précaire en galère à l’ingénieur hautement qualifié, chacun puisse à son tour mettre en accusation le capitalisme comme la principale cause de ses propres souffrances, des difficultés et des divisions populaires et qu’à contrario il fasse l’expérience que les luttes démocratiques et que la coopération permettent de trouver des solutions efficaces et humaines. Dans cet esprit, il s’agit aussi de développer une mondialisation des luttes, de partager l’expérience d’autres peuples et notamment ceux d’Amérique Latine alors que les instances médiatico-idéologiques du grand capital caricaturent leurs luttes admirables, notamment celle du peuple venezuélien qu’il faut soutenir dans son combat pour une démocratie inédite.

Il ne s’agit donc pas d’attendre une recomposition de la gauche qui risquerait de devenir un nouveau piège pour le mouvement populaire. La recomposition de la gauche dans les conditions actuelles n’est qu’une gesticulation des états-majors politiques qui sont totalement enfermés dans des stratégies de pouvoir éloignées des préoccupations des gens. Cette orientation autour d’une recomposition de la gauche ressemble trop à ce que nous avons vécu pendant 40 ans et qui a conduit à l’affaiblissement gravissime du PCF qui vit une vraie crise d’identité au point qu’on a vu lors des dernières échéances des communistes s’allier avec le Modem qui n’est autre qu’un parti capitaliste !

La crise de la gauche manifeste cette incapacité de ses dirigeants à faire confiance aux gens, en les considérant seulement comme des électeurs potentiels alors qu’il est urgent de les estimer capables d’inventer une nouvelle République, capables de participer à tous les niveaux au partage de l’information, à l’élaboration de propositions et à la prise de décisions afin de dépasser la crise de la démocratie représentative fondée sur la délégation de pouvoir.

Les habitants et les salariés en sont revenus des alliances de parti et des stratégies de sommet, comme ils en reviennent de la crise actuelle de la gauche qui ne pourra se résoudre que dans le développement de l’action populaire, dans toutes les luttes qui devront poser inéluctablement la question de l’alternative politique si l’on veut qu’elles débouchent sur une issue.

C’est bien l’absence d’une perspective anti-capitaliste théorisée, intégrée par le mouvement populaire dans ses luttes, qui fait défaut ! C’est bien la faiblesse d’une conscience de classe de l’ensemble des couches populaires à l’opposé d’une grande bourgeoisie qui elle a une pleine conscience de ses intérêts, qui pose problème. Poser la question des alliances entre partis indépendemment de cette question fondamentale du combat de classe, c’est une nouvelle fois aller à l’échec. Ce serait livrer durablement notre peuple à la politique la plus rétrograde jamais mise en oeuvre depuis Vichy et à l’idéologie la plus réactionnaire.

Le rôle du parti révolutionnaire et de sa direction est donc d’abord de mettre toutes ses forces militantes au service des gens, de leur organisation démocratique pour préparer des luttes au caractère de classe affirmé mettant en permanence le capitalisme en cause. Commencer à arracher des victoires même modestes qui améliorent le quotidien des gens est le BA-BA de la lutte révolutionnaire, et dans les conditions actuelles c’est à chaque fois une bouffée d’air pour la démocratie, pour que les gens reprennent confiance en leurs capacités transformatrices et qu’ils ne soient pas en attente d’une hypothétique alliance à gauche posée comme préalable à toute espérance de changer les choses.

C’est dans cette reconquête d’une conscience de classe moderne correspondant aux enjeux de notre temps que le Parti communiste peut faire oeuvre utile et non en s’enfermant dans les vieux schémas des alliances artificielles coupées de l’intervention populaire. Il serait illusoire et dangereux d’expliquer à notre peuple que des alliances dont ils ne serait pas l’artisan pourraient contribuer à combattre la droite et sa politique dévastatrice d’autant que seul un mouvement populaire majoritaire conscient des enjeux de classe pourra contraindre la grande bourgeoisie à reculer.

C’est dans cette reconquête, que le Parti communiste retrouvera tout son sens et son utilité pour notre peuple comme porteur d’une espérance nouvelle basée sur un projet qui aura du souffle et qui verra loin : celui d’en finir avec l’exploitation capitaliste en France et dans le monde, celui enfin d’utiliser démocratiquement l’argent et de mettre en commun les connaissances, pour favoriser le développement de chaque individu contribuant ainsi au développement de tous, participant ainsi à la libération de la société toute entière.

