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Le PCF dénonce la vente à la découpe du CNRS

Publie le jeudi 29 mai 2008 par Open-Publishing
31 commentaires

Un an après avoir fait adopter aux forceps la loi LRU, Valérie Pécresse poursuit aujourd’hui son entreprise de démolition avec le démantèlement du CNRS.

La proposition de la Ministre ne correspond à aucune des exigences de la communauté scientifique. A l’opposé du status quo, les scientifiques exige un outil public performant, capable d’intervenir pour contribuer à répondre aux défis considérables de notre temps.

Plutôt que d’engager un dialogue constructif avec la communauté scientifique pour construire une réforme ambitieuse, La Ministre annonce sa volonté de supprimer les sciences humaines et sociales, les sciences du vivants et l’Informatique des domaines de compétence du CNRS.
La droite cherche à mettre au pas des exigences du Medef, les sciences humaines et sociales afin d’imposer une idéologie et de combattre toute pensée critique fondamentale du système actuel.

De plus, les sciences du vivant comme l’informatique verront leur développement subordonné aux processus de brevetage et d’asservissement aux logiques financières les plus prédatrices.

Cette nouvelle tentative de coup de force pour asservir la science est inadmissible. Malgré ses récentes déclarations à l’Assemblée nationale, Valérie Pécresse ne défend pas le CNRS, elle organise sa vente à la découpe. Le PCF est pleinement solidaire des actions en cours. Il appelle à la construction d’alternatives progressistes avec l’ensemble des acteurs de la recherche et des forces sociales et politiques attachées à une politique de recherche démocratique, garantissant l’indépendance intellectuelle et la logique du service public.

Parti communiste français

Paris, le 28 mai 2008

Messages

  • Les Sarkosites leur sbires à la solde des ultra libéraux veulent très vite tout démanteler tout ce qui permettrait une veritable alternative .

    Ce n’est pas seulement pour le profit immédiat mais pour empêcher toute réversibilité au capitalisme !

    Comme l’a si bien écrit keesler , " pour en finir avec 45" !

    Sans le CNRS impossible par exemple de constituer un véritable service public du médicament avec d’autres acteurs (secu, hôpitaux, cea etc...) , recherche, fabrication distribution .

    Boris

  • On a vu passer un article demandant la DEMISSION de Valérie Pécresse :

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?ar...

    Les commentaires à cet article nous apprennent qui est en réalité cette ministre. J’en reprends un bout.

    D’après Wikipédia :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Valéri...

    "Valérie Pécresse est la fille de Dominique Roux, professeur d’université et président de Bolloré Télécom. (....) elle est mariée depuis le 6 août 1994 à Jérôme Pécresse (directeur général adjoint d’Imerys, numéro un mondial des minéraux de spécialité)... "

    Le président de Bolloré Télécom Dominique Roux :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Domini...

    http://www.rezo226.com/dominique_ro...

    http://www.bolloretelecom.eu

    http://www.lefigaro.fr/emploi/2007/...

    enseigne à Paris Dauphine, une université très proche des milieux d’affaires :

    http://www.dauphine.fr/

    http://www.magisteredegestion.com

    Sur Imerys, dont Jérôme Pécresse est directeur général adjoint, voir :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Imerys

    http://www.imerys.com/scopi/group/i...

    On peut lire sur le site de Bolloré Télécom :

    http://www.bolloretelecom.eu

    "Bolloré telecom est une jeune société dont l’ambition est de devenir opérateur télécoms et fournisseur d’accès à Internet de premier plan. Rejoindre Bolloré telecom, c’est intégrer une équipe solide, tournée vers l’avenir et l’innovation".

    Il paraît évident que Bolloré Télécom a des intérêtes dans le domaine de la recherche. Le groupe Bolloré dispose même de moyens financiers pour se payer une université. Quant à Imérys, qui se présente ( http://www.imerys.com ) comme "leader mondial des minéraux industriels", on trouve dans cette brochure en anglais un paragraphe sur ses activités de recherche :

    http://www.imerys-perfmins.com/USA/...

    "Imerys’ research and development resources are concentrated on specific markets, ensuring in-depth expertise and a focus on solutions for our customers. Our engineers, scientists and technologists, utilizing the latest in testing and analytical processes and equipment, are engaged in applied research, product development and investigation of mineral applications at laboratories in the United States, Brazil and the United Kingdom..."

    Le groupe a également installé des activités de recherche en France :

    http://www.limoges.cci.fr/revuepres... (6 mars 2008)

    La recherche céramique cible Limoges

    "...Tandis qu’Imerys a déjà installé son activité de recherche l’année dernière..."

    Si on compare avec les critères de récusation de magistrats prévus par la Code de l’Organisation Judiciaire, on peut se poser des questions. Sarkozy ne semble guère en tenir compte, puisqu’il accepte lui-même des vacances payées par Bolloré et par d’autres.
    Mais si on considère que le degré de responsabilité d’un ministre, par la portée de ses décisions et par les intérêts qui peuvent en dépendre, est au moins égal à celui d’un juge et souvent très supérieur, alors il est en effet utile d’examiner l’article 341 du Code de l’Organisation Judiciaire :

    http://www.legifrance.gouv.fr/affic...

    La récusation d’un juge n’est admise que pour les causes déterminées par la loi.

    Comme il est dit à l’article L. 731-1 du code de l’organisation judiciaire "sauf dispositions particulières à certaines juridictions la récusation d’un juge peut être demandée :

    1° Si lui-même ou son conjoint a un intérêt personnel à la contestation ;

    2° Si lui-même ou son conjoint est créancier, débiteur, héritier présomptif ou donataire de l’une des parties ;

    3° Si lui-même ou son conjoint est parent ou allié de l’une des parties ou de son conjoint jusqu’au quatrième degré inclusivement ;

    4° S’il y a eu ou s’il y a procès entre lui ou son conjoint et l’une des parties ou son conjoint ;

    5° S’il a précédemment connu de l’affaire comme juge ou comme arbitre ou s’il a conseillé l’une des parties ;

    6° Si le juge ou son conjoint est chargé d’administrer les biens de l’une des parties ;

    7° S’il existe un lien de subordination entre le juge ou son conjoint et l’une des parties ou son conjoint ;

    8° S’il y a amitié ou inimitié notoire entre le juge et l’une des parties.

    Le ministère public, partie jointe, peut être récusé dans les mêmes cas".

    • Au juste, je m’aperçois d’une erreur dans les commentaires que j’ai repris. La Code cité est en réalité le Code de Procédure Civile, qui se réfère au Code de l’Organisation Judiciaire. C’est sans incidence sur le contenu.

    • Valérie Pécresse est également un membre du Conseil d’Etat en détachement. Comme Renaud Dutreil. C’est facile à vérifier sur Légifrance.

      On y trouve aussi des mises en disponibilité de membres du Conseil d’Etat, Bruno Martin-Laprade et Christian Schricke, pour exercer des fonctions à la Société Générale. Le premier a été secrétaire général de la banque jusqu’en 1998 et Schricke lui a succédé.

    • Avec ce genre de passerelles entre la "haute fonction publique" et le secteur privé, il ne faut pas s’étonner si de plus en plus de "hauts fonctionnaires" soutiennent les privatisations et la casse des services publics.

      Précisément, il n’est pas question de réformer la "haute fonction publique". Celle-ci échappe à toutes les "évaluations".

    • Il me semble qu’il y a un problème avec les mélanges de carrières des hauts fonctionnaires dont ensuite, comme c’est le cas du Conseil d’Etat pour les lois et décrets, on sollicite un "avis indépendant et impartial".

      Pour revenir sur l’exemple de la Société Générale, son président Daniel Bouton et le nouveau Directeur Général Frédéric Oudéa provienent les deux de l’Inspection des Finances. Voici une biographie de Bouton (la privatisation de la Société Générale date de 1987, lorsque Bouton était directeur de cabinet de Juppé) :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Daniel...

      Daniel Bouton (né le 10 avril 1950, à Paris Xe) est actuellement président de la Société générale. Sa femme, Nicole Berckole, est directrice adjointe à la Banque Lazard, chargée en 2004 d’assurer les contacts entre la banque et la bourse.

      Après l’élection présidentielle française de 1981, il est nommé chef de bureau à la direction du Budget, puis sous-directeur à l’administration centrale du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie à partir de 1984, jusqu’à devenir directeur de cabinet d’Alain Juppé, ministre délégué au Budget de 1986 à 1988. À la fin de la cohabitation, il reste à Bercy, comme directeur du Budget jusqu’en 1991.