Dans cet esprit, les élus communistes de Creil ont commencé à travailler sans tarder depuis leur élection la semaine dernière : dès le lendemain de leur élection, ils se sont ainsi rendus à la rencontre de la population notamment pour examiner sur place certains problèmes de voirie et d’éclairage, ils ont participé à la cérémonie patriotique du 19 mars, ils sont intervenus pour alerter et soutenir l’action en faveur du militant communiste turc Mustafa Palta placé en centre de rétention et menacé d’expulsion, ils ont félicité les organisateurs du forum "Jobs d’été" pour l’emploi des jeunes, ils ont rencontré un certain nombre de cadres de l’administration municipale, ils ont soutenu directement les salariés en lutte de Presse Informatique ou encore du restaurant Crocodile, conflit dans lequel ils ont contribué à une issue en rencontrant la direction et les employés avec l’ouverture de négociations et la signature d’un protocole d’accord entre les salariés et leur patron, ils ont décidé de tenir des permanences ouvertes à tous les habitants qui se tiendront en haut et en bas de la ville. Ils s’engagent à privilégier le travail collectif et uni de la municipalité pour défendre les intérêts des Creillois en favorisant notamment les échanges et la collaboration franche et loyale avec leurs collègues des autres sensibilités du Parti socialiste, des Radicaux de gauche et de Lutte ouvrière.

Ils favoriseront dans les prochains jours la création d’une association ouverte à tous les habitants qui ont les valeurs de gauche au cœur et qui souhaitent soutenir le développement de projets portés par les citoyens de notre ville.

Conscients de la tâche à accomplir pour être réellement à l’écoute du plus grand nombre d’ habitants, ils envisagent leur fonction avec enthousiasme et détermination afin d’aider les Creilloises et les Creillois à vivre toujours plus solidaires, à agir pour une ville plus dynamique qui obtienne les moyens de répondre aux besoins de la population.

Jean-Paul Legrand, maire-adjoint à l’urbanisme et au logement, Président du groupe
Fadhila Kezzoul, maire-adjointe à l’enfance et la petite enfance
Habib Abba-Sidick, maire-adjoint à la voirie et à l’environnement
Sylvie Ventura, conseillère municipale (sera élue déléguée au conseil municipal du lundi 31 mars)

Creil, le 28 mars 2008

Messages

  • Belle conception politique ...Aubagne,malgré ses 43 ans de Maire Communiste,s’allie avec le Modem pour battre la droite encore une fois.Ceux qui ne sont pas d’accord sont mis à l’index et de ce fait la section communiste est en crise,mais bien maîtrisée par les apparatchiks ,directeur de cabinet du Maire et de la communauté urbaine .Je suis peut-être trop franc dans mon analyse politique et c’est pour ça que je doute que le prochain congrès retrouvera un souffle révolutionnaire comme vous l’avez à Creil.

    Bernard SARTON,section d’Aubagne,ancien militant de la région Parisienne de Paris au Val de marne en passant par la Seine-Saint-Denis passée au PS par manque de vigilance politique....

    PS.Courage quand même,l’histoire poursuit sa route malgré nos faiblesses momentanées sur le plan stratégique ......

  • Bravo Creil : j’ai rendu ma carte du Parti depuis que des communistes de Grenoble, les elus , le secretaire Federal plus exactement encore, ont décidé de servir la soupe au Modem, et à L’UMP. Voyez vous, sans consultation des communistes, il a décidé de négocier avec Destot pour quelques places d’élus, et ce dés le premier tour. A lire votre article, j’ai envi d’y croire aux camarades honnetes.
    Si à Creil le PCF progresse, à Grenoble, il regresse dangereusement.À Mais le secrétaire Fédéral qui est élu auprés de l’UMP, du MODEM à la ville , s’en fout COMPLETEMENT.Il a eu ce qu’il voulait, etre adjoint, il parait que çà fait bien.

    • Stimulant est le "modèle Creil"...toutesfois, nous devons regarder tout ce que nous sommes capables de "voir", et , avec tous les citoyens mobilisés dans cet exercice de "vigilance", exercer "notre esprit critique" :

      D’abord, l’abstention est à Creil comme partout un phénomène "non négligeable", et ce serait fort grave de la négliger. Bien sûr, il se peut que désormais l’action démocratique des élus proches du peuple concerne enfin tous ces citoyens abstentionnistes...

      C’est pourquoi le "modèle Creil" sera observé par tous ceux qui espèrent enfin qu’un parti dit "communiste" devienne porteur d’un renouveau de souveraineté populaire...

      Quant au "contre-modèle Grenoble", il nous faudra aussi en observer le "fonctionnement", tout en nous demandant jusqu’à quel point il est toujours et partout possible de "négliger le risque facho" représenté par la fusion droite-extrème-droite. (le FN était présent d’une façon non négligeable , oui ou non ?)

    • L’abstention est effectivement un phénomène qu’il ne faut pas perdre de vue. Ce qui s’est passé à Creil est fragile et il faut étayer tout ce mouvement par la consolidation des forces organisées du PCF notamment par un encadrement de celles-ci armé du point de vue de la théorie et par une vie démocratique faisant appel à la responsabilité du plus grand nombre. C’est ce à quoi nous allons nous employer dans les prochains mois.

      Jean-Paul LEGRAND

    • Merci aux cocos de Creil !

      Il y a pas mal de temps que j’appelle de mes voeux qu’au PC on s’emploie à diffuser largement et dans le détail ce qui s’est fait réellement pour que notre PC bouge et progresse dans de plus en plus d’endroits... loin de certains débats "professionnels" où l’on organise des concours de nombrils !

      Une fois de plus je rappelle que lorsque André Chassaigne a été élu dans sa circonscription, Robert Hue y avait royalement réalisé ses 3,34% ! J’avais alors réclamé que l’on fouille, que l’on explique, que l’on rapporte le travail mis en place . Hélas sans succés. Certains me rapportaient "il a labouré"... d’autres m’ont expliqué "c"était un chef d’établissement scolaire donc connu"... d’autres encore "mais autrefois dans cette circonscription il y avait des élus communistes" ce qui n’était pas vrai ....

      A un moment donné, j’ai même rédigé un article pour l’huma quotidienne qui demandait que l’on s’attarde sur la réalité de ces progrés communistes à contre courant...l’article, je ne sais pas pourquoi, n’est jamais paru...

      J’ai bien lu dans l’huma dans l’invité de la semaine, les articles du Maire de Dieppe. ça c’est intéressant . Il serait bien qu’au parti communiste on reprenne tous les propos de cette semaine la et les diffusions largement à tous les communistes.

      Comme j’aimerai que les copains de Creil en disent encore davantage et plus en détail de leur travail.

      Plutôt que de courrir derrière je ne sais plus quel chef qui prétendrait détenir la vérité, je ne citerai personne, je crois personnellement beaucoup plus au travail que les communistes, même affaiblis sont encore et toujours capables de réaliser !

      Je suis demandeur d’exemples pour m’en servir à ma façon, dans mon secteur.Jeune militant syndical CGT, j’avais très tôt participé à une structure d’un syndicat national. Je me souviens que j’interpelais souvent les camarades des régions où les progrés syndicaux étaient sensibles. Je revenais dans ma région et rapportais comment on s’y prenait ailleurs...

      Ceci nous servait beaucoup pour progresser à notre tour...

      Pourquoi ne pas transposer la même démarche dans l’organisation politique ?

      Galou des Landes

  • Michel PEYRET
    18 juin 2007

    POUR DES ASSISES DU COMMUNISME .