      En mars 1991, il quitte Bercy pour la Société générale, en tant que directeur de la présidence, poste créé pour lui, puis directeur général (1993), avant de présider la banque depuis novembre 1997 en remplacement de Marc Viénot.

      Il a été secrétaire du bureau de l’association des membres de l’Inspection des Finances, puis administrateur et ensuite trésorier de l’Association des anciens de l’ENA (1981-1983). Il est membre du club Le Siècle.

      Il est également président de la Fédération bancaire française (FBF). Il préside le groupe « Croissance », et il dirige la Commission régulation de l’Institut de la finance internationale (IIF), depuis 2002.

      Il est également administrateur de Total et Veolia Environnement.

      A partir du 12 mai 2008, Daniel Bouton quittera le poste de Président-Directeur Général de la Société Générale et en occupera le poste de Président du Conseil d’Administration.

    • J’oubliais ce paragraphe sur le début de la carrière de Daniel Bouton (même source) :

      Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et ancien élève de l’École nationale d’administration (Promotion François Rabelais, 1973) dont il était le benjamin, il commence sa carrière à l’Inspection des finances, comme inspecteur adjoint puis inspecteur des finances (1974), et chargé de mission en 1976. L’année suivante, il est chargé de mission à la direction du budget en 1977, puis intègre en 1980 comme conseiller technique, le cabinet de Maurice Papon, ministre du Budget.

    • http://fr.wikipedia.org/wiki/Consei...

      Les membres du Conseil d’État, environ 350 dont environ 80 en détachement, forment un corps de fonctionnaires comportant six grades : auditeur de 2e classe, auditeur de 1re classe, maître des requêtes, conseiller d’État, président de section et vice-président (ces deux dernières catégories étant à la fois des grades et des emplois). Les auditeurs de 2e classe sont recrutés exclusivement à la sortie de l’École nationale d’administration. Le Conseil d’État est généralement choisi par les élèves les mieux classés, concurremment avec l’Inspection générale des finances, et devant la Cour des comptes et les autres administrations.

    • Pour Frédéric Oudéa :

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Fréd..

      Frédéric Oudea, né en juillet 1963, est directeur général de la Société générale.

      Etudes secondaires et classes préparatoires au Lycée Louis le Grand à Paris.

      Il est ancien élève de l’Ecole polytechnique et de l’Ecole nationale d’administration (promotion 1987). Inspecteur des finances, il a notamment travaillé en 1993 au cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre du budget et de la communication, en charge notamment des questions sociales. En 1995, il entre à la Société générale. Après avoir occupé différentes fonctions à Londres et au siège français de la banque, il devient directeur financier en 2003.

      Père de 4 enfants, il est marié à Amélie Castera, ancienne élève de l’Essec et de l’Ecole nationale d’administration (promotion 2004) et auditeur à la Cour des comptes.

  • "Avec ce genre de passerelles entre la "haute fonction publique" et le secteur privé, il ne faut pas s’étonner si de plus en plus de "hauts fonctionnaires" soutiennent les privatisations et la casse des services publics."

    C’est exactement la même chose au niveau des commissaires "européens" d’un gouvernement non élu, qui cassent l’Europe

    • En France, on a également affaire à la politique défendue par quelques coupoles académiques liées à des universités proches du secteur privé. D’autant plus qu’un certain nombre de "hauts fonctionnaires" sont en même temps des professeurs associés à ces universités.

      L’exemple du père de Valérie Pécresse, Dominique Roux, professeur à Paris Dauphine et président de Bolloré Télécom, doit en faire rêver plus d’un.

      Avec ce genre de visées, on est loin de la notion de recherche publique. Les intérêts sont ailleurs.

    • "qui cassent l’Europe"... si seulement ils cassaient l’Union Européenne ! pour l’Europe, on pourrait faire... tout autrement que non-humain, commec ’est le cas actuellemnt, commissaires ou pas..

    • L’exemple de la Société Générale fait réfléchir à ce que des fonctionnaires haut placés peuvent avoir à gagner à une privatisation de la recherche. Je reprends l’extrait de Wikipédia :

      Bouton a été "directeur de cabinet d’Alain Juppé, ministre délégué au Budget de 1986 à 1988. À la fin de la cohabitation, il reste à Bercy, comme directeur du Budget jusqu’en 1991. En mars 1991, il quitte Bercy pour la Société générale, en tant que directeur de la présidence, poste créé pour lui, puis directeur général (1993), avant de présider la banque depuis novembre 1997 en remplacement de Marc Viénot".

      La Société Générale a été privatisée en 1987. Moins de quatre ans plus tard, elle embauchait l’ancien directeur de cabinet du ministre du Budget qui avait opéré la privatisation de la banque. En deux ans, l’intéressé devient directeur général de la banque et quelques années plus tard, PDG.

    • L’exemple de la Société Générale fait réfléchir à ce que des fonctionnaires haut placés peuvent avoir à gagner à une privatisation de la recherche. Je reprends l’extrait de Wikipédia :

      Bouton a été "directeur de cabinet d’Alain Juppé, ministre délégué au Budget de 1986 à 1988. À la fin de la cohabitation, il reste à Bercy, comme directeur du Budget jusqu’en 1991. En mars 1991, il quitte Bercy pour la Société générale, en tant que directeur de la présidence, poste créé pour lui, puis directeur général (1993), avant de présider la banque depuis novembre 1997 en remplacement de Marc Viénot".

      La Société Générale a été privatisée en 1987. Moins de quatre ans plus tard, elle embauchait l’ancien directeur de cabinet du ministre du Budget du gouvernement qui avait opéré la privatisation de la banque. En deux ans, l’intéressé devient directeur général de la banque et quelques années plus tard, PDG.

    • Juppé était ministre délégué au Budget de Balladur. C’est ce dernier, Ministre de l’Economie, des Finances et de la privatisation, qui a signé l’arrêté de juin 2007 sur les modalités de privatisation de la Société Générale :

      http://www.legifrance.gouv.fr/jopdf...

      Voir aussi les lois de 1986 et les décrets cités par l’arrêté.

      Mais Juppé était, en effet, l’un des ministres délégués de Balladur.

    • L’exemple du père de Valérie Pécresse, Dominique Roux, professeur à Paris Dauphine et président de Bolloré Télécom, doit en faire rêver plus d’un.

      D’un côté le père, de l’autre le mari, tous deux étant à des postes clés dans le secteur privé, même si en parallèle le père est prof à Dauphine, Pécresse n’aurait jamais dû être ministre de l’enseignement supérieur.
      Il y a collusion entre les intérêts de l’Etat, et sa vie privée. Elle doit démissionner, tout simplement ! C’est une exigence morale, et une exigence de transparence envers tous les citoyens. La loi c’est la loi, elle s’applique à elle aussi !
      Exigeons sa démission, ou alors c’est nous qui sommes trop bêtes pour accepter une telle situation !

    • Un article du Figaro Magazine du 8 février :

      http://www.lefigaro.fr/lefigaromaga...

      qui classe Bouton "dans la lignée de ces serviteurs de l’Etat qui ne font pas de différence entre secteur public et privé", explique que Bouton, devenu directeur de cabinet de Juppé en 1986-88, à été "répéré" par l’administrateur - directeur général (j’ai corrigé l’info d’après le CV) de la Société Générale de l’époque, Jean-Paul Delacour, beau-frère d’Edouard Balladur.

      Voir aussi :

      http://www.socgen.com/sg//socgen/pi...

      http://archives.lesechos.fr/archive...

      http://www.humanite.fr/1995-01-19_A...

    • L’université de Dominique Roux, Paris Dauphine, http://www.dauphine.fr/, est l’une des universités préférées des milieux d’affaires. Si l’Enseignement supérieur est privatisé, ses professeurs influents n’auront pas à se plaindre.

      Voir, plus bas, le commentaire sur Harvard (50.000 dollars US de frais pour une année de scolarité).

    • ces gens la n’ont pas de morale, il n’ont qu’un seul souci leur portefeuille pour le reste que les gens soient dans la merde, qu’ils couchent dehors et se nourissent aux restos du coeur ils ne le voient pas soit ils sont dans leurs bureaux , soit dans leurs limousines, soit dans leurs propriétés et ne se mélangent pas avec le peuple !

  • Certains peuvent espérer gagner beaucoup d’argent avec la privatisation de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.

    50.000 dollars US annuels de frais de scolarité et autres dépenses, par étudiant et par année, à Harvard :

    http://www.fao.fas.harvard.edu/cost.htm