    La force communiste est éclatée , désorientée , sinon désillusionnée , découragée ,
    traumatisée . D’aucuns se prononcent pour sa disparition .
    Il nous faut faire revivre une perspective et l’espoir .
    Il nous apparaît qu’une force politique se réclamant du communisme est plus que jamais possible et nécessaire .
    Possible , parce qu’ils sont toujours plus nombreux ceux qui considèrent le capitalisme comme négatif . Les récents résultats électoraux n’effacent pas ces données primordiales confirmées par le référendum de 2005 , les mouvements sociaux , dont celui contre le FNE , différentes enquêtes d’opinion ...
    Nécessaire parce que , dans son évolution financière , le capitalisme est de plus en plus exploiteur , parasitaire , prédateur , de plus en plus porteur d’aliénations et de dominations. Il détourne vers les marchés financiers le principal des richesses produites par le travail de la société au détriment des investissements socialement utiles . Des masses énormes d’argent s’accumulent entre les mains d’un nombre de plus en plus réduit de personnes et fait qu’à un autre pôle se créée et grandit une pauvreté de masse et que d’immenses besoins sociaux demeurent insatisfaits .
    A l’échelle de l’humanité , l’essentiel des richesses continue de se concentrer dans quelques pays , les inégalités de développement s’accroîssent .Des moyens financiers énormes sont stérilisés dans une course aux armements toujours plus sophistiqués , dans la prolifération nucléaire menée par les plus grandes puissances .
    Nécessaire parce que la démocratie affichée est de plus en plus surfaite . Les assemblées élues ont de moins en moins de pouvoirs réels qui se concentrent entre les mains des détenteurs des moyens de production et d’échanges , des acteurs des marchés financiers et de structures supranationales , telle l’actuelle construction européenne qui évolue vers un super-Etat européen castrateur des souverainetés populaires et nationales , dont pourtant le temps est loin d’être révolu .
    Tout nous conduit à considérer que ce système capitaliste de plus en plus inhumain a fait son temps .
    Il doit laisser place à une autre société .
    De long temps , notamment en France où il est né , les peuples ont baptisé cette société comme « communiste » .
    Des expériences , malheureuses , tragiques , ont eu lieu en son nom . Elles sont mortes d’hypertrophies étatiques , de confiscations des souverainetés et des démocraties qu’elles prétendaient vouloir établir .
    Aussi ce communisme que nous préconisons doit-il être totalement nouveau .
    Si le pouvoir capitaliste réside dans l’appropriation privée , le pouvoir du peuple , de la société doit être avant tout dans l’appropriation sociale des grands moyens de productions , d’échanges , des établissements bancaires et financiers .
    Une démocratie qui n’a pas sa base dans l’entreprise et sur les lieux de travail sera toujours une démocratie bancale , amputée . C’est là d’abord que la démocratie doit être participative jusqu’à la prise de décision , ce qui n’enlève en rien à sa nécessité dans la gestion de tous les territoires .
    C’est là que se produisent les richesses , c’est là que peut se décider l’emploi de ces richesses .
    C’est là aussi que peut être mis fin au productivisme capitaliste , grand pollueur et grand gaspilleur des ressources naturelles .
    C’est là également que la société peut décider de la nature des produits qu’elle désire consommer et des intrants qui font la composition de ces produits . L’appropriation sociale est la condition de véritables politiques écologiques , environnementales et de développement durable .
    C’est là enfin , et peut-être surtout , que le travail peut se débarasser de l’aliénation qui lui est attachée dans toutes les sociétés antérieures et que peut naître un travail désaliéné , une nouvelle forme de travail assurant un revenu social à tous , un travail n’ayant plus rien à voir avec le salariat et l’exploitation qu’il implique .
    L’appropriation sociale permet en fait d’avancer dans le sens du dépérissement de l’Etat vers une auto-administration de la société par elle-même , hors de toute domination , exploitation , aliénation...
    Cela desssine les contours d’une véritable nouvelle république au sein de laquelle le triptyque : « liberté , égalité , fraternité « pourra prendre toutes ses significations .
    C’est cette voie vers le communisme que nous devons coélaborer , construire avec l’ensemble du peuple . C’est l’objectif des Assises que nous proposons .
    Nous ne voulons rien imposer aux autres peuples qui doivent également être souverains pour déterminer leur avenir . Mais nous voulons avoir avec tous les peuples de notre monde des rapports de paix , d’égalité dans les échanges et les coopérations les plus élargies , les plus profitables réciproquement .
    L’ONU , réformée , démocratisée , assurant l’égalité de tous les Etats , doit devenir l’organisme essentiel de cette nouvelle conception des relations entre les peuples , hors des impérialismes et des colonisations .

    §§§§§§§§§

    La force communiste doit reconstruire son union et son organisation . Elle doit être ouverte à tous ceux qui se réclament du communisme . C’est dans le respect de la diversité des approches , conçue comme possibilité d’enrichissement , et des conceptions , qu’elle doit se donner des structures qui doivent être celles du 21eme siècle , tirant les leçons de l’expérience des partis du siècle précédent